Faire le cahier des charges de son app web/mobile : le guide

Vous voulez créer une application ou faire une refonte de votre site web.

Et vous vous demandez comment faire pour que vos équipes réalisent exactement le produit que vous avez en tête.

Ne cherchez plus, la solution à votre problème porte un nom : un cahier des charges.

Nous allons vous montrer étape par étape, comment rédiger le vôtre simplement.

C’est parti.

Qu’est-ce qu’un cahier des charges ?

Un cahier des charges est un document présentant tous les aspects d’un projet et faisant office de document juridique entre le maître d’œuvre (vous) et son prestataire.

Il contient les points suivants :

  • les objectifs du projet ;
  • la charte graphique ;
  • les fonctionnalités de l’application web/mobile ;
  • les contraintes techniques ;
  • les prestations attendues ;
  • le budget ;
  • la deadline et les jalons.

Cette liste n’est pas exhaustive. Ainsi, vous pourrez rajouter d’autres éléments en fonction de votre projet web.

Dit comme cela, rédiger un cahier des charges pour son site web ou son app a l’air simple.

Ce n’est pas toujours le cas.

Déjà, en rédigeant votre cahier des charges, vous risquez de vous rendre compte qu’il y a beaucoup d’éléments qui sont encore flous.

Ensuite, synthétiser ces éléments dans un document parfaitement détaillé demande beaucoup de temps.

Autant de raisons pour lesquelles beaucoup d’entrepreneurs préfèrent sauter cette étape. Ils commencent par un prototype et l’améliorent ensuite.

Ne faites surtout pas ça.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que rédiger le cahier des charges de votre service digital vous apporte trois avantages.

3 raisons de toujours rédiger un cahier des charges

Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.

1 – Une meilleure communication entre tous les membres de votre équipe

Est-ce que vous savez à quoi ressemble une interface graphique ?

Et un menu ?

Ou une icône ?

Certainement.

Mais est-ce que vous êtes sûr que vos collaborateurs ont les mêmes images en têtes que vous ?

La réponse est non.

Développer une application ou créer un site web fait intervenir plusieurs personnes aux profils différents :

  • l’initiateur du projet, vous ;
  • des webdesigners ;
  • des développeurs web ;
  • des rédacteurs web ;
  • Des consultants SEO qui vont optimiser votre nouveau produit pour les moteurs de recherche et/ou les app store ;
  • Des spécialistes du marketing digital.

Imaginez si toutes ces personnes ont des idées différentes en tête et que chacune pense que tous pensent comme elle… vous courez à la catastrophe.

Heureusement, vous pouvez éviter cela en rédigeant un cahier des charges.

2 – Le respect des délais et du budget

Certes, un cahier des charges n’est pas un outil magique qui vous garantit que votre projet sera livré dans les temps.

Et encore moins dans le respect du budget.

Mais sans lui, alors vous êtes certain que non seulement votre projet aura des retards, mais qu’en plus, vous dépasserez votre budget initial.

Et les chances que vous receviez un produit qui corresponde à vos attentes sont encore plus maigres.

Grâce au cahier des charges, votre prestataire et vous connaîtrez les caractéristiques et les étapes du projet.

Ce qui a trois avantages :

  • l’agence web à qui vous faites appel peut vous fournir une estimation réaliste des délais de livraison en début de contrat ;
  • vous pouvez facilement contrôler l’avancement du projet grâce au rétroplanning ;
  • vous pouvez mieux estimer le budget nécessaire.

 3 – L’assurance que vous obtiendrez la totalité des droits sur vos livrables

Saviez-vous que selon la loi, vous n’êtes pas forcément le propriétaire d’un site web ou d’une application que vous avez fait développer ?

Eh oui, si vous n’êtes pas vigilant lors des négociations avec votre agence de développement web, vous risquez devoir lui verser des royalties… sur votre propre app.

Application conçue à vos frais et selon votre idée.

Si ce sujet vous intéresse, nous l’avons expliqué dans cet article de blog.

Alors si vous hésitiez encore à réaliser un cahier des charges, cet argument à lui seul devrait suffire.

Vous n’avez pas envie de vous retrouver confronté à une légion d’avocats spécialisés en propriété intellectuelle, n’est-ce pas ?

Rédiger son cahier des charges de A à Z : les 9 parties que votre cahier doit avoir

Maintenant, entrons dans le vif du sujet : comment rédiger un cahier des charges précis ?

