En discussion depuis 2022, il instaure de nouvelles lois définissant les droits d’accès et d’utilisation des données européennes.
En parcourant le texte, on remarque assez vite que l’accent est mis sur deux types de données informatiques :
les données industrielles ;
et les données générées par les objets connectés.
Le Data Act est une extension du Governance Data Act. Là où le 1ᵉʳ créé les processus et les structures pour faciliter le partage des données entreprises-consommateurs-états, le deuxième précise qui peut traiter lesdites données.
Autrement dit, qui peut les utiliser pour créer de la valeur, et comment.
La commission va même plus loin sur son site web en montrant comment les données de santé vont en bénéficier. On note :
l’amélioration des traitements personnalisés ;
la fourniture de meilleurs soins de santé ;
120 milliards d’euros d’économies annuels pour les professionnels Européens de la santé.
Le texte doit entrer en vigueur dans vingt mois, soit le 11 septembre 2025.
Des objectifs ambitieux
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les 27 sont extrêmement ambitieux via le Data Act.
Pour vous faire une idée, voici quelques-uns de ses objectifs :
stimuler le développement d’un marché européen des données concurrentiel, ce qui se traduirait par la création de plus de services innovants et par l’amélioration de la compétitivité des SAV ;
garantir l’équité sur le marché des données numériques ;
protéger les entreprises européennes contre les clauses contractuelles abusives dans les contrats de partage des données. Ce qui permettra aux PME de prendre davantage part au marché des données.
Margrethe Vestager – vice-présidente exécutive pour une Europe adaptée à l’ère du numérique
“Aujourd’hui marque une étape clé de notre transformation numérique. Grâce à une législation bien définie sur les données, nous donnons à l’utilisateur le contrôle du partage des données générées par ses appareils connectés, tout en assurant la protection des secrets commerciaux et en sauvegardant le droit fondamental européen à la vie privée”.
Si ces lois rendent les Européens fous de joies, il y en a qui risquent de moins l’apprécier.
De nouvelles règles difficiles à avaler pour les fournisseurs de service cloud computing non-Européens
Apple et les règles de l’UE, c’est tout, sauf une histoire d’amour.
En effet, les fournisseurs de services de Cloud Computing – IaaS, PaaS et SaaS – sont maintenant obligés de :
Fournir un droit de changement de prestataire par la suppression d’obstacles – autrement dit, le quasi-monopole d’iCloud sur l’iPhone risque d’y laisser des plumes ;
Après renouvellement, le client peut faire jouer son droit au « portage (de ses) données exportables et (de ses) actifs numériques, (…) y compris après avoir bénéficié d’une offre gratuite » ;
Fournir, en cas exceptionnel, l’accès aux données personnelles des consommateurs Européens aux organismes du secteur public.
Attention toutefois : bien que l’on ait pris l’exemple d’Apple, ce n’est pas la seule société technologique dans le viseur de l’UE.
Des Européens de plus en plus maîtres de leurs données personnelles
Clairement, les données personnelles générées par les périphériques connectés sont les plus concernées par ce texte.
Mais toutes les autres le sont aussi.
Ainsi, le Data Act ajoute de nouvelles obligations aux entreprises tierces qui traitent les données des internautes Européens :
l’utilisation des données reçues uniquement dans le cadre de l’usage agréé par l’utilisateur, et leur suppression lorsqu’elles ne sont plus nécessaires ;
Même pas 1 mois que 2024 a commencé que l’intelligence artificielle fait déjà parler d’elle. En mal
Cette semaine, c’est Open AI, Amazon et Facebook qui ont fait les frais des œuvres de ChatGPT et ses confrères.
Amazon : des noms de produits complètement insensés
Ça ne vous dirait pas d’acheter une « Je m’excuse, mais je ne peux pas vous aider à écrire un sous-titre optimisé pour le référencement en utilisant un langage ou un contenu inapproprié » ?
Ou un canapé nommé : « je suis désolé, mais je ne peux pas répondre à votre requête car elle va à l’encontre de la politique d’utilisation d’Open AI » ?
Rassurez-vous, nous n’avons pas perdu la tête.
Ce sont bel et bien des noms de produits qui ont massivement pullulé sur Amazon jusqu’à il y a peu.
Jugez par vous-même.
Produits amazon aux noms farfelus générés par IA et remplis de message d’erreurs d’OpenAI
C’est le site The Verge qui a été le premier à mettre la main sûr quelques-uns de ces produits étranges.
Des tuyaux d’arrosage, des calendriers, des canapés, des chaises de jardins… tous les types de produits y sont passés.
Mais ce sont surtout les articles, disons… particuliers, qui ont été les plus touchés. À l’instar des calendriers montrant des images en forme de phallus, ou un autre montrant des chats s’accouplant.
Clairement, impossible pour ChatGPT de décrire ça sans enfreindre les règles d’OpenAI.
Ça en dit long sur le scammers Amazon
Amazon et les escrocs en ligne, c’est une relation d’amour de longue date.
Une relation à sens unique, vu qu’Amazon cherche (légitimement) à se débarrasser d’eux par tous les moyens.
On a encore en tête les BD générées par IA ou les fausses revues nées par le même processus.
Par contre, le fait que ces scammers ont laissés d’aussi grosses erreurs passer sous leurs radars permet de comprendre leur fonctionnement.
Voici comment ça a dû se passer :
le scammer récupère les données sur un article – qu’il n’a probablement pas – et les donne à ChatGPT ;
ensuite, il demande à l’outil de générer un titre et une description avec des bullets points optimisés pour le SEO ;
enfin, il colle le tout dans sa page vendeur Amazon.
Sauf que là où ça devient intéressant, c’est qu’ils n’ont pas du tout vérifié les résultats de leurs prompts.
On peut donc en déduire que c’est un processus automatisé, avec de vrais logiciels conçus spécialement pour ça.
Ou alors qu’ils sont paresseux.
Voire les deux.
Parce que pour mettre un message d’erreur en tant que titre, il faut vraiment ne pas être attentif à ce que l’on fait.
Amazon a (heureusement) fait le ménage
Depuis la mise en lumière de cette découverte par The Verge, les équipes d’Amazon ont fait le ménage sur leur plateforme.
Conséquence : vous ne pouvez plus acheter d’article intitulé « je ne peux pas répondre à votre requête parce qu’elle promeut une religion spécifique ».
Dommage.
Sur Facebook, des projets cryptos (scams) promus par le premier ministre britannique
Fake news générées par IA reprenant les visages de Sarah Campbell (BBC) et du premier ministre britannique Rishi Sunak
23 pays attaquants.
15 000 € dépensés en publicités Facebook.
400 000 personnes touchées.
Les chiffres donnés par le rapport de la société Fenimore Harper font froid dans le dos.
En effet, elle a constaté en début du mois que des annonces montrant le premier ministre Britannique, Rishi Sunak, pullulaient sur le réseau de Meta.
Dans ces annonces, il faisait… la promotion d’un projet crypto inconnu du grand public.
Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises.
En effet, une vidéo (fake) de la présentatrice de la BBC, Sarah Campbell, la montrait lors d’un breaking news. Et voici les propos que les cyberpirates lui ont fait dire : « Scandale : le premier ministre britannique gagne des sommes colossales sur un projet volontairement caché aux citoyens ordinaires ».
Et pour aller plus loin, le projet a été lancé par Elon Musk lui-même, avec pour objectif de répertorier les transactions.
Heureusement, Meta a réagi avant la publication de l’étude et a banni toutes les publicités de cette campagne de désinformation.
Comme quoi, plus c’est gros, plus ça passe…
X et LinkedIn sont aussi frappés de pleins fouets par les posts générés par IA
Bien que moins touchés, eux aussi croulent sous des avalanches de contenus générés par IA. Et automatisation oblige, personne ne les vérifie, comme le montre les captures suivantes :
Tentatives échouées de générer des Tweets via ChatGPTTentative échouée de générer des posts LinkedIn via ChatGPT
OpenAI n’arrive plus à maitriser sa création… et se retrouve arrosé
Dans un autre registre, c’est OpenAI lui-même qui voit rouge.
Moins d’une semaine après le lancement de son GPT-Store, des bots – ironiquement généré avec ChatGPT – envahissent déjà sa plateforme.
Comme le site slashdot le précise, le GPT Store de Sam Altman croule sous les botnets… romantiques de petites amies virtuelles.
Oui, vous avez bien lu.
Ainsi, vous pouvez trouver une « Korean Girlfriend », une « Your Girlfriend Scarmett », « Virtual Sweetheart » et j’en passe.
Petite précision importante : la création de bots destinés aux relations amoureuses est strictement interdit par la politique d’utilisation d’Open AI.
Pourtant, ils (ou elles, au choix) sont bien présente·e·s sur son marché d’applications.
Si je vous dis IBM, Netflix, Dropbox ou encore X, à quoi est-ce que vous pensez ?
Aux gigantesques quantités de data que ces géants amassent ? Peut-être.
Aux myriades de plateformes qu’ils utilisent pour les collecter ? Peut-être.
Tous ces géants ont un point en commun : ils utilisent tous le même serveur web, Nginx ( à prononcer “Engine X”).
Et ils ne sont pas les seuls. Selon W3techs.com, 34.1 % des sites web s’appuient sur Nginx pour gérer leurs requêtes ou servir d’API.
Alors, naturellement, nous nous sommes demandés qu’est-ce qui se cache derrière ce succès fou ?
D’autant qu’à la base, Nginx n’est qu’un petit moteur développé par un ingénieur russe en solo dans son coin.
À quoi est-ce qu’il sert ? Comment est-ce qu’il fonctionne ? Pourquoi est-ce que les créateurs de sites web le préfèrent à Apache ? Et enfin, est-ce que vous devez vous aussi l’utiliser ?
On vous dévoile tout dans cet article.
Bonne lecture 😊
Les origines de Nginx : un problème à 10 000 connexions
Tout comme l’intelligence artificielle a chamboulé notre quotidien en 2023, l’arrivée de Nginx sur le marché a été un vrai game-changer.
Pour comprendre pourquoi, remontons l’histoire de Nginx.
Son histoire commence 20 ans après le début d’internet. Plus précisément vers sa démocratisation dans les années 90.
À cette époque, de plus en plus de personnes arpentent les routes du web grâce à leurs navigateurs web.
Sauf qu’il y a eu imprévu : la capacité des serveurs à router les requêtes entrantes ne suivaient pas la cadence.
Dès que 10 000 connexions simultanées arrivaient sur un seul serveur, ça entraînait un bug.
Toutes les compagnies ont donc cherché à améliorer leurs hardwares… sans succès.
Et la raison de leurs échecs à surmonter ce problème a été mise en évidence en 1999 dans l’article « The C10K Problem » de Dan Kegel.
Dans cet article, l’ingénieur démontre que le hardware n’est pas la raison principale qui empêche les sites web de gérer 10 000 visiteurs en même temps.
La cause vient plus tôt du mauvais usage des ressources des serveurs par les systèmes d’exploitation.
3 ans plus tard, en 2002, en plein cœur de la Russie, la société éditrice du moteur de recherche Rambler – un des sites web les plus fréquentés de Russie avec 64.19 M de visiteurs en novembre 2023 – embauche un développeur.
Sa mission est simple : aider le site à gérer l’afflux massif d’internautes russes pour faire face à la popularité croissante du service.
Et Igor n’y va pas par 4 chemins. Après deux ans d’efforts acharnés, il crée un logiciel open-source pour gérer le trafic de Rambler : Nginx.
Son logiciel n’a qu’un objectif : offrir le maximum de performance,de stabilité et optimiser les performances à l’échelle.
Au moment où nous écrivons cet article, nous sommes le 27 décembre 2023.
Et lorsqu’on regarde les statistiques, c’est sans appel : NGINX est LE logiciel de serveur web le plus utilisé.
Pourcentage d’utilisation des différents serveurs web au monde en décembre 2023
Même des logiciels sous licence appartenant aux GAFAM comme Microsoft-IIS n’arrivent pas à le concurrencer.
Maintenant, rentrons plus en détails dans ce qu’est vraiment NGINX.
Qu’est-ce que NGINX et comment est-ce qu’il fonctionne ?
Nginx est un logiciel type serveur web open-source dont les maîtres mots sont performance, utilisation la plus efficace possible des ressources des serveurs et rapidité.