Voici les 9 sections que votre cahier des charges devra contenir :

  1. Le pitch d’élévation ;
  2. La présentation du projet ;
  3. Les flows d’utilisateurs (user flows)
  4. L’arborescence et le contenu de l’application ;
  5. La charte graphique ;
  6. La liste des fonctionnalités ;
  7. Les prestations attendues (+ les délais) ;
  8. Le budget ;
  9. Le lexique.

Voyons-les en détail.

Section 1 : l’elevator pitch

Honnêtement, le pitch d’élévation, ou argumentaire éclair, n’est pas obligatoire.

Mais ce paragraphe peut vous aider à mieux vous faire comprendre par vos (futurs) collaborateurs.

Son but : expliquer clairement votre projet, votre organisation, les enjeux du projet et l’audience cible en quelques paragraphes.

Voici 2 raisons pour lesquelles vous devriez toujours rédiger cette partie :

  • Vous vous imprégnez mieux de votre propre idée : vous serez surpris du nombre d’entrepreneurs qui n’arrivent pas à présenter leurs idées de business sans d’innombrables slides PowerPoint ;
  • Vous captivez votre audience : en 30 à 60 secondes maximum, vos lecteurs sauront déjà ce que vous attendez d’eux. Ce qui peut avoir un énorme impact sur la suite.

Concrètement, voici les éléments que vous les questions auxquelles vous devez répondre dans cette partie :

  • Qui êtes-vous ?
  • Quel problème votre application ou votre site web va résoudre ?
  • Sous quel angle allez-vous aborder ledit problème ?
  • Quelle est la plus-value de votre offre par rapport à vos concurrents ?

Ok.

Combiner tous ces points sur une seule page Word A4 peut sembler difficile.

Toutefois, vous n’avez pas besoin de les approfondir ici. Vous le ferez dans la section suivante.

Pour vous donner une idée, voici un template de pitch d’élévation du Founder Institute.

Si vous souhaitez apprendre à créer votre elevator pitch, cet article d’Asana est fait pour vous.

Section 2 : La présentation du projet

Après avoir teasé votre entreprise et votre idée d’application à votre potentielle agence digitale, vient le moment de tout lui dire.

Et c’est justement ce que vous ferez dans cette partie : vous lui révèlerez toutes les informations importantes sur votre entreprise, y compris le rôle de cette app dans la stratégie de celle-ci.

Pour cela, vous allez scinder cette partie en 3 sous-parties :

  • le contexte ;
  • les objectifs de l’application ;
  • (facultatif) votre écosystème numérique.

Présentation du contexte

Concernant votre organisation, voici les éléments dont vous devrez parler :

  • La date de création de votre entreprise ;
  • Les services\produits que vous offrez ;
  • Le profil type de votre public ;
  • Votre nombre de collaborateurs ;
  • Vos concurrents ;
  • Votre plus-value ;
  • Le type de projet :

Ici, le mot d’ordre, c’est l’exhaustivité.

N’ayez pas peur de rentrer dans les détails.

Vous avez des chiffres intéressants ? Des statistiques sur vos ventes ? Partagez-les.

Attention toutefois à ne pas rallonger cette partie avec des détails peu pertinents – comme l’historique détaillé de votre société.

Enfin, soyez clair sur le type d’application que vous attendez. Indiquez clairement s’il s’agit d’une :

  • application native ;
  • application hybride ;
  • Progressive Web App (PWA).

Vous ne savez pas quel type choisir ? Ce guide vous aidera à déterminer le meilleur type d’application selon votre business.

Les objectifs de l’application

Pourquoi voulez-vous lancer ce projet ?

Quelle est son importance dans la stratégie globale de votre entreprise ?

Quelle audience voulez-vous atteindre grâce à ce dernier ?

Les réponses à ces questions permettront à votre agence partenaire de mieux cerner vos attentes.

D’ailleurs, il y a fort à parier qu’elle vous aide à mieux cadrer votre projet pour que le produit final match le plus avec vos attentes.

Présentation de votre écosystème numérique

D’entrée de jeu, sachez que cette partie est totalement facultative si vous n’avez pas encore d’application ou de site web.

Dans le cas contraire, demandez-vous comment vos plateformes vont interagir ensemble.

Et pour être certain que l’entreprise en charge de votre projet sera sur la même longueur d’onde que vous, répondez aux questions suivantes :

  • Comment fonctionne cette plateforme ?
  • Quel est son modèle économique ?
  • Quelles sont ses statistiques sur ses métriques principales (taux de rebond, nombre de téléchargements, etc.) ;
  • Qui s’occupe de son hébergement, etc.

Grâce à ses précieuses informations, toutes les parties prenantes pourront facilement intégrer vos autres services digitaux dans le projet.

Section 3 : les flows d’utilisateurs

Comment est-ce que vos clients vont utiliser votre service ?

Quels chemins de navigation suivront-ils dans leurs parcours d’achats ?

Sur quelles interfaces/pages devront-ils effectuer des actions ?

C’est ici que vous expliquerez tout cela.

Plutôt que de longs discours, simplifiez-vous la vie : montrer des users stories ou des cas d’utilisateurs.

Voici à quoi ça ressemble.

Source : Mockplus

Ça a l’air simple et pourtant, dessiner ces chemins de navigations vous offre 3 avantages :

  • les points de frictions sont faciles à repérer, ce qui améliore l’expérience utilisateur ;
  • vous avez moins de chances d’oublier une page importante ;
  • vous pourrez visualiser les connexions entre vos différentes interfaces graphiques.

Bonus : pourquoi ne pas en profiter pour optimiser le parcours utilisateur de votre app au maximum ? Voici comment le faire et si vous voulez booster votre parcours d’achat avec ChatGPT, c’est par ici.

Section 4 : arborescence et hiérarchie du site

Comment est-ce que vos pages seront reliées entre elles ?

Quelle logique suivront-elles ?

Combien de pages votre app aura ?

Encore une fois, n’hésitez pas à présenter la hiérarchie de votre site web ou appli mobile sous forme visuelle.

Conseil : utilisez les cartes mentales, vous pouvez en créer sur des sites tels que Mindmeister ou Miro.

Section 5 : la charte graphique

Avez-vous remarqué qu’à chaque fois que vous êtes face à un produit Google, vous reconnaissez instantanément la marque ?

Ce n’est pas dû au hasard. C’est parce que Google – comme toutes les entreprises – veille à la cohérence visuelle de tous ses produits.

Notamment :

  • les couleurs de la marque ;
  • la typographie ;
  • les styles artistiques ;
  • les différentes variations du logo.

Tous ces éléments se retrouvent dans la charte graphique.

C’est littéralement la bible de votre webdesigner.

Elle contient des règles qui régissent tous les éléments de votre communication, et vos services numériques n’y font pas exception.

Si vous n’avez pas encore créé d’identité visuelle et/ou de charte graphique, deux choix s’offrent à vous :

  • demander à votre webdesigner ou à l’agence qui réalisera votre projet de s’en charger ;
  • créer vous-même votre identité visuelle.

Vous vous en doutez, la deuxième option n’est envisageable que lorsque vous débutez et que votre budget est limité.

Voici un excellent article de blog d’Hubspot qui vous aidera à créer l’identité visuelle de votre marque.

En bonus, vous pouvez aussi intégrer des maquettes de votre future app et des sources d’inspiration – aka sites et applications de vos concurrents. Elles aideront vos collaborateurs à mieux cerner vos attentes en termes d’UX design.

Pour apprendre à créer des maquettes, c’est par ici.

Section 6 : les spécificités techniques et fonctionnelles

Cette partie se compose de trois sous-parties :

  • l’énoncé du périmètre du projet ;
  • la liste des fonctionnalités de votre application ;
  • la liste des contraintes techniques à respecter.

Sans plus tarder, voyons chacune de ces parties.

L’énoncé du périmètre du projet

Parfois appelé « Scope de projet », le périmètre du projet vous pousse à définir des contraintes à votre projet.

L’objectif étant d’éviter une dérive des objectifs, et donc une charge de travail supplémentaire – et des coûts budgétaires qui vont saigner votre trésorerie.

Ici, il s’agit de lister la présence ou non de certaines fonctionnalités. Voici quelques questions auxquelles vous devrez répondre :

  • Vos contenus seront-ils multilingues ?
  • Sur quels supports votre application ou votre site web seront utilisables ?
  • Allez-vous réutiliser des modules d’une autre de vos plateformes digitales ?
  • L’application intégrera-t-elle un mode hors-connexion ?
  • Un moteur de recherche intégré ?
  • Un espace client ?
  • La géolocalisation ?
  • Les notifications push ?