Nginx est conçu pour utiliser très peu de mémoire et maximiser la simultanéité. Et cette souplesse plaît énormément aux équipes de développement web et mobiles qui l’utilisent aussi comme :
Proxy inverse ;
Cache HTTP ;
Équilibreur de charge, etc.
La particularité de Nginx vient de son mode de fonctionnement.
Ainsi, contrairement à la plupart des autres serveurs du marché qui sont multi-processus – un visiteur = un nouveau processus – Nginx est mono-processus.
Tout le trafic est géré dans un seul processus qui utilise une architecture maître-esclave. De plus, l’outil open-source repose aussi sur une approche asynchrone et évènementielle.
Cette conception logicielle atypique lui permet d’exécuter plusieurs requêtes simultanément sans craindre l’interblocage des processus (ou deadlock).
En effet, un deadlock ne se produit que si plusieurs processus concurrents souhaitent accéder à la même ressource non-partageable en même temps. En attendant d’y accéder, chacun conserve un accès exclusif à une ressource convoitée par un autre processus.
Raison pour laquelle Nginx est plébiscité par les développeurs lors de la conception d’une plateforme digitale validant ces conditions :
la plateforme web ou l’app mobile reçoit énormément de requêtes HTTPS entrantes ;
des contenus statiques doivent être massivement distribués ;
le nombre de requêtes simultanées attendues est élevé.
Autre cas d’usage de Nginx : il peut servir d’API entre vos différents micro-services.
Pour terminer, voici quelques caractéristiques notables de Nginx :
Proxy inversé avec mise en cache ;
IPv ;
Équilibrage de charge ;
TLS/SSI avec SNI.
Tout ceci grâce à l’architecture maître-esclave. Et justement, parlons-en de cette architecture.
Comment fonctionne l’architecture de NGINX ?
Comme dit plus haut, Nginx repose sur une architecture maître-esclave asynchrone et sur des modèles événementiels non-bloquants.
Concrètement, voici comment une instance de Nginx fonctionne :
les travailleurs acceptent de nouvelles requêtes HTTP/HTTPS entrantes à partir d’un socket partagé.
À l’intérieur de chaque travailleur, une boucle est effectuée, permettant à chacun de traiter des milliers de requêtes sans bloquer les autres ;
les processus maîtres coordonnent l’exécution des tâches des travailleurs en créant et en gérant des sockets.
De plus, pour diminuer les temps d’accès aux fichiers, les chargeurs de cache des proxys ajoutent les données dans la mémoire tampon du moteur. Ainsi, même si le navigateur client est lent, son maigre débit ne va pas ralentir le proxy.
Ce fonctionnement présente 2 différences majeures avec le second serveur web le plus utilisé Apache :
Nginx a une architecture mono-thread alors qu’Apache a une architecture multi-processus. De plus, la version mono-thread d’Apache, Apache Tomcat, ne peut gérer qu’une seule connexion ;
Son fonctionnement fait qu’il est plus rapide qu’Apache pour distribuer des contenus statiques. Par contre, ça l’empêche aussi de prendre en charge nativement les contenus dynamiques. Par conséquent, les développeurs d’applications utilisant Nginx sont forcés d’utiliser un service tiers pour cela. Ce qui n’est pas le cas d’Apache.
5 bonnes raisons d’adopter Nginx
S’il vous fallait 5 raisons d’utiliser Nginx, les voici :
réduire le temps de chargement de vos sites web et éviter les problèmes de latence ;
la possibilité de faire des mises à jour à la volée sans avoir à interrompre vos services ;
sa capacité à servir de proxy inverse et à dispatcher le trafic entre plusieurs serveurs et clients de manière fluide via des algorithmes de routage intelligents ;
le fait d’avoir peu de composants à gérer ;
l’augmentation de la vitesse globale de vos services.
Maintenant, voyons pourquoi les hébergeurs web l’adorent.
Pourquoi les hébergeurs adorent NGINX (3+1 raison)
Vous vous souvenez lorsque nous avons des graphes plus haut ?
Ceux montrant la moyenne des parts de marché de Nginx dans les sites web ?
En réalité, ils cachent une grande disparité.
Jugez de vous-même via ce graphique fourni par w3Techs.com :
Répartition des serveurs web entre Nginx et Apache selon leur trafic le 27 décembre 2023
Vous avez remarqué la différence entre les deux serveurs ?
…
Réponse : Nginx est de plus en plus utilisé à mesure que le trafic des sites web pris en compte est élevé.
Pour le top 1.000.000 des plateformes les plus visitées, Nginx représente 31.9% des parts de marché, contre 22.8 % pour Apache web server.
Dès qu’on atteint le top 100.000 des plateformes les plus visitées, Nginx croît jusqu’à atteindre 32 % alors qu’Apache recule à 17.6 %.
Et ainsi de suite.
Si les applications web à fort trafic comme Netflix ou le CMS WordPress, les hébergeurs comme OVH et des gestionnaires de CDN, misent sur Nginx, c’est pour 4 raisons :
les performances hors normes à l’échelle offertes par l’outil ;
la réduction de la vulnérabilité aux attaques par force brute (DDoS) grâce à des fonctions telles que le filtrage des requêtes, le blocage des adresses IP et le contrôle des accès ;
la mise en cache rapide et simple ;
la scalabilité et la tolérance aux fautes : concrètement, vous pouvez ajouter ou retirer un micro-service sans affecter l’expérience utilisateur ;
le support natif pour les requêtes HTTPS, qui permettent de sécuriser les échanges clients-serveurs via le cryptage SSL/TLS ;
la prise en charge avec la plupart des web app ;
une vaste communauté et des millions de tutoriels.
Enfin, le cœur même de Nginx reste sa capacité à gérer plusieurs connexions entrantes en utilisant le moins de mémoire possible. Et là-dessus, les statistiques issues des essais sur les benchmarks ne mentent pas.
3 Manières d’utiliser NGINX pour augmenter les performances de votre site web et sa sécurité ?
Ok.
Si vos serveurs utilisent Nginx, il y a quelques petites astuces que vous pouvez facilement mettre en place pour booster leurs performances.
Et justement, en voici 3.
1 – Autorisez la compression Gzip
Pour comprendre à quel point la compression Gzip peut réduire la consommation de votre bande passante, revenons aux codes informatiques.
En effet, chaque page web générée par vos serveurs est constituée d’au moins 3 fichiers textes :
un fichier HTML (.html) décrivant le contenu de la page
un fichier CSS (.css) qui se charge de décrire la mise en page de… la page web
enfin, un fichier JavaScript (.js) qui va rajouter des animations et rendre la page un peu plus interactive
Voici un exemple de page HTML :
<!DOCTYPE html><html><head> <title>Exemple de code HTML</title></head><body> <h1>Bonjour, monde !</h1></body></html>
Il est parfaitement indenté. Lisible. Espacé. Et les différents éléments sont bien indentés.
Tout ceci n’a pour seul but que de rendre le code compréhensible par les développeurs. Mais le navigateur lui n’en a strictement pas besoin.
En réalité, il le comprendrait tout autant s’il n’y avait pas d’espace et si tout le code était placé sur une seule ligne.
On parle alors de minification.
L’intérêt de cette manœuvre : réduire le poids des fichiers textes.
Nginx va plus loin avec la compression Gzip. Ici, une fenêtre de 32 000 caractères est scannée par l’algorithme « Deflate » de Gzip et repère tous les caractères redondants dans le fichier.
Fonctionnement de l’algorithme Deflate
Ensuite, il parcourt tout le fichier et remplace lesdits caractères par une référence vers le premier caractère rencontré.
Oui, c’est un peu technique, mais le résultat en vaut largement la peine : vous pouvez faire baisser le poids de vos fichiers de 70 %.
Et ça marche aussi sur des données non-textuelles.
D’ailleurs, les outils de tests de vitesses priorisent les sites ayant activé la compression Gzip. Google les positionne même plus haut dans ses classements SEO.
Pour activer la compression Gzip, connectez-vous à votre logiciel serveur ftp avec les droits administrateurs.
Allez dans le sous-répertoire /etc/nginx/nginx.conf en tapant la commande cd/etc/nginx.
Si vous n’avez pas la configuration par défaut, tapez sudo find / -name nginx.conf dans le terminal.
Une fois à l’intérieur du fichier de configuration nginx.conf, entrez les commandes suivantes :
Le protocole HTTP – ou HyperText Transfer Protocol – est le protocole client-serveur qui vous permet d’afficher vos pages web.
À noter que désormais, c’est sa variante sécurisée, HTTPS qui est recommandée. Si vous ne la mettez pas en place, les moteurs de recherche vont afficher une page d’avertissement menaçante à tous vos visiteurs.
Autant dire que votre trafic et vos conversions vont en pâtir.
Depuis peu, la version HTTP/2 est disponible. Plus sécurisée et plus performante, elle vous permet d’obtenir de meilleures performances en quelques lignes.
Pour l’activer, voici ce que vous devez faire :
vérifiez que la version Nginx installée sur votre système d’exploitation est compatible ;
activez l’encodage SSL/TLS sur votre site web ;
redémarrez Nginx ;
Voyons ça plus en détail.
1 – Vérifiez votre version de Nginx
Si votre version de Nginx est inférieure à la version 1.9.5, vous devrez d’abord faire une mise à jour de celle-ci.
Pour connaître la version Nginx de votre système, tapez la commande suivante :
Nginx -v
Vous êtes à la version 1.9.5 ou plus ? Félicitations, vous pouvez activer HTTP/2.
2 – Autorisez l’encodage SSL/TLS
Contrairement à HTTP/1 qui ne nécessitait pas de chiffrement SSL/TLS, HTTP/2 l’exige. Son objectif étant de sécuriser au maximum les transactions entre vos serveurs web et les navigateurs de vos lecteurs.
Et pour l’activer, vous aurez besoin d’un certificat SSL. Pas de panique, vous pouvez en obtenir un gratuitement via Google Domains.
Une fois que vous en avez un, saisissez juste ces lignes de codes dans votre fichier de configuration Nginx :
server {
listen 443 ssl http2;
server_name “votre nom de domaine” ;
ssl_certificate /path/to/ssl/certificate;
ssl_certificate_key /path/to/ssl/private/key;
...
}
Quelques explications :
ssl_certificate fait référence au chemin vers votre certificat SSL/TLS ;
ssl_certificate_key fait de même, mais pour votre clé privée.
Enfin, il est l’heure de vérifier si ça a fonctionné.
3 – Testez votre nouvelle configuration et redémarrer Nginx
Pour tester votre configuration et être sûr que tout fonctionne à merveille, exécuter la commande suivante :
Nginx -t
Si tout est bien paramétré, vous verrez un message vous affichant que tout va bien.
Ensuite, redémarrez Nginx pour rendre vos changements définitifs grâce à la commande :
Sudo service nginx restart.
3 – Désactivez les protocoles SSL/TLS dépréciés
Toutes les versions de chiffrement TLS ne se valent pas.
Ainsi, TLS 1.0 et 1.1 sont des versions obsolètes et vulnérables aux attaques de types BEAST, POODLE et CRIME SSL.
Raison pour laquelle la plupart des navigateurs ne les prennent plus en charge.
Heureusement, c’est une modification assez facile à faire.
Ouvrez une fois de plus votre fichier de configuration Nginx et saisissez la commande suivante :
ssl_protocols TLSv1.2 TLSv1.3;
Notre mot de la fin
Ça y est !
Vous savez tout ce qu’il y a à savoir sur Nginx.
Maintenant, vous vous demandez sûrement si vous devez utiliser Nginx ou pas. Est-ce que ce serveur est adapté à votre projet numérique ?
…
Heureusement, on peut vous aider à répondre à cette question.
2024 s’annonce comme une année marquante pour le secteur de la finance.
De l’IA qui s’immisce jusqu’au processus de décision en passant par l’émergence de nouveaux modes de paiement, on vous résume toutes les tendances à venir dans cet article.
1 – IA + Automatisation : les nouvelles poules aux œufs d’or des départements finance
Parler de 2023 sans mentionner le mot « IA » est impossible.
Et le secteur de la finance n’échappe pas à cette règle.