Pour en apprendre plus sur le scope du projet, faites un tour sur cet article du blog gestion de projet.com.

La liste des fonctionnalités du projet

Quelles seront les fonctionnalités de votre application ?

Qu’est-ce que l’utilisateur pourra faire avec elle ?

Vous l’avez compris, c’est ici que vous listerez toutes les fonctionnalités que vous souhaitez avoir.

Listez les fonctionnalités aussi bien côté client (le front-end) que côté administration (le back-end).

Mais saviez-vous qu’en soignant cette partie, vous pouvez faire subventionner votre projet par l’État français à hauteur de 30 % ?

Cette manne financière porte un nom : le crédit impôt innovation (CII).

Et voici un article qui vous explique comment bénéficier du CII 😁.

Les contraintes techniques du projet

En tant que dirigeant d’entreprise qui souhaite voir que ses ventes grandissent — et non l’inverse — vous le savez : même le client le plus fidèle ira chez vos concurrents si son expérience sur votre plateforme est désagréable.

Ainsi, votre produit peut avoir toutes les fonctionnalités recherchées par votre persona, mais s’il est plein de bugs ou lent… vous connaissez la suite.

C’est pour éviter cela que l’on définit des contraintes techniques.

Il ne s’agit pas de fonctionnalités ni de limites comme dans le cas du périmètre du projet. Mais bien d’exigences techniques que votre prestataire devra absolument respecter.

En voici quelques-unes :

  • la vitesse d’exécution : votre application doit s’exécuter le plus rapidement possible ;
  • Les systèmes d’exploitation sur lesquels votre app doit pouvoir s’exécuter ;
  • Les contraintes de sécurité que l’app doit respecter : protection 3D Secure si vous créez un site e-commerce, certificats SSL, etc ;
  • le respect des labels de l’informatique verte, etc.

Ce dernier point vous intéresse ? Alors courez lire cet article sur l’informatique verte pour apprendre comment améliorer vos notes ESG\RSE.

Section 7 : Prestations attendues et délais

Maintenant, il est temps de déterminer clairement comment votre prestataire va réaliser votre projet.

Pour y parvenir, discutez avec votre chef de projet informatique sur les points suivants :

  • la liste des actions que l’agence web devra effectuer ;
  • Quelles actions dépendent de l’agence ? De vous ?
  • Quels seront les délais pour chaque activité ?
  • Combien coutera chaque activité ?
  • Quelles seront les personnes-ressources nécessaires pour la réalisation du projet ?

Au terme de cet échange, vous devriez avoir entre les mains un rétroplanning détaillé assorti du budget nécessaire.

Section 8 : Budget

Quand il s’agit de l’appel d’offres, deux camps idéologiques s’affrontent :

  • Celles et ceux qui pensent qu’il ne faut pas divulguer le budget alloué par l’entreprise lors de l’appel d’offres ;
  • Celles et ceux qui pensent le contraire.

Si vous ne révélez pas la tranche budgétaire que votre entreprise est prête à mettre, voici ce qui a fortes de chances de se passer :

  • Vous terminez la rédaction du cahier des charges et lancez l’appel d’offres ;
  • plusieurs agences web répondent ;
  • vous sélectionnez les meilleurs d’entre elles ;
  • vous discutez plusieurs semaines ensemble sur le cahier des charges ;
  • au moment où vous révélez votre budget, le responsable de l’agence vous tourne le dos, car vous êtes hors du budget qu’il imaginait.

Ok, c’est frustrant.

Mais c’est surtout une perte de temps énorme vu que vous allez devoir recommencer le processus.

À vous de voir.

Bonus : voici un tuto détaillé sur la création d’un budget pour son application mobile.

Section 9 : Le lexique

Non, le lexique n’est pas obligatoire.

Mais mettez-vous à la place de vos collaborateurs – surtout s’ils ne sont pas dans votre secteur d’activité.

Vous leur demanderez de créer un produit digital pour un secteur dont ils ne connaissent presque rien.

Dans ces conditions, des erreurs d’interprétation, des malentendus et le stress ne sont pas loin.

Heureusement, vous pouvez éviter cela en incluant un lexique à la fin de votre document.