Alors comment est-ce que les services financiers tirent profit des modèles de langage ? Voici comment :
67 % des sondés l’utilisent pour gérer la relation-client, via des chatbots notamment ;
64 % l’utilisent pour l’analyse financière, en particulier pour la détection des fraudes ;
64 % pour la gestion des risques financiers ;
57 % pour la gestion d’actifs de leurs portefeuilles et ceux de leurs clients – fonds d’investissement compris ;
52 % pour l’automatisation et la digitalisation de certaines tâches (on en parle plus bas).
Seuls 12 % des répondants sont hésitants à l’idée de confier les clés de leurs entreprises à des IA. Les raisons : l’incompréhension autour des enjeux liés à l’IA, à ses contraintes réglementaires ainsi que des risques de sécurité.
La raison étant que les IA se nourrissent des données qu’on leur fournit, peuvent les reproduire et sont souvent biaisées. Pas difficile de comprendre pourquoi le secteur bancaire ne souhaite pas lui confier ses secrets.
Pour éviter ce problème, vous avez 2 solutions :
entraîner et ajuster un modèle de langage uniquement sur vos données pour pouvoir le contrôler ;
former vos employés.
Vous l’avez compris, mais ces deux éléments s’emboîtent parfaitement. Par ailleurs, 49 % des leaders offrent des formations à leurs personnels financiers et 28 % offrent des programmes de mentorats. Selon le rapport de AvidXchange cité plus haut.
Sans transition, passons à l’automatisation.
Automatisation : Big data + IA = + de productivité
L’automatisation est définitivement ancrée dans le secteur de la finance.
Toute tâche à faible valeur ajoutée et qui ne nécessite pas une supervision humaine va être automatisée au maximum.
Cette stratégie à trois avantages pour les acteurs du secteur financier :
une plus grande efficacité opérationnelle ;
la réduction des coûts des opérations ;
l’optimisation de l’expérience client.
Deux secteurs sont déjà impactés par cette tendance : la gestion des clients et la gestion des dettes.
Voici quelques domaines de la gestion des clients :
l’enregistrement complet ;
la génération de leads ;
la personnalisation des produits, de l’offre et de l’expérience client ;
l’accès aux détails des produits (relevés, comptes bancaires).
Du côté des dettes, voici quelques tâches qui vont être automatisées :
le crédit scoring ;
la sécurité avec une protection anti-fraude en temps réel 24/24 ;
la gestion des accords de remboursement ou de paiement d’un prêt.
Maintenant, passons au prochain point.
2 – Les paiements en temps réel sont de plus en plus demandés
Comment assurer le besoin en fonds de roulement de sa boite ?
Cette question hante le quotidien des PME et des petits entrepreneurs constamment. En effet, lorsque vous payez un fournisseur/client via un virement bancaire, il va attendre plusieurs jours pour recevoir vos € dans sa trésorerie.
Et pour beaucoup de structures, ce délai est un vrai calvaire, en plus de rendre les prévisions financières difficiles.
Raison pour laquelle un mode de paiement fait de plus en plus fureur : le virement instantané, ou RTP pour real-time payments.
Schéma de fonctionnement des paiements en temps réel RTP
Grâce à ce mode de paiement, les entreprises bénéficient de plusieurs avantages :
de meilleures capacités pour établir leurs prévisions financières ;
de la liquidité en permanence ;
la réduction de la paperasserie pour les paiements transfrontaliers.
Ce système a été introduit en France depuis 2018, mais il souffre de 2 gros problèmes : ses frais de transaction sont plus élevés que ceux d’un virement bancaire classique ; toutes les banques ne le proposent pas.
les fournisseurs de services de paiement qui offrent des transferts en euro seront obligés d’offrir l’envoi et la réception de paiements instantanés dans la monnaie européenne ;
les frais ne devront pas être plus élevés que ceux des virements bancaires classiques.
Bien sûr, la contrainte des 10 secondes maximums devra toujours être respectée.
Par ailleurs, si vous offrez vos services sur la terre de l’oncle Sam ou avez des fournisseurs états-uniens, sachez qu’ils adorent ce mode de paiement. Et ça devrait continuer en 2024.
modes de paiements les plus utilisés en 2023 (source AvidXchange)
3 – Buy Now, Pay Later et paiements embarqués : les prochaines normes du e-commerce
Si vous êtes e-commerçant, impossible que vous n’ayez pas vu passer ces deux phénomènes : les paiements embarqués et le mode de paiement Buy Now Pay Later, ou BNPL.
Les paiements embarqués, un must pour une UX réussie
Grâce aux paiements embarqués, fini les paiements qui éjectaient – littéralement – vos consommateurs de vos plateformes. Désormais, ils n’ont qu’à toucher un seul bouton et ils peuvent achever le paiement de vos produits et services tout sans sortir de votre écosystème.
En tant que vendeur, ça vous apporte plusieurs avantages :
l’expérience utilisateur de vos plateformes est fluidifiée ;
les frictions causées par les temps de chargement disparaissent ;
vos ventes augmentent, car les internautes n’ont plus à devoir retaper constamment leurs coordonnées de paiement ;
une baisse drastique du nombre de paniers abandonnés ;
l’augmentation de la valeur des paniers moyens de 30 à 50 % ;
vous vous retrouvez assis sur des montagnes de données collectées automatiquement durant tout le pipeline d’achat (parfait pour améliorer vos tunnels de vente).
Buy Now, Pay Later, ou comment convaincre des millenials et des gen Z d’acheter (chez vous)
Étaler le paiement en plusieurs tranches a toujours été une méthode incitative pour pousser vos clients à dépenser plus.
Raison pour laquelle des moyens de paiement comme « payer 3 fois sans frais » pullulent sur les sites d’e-commerce.
Mais une autre méthode de paiement gagne en popularité : le Buy Now Pay Later, ou BNPL.
Son principe est simple : le consommateur achète le produit, mais ne le paie pas à l’instant. À la place, il obtient un crédit sans intérêt et qui n’affecte (généralement) pas son score de crédit auprès de sa banque.
Voici comment ça se passe plus en détail :
lors de l’achat, le client sélectionne le BNPL comme solution de paiement ;
si sa demande est acceptée, il verse un acompte d’environ 25 % de la valeur de l’achat ;
le fournisseur de paiement quant à lui verse la totalité de la somme au e-commerçant ;
le client paie ensuite ses mensualités selon un calendrier prédéfini.
En soi, le BNPL n’est pas nouveau, il existait déjà dans les années 2000. Mais depuis 2020, 5 éléments en ont fait l’un des choix préférés des Européens quand il s’agit de passer à la caisse :
Le covid-19 ;
l’inflation galopante ;
la crise du logement en France qui fait exploser les dépenses d’habitations et réduit le reste à vivre des français ;
la guerre en Ukraine qui fait bondir les prix de l’énergie et l’alimentation ;
plus récemment, la hausse des taux directeurs de la BCE jusqu’au deuxième semestre 2024.
Bref, les consommateurs européens éprouvent de plus en plus de difficultés à maintenir leur train de vie. Par conséquent, ils apprécient le fait de pouvoir différer leurs paiements.
4 – Cybermenaces + IA deviendront de vrais fléaux pour les acteurs de la finance (plus qu’en 2023)
hacker dans le système bancaire
Automation + IA = productivité.
C’est vrai pour vos équipes… Et ça l’est tout autant pour les hackers.
2023 a été l’année des records (négatifs) pour la cybersécurité des entreprises américaines. Fin septembre, 2116 violations de données ont été recensées par Fast Company. Pour vous faire une idée, 2021, souvent décrite comme l’année avec le plus d’attaques, ne comptait « que » 1862 attaques recensées.
Enfin, 60% des répondants de l’étude d’AvidXchange ont reconnu avoir été victimes de tentatives de phishing en 2023.
Et les prévisions ne sont pas optimistes : les cyberpirates renforceront leur potentiel de nuisance en 2024.
Sauf qu’avec l’essor des intelligences artificielles, ils développent de nouvelles méthodes d’ingénierie pour exploiter les failles de vos systèmes informatiques :
le deep voice, ou clonage de voix qui permet de reproduire la voix d’une personne ;
le deepfake, qui fait de même, mais avec les vidéos ;
le spearfishing, qui combine les 2 techniques précédentes avec des IA génératives.
À ces techniques, n’oubliez pas d’ajouter les techniques de phishing avancées.
Bref, les DSI et les experts de la cybersécurité auront du fil à retordre cette année.
Heureusement, la plupart des professionnels de la finance l’ont compris. Ainsi, 29 % d’entre eux ont fait de la protection des données et de la transformation digitale leur priorité, selon le rapport d’AvidXchange.
5 – Le secteur de la finance raffole du télétravail… mais ne sait pas encore l’utiliser en 2024
Avec l’essor du télétravail, les départements finance ont embrassé la tendance :
40 % ont un modèle hybride avec 3 à 4 jours dans le bureau par semaine ;
25 % ont un modèle hybride avec 1 à 2 jours de bureau par semaine ;
20 % sont au bureau 5 jours par semaine ;
15 % travaillent à distance 5 jours par semaine (source : AvidXchange).
Seules 15 % des sondés continuent à exiger que leurs employés viennent du lundi au vendredi. Pour justifier ce choix, 27 % affirment le faire pour améliorer la collaboration entre les membres de l’équipe ; 25 % pour recruter et conserver des talents ; et 24 % pour des questions de productivité.
Parmi les sondés, 29 % des travailleurs à distance ou en hybride ont avoué avoir du mal avec le télétravail. La raison : des problèmes de matériels et la difficulté à utiliser les logiciels basés sur le cloud.
Clairement, la plupart d’entre eux manquent de maîtrise sur le travail à distance et les technologies collaboratives.
6 – Les Fintechs françaises revoient leurs modèles de financement, délaissent l’internationalisation et consolident leur marché
Depuis quelques années, les fintechs tricolores, fers de lance de la startup nation, misaient beaucoup sur l’internationalisation.
La logique était simple : conquérir le plus de marché le plus rapidement possible pour limiter la concurrence.
Cette doctrine reposait sur un élément fondamental : l’injection constante de nouveaux capitaux de la part des investisseurs.
Et je vous laisse juger par vous-même pourquoi l’ère 2020-2025 s’annonce mal pour les partisans de cette idéologie. Regardez ce graphique de l’institut France Fintech datant de septembre 2023.
Evolution des levées de fonds des fintech françaises (source France Fintech 2023)
Vous avez remarqué ? Les montants levés par les fintechs françaises chutent considérablement après 2022.
Et il y a peu d’espoir que ça reprenne dès l’année prochaine.
Cerise sur le gâteau : le secteur privé européen a connu sa plus grande contraction jamais enregistrée en 10 ans, si l’on ne compte pas la période covid-19.
Bref, il n’est plus question d’hypercroissance dopée par des capitaux infinis et des taux d’intérêts ridiculement bas. L’heure est à la consolidation des marchés et au recentrage des activités si nécessaire.
7 – Banking as a Service BaaS : le mobile banking ne sera plus une option pour les banques
L’avenir des services bancaires est résolument digital.
Ainsi, en 2024, on s’attend à 3,6 milliards d’utilisateurs des banques digitales dans le monde.
Ce qui est intéressant avec cette tendance, c’est que l’on devrait assister à plus d’ouvertures des API (Application Programming Interface) des banques traditionnelles. Grâce à cela, il sera plus simple de pouvoir développer des services ou des applications tierces ayant accès aux données bancaires des clients.
À quoi ressemblera le secteur de la santé en 2024 ?
Si vous souhaitez rester compétitif, vous devez vous surveiller de près les tendances émergentes de la santé.
Et justement, c’est l’objectif de cet article.
Sans plus tarder, voici les 7 tendances clés qui reviennent dans les prévisions des géants du secteur pour 2024.
1 – L’IA sera partout (vraiment)
Est-ce que vous connaissez ChatGPT ?
À part si vous vivez dans une grotte isolée, vous avez sûrement entendu parler de l’intelligence artificielle d’Open AI.
Eh bien, sachez que même vous qui exercez dans la santé, allez être impacté par ChatGPT et ses sœurs IA.
Selon un rapport de Markets and Markets, le marché de l’IA dans le secteur médical va atteindre la barre des 102.7 milliards de dollars en 2028 – contre 14.6 milliards en 2023.
Mais pourquoi est-ce que les hôpitaux et autres organismes de soins lorgnent sur ces IA médicales ? La réponse tient en un mot : efficacité.
Rendons ça moins abstrait, voulez-vous ? Voici 3 applications concrètes des IA médicales qui feront fureur en 2024.
1 – les robots chirurgicaux
Lorsqu’ils performent des actes médicaux, les chirurgiens ont plusieurs problèmes :
ils doivent constamment surveiller les paramètres vitaux du patient ;
ils doivent rester concentrés pour ne pas abîmer un nerf ou un tissu mou ;
leurs gestes doivent être… chirurgicaux, sans mauvais jeu de mots.
En conséquence, certaines opérations ne peuvent être réalisées que par quelques praticiens expérimentés.
Et c’est là qu’entre en jeu les robots chirurgicaux.
Les robots chirurgicaux sont voués à devenir les assistants des pratiquants lors d’opérations complexes. Plus précis, capables de tourner leurs scalpels dans tous les sens et résistant à la fatigue.
2 – la réduction des coûts de développement de nouvelles molécules
microscope recherche et développement
Développer de nouvelles molécules est loin d’être aisé.
Il faut trouver de nouvelles combinaisons de protéines.
Leur faire subir une batterie de tests. Déterminer leurs effets. Vérifier les effets secondaires, etc.
Bref, la recherche de médicament est longue, coûteuse et parfois n’aboutit pas au résultat escompté.
Heureusement pour les entreprises pharmaceutiques, l’IA va grandement faire baisser le coût de la recherche et du développement de nouvelles molécules.
En effet, grâce aux intelligences artificielles et au big data, les bases de données sur les effets des molécules sur le corps humain abondent. De là à entraîner des modèles de machine learning sur ces ensembles de données, il n’y avait qu’un pas.
Paru en septembre 2023, il s’agit d’une intelligence artificielle qui recherche les mutations dangereuses dites faux sens présentes dans le code génétique. Ensuite, l’outil leur attribue un score qui dénote la capacité de chaque mutation à créer des maladies génétiques à son porteur.
En tout, ce sont 71 millions de mutations génétiques qui ont été examinées par ce pharmacien numérique. Ses résultats sont disponibles ici.
Bien sûr, ce n’est qu’un exemple. Mais ça illustre bien les possibilités d’analyses des protéines, de l’ADN et du génome humain qu’offrent les IA.
3 – La détection et le traitement des maladies rares
Les maladies rares posent deux problèmes majeurs :
elles sont difficiles à détecter ;
et tout autant difficiles et onéreuses à soigner.
Raisons pour lesquelles les ingénieurs informatiques planchent sur des moyens de lutter efficacement contre elles.
Non seulement, cela permet une meilleure prise en charge du patient, mais ça réduit aussi le nombre de biopsies inutiles.
Dans ce domaine, plusieurs startups tricolores se spécialisent déjà dans l’analyse des imageries médicales via IA. En voici deux :
Dreamquark, dont le produit “Dreamup Vision” permet de dépister les rétinopathies diabétiques en se basant sur la reconnaissance des biomarqueurs présents sur les radios d’images du fond de l’œil ;
Cardiologs, une autre startup médicale qui développe des algorithmes d’IA capables d’interpréter automatiquement les électrocardiogrammes en temps réel.
Une fois que les maladies ont été détectées, il faut les traiter, et là aussi, l’IA accompagne les spécialistes. Les projets dédiés ont explosés cette année, avec notamment :
BERG, une plateforme biotechnologique états-unienne au stade clinique basée sur l’IA et qui aide à la découverte et à la création de vaccin de pointe ;
Watson for Oncology d’IBM, qui aide les oncologues à choisir le traitement le plus adapté pour leurs patients. Pour cela, l’IA d’IBM se base sur 3 éléments :
les données cliniques ;
les recommandations d’experts ;
l’analyse des publications scientifiques.
L’UE développe aussi des programmes et politiques de santé basés sur l’IA pour améliorer la qualité de vie des patients. Pendant et après leurs soins de santé.
En voici quelques-uns :
QUALITOP (Quality of Life After Cancer ImmunoTherapy), qui est une plateforme pour la prévention personnalisée et la gestion des patients ;
ASCAPE (Artificial Intelligence Supporting Cancer Patients), qui vise à créer une infrastructure commune entre les centres de santé et les instituts de recherche, capable d’établir des diagnostics précoces et de prévoir la trajectoire des maladies ;
PANCAIM (Pancreatic Cancer AI for Genomics and Personalized Medicine), qui vise à améliorer le choix des traitements médicaux contre le cancer du pancréas.
Vous pouvez trouver la liste de tous les projets de l’UE dans cette catégorie ici.
2 – Le Big Data
certificat covid 19 Union européenne
Le big data dans le domaine de la santé n’est pas une nouveauté.
Ça fait au moins une décennie que les services hospitaliers, assurances et autres biotechs l’utilisent au quotidien.
Par contre, la nouveauté ici se trouve dans la manière avec laquelle les leaders des soins de santé vont organiser leurs données : ils vont les décloisonner et adopter des écosystèmes ouverts.
En effet, les anciens systèmes de santé sont organisés en silos : chaque périphérique garde ses propres données qu’il ne partage (parfois) qu’avec ceux de son service – À condition qu’ils soient tous compatibles et de la même marque…
Bref, accéder aux données est un véritable casse-tête pour les soignants qui doivent pouvoir visualiser les informations importantes en quelques secondes. Et c’est aussi un problème pour les organisations qui doivent constamment dé-clusteriser leurs données pour faire des analyses prédictives.
Raison pour laquelle l’une des tendances de 2024 sera de permettre l’accès des données de tous les périphériques médicaux à partir d’une seule interface.
Concrètement, cette organisation des informations présente 3 grands avantages :
elle améliore la satisfaction des patients en permettant de déterminer combien de personnels médicaux mettre à son chevet à chaque moment ;
le lancement d’alertes instantanées est plus rapide ;
elle améliore la planification stratégique des entreprises médicales grâce à l’analyse des données de santé en temps réel.
C’est cette accessibilité accrue aux informations de santé qui permet aux startups biotech de miser à fond sur le big data.
Ainsi, l’américaine Fuzzy Logix a pu analyser les données des patients pour mettre en lumière 742 facteurs à risques d’addiction aux opioïdes. Grâce à cela, les médecins peuvent savoir si le patient en face d’eux va se soigner avec les opiacés ou s’en servir comme drogue.
Meme sur Superman consommant de la drogue avec une arme à feu
Après, vous aussi, vous pouvez booster votre offre de soins grâce à des solutions cloud clé-en-main :
Imaginez un instant si, d’un claquement de doigt, vous n’aviez plus à supporter toutes ces charges, toutes ces dépenses en infrastructure.
Ça ferait bondir votre CA… et ça existe déjà : ce sont les hôpitaux virtuels.
En effet, grâce à la télémédecine et à l’internet des objets médicaux IoMT, vous n’avez plus besoin d’être proche du patient.
Depuis leurs locaux, vos cliniciens pourront consulter vos patients via une application médicale ; examiner les paramètres grâce aux équipements de santé portables ; poser leurs diagnostics et suivre les patients sur la durée.
Seuls les examens et les actes médicaux nécessiteront de réunir le patient et le praticien.
Mais est-ce que cette idée d’un hôpital virtuel n’est pas juste un délire cyberpunk ou un excès d’enthousiasme dû au boom de l’IA ?
Ce graphique de l’INSEE révèle un problème typique des pays développés : le vieillissement de la population. Et plus vous avancez dans le temps, plus ce fléau empire. Voici une projection de l’INSEE pour 2060.
répartition du niveau de vieillisement de la population française en 2021, Insee
Vous avez remarqué ? Les Françaises et Français à la retraite s’éloignent des zones peuplées, et donc des services de santé.
3 – les patients les plus âgées ont plus de ressources financières et sont plus autonomes
Autre statistique qui explique l’enthousiasme des établissements de santé à migrer vers les hôpitaux virtuels : la répartition des richesses dans les ménages selon les âges.
Ok, ça fait beaucoup de statistiques sur le 3ᵉ âge.
Mais ce sont bien ces statistiques qui poussent les grands groupes de santé à miser sur les hôpitaux virtuels.
Car le vieillissement de la population des pays de l’OCDE va créer un nouveau marché : celui de séniors âgés, autonomes, vivant en zone rural et avec de hauts moyens financiers.
Des personnes qui auront besoin de soins légers, constants, mais qui auront un accès aux soins limité.
Il existe même un terme pour désigner cette nouvelle offre de soins : la silver economy.
Par ailleurs, les hôpitaux virtuels permettent aussi d’accéder à une autre catégorie de patients : ceux à mobilité réduite.
4 – Prévenir les soins via des analyses prédictives : Prévention is The New Black
Jusqu’à présent, la doctrine de soins était plutôt réactive.
Les établissements de santé réagissaient aux cas qui arrivaient avec très peu de prévention et de dépistage.
Grâce au big data et aux équipements médicaux connectés, une nouvelle approche de santé publique émerge : les soins préventifs.
Toujours selon le rapport Future Health Index 2023 de Philips, 39% des professionnels de santé utilisent ou prévoient d’investir dans l’IA. Leur but : prédire comment les patients vont réagir aux différents soins. Chez les radiologues, ce chiffre monte à 48 % et atteint 50 % chez les cardiologues.
Ce changement de pensée permet de résoudre un problème persistant du monde médical : la rotation du personnel.
De plus, la qualité des soins aigus, dans lesquels la vie du patient dépend d’une intervention rapide, est bien meilleure.
5 – L’internet des objets médicaux
Grâce à l’avènement de la 5G et de l’augmentation des bandes passantes, les périphériques médicaux portables se multiplient.
L’internet des Objets Médicaux, IoTM, modifie radicalement la manière avec laquelle tous les acteurs du système de soins interagissent avec les solutions médicales :
les patients peuvent accéder à des soins individualisés, des prescriptions et des informations sur leurs pathologies aisément. De plus, ils peuvent aussi suivre leurs paramètres vitaux – rythme cardiaque, pression sanguine, glycémie, etc. – en permanence depuis chez eux ;
les compagnies d’assurance et les mutuelles peuvent mieux évaluer les demandes d’assurance-maladie au cas par cas ;
les soignants peuvent suivre leurs patients à distance et être alertés en cas de problème instantanément.
Toutefois, attention : si vous vous lancez dans cette voie, vous deviendrez une cible de choix pour les cyberpirates.
Eh oui, les données de santé valent plus cher que les informations bancaires et sont bien moins protégées.
Comment savez-vous qu’une prescription va être efficace sur un patient en particulier ?
Ne riez pas, c’est une question sérieuse : comment le savez-vous ?
Jusqu’à il y a peu, votre seule solution était de faire des suppositions du type : « dans une étude de 20XX, X patients soumis à la molécule Y ont montré Z % d’amélioration, etc. ».
Or, vous et moi le savons, l’efficacité – et le coût – d’un traitement dépendent de plusieurs facteurs :
les facteurs environnementaux ;
le style de vie ;
l’IMC de l’individu ;
son génome ;
son historique médicamenteuse ;
ses taux d’hormones ;
ses antécédents familiaux, etc.
Nous pouvons étendre cette liste à l’infini, mais vous voyez le topo.
Les soignants tâtonnent et font des suppositions en se basant sur les informations des carnets numériques et les imageries médicales. Si ça marche tant mieux. Sinon on recommence.
Heureusement, la quantité astronomique de données produite au quotidien va permettre d’améliorer le processus.
Dites bonjour aux soins personnalisés, ou SSP.
Grâce aux données personnelles et aux banques de données publiques, les services hospitaliers peuvent davantage « calibrer » leurs prescriptions. Pour ça, ils peuvent compter sur des algorithmes prédictifs de machine learning qui analysent chaque patient en temps réel durant tout son parcours de soins.
Devant les yeux du Dr Gouveia, les informations de la patiente s’affichaient en temps réel tandis qu’il pouvait parfaitement la voir.
Hormis l’exploit de réaliser un acte chirurgical via un réseau 5G et à distance, cette opération a ouvert la porte de la réalité virtuelle dans les blocs opératoires.