Quelques conseils de rédaction pour réussir le cahier des charges de votre application

Félicitations !

Vous savez maintenant comment rédiger un cahier des charges précis.

Mais avant de nous séparer, nous avons deux conseils à vous donner. Les voici :

  • faites toujours relire votre cahier des charges par un développeur web ou un chef de projet informatique ;
  • n’ayez pas peur de revenir sur certains éléments – le cahier des charges n’étant pas toujours statique ;
  • différenciez les fonctionnalités importantes de votre app à celles qui sont justes agréables à avoir.

D’ailleurs, que dîtes-vous de discuter de votre future application ou de votre projet web ? Contactez notre chef de projet et nous en discuterons ensemble.

Ça ne vous engage à rien, alors qu’attendez-vous ?

CMS Headless : est-ce fait pour moi ?

Est-ce que vous voulez dépasser les limites de votre application mobile ou site web actuel ?

Partager facilement vos contenus sur tous vos différents canaux d’acquisition ?

Ou alors vous voulez vous démarquer de vos concurrents en créant une plateforme d’expérience numérique – ou DXP pour les intimes – qui éblouira vos clients ?

Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, alors nous avons peut-être la réponse à vos tourments : les CMS headless.

Découvrez tout sur ces systèmes de gestion de contenu – ou content management system dans la langue de Shakespeare —, tout de suite.

Qu’est-ce qu’un CMS headless ?

Un CMS headless est un système de gestion de contenu avec une petite particularité : la partie gérant le contenu (le back-end) et la couche de présentation sont dissociées.

Pour les relier, les développeurs utilisent des API, et non des accès directs vers la base de données comme c’est le cas avec des CMS traditionnels.

En gros, vous avez une plateforme pour créer, éditer et sauvegarder vos contenus, et plusieurs autres pour les afficher.

On parle alors d’une approche « Best of Breed » : vous prenez uniquement les meilleurs morceaux de chaque logiciel et vous les assemblez via des API.

Si vous ne savez pas ce qu’est une API, il s’agit de requêtes fournissant des données aux sites internet à partir d’outils de gestion de contenu.

CMS headless vs CMS Découplés : faites bien la différence

Ok.

Si l’on suit la logique qui dit qu’un CMS headless est un CMS qui sépare la couche de présentation avec le back-office, alors tout CMS un tant soit peu modulable est un headless.

Sauf que ce n’est pas exactement vrai.

En surfant sur le web, vous verrez beaucoup de CMS modulaires appelés par abus de langage headless, mais qui sont en fait des CMS découplés.

Les CMS découplés sont des systèmes de gestion de contenu dont les interfaces d’administration ne sont compatibles qu’avec quelques front-end pré-déterminés.

Exit alors les possibilités quasi-infinies de conception de vos propres interfaces web.

Pourquoi les CMS headless sont aussi populaires ?

Selon une étude d’Experro menée en 2023, 35 % des sites web américains fonctionnent en headless.

Sachant qu’ils sont plus complexes que les CMS monolithiques traditionnels, pourquoi les entreprises en raffolent-elles ?

Pour le comprendre, il faut revenir à une autre tendance du marketing digital : le recyclage des contenus, ou CROPE.

En gros, créer un contenu une fois et le publier partout (Create Once, Publish Everywhere).

Sauf que, si vous avez déjà essayé de partager un contenu de votre site sur différents canaux, vous aurez remarqué 2 problèmes :

  • cela prend du temps, car vous devez adapter le contenu selon les formats de chaque plateforme ;
  • vous faites beaucoup de copier-collers.

La raison de ces pertes de temps est – paradoxalement – celle qui a fait le succès des CMS monolithiques : la création de contenu via un éditeur WYSIWYG intuitif et visuel.

La raison : l’information est entremêlée avec les éléments de mise-en-forme et le code source de la page.

Impossible de réutiliser vos contenus – images, vidéos, textes, codes HTML/CSS, etc. – sans avoir à faire de multiples copier-coller.

Malheur à vous si vous vous rendez compte après coup qu’un de vos contenus doit être modifié… Bonjour les pertes de temps.

Et c’est là qu’interviennent les CMS headless : ils vous permettent de récupérer uniquement votre contenu, structuré par des balises et des métadonnées, via des API.

On parle alors de Content As A Service (CaaS), et c’est vachement pratique pour les adeptes du marketing omnicanal.