En effet, grâce à cette technologie, les soignants peuvent s’entraîner dans des situations immersives avant de traiter le malade (le vrai, pas son avatar). D’ailleurs, l’Université de Montréal au Québec inclut un de ces systèmes dans son programme de formation en soins infirmiers.
Aucune branche de la médecine n’échappe à l’engouement pour la réalité augmentée/virtuelle.
Un autre domaine séduit par les mondes oniriques du métaverse est la santé mentale. En effet, la réalité virtuelle se prête très bien à l’éducation thérapeutique des patients.
Autre problème, la dégradation du bien-être des patients pendant les phases anxiogènes ou douloureuses. L’association Santelys a eu l’idée de soulager la douleur et le stress de ses patients en les équipant d’un casque de réalité virtuelle Lumeen.
On peut aussi citer les check-ins réalisés à distance grâce aux casques de VR, mais vous avez compris l’essentiel : les casques de VR/AR ont trouvé leurs places dans les hôpitaux.
Comment profiter de la technologie pour prendre une avance sur vos concurrents ?
Jusqu’ici, nous vous avons présenté les 7 tendances technologiques qui bouleverseront la santé en 2024.
Toutefois, cette liste n’est pas exhaustive. Par exemple, on peut aussi y ajouter les jumeaux virtuels qui répliquent le fonctionnement des organes du corps humain, et bien d’autres.
Maintenant, si vous voulez éviter que vos concurrents prennent de l’avance sur vous, on a une solution à vous proposer : intégrez les meilleures technologies qui correspondent à votre offre dans vos services.
Pour ça, rien de plus simple : contactez-nous et on trouvera ensemble comment améliorer votre offre sur votre marché.
C’est gratuit et ça ne vous engage à rien, alors pourquoi hésiter ? C’est par ici.
C’est le nombre d’internautes qui ne reviendront plus jamais sur votre plateforme après y avoir vécu une expérience utilisateur catastrophique (source).
En plus de l’esthétique de vos interfaces, le ressenti utilisateur se base largement sur la qualité de l’expérience utilisateur proposée. Parfois bien plus que sur le fait de répondre ou non aux besoins des utilisateurs.
Alors pas question de la négliger. Et pour proposer une UX UI agréable et unique, vous allez devoir maximiser les points suivants :
l’esthétique de vos éléments graphiques et de vos illustrations ;
la lisibilité de vos contenus via une mise en page soignée ;
Mais heureusement, il existe des astuces que vous pouvez utiliser pour booster vos taux de conversion et améliorer votre parcours-client. Des « cheats codes » connus par tous les passionnés de graphisme, de web-design et de conception d’interfaces : les lois de l’UX design.
Il existe des centaines de règles de design. Parmi elles, nous en avons sélectionné 32 que vous pouvez appliquer dès maintenant pour offrir une meilleure expérience utilisateur.
Let’s go !
Sommaire
Pourquoi négliger l’UX design de vos applications va conduire votre entreprise à la faillite ? (5 raisons + statistiques)
Les 5 Règles de base
1 – l’affordance
2 – Créer un chemin de navigation intuitif
3 – Miser sur la simplicité
4 – la règle des 3 clics
5 – la règle des 5 secondes
Les 10 règles de Raina Van Cleave et Nick Finck
1 – Comprendre l’utilisateur
2 – L’utilisateur a raison
3 – la forme découle du fond
4 – Évitez les solutions déjà faites
5 – innover
6 – Le contenu prime
7 – L’interface doit être accessible à tous
8 – Ne pas créer sans imaginer
9 – Comprendre les objectifs
10 – Savoir apprendre de ses erreurs
Les 17 lois de la conception d’une expérience utilisateur
Les 5 lois de la Gestalt
1 – la loi de Prägnanz
2 – la loi de la proximité
3 – la loi de similarité
4 – la loi de clôture
5 – La loi de la symétrie
5 lois de l’UX design qui exploitent les biais cognitifs
1 – L’effet Zeigarnik
2 – La loi Von Restorff
3 – La loi de Serial Position Effect
4 – la loi Peak-end
5 – l’effet IKEA, ou le biais de justification de l’effort
7 lois pour capter l’attention de vos utilisateurs et jouer sur la perception des mouvements
1 – La loi de Tesler
2 – La loi de Hick
3 – La loi de Miller
4 – La loi de Parkinson
5 – La loi de Fitts
6 – La loi de Jakob
7 – Le rasoir d’Occam
Conclusion
Pourquoi négliger l’UX design de vos applications va conduire votre entreprise à la faillite ? (5 raisons + statistiques)
Si vous êtes ici, c’est que vous savez que vos ventes dépendent grandement de la qualité de votre parcours utilisateur.
Pas du point de vue business, mais du point de vue centré sur l’utilisateur. Peu importe à quel point votre produit est génial, s’il est pénible à utiliser, vous ferez faillite.
Doutez-vous ?
Voici 5 statistiques qui convaincront même les décisionnaires les plus récalcitrants de vous allouer un budget pour l’amélioration du design de votre plateforme :
38 % des internautes cesseront d’interagir avec votre plateforme si son contenu ou sa mise en page est raté ;
Vous pouvez booster vos taux de conversion de 400 % ;
88 % des internautes ne reviendront plus jamais sur votre plateforme après une mauvaise expérience ;
75 % des consommateurs jugent la crédibilité d’un site web en se basant uniquement sur son esthétique ;
13 % de vos clients mécontents vont raconter leurs mésaventures sur votre plateforme à au moins 15 personnes.
Cerise sur le gâteau : l’UX design à un ROI de 10.000 % !
Allez, voyons maintenant comment atteindre ce retour sur investissement astronomique grâce aux règles de design.
Les 5 Règles de base
Que vous soyez un professionnel de l’UX ou non, certaines erreurs de conception sont si flagrantes qu’elles sautent aux yeux de tous. Et dans « tous », il y a bien sûr vos clients.
Voici cinq règles de base de l’UX design à maîtriser absolument.
5 règles de base pour réussir son UX design
1 – l’affordance
Même si ce mot peut sembler très technique, il n’en est rien : l’affordance désigne simplement la capacité d’une interface à faire comprendre subtilement aux utilisateurs ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire.
Et j’insiste sur le mot « subtilement ».
En effet, dès qu’un utilisateur doit réfléchir pour comprendre les fonctionnalités que vous proposez, il risque de partir.
Raison pour laquelle le choix de l’emplacement, de la couleur, de la forme, la mise en page de vos boutons et icônes doivent être soignés. N’hésitez pas non plus à rajouter un petit texte explicatif qui apparaît en survolant l’icône.
2 – Créer un chemin de navigation intuitif
À ce stade, votre prospect sait ce que vous attendez de lui.
Il va maintenant commencer à se balader sur votre application, à parcourir les différents onglets et à cliquer sur les boutons.
C’est à ce moment que l’intuitivité de la navigation entre en jeu : votre utilisateur doit pouvoir comprendre intuitivement comment se déplacer entre vos interfaces et consommer votre contenu.
3 – Miser sur la simplicité
On reparlera de la simplicité plus bas.
Pour l’heure, retenez simplement qu’il faut à tout prix éviter les éléments superflus et inutilement complexes.
Dans la même veine, privilégiez autant que possible la création d’interfaces claires, cohérentes avec des couleurs, polices et contrastes adaptés.
C’est pour cette raison que le minimalisme fait fureur dans le webdesign depuis tant de décennies : moins, c’est plus.
4 – la règle des 3 clics
Cette règle tient autant de l’architecture de l’information que de l’UX design.
Elle stipule ceci : tout contenu doit toujours être à au plus trois clics de votre page d’accueil. Sinon, l’internaute risque de se sentir frustré et ira chercher le contenu qui l’intéresse ailleurs.
C’est pour cette raison que beaucoup de sites d’e-commerces segmentent leurs contenus en catégories et sous-catégories. Ça permet aux fiches produits d’être toujours à trois clics maximum de la page d’accueil.
5 – la règle des 5 secondes
Selon une étude de Microsoft, l’Homo sapiens connecté est capable de se concentrer sur un site web pendant huit secondes maximum.
D’où cette règle : vos visiteurs doivent être capables de comprendre le but et l’intérêt de vos plateformes en cinq secondes max. Passé ce délai, l’internaute va simplement aller ailleurs.
Les 10 règles de Raina Van Cleave et Nick Finck
10 principes de l’UX design de Raina Van Cleave et Nick Finck
Maintenant que vous avez des notions de base en UX design, passons maintenant à des principes plus élaborés : ceux du SXSW interactive 2010.
Si vous n’êtes pas de l’industrie créative, SXSW ne vous dit probablement rien.
Le South by Southwest est l’un des plus grands rassemblements de créatifs au monde. Musiciens, cinéphiles et créatifs s’y donnent rendez-vous chaque année depuis 1987.
L’édition 2010 a marqué un tournant majeur dans l’industrie de l’UX design et du Customer eXperience (CX).
La cause : Nick Finck et Raina Van Cleave, deux designers de renommée mondiale, ont énoncé 10 principes à suivre pour créer une expérience utilisateur réussie. Depuis, ces principes sont devenus des mantras pour les ux designers et autres concepteurs de produits.
Les voici :
Comprendre l’utilisateur ;
L’utilisateur a raison ;
La forme découle du fond ;
Éviter autant que possible les solutions déjà faites ;
Innover ;
Le contenu prime ;
L’interface doit être accessible à tous ;
Ne pas créer sans imaginer ;
Comprendre les objectifs ;
Savoir apprendre de ses erreurs.
Voyons-les plus en détail tout de suite.
1 – Comprendre l’utilisateur
Pour qui est-ce que vous voulez créer votre application mobile ?
À cette question, toutes les équipes marketing et celles chargées du développement d’applications répondent (presque) toujours : pour leurs clients.
Mais QUI sont ces clients ? Est-ce que c’est l’utilisateur final ? Le N+1 du développeur web ? La société qui finance pour la création de l’application ?
Ce n’est aucun d’entre eux.
Vos vrais clients sont les utilisateurs finaux. S’ils n’adoptent pas vos produits digitaux, vous aurez beau déployer des prouesses techniques, votre application fera un flop sur les app stores.
Et c’est justement le but de ce principe : toujours chercher à comprendre le client final et concevoir une expérience utilisateur centrée sur l’utilisateur.
Concrètement, cela se traduit par deux éléments :
adoptez une démarche centrée utilisateur durant la phase de conception ;
acceptez de remettre en cause votre vision pour créer un produit qui saura satisfaire vos utilisateurs finaux.
Alors comment mettre ce principe en pratique ? Voici 2 choses que vous pouvez faire dès à présent pour y arriver :
basez vos créations sur des données récoltées auprès de clients réels. Si vous n’en avez pas, alors optez plutôt pour des personas (lisez cet article de Sales Odyssey pour apprendre à créer vos personas marketing) ;
Rien n’est plus énervant que lorsque vous reportez un bug à une équipe technique et celle-ci la minimise ou la nie.
Nier ou minimiser une erreur est quelque chose de naturel pour beaucoup d’agences de développement web.
Elles ont passé beaucoup d’heures à créer ce chef-d’œuvre de code informatique. Alors, à chaque fois qu’un client signale un bug ou une erreur de mise en page, certaines personnes peuvent se sentir personnellement visées.
Elles ont l’impression que le client remet en doute leurs compétences, ce qui n’est pas vrai. Même les produits des GAFAM ont leurs lots de pannes logicielles.
Si vous faites partie de ces personnes, ce principe est fait pour vous : l’utilisateur a toujours raison.
Même si votre égo en prend un coup, c’est plus rassurant pour vos clients de savoir qu’ils peuvent compter sur vous en cas de pépins. Plutôt qu’à l’inverse, en cas de bug, ils soient livrés à eux-mêmes.
3 – la forme découle du fond
Ce principe pourrait être reformulé comme suit : l’UI design est là pour mettre en valeur le contenu de la plateforme numérique, pas l’inverse.
Clairement, il vous invite à tempérer votre fibre artistique lorsque vous créez les graphismes de vos pages.
Les graphismes et autres éléments visuels sont là pour souligner le contenu de votre application. Ils ne sont pas là pour impressionner vos clients ou montrer votre talent.
Il s’agit de modèles de sites web et d’applications mobiles qui fleurissent sur le web. Leur promesse est simple : vous n’avez qu’à copier-coller vos contenus dans les cases prévues, et pouf votre plateforme est prête.
Certains d’entre eux ont fait leur preuve dans des sociétés valorisées à plusieurs millions de dollars. Alors, vous n’avez plus qu’à les recopier pour que ça fonctionne aussi pour vous, n’est-ce pas ?
Ne faites surtout pas ça.
En effet, peu importe à quel point votre business model est similaire à celui d’une autre entreprise, vous avez vos particularités.
Et même si des modèles et bouts de code prêts à l’emploi pullulent, prenez toujours le temps de concevoir vos propres solutions logicielles.
Rien ne vous empêche d’utiliser des templates, mais personnalisez-les en détails pour qu’ils correspondent aux besoins spécifiques de ce projet.
5 – innover
L’innovation.
Si vous êtes une startup ou que vous devez lutter face à des mastodontes, ce point est fait pour vous.
Innover rien que dans son UX peut vous fournir un avantage décisif, comme le prouve le cas de la plateforme Medium.
Si vous voulez en apprendre davantage sur ce point, lisez notre article consacré aux 10 commandements du webdesign par Dieter Ram. Vous y verrez comment, rien que par l’UI et l’UX design de vos produits, vous pouvez devenir leader de votre segment de marché.
6 – Le contenu prime
Les exemples de refontes visuelles de plateformes qui ont rendu leurs contenus et leurs services moins accessibles, voire inutilisables, sont légion.
Très souvent, ça partait de bonnes intentions.
Yahoo! avait décidé d’offrir une surprise à ses abonnés pour son 16ᵉ anniversaire en 2013 : une nouvelle interface plus moderne.
Sauf que, vous vous en doutez, si nous en parlons, c’est parce que la surprise est très mal passée auprès du public. En effet, les utilisateurs du service email de la boite ont vite commencé à remarquer un lot de bugs technique et UI :
ils ne pouvaient plus voir les différents fichiers tant qu’ils n’avaient pas quitté leur boîte de réception ;
les nouveaux mails n’étaient plus en gras ;
le bouton de suppression était dangereusement placé à côté du nom du destinataire ;
le bouton de sauvegarde des brouillons des mails avait été remplacé par un bouton « X » incompréhensible, etc.
Bref, c’était un désastre.
En tentant de moderniser ses interfaces, Yahoo! a négligé l’accessibilité de son contenu et sacrifier l’ergonomie de son service.
Yahoo! n’est pas la seule entreprise technologique à s’être tirée une balle dans le pied à cause d’une refonte.
YouTube a aussi commis cette bourde en 2017. Là aussi, la principale frustration des utilisateurs était la disparition et la difficulté d’accéder à certains contenus – dont le compteur de vues et le bouton dislike.
Alors, quelle leçon tirer de ces deux fails ? Réponse : le contenu prime toujours sur l’interface.
Ainsi, lorsque vous modifiez l’une de vos interfaces, assurez-vous que toutes les informations restent toujours autant lisibles et accessibles.
7 – L’interface doit être accessible à tous
Tous vos clients doivent pouvoir utiliser votre application. Et pour y arriver, vous allez vous assurer qu’il n’y ait pas de problèmes de compatibilité :
avec les différents périphériques : ordinateurs, tablettes, smartphones, montres connectées, etc ;
avec les différents navigateurs : Google Chrome, Microsoft Edge, Firefox, Safari, Opera, etc ;
Enfin, avec les différents formats et résolution d’écran.
Côté humain, ce principe de l’UX vous pousse aussi à prendre en compte les personnes qui souffrent d’un ou plusieurs handicaps.
8 – Ne pas créer sans imaginer
Au fond de vous, brûle une passion créatrice que vous voulez laisser s’exprimer directement sur votre toile Photoshop ou Figma.
Ne faites pas ça.
Avant même d’ouvrir votre Figma ou votre logiciel de maquettage préféré, posez-vous et réfléchissez profondément sur votre projet. Grâce à cela, vous allez pouvoir être certain que vos créations seront réellement alignées avec votre projet.
9 – Comprendre les objectifs
Votre application a un objectif. Et c’est votre devoir en tant qu’UX designer de créer une expérience utilisateur qui vous aidera vous, ainsi que vos utilisateurs, à l’atteindre.
Raison pour laquelle ce principe vous invite à chercher à comprendre le projet sur lequel vous travaillez en profondeur.
N’hésitez pas à poser des questions sur le modèle économique, les personas, la plus-value, l’argument différenciateur et tout ce qui tourne de près ou de loin autour du projet de création d’application.
10 – Savoir apprendre de ses erreurs
Hélas, il est impossible de concevoir des interfaces et un parcours clients qui font mouche dès le premier coup.
Il y aura toujours quelque chose à perfectionner pour améliorer les performances de l’app ou une autre métrique de votre tableau de bord.
Ce qui nous amène à ce principe : apprenez à bien apprendre de vos erreurs.
Pourquoi précisons-nous bien ? Parce qu’il n’est pas rare que les développeurs d’une app se basent uniquement sur le nombre de souscriptions pour déterminer si leur dernière mise à jour est réussie.
Sauf que cela ne suffit pas.
Est-ce que le nombre d’utilisateurs à varier à cause de l’effet de réseau ou d’un événement extérieur ?
Est-ce qu’il suit juste sa courbe de croissance normale ?
S’il a baissé, quelle est la cause de cette baisse ?
Sans un tableau de bord précis et des KPI pertinents, vous serez incapable de répondre à ces questions. Et donc, vous ne pourrez pas non plus savoir quels points sont à améliorer ou à revoir au sein de votre UX.
Notre conseil : créez un MVP et procédez via la méthode Lean Startup. Si vous ne connaissez pas ces deux mots, voici le livre d’Erick Ries qui en parle.
Les 17 lois de la conception d’une expérience utilisateur
Jusqu’à présent, nous avons couvert les concepts de base de l’UX design.
Maintenant, place à ceux qui sont plus avancés dans la technique. Nous les avons regroupés en trois grandes catégories :
les 5 lois de la Gestalt ;
6 lois de l’UX design dédiées aux biais cognitifs ;
7 lois pour capter l’attention des utilisateurs en jouant sur leur perception du mouvement.
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.
Les 5 lois de la Gestalt
Née en Allemagne au 20e siècle, la gestalt ou psychologie de la forme, est une théorie psychologique qui s’intéresse à la manière dont nous percevons les formes.
5 lois de la Gestalt
Son principe est simple : nous percevons davantage les formes dans leur ensemble plutôt que comme la juxtaposition ou l’addition de formes plus simples.
C’est un avantage plutôt pratique pour la conception des expériences utilisateur. En effet, notre cerveau va chercher à attribuer un sens à des représentations visuelles qui n’en ont pas.
Image montrant un ensemble de points
En France, Carrefour est l’exemple le plus connu d’utilisation du gestaltisme dans sa charte graphique, comme en témoigne son logo.
logo de carrefour
En regardant ce logo, le « C » de la marque vous saute aux yeux, n’est-ce pas ?
Pourtant, regardez-le en détails et quelque chose va vous sauter aux yeux : il n’y a aucun « C » dans ce logo.
C’est cette théorie, couplée au minimalisme, qui explique le fait que beaucoup de logos de grandes marques éliminent le plus de détails possibles. Comme en témoignent les logos d’Apple et de McDonald.
évolution du logo d’AppleEvolution du logo de MacDonald depuis les années 30
Bon, maintenant que vous êtes curieux·se d’en apprendre plus, voyons comment utiliser la gestalt dans votre UX design.
1 – la loi de Prägnanz
Si vous n’arrivez pas à prononcer Prägnanz, dites simplement la loi de la simplicité.
Cette loi stipule que les utilisateurs perçoivent et interprètent les formes complexes comme des formes plus simples parce qu’elles nécessitent moins de charge mentale.
Vous souvenez-vous des logos plus haut ? C’est ce principe qu’ils appliquent.
Voici comment l’utiliser dans votre conception centrée sur l’utilisateur :
évitez de créer des formes complexes dans vos interfaces, les utilisateurs ne se souviendront pas des détails (et ça vous prendra un temps monstrueux) ;
allégez vos éléments graphiques de tous les détails graphiques superflus, moins, c’est plus ;
créez des mises en page qui utilisent des schémas connus par les clients de votre niche.
S’il faut résumer cette loi en une phrase : créez des interfaces claires, simples, précises et que vos utilisateurs pourront rapidement et intuitivement comprendre.
2 – la loi de la proximité
Est-ce que vous avez déjà remarqué que les interfaces des logiciels sont toutes segmentées en blocs ?
Et que chacun de ces blocs contient un type d’information précis (boutons, icônes, contenus, etc.) ?
La raison vient de la loi de la proximité. Voici ce qu’elle stipule : le cerveau regroupe ensemble les objets qui sont proches.
Facebook est l’un des meilleurs exemples d’utilisation de ce principe. Admirez sa page d’accueil.
Page d’accueil de Facebook
Tous les éléments ayant à peu près le même sens sont regroupés en blocs.
Vous aussi, vous pouvez utiliser ce principe de deux façons :
en créant des espaces vides entre les éléments qui ne sont pas liées, vos utilisateurs comprendront rapidement qu’il s’agit de deux types d’information distincts ;
À l’inverse, pour montrer que des éléments ou des contenus ont presque les mêmes fonctionnalités, regroupez-les.
Maintenant, passons à la loi suivante.
3 – la loi de similarité
loi de similarité Gestaltisme
« Qui se ressemble, s’assemble ». Cet adage décrit parfaitement cette loi.
En effet, le cerveau a tendance à regrouper ensemble les éléments visuels qui ont la même forme, couleur, taille ou orientation. Elle est très utile pour présenter visuellement l’architecture de vos contenus.
Vous utilisez constamment cette loi de la gestalt lorsque vous surfez sur le web et cherchez des liens hypertextes.
Capture d’écran de l’article de l’article de Poyesis sur les 10 commandements d’un bon design de Dieter Ram
Avez-vous réussi à trouver les quatre liens hypertextes de cet article sur le webdesign ?
Pour l’utiliser, rien de plus simple : donnez toujours la même couleur et éventuellement la même forme aux éléments visuels de votre IHM partageant la même fonctionnalité.
4 – la loi de clôture
Logo d’IBM
À coup sûr, vous avez reconnu le logo d’IBM.
D’ailleurs, vous lisez distinctement « I » « B » « M ». Sauf qu’aucune de ces lettres n’est écrite.
Votre cerveau a reconstitué l’information manquante et à compléter ces lettres : c’est le principe de la loi de clôture.
Face à une forme incomplète, le cerveau humain va imaginer les parties manquantes pour créer une forme entière.
Raison pour laquelle vous arrivez à voir un panda sur le logo de l’association WWF.
Logo de la WWF
Ou encore un chien se déplaçant alors que ce n’est qu’un amas de points qui bougent.
source : Gizmodo
Alors comment utiliser la loi de la clôture dans votre UX design ? Voici quelques pistes :
en créant des animations stylisées comme celle plus haut.
en créant des boutons et icônes stylisées ;
suscitez la curiosité de l’utilisateur en ne lui montrant qu’une partie d’un contenu.
Interface mobile de Lucid. Source : https://www.nngroup.com/articles/principle-closure/
Par contre, attention à ne pas retirer trop de détails, sinon l’utilisateur ne parviendra pas à reconstituer l’information.
5 – La loi de la symétrie
Voici ce qu’elle dit : « le cerveau humain tend à percevoir les formes symétriques comme des unités cohérentes et stables ».
Vous pouvez en servir pour créer une expérience utilisateur harmonieuse et intuitive comme le fait Apple Music.
Interface de Apple Music
Ou encore pour donner à vos interfaces IHM un aspect plus professionnel et renforcer la crédibilité de votre entreprise. Société Générale est un bon exemple d’usage de la symétrie à cet usage.
Page d’accueil de Société Générale France
Vous pouvez aussi utiliser la symétrie pour créer une identité visuelle inoubliable comme le fait city-dog.uk.
5 lois de l’UX design qui exploitent les biais cognitifs
5 lois de l’UX qui jouent sur les biais cognitifs des utilisateurs
Lorsque nous sommes face à une grande quantité d’information et que nous devons faire des choix, notre cerveau a tendance à prendre des raccourcis : les biais cognitifs.