5 avantages des CMS headless pour votre business

Vous vous en doutez, le marketing omnicanal n’est pas la seule raison qui pousse les entreprises à migrer vers des headless.

Experro a mené une étude auprès d’un panel d’entreprises afin de savoir quels ont été les bénéfices apportés par les CMS headless.

Le graphe est assez parlant.

En plus de ces avantages, voici d’autres avantages que vous procurent les CMS headless :

  • une plus grande capacité de personnalisation de l’expérience utilisateur ;
  • plus de flexibilité sur la conception graphique de vos pages web ;
  • plus de facilité à distribuer vos contenus ;
  • moins de risque d’attaque informatique ;
  • moins de problèmes de compatibilité.

Détaillons-les davantage.

Personnaliser davantage l’expérience utilisateur

Depuis plusieurs années, le secret d’un site e-commerce à succès se trouve dans la personnalisation.

Personnalisation des contenus.

Amélioration et personnalisation du parcours utilisateur.

Bref, les internautes adorent être chouchoutés.

Certes, vous pouvez offrir une expérience utilisateur unique à vos clients en intégrant ChatGPT sur votre plateforme, mais vous serez toujours limité.

Ainsi, si au départ, vous aviez un blog WordPress qui a fini par se transformer en une boutique en ligne… ça restera toujours du WordPress – WooCommerce malgré ses bonnes intentions, étant encore assez loin d’un Shopify ou d’un BigCommerce.

En conséquence, vous aurez moins d’options de personnalisation que si vous aviez créé votre boutique Shopify dès le départ.

Heureusement, vous pouvez contourner cette limite en couplant la partie gestion de contenus de WordPress avec un logiciel de gestion de contenu dédié au e-commerce.

Plus de flexibilité sur l’UX design de vos pages web

Avez-vous déjà eu un coup de cœur pour un template, pour découvrir qu’il est impossible à reproduire sur votre CMS ?

Si oui, ce point est fait pour vous : grâce au headless, vous aurez beaucoup plus de choix quant à la conception de vos pages web.

Exit les limitations de votre créativité par des composants prédéfinis, des layoutes ou des options de mise en page.

Libre à vous de créer un site web minimaliste, maximaliste, brutaliste ou rétro… votre webdesign ne dépend plus que de vous.

Et pour savoir créer une maquette de site web, et justement voici un tuto complet sur le wireframing.

Plus de facilité à faire du marketing omnicanal

L’omnicanal, c’est un peu la tendance dominante chez les marketeurs.

Son principe est simple : partagez vos contenus sur toutes les plateformes susceptibles de toucher votre audience.

Sauf que, comme vu plus haut, c’est une activité chronophage avec un CMS monolithique.

Heureusement, grâce aux API et leurs données structurées, vous pourrez même automatiser cette tâche.

Plus d’évolutivité

Lorsque vous créez votre site web, vous y investissez de l’argent.

Alors, hors de question de devoir un jour tout jeter à la poubelle parce que vous avez suivi une tendance. Ce n’est pas le Metaverse ici.

Justement, les CMS headless reposent sur une architecture logicielle durable, conçue pour évoluer avec les nouvelles technologies.

Ainsi, si vous avez créé votre site d’e-commerce sous Shopify en utilisant le headless, vous êtes certain qu’il pourra toujours évoluer.

On parle alors d’architecture Mach (voici un article en anglais très détaillé dessus)

Plus sécurisé que les CMS traditionnels

Les histoires de cyberpirates qui réussissent à s’infiltrer dans des sites WordPress via des failles de sécurité des thèmes sont légion.

Les extensions et les plugins ne sont pas en reste non plus.

D’ailleurs, WordPress n’est pas le seul outil de gestion de contenu web à être régulièrement visé par des attaques informatiques.

Mais pourquoi est-ce qu’on en parle ?

Pour vous faire prendre conscience d’un élément récurrent dans les attaques informatiques : l’infection commence généralement par un seul portail web, avant de se propager aux autres.

Heureusement, vous pouvez éviter ce problème en adoptant une architecture headless.

Et pour cause : c’est impossible pour qui que ce soit d’accéder à la plateforme de publication à partir de votre base de données, et vice-versa.

Autrement dit, si jamais des pirates informatiques parviennent à infiltrer une partie de votre site, les autres parties resteront indemnes.