Et bonne nouvelle, vous pouvez les utiliser pour offrir une expérience utilisateur immersive à vos clients grâce à 5 lois :
l’effet Zeigarnik ;
la loi Von Restorff ;
la loi Peak-End ;
l’effet IKEA ;
la loi de Serial Position Effect.
Voyons-les en détail tout de suite.
1 – L’effet Zeigarnik
Meme de Sheldon Cooper montrant l’effet Zeigarnik
L’effet Zeigarnik désigne notre faculté à mieux nous souvenir des tâches en cours plutôt que des tâches finies.
C’est ce qui explique le fait que vous arrivez toujours à vous souvenir des tâches non-terminées de votre to-do list plutôt que celles que vous avez faites.
Ou encore que vous regardiez des séries Netflix pendant des heures, tout ça parce qu’à la fin de chaque épisode, la plateforme vous fait comprendre que ce n’est pas fini.
Alors, comment l’utiliser pour concevoir votre expérience utilisateur ? Voici quelques réponses :
incitez vos utilisateurs à vouloir aller plus loin en leur teasant la prochaine étape via un cliffhanger (comme Netflix). Si vous présentez beaucoup de contenus textuels, essayez de mettre les « … » à la fin de certains blocs de texte ;
page d’accueil du site web-marketing
donnez la possibilité à vos lecteurs de consommer une partie de vos contenus, puis coupez-les brutalement. C’est ce que font les médias en ligne pour vous inciter à payer un abonnement ;
Capture d’écran d’un article de Le Monde
demandez à l’internaute de créer son profil et montrez-lui sa progression via une barre de tâche. Même si ce n’est pas nécessaire à l’usage de votre application, l’effet Zeigarnik le poussera à compléter l’action ;
montrez les étapes manquantes pour réaliser une action (cf. les steppers des sites e-commerces).
Attention quand même, l’effet Zeigarnik à ses limites : si l’utilisateur juge que vos demandes gâchent son expérience, il va tout simplement aller sur une autre plateforme.
2 – La loi Von Restorff
Campagne de publicité de la WWF utilisant l’effet Von Restorff
Aussi appelé loi de l’isolation, elle stipule ceci : « lorsqu’il y a plusieurs objectifs, l’utilisateur va automatiquement être attiré par celui qui diffère des autres et va le garder en mémoire ».
Ok, ça a l’air assez théorique, alors on va prendre un exemple.
Regardez l’image suivante. Quel cercle est le plus facile à mémoriser ?
La couleur n’est pas la seule caractéristique visuelle que vous pouvez utiliser pour mettre en valeur un de vos items. Vous pouvez aussi utiliser :
la forme ;
le formatage du texte : gras, italique, surligné, souligné, barré, etc ;
les espaces entre les éléments ;
la taille, etc.
Un autre exemple d’utilisation de l’effet Von Restorff qui est bien connu, ce sont les publicités types pop-ups.
Pop-ups
Oui, nous savons que vous les détestez et que juste à les voir, vos poils se hérissent. Pourtant, ce sont des bijoux d’utilisation de l’effet Von Restorff.
Et voici pourquoi :
ils mettent en valeur leurs contenus en misant sur des couleurs criardes et des animations qui attirent le regard ;
ils sont volumineux et se placent dans des endroits stratégiques de notre champ de vision ;
certains pop-ups arborent un gros call to action avec des couleurs fortement contrastées.
Vous aurez beau faire tous les efforts du monde pour les ignorer pendant votre navigation, vous ne pouvez pas.
Alors, comment utiliser l’effet Von Restorff pour parfaire votre UX/UI design ? Voici 8 astuces que vous pouvez utiliser :
rendez les informations importantes (ou l’action que vous voulez que l’utilisateur fasse) visuellement distinctes des autres ;
utilisez les techniques de mise en valeur des éléments avec parcimonie pour que l’utilisateur ne soit pas distrait ;
créez des icônes colorées ;
créez une hiérarchie entre vos contenus en misant sur la typographie et la couleur des textes ;
utilisez des animations subtiles pour attirer l’attention ;
si vos interfaces Homme-machine comportent beaucoup de textes, utilisez des infographies pour mettre en valeur les informations pertinentes ;
n’hésitez pas à rajouter une information visuelle sur l’élément le plus important ;
ne rendez pas distinguables les boutons permettant de réaliser les actions que vous ne voulez pas que l’utilisateur réalise ;
Pour vous inspirer, n’hésitez pas à admirer la conception graphique du site web Canva.
Rien qu’avec les couleurs, Canva met en valeur les actions les plus intéressantesles offres payantes de Canva attirent immédiatement l’œil
Cerise sur le gâteau : l’effet Von Restorff ne s’applique pas qu’aux visuels.
Vous pouvez aussi l’utiliser sous la forme de textes comme le fait Airbnb en vous proposant des maisons troglodytes et des tiny houses.
3 – La loi de Serial Position Effect
Si vous ne devez retenir qu’une loi, c’est celle-ci : les humains ont tendance à mieux se souvenir du premier et du dernier élément d’une liste. On peut scinder cette loi en deux :
l’effet de primauté ;
l’effet de récence.
Le premier dit ceci : le premier élément d’une liste à toujours plus d’importance que le reste à nos yeux. En effet, c’est lui qui donne le ton du reste du contenu, par conséquent, on s’y attarde plus.
Le second stipule que l’on a mieux tendance à se souvenir du dernier élément que l’on a vu parmi une foule d’éléments.
C’est à cause de cette loi psychologique que nous mettons autant d’efforts pour faire une bonne première impression à autrui. Et que les restaurants mettent toujours les plats à la carte – souvent les plus rentables — en premier.
Les UX designers utilisent abondamment ce principe. Voici comment vous pouvez faire de même :
mettez toutes les caractéristiques négatives ou à faible valeur de vos produits en milieu de page, jamais au début ni à la fin ;
placez vos CTA au début et à la fin de la page ;
utilisez les mêmes boutons à la même place sur toutes vos pages ;
créez les menus les plus courts possibles – pas plus de 3 ou 5 items – ou utilisez un menu hamburger.
Adobe utilise parfaitement ce principe pour vendre son offre Adobe Creative Cloud.
les CTA les plus importants sont placés à la fin du menu et à la fin de la page
Dropbox, le géant de l’hébergement de fichiers en ligne, fait de même sur sa homepage.
Page d’accueil de Dropbox, le CTA étant placé au début de la page dans le menu et à la fin
Le bouton “commencer” est placé à la fin du menu et à la fin du contenu. Et que trouve-t-on à la fin de la page ?
Bas de la homepage de Dropbox se terminant par un appel à l’action
Un gros bouton qui vous redirige vers la page des forfaits.
4 – la loi Peak-end
Vous êtes vous déjà demandé comment est-ce que les gens jugent leurs expériences ?
…
Ils le font en se basant grandement sur le pic et la fin plutôt que sur la moyenne de tous les moments qu’ils ont vécus.
C’est ce que vous faites lorsque vous racontez vos vacances. Vous parlez beaucoup des moments les plus intenses et de la fin. Les longues heures de planification sont rarement évoquées.
En tant qu’UX designer ou gestionnaire de produits, vous pouvez jouer sur ce principe pour améliorer la satisfaction des utilisateurs.
Premièrement, identifiez les pics. Les pics correspondent à ces moments où vos clients se demandent comment est-ce qu’ils ont fait pour vivre sans votre produit.
Ensuite, gamifiez-le pour le rendre mémorable. À ce jeu-là, Mailchimp et l’animation du singe qui transpire à grosse goutte lorsque vous lancez votre campagne e-mail est imbattable.
Animation du singe qui transpire à grosse goutte lors de l’envoi d’un email sur Mailchimp
Ensuite, soignez la fin de votre user journey. Assurez-vous que l’utilisateur soit satisfait et souvenez-vous que les gens se souviennent plus facilement des mauvaises expériences.
Libre à vous de faire parler votre créativité. IKEA est devenue une référence de l’UX design… en proposant des crèmes glacées à leurs clients à la sortie du magasin.
Subitement, IKEA ne vend plus des meubles, mais une expérience de shopping.
Et hop, parfaite transition pour la dernière loi.
5 – l’effet IKEA, ou le biais de justification de l’effort
Jusqu’à présent, toutes les lois que nous vous avons montrées vous incitent à réduire les frictions dans votre user journey.
Mais est-ce qu’un peu de difficulté ne ferait pas du bien ?
L’effet IKEA répond oui : les gens tombent aisément amoureux des produits qu’ils ont pris de la peine à concevoir.
From Software, un éditeur de jeux vidéo nippon, l’a bien compris avec sa série Dark Souls. Dans ce jeu, rien n’est fait pour vous faciliter la vie. La mort vous attend à chaque détour de la carte et même les ennemis de bases sont coriaces.
Un véritable ovni dans l’univers du jeux-vidéo qui se tourne de plus en plus vers les jeux tous publics.
Dans DarkSoul, vous allez mourir beaucoup de fois
Pourtant, ça a fait mouche. Les joueurs de tous niveaux ont adoré son gameplay justement parce qu’il est punitif.
Dès l’entrée le jeu vous fait clairement comprendre que vous allez y laisser des larmes. Source : 9gag
C’est exactement ça l’effet IKEA : plus un utilisateur s’investit dans la création d’un produit, plus il en tombe amoureux.
Ce principe tire son nom du magasin IKEA, qui laisse la charge de monter les meubles aux clients. Bien que ce soit difficile et que le résultat soit prévisible, les gens en sont fiers.
Alors comment l’utiliser pour augmenter le taux de rétention de vos app ? Voici quelques pistes :
demandez à l’utilisateur de compléter son profil ;
offrez des possibilités de customisation aux utilisateurs finaux ;
offrez des réductions en guise de « vraies » récompenses à vos clients.
Maintenant, passons aux prochaines lois.
7 lois pour capter l’attention de vos utilisateurs et jouer sur la perception des mouvements
Pour créer une expérience utilisateur réussie et mémorable, vous devez jouer avec l’attention des utilisateurs.
Si vous la sollicitez trop, votre prospect va quitter votre plateforme. À l’inverse, si vous ne réussissez pas à garder son attention durant toute sa navigation, il va s’ennuyer sur votre plateforme et vos ventes vont plonger.
Bref, vous devez manier aussi bien l’attention qu’un maître jedi mani son sabre. Raison pour laquelle nous vous proposons ces 7 lois de l’UX design :
la loi de Tesler ;
la loi de Miller ;
la loi de Parkinson ;
la loi de Jakob ;
la loi de Fitt ;
la loi de Hick ;
le rasoir d’Occam.
Voyons-les en détail.
1 – La loi de Tesler
Aussi appelée la loi de la conservation de la complexité, elle stipule ceci : il existe un degré de complexité en dessous duquel vous ne pourrez jamais réduire un système.
L’exemple direct qui me vient en tête, ce sont les sites de réservations d’hôtel.
À l’heure du minimalisme et de la réduction du nombre de champs de formulaire, les sites de réservation sont des exceptions. Ils vous demanderont toujours au moins quatre champs.
Page d’accueil de Booking.com
Après, complexité ne rime pas avec mauvaise expérience utilisateur.
Comme le démontre le site 16personnalities.com qui vous demande quand-même de répondre à 60 questions pour évaluer votre profil psychologique. Ce qui en fait une parfaite transition pour la loi suivante.
2 – La loi de Hick
Voici ce qu’elle dit : « le temps pris pour faire un choix augmente proportionnellement au nombre d’options disponibles. ».
En effet, plus vous donnez de choix à votre utilisateur, plus il va tenter de comparer ses alternatives. Fatalement, cela va lui demander beaucoup d’efforts et il risque de remettre à plus tard.
Mais bon, vous et moi le savons, plus tard signifie très souvent jamais, ce qui représente un vrai manque à gagner.
Comme si ça ne suffisait pas, s’il y a trop d’options, gardez en tête qu’il peut tout simplement décider de quitter votre plateforme et de ne plus y revenir.
Heureusement, en tant qu’UX designer, vous pouvez limiter l’impact de la loi de Hick en découpant le parcours utilisateur en grandes étapes.