La raison étant que les API fournissent uniquement les données en lecture seule.

Les inconvénients des CMS headless

Avant de vous ruer sur la page de contact de votre agence web favorite pour migrer votre site sous un headless, nous devons vous mettre en garde : ils ont aussi leurs lots d’inconvénients.

Voici ceux qui reviennent le plus souvent :

  • les problèmes de mise en page ;
  • une grande dépendance envers vos développeurs web en cas de pépin ;
  • des coûts de maintenance beaucoup élevés ;
  • une plus grande complexité.

Explorons chacun de ces points en détail.

Vous n’avez aucune idée du rendu final de vos contenus

Lorsque vous utilisez un CMS mêlant gestion des contenus et couches de présentation, vous pouvez prévisualiser vos pages AVANT de les publier.

Ce n’est pas toujours le cas avec les sites headless.

En effet, le back-end n’a aucune idée de comment le rendu visuel final de la page sera généré.

Vous êtes dépendant de vos développeurs web

Si vous avez pris votre temps pour choisir une bonne agence web, ce point est minime.

Par contre, si vous avez eu le malheur de faire appel à une agence de développement web médiocre, vous allez le regretter.

En effet, c’est l’agence qui crée votre site qui sait comment il fonctionne. C’est donc elle qui pourra réagir rapidement en cas de glitch sur votre UX ou de bugs.

Si elle est de mauvaise foi et que vous ne disposez pas d’un chef de projet informatique en interne, vous risquez d’être surfacturé.

Votre site web vous coûtera beaucoup plus cher

En plus du budget « création de site », vous devrez en plus ajouter d’autres frais, notamment :

  • les frais d’hébergement sur le cloud de vos deux CMS auprès d’un hébergeur comme AWS France, ou l’achat de serveurs dédiés si vous préférez l’hébergement sur-site ;
  • les abonnements annuels pour chaque CMS, excepté si vous optez pour un CMS open-source comme WordPress.org, Ghost CMS ou Strapi CMS ;
  • La maintenance de chaque plateforme, etc.

Au final, migrer votre site sous un CMS headless va considérablement augmenter votre budget site web.

Ce qui nous amène à la question suivante : quand devez-vous utiliser un CMS headless ?

Quand devez-vous utiliser un CMS headless ?

Ok, maintenant, vous savez ce qu’est un CMS headless, pourquoi vous devriez l’utiliser et ce qu’il vous en coûtera.

Mais est-ce que vous en avez besoin ?

Après tout, si votre site web fait déjà très bien l’affaire, pourquoi entamer une refonte de ce dernier ?

En réalité, la réponse à cette question dépend uniquement de vos besoins (et de ceux de vos clients). Si vous êtes dans l’une des situations suivantes, un CMS headless est sans aucun doute la meilleure solution pour vous :

  • vous avez besoin de plus de liberté et de flexibilité quant à la gestion et la conception de votre site web ;
  • vous voulez vous différencier de vos concurrents en proposant des parcours d’achat inédits ;
  • vous voulez améliorer le parcours d’achat de vos clients, mais vos développeurs sont limités par votre CMS ;
  • vous faites du marketing omnicanal, et en avez marre de devoir à chaque fois copier-coller vos contenus ;
  • votre site web a évolué et a besoin d’autres fonctionnalités présentes chez d’autres CMS.

Si vous vous reconnaissez dans l’un de ces cas, contactez notre chef de projet informatique. Nous vous aiderons à déterminer si oui ou non, un CMS headless est pertinent pour votre présence en ligne.

Comment choisir le meilleur CMS headless pour votre entreprise ?

Cher Lecteur,

En parcourant le web, vous tomberez sur d’innombrables CMS headless. Notamment :

  • les CMS monolithiques, mais transformables en headless grâce aux API REST : WordPress, Shopify, Drupal, etc ;
  • les solutions open-source : ghost CMS, Netlify, Tina CMS, Keystonejs, etc ;
  • les CMS headless propriétaires : Cockpit, Sanity IO, Contentful, etc.

Lequel est le plus adapté à votre situation ?

Eh bien, difficile à dire tant votre entreprise et vous êtes unique.

Alors, nous avons une autre idée : pourquoi ne pas en discuter lors d’un appel ?

Contactez notre chef de projet informatique et nous vous aiderons à trouver le meilleur CMS headless.