Vous souvenez-vous du site 16personnalities.com dont on parlait plus haut ? Plutôt que de vous mettre face à un questionnaire de 60 cases à cocher, il les segmente par groupe de 6.
Page d’accueil de 16Personalities
Spotify aussi le fait en ne vous proposant que quelques catégories de musique sur sa page d’accueil.
Page d’accueil de Spotify ne vous montrant que quelques catégories de musique
Dès que vous choisissez votre catégorie, les sous-catégories s’affichent et ainsi de suite jusqu’à ce que vous trouviez une mélodie qui vous plaît.
3 – La loi de Miller
Énoncée pour la première fois en 1956, la loi de Miller affirme que nous ne pouvons garder en mémoire que 5 ou 7 éléments. Pas plus.
Vous utilisez constamment ce principe sans vous en rendre compte. Essayez d’énoncer votre numéro de téléphone à haute voix. Vous verrez que vous le découpez instinctivement en groupe de trois chiffres.
Pour revenir au webdesign, c’est cette loi qui explique que les développeurs créent rarement des menus à plus de sept éléments.
L’une des mises en pratique les plus célèbres de la loi de Miller est la refonte graphique du site web de La Redoute. Voici à quoi ressemblait sa page d’accueil en 2009.
Page d’accueil de la Redoute en 2009
Faisons l’impasse sur son esthétique. Attaquons-nous plutôt au nombre de catégories présentées en haut de page.
Page d’accueil de la Redoute en 2009
Il y en a 16 !
Essayez de toutes les lire et de vous en souvenir (sans inclure celles qui sont en début et en fin de liste).
…
Combien de catégories vous reviennent en tête ? Surement moins de la moitié. Heureusement, l’entreprise a depuis fait plusieurs refontes graphiques qui ont corrigé ce problème.
Homepage de La Redoute en 2023 avec un bien meilleur menu
Le nombre de catégories a grandement chuté. Seules sept sont présentées. Les autres étant masqués sous un menu hamburger.
Voici comment vous pouvez l’utiliser sur vos plateformes numériques :
divisez vos contenus en petits morceaux ;
créez une hiérarchie visuelle grâce à des titres et des sous-titres (ça fonctionne aussi avec les catégories et sous-catégories) ;
retirez tous les éléments superflus de vos interfaces ;
évitez les icônes difficiles à comprendre.
Pour finir, vous pouvez aussi vous inspirer de la plateforme de streaming Netflix.
Page d’accueil de Netflix
Malgré son catalogue de films impressionnant, la plateforme n’en affiche que quelques-uns visuellement regroupés en petits groupes.
4 – La loi de Parkinson
Loi de Parkinson (source : Source : https://kanbanzone.com/2020/how-to-use-parkinsons-law-to-get-more-done-in-less-time/)
Toute tâche prolongée est prolongée jusqu’à prendre tout le temps que nous lui allouons.
Si vous vous intéressez à la productivité, cette loi vous est familière. Bonne nouvelle, elle peut aussi être utilisée pour peaufiner l’expérience proposée par votre plateforme.
En effet, plus vous exigerez que vos visiteurs fassent des actions complexes, plus ils prendront de temps. Sauf qu’en tant qu’UX designer, vous savez que plus de temps signifie aussi plus de chance qu’il abandonne et quitte la plateforme.
Concrètement, voici quelques techniques que vous pouvez utiliser pour maximiser ce principe :
proposez le remplissage automatique du maximum de champs possibles sur vos formulaires ;
proposez des méthodes de paiement rapides et intuitives ;
montrez à vos utilisateurs le temps nécessaire pour terminer l’action en cours ;
Pré-remplissez les barres de recherche du moteur de recherche intégré de votre app.
5 – La loi de Fitts
Est-ce que vous avez déjà rêvé de pouvoir prédire les actions des internautes ?
Grâce à la loi de Fitts, vous pouvez essayer. Voici ce qu’elle dit : « Le temps nécessaire à l’acquisition d’une cible est fonction de la distance et de la taille de la cible ». Autrement dit, si vos boutons d’appel à l’action sont petits et éloignés de son doigt, l’utilisateur risque de les rater.
Pour appliquer la loi de Fitts dans votre UX design, suivez ces règles :
créez des boutons suffisamment gros (au moins 44 x 44 pixels CSS) ;
laissez des espaces suffisamment larges entre vos éléments graphiques pour diminuer le taux d’erreur ;
ajoutez des labels explicatifs à vos icônes ;
ajoutez des espaces blancs en plus des padding autour de vos icônes ;
éloignez autant que possible les boutons qui permettent de réaliser des actions que vous ne voulez pas (quitter l’application, retour en arrière, etc.) ;
placez les cibles liées entre elles proches les unes des autres.
Uber applique ce principe avec succès dans toutes ses interfaces.
interface de Uber Charter
Avez-vous remarqué ? Le bouton pour entamer la course remplit tout le bas de l’écran et arbore un bouton d’appel à l’action travaillé. Clairement, c’est le bouton que vous toucherez le plus facilement avec le pouce.
À l’inverse, le bouton pour annuler la course est situé en haut à gauche de l’écran du smartphone. Impossible d’y accéder sans avoir à sortir votre autre main de votre poche. Si vous transportez un colis, vous devrez carrément le déposer pour annuler.
6 – La loi de Jakob
Si vous voulez innover dans le design graphique et dans l’agencement des éléments de vos interfaces, cette loi est faite pour vous.
Voici ce qu’elle dit : le meilleur moyen de créer quelque chose de nouveau est de regarder les références.
Autrement dit : l’ui de votre plateforme doit reprendre certains éléments de vos concurrents sans pour autant être une pâle copie.
La raison est simple, les clients de votre marché utilisent déjà des plateformes de vos concurrents directs ou indirects. Ce qui leur a laissé le temps de se forger des habitudes de navigation.
Alors si vous débarquez avec des interfaces trop révolutionnaires et difficiles à comprendre pour eux… ils vont retourner chez vos concurrents.
C’est pour cette raison que si vous fréquentez régulièrement les sites d’e-commerce, où que vous soyez dans le monde, vous saurez comment vous en servir.
Homepage d’AmazonPage d’accueil de CdiscountHomePage de Taibao (Chine)Page d’accueil de Rakuten Japon
Terminons avec la solution la plus simple pour éviter toute erreur dans la conception de vos produits : le rasoir d’Occam.
Voici ce qu’il dit : les solutions les plus simples sont presque toujours les meilleures.
En termes d’UX designer, on peut la reformuler comme ceci : « parmi tous les choix aboutissant au même résultat qui sont proposés à un utilisateur, il choisira toujours celles qui reposent sur le moins d’hypothèses. ».
Heureusement, ce principe est assez simple à appliquer :
concevez vos interfaces en n’y ajoutant que les éléments nécessaires ;
retirez toutes les informations qui n’apportent pas assez de valeur ;
analysez l’impact des ajouts sur vos interfaces UI et basez-vous sur les données pour décider de le garder ou pas ;
analysez chaque élément et retirez-en autant que possible sans pour autant brider les fonctionnalités phares de votre logiciel.
Clairement, ce principe vous invite à faire preuve de minimaliste dans la conception de vos interfaces. Moins, c’est mieux.
L’une des entreprises qui applique le mieux ce principe, c’est le moteur de recherche Google.
page d’accueil de Google.fr
Aucun élément superflu n’est présent. Vous venez pour faire une recherche et vous trouvez la barre de recherche parfaitement mise en évidence.
A contrario, lorsque vous voulez effectuer une recherche sur Yahoo!, vous risquez d’être distrait dès votre arrivée sur la plateforme.
Page d’accueil de Yahoo!
Sans que vous n’ayez rien demandé, vous tombez sur une bannière publicitaire, un scroll infini de news people et une armada de publicités sponsorisées.
Conclusion
Si vous étiez hanté par l’idée de savoir comment créer une expérience utilisateur immersive et réussie, on espère vous avoir aidé à trouver des réponses.
Mais soyons honnêtes : appliquer toutes ces lois va vous demander beaucoup de temps.
Du temps que vous pouvez allouer au marketing, à l’amélioration de vos produits et autres.
On est d’accord, créer un design innovant, beau et utile pour les interfaces d’une application web ou mobile n’est jamais facile.
Entre l’envie de laisser parler sa créativité, les objectifs commerciaux et la peur de créer un clone d’une plateforme digitale concurrente, les web-designers marchent sur une ligne fine.
Le moindre faux pas et vous avez la garantie que vos interface-utilisateurs vont se faire descendre par les critiques.
Et si vous êtes ici, c’est que vous ne voulez pas que vous ça arrive, n’est-ce pas ?
Rassurez-vous, il existe une cheat code connu de tous les webdesigners, ux designers et autres concepteurs d’interfaces : les 10 commandements de Dieter Ram.
Qui est Dieter Ram ?
Si vous ne le connaissez pas, sachez que c’est l’une des figures les plus marquantes du design industriel du 20ᵉ siècle.
Né en 1932 en Allemagne, il a créé plus de 500 designs innovants pour la marque allemande d’électroménager Braun et l’anglaise Vitsoe. Beaucoup de ses créations reposent aujourd’hui dans les musées et inspirent carrément les produits d’Apple.
Produits Braun (Dieter Ram) vs Produit Apple (Jonathan Ive)
Voyez-vous même à quel point certains des produits du designer en chef d’Apple, Jonathan Ive, ressemblent à ceux de Ram.
Mais revenons à ce qui nous intéresse : les 10 commandements de Dieter Ram. Même s’ils ont été écrits dans les années 70, ils n’ont pas pris une ride.
Pour vous faire une idée du monsieur, voici un extrait d’un de ses discours les plus populaires :
« Mesdames et Messieurs, le design est un sujet très populaire aujourd’hui. Ce n’est pas étonnant car, face à la concurrence croissante, le design est souvent le seul élément de différenciation du produit qui soit réellement perceptible par l’acheteur.
Je suis convaincu qu’un design bien pensé est déterminant pour la qualité d’un produit. Un produit mal conçu est non seulement plus laid qu’un produit bien conçu, mais il a aussi moins de valeur et d’utilité. Pire encore, il peut être intrusif.
….
Je suis convaincu que les gens s’intéressent à ce que nous faisons chez Vitsoe car nos produits sont utiles ; je pense qu’ils apprécient également l’esthétique qui en découle. Ces qualités sont le résultat d’une résolution progressive et intelligente des problèmes.
La fonctionnalité doit être au centre d’une bonne conception. Un produit doit être fonctionnel en soi, mais il doit aussi fonctionner dans le cadre d’un système plus large : la maison. Le système d’étagères universelles 606 de Vitsoe doit son succès à sa grande fonctionnalité et à sa capacité à s’adapter à n’importe quel environnement »
Ce discours peut sembler tout droit sorti de la bouche d’un ux designer ou d’un concepteur web lors d’une Keynote sur l’ergonomie ou le responsive design d’une application mobile, et pourtant !
Essayez de deviner de quand ce discours date ?
…
Vous avez dit au début des années 2000 ? Même pas.
Il date de 1976, soit de presque 50 ans. De plus, il ne parlait ni de graphisme d’un projet web, ni de design d’interface, mais plutôt d’appareils électroménagers et de meubles.
L’auriez-vous su si nous ne vous l’avions pas dit ?
Sans plus tarder, attaquons-nous aux 10 principes d’un bon design selon Ram et voyons comment l’appliquer aux interfaces de vos logiciels.
Les 10 principes d’un bon design selon Dieter Ram
Chers concepteurs et conceptrices d’interfaces web, voici les 10 caractéristiques d’un bon design selon le designer allemand Dieter Ram :
Il est innovant ;
Rend le produit utile ;
esthétique ;
compréhensible ;
discret ;
honnête ;
durable ;
ne laisse rien au hasard ;
respecte l’environnement ;
comporte le moins de design possible.
Détaillons-les un peu plus.
1 – Un bon design est innovant
Innover rien que par le design de son produit, le rêve de plus d’un directeur artistique.
Et certains y arrivent.
C’est ce qu’a fait la plateforme de blogging medium. En soi, elle ne propose aucune fonctionnalité supplémentaire par rapport à ses concurrents.
En tant qu’auteur, vous pouvez créer des textes, les publier et les partager.
Vous pouvez aussi le faire sur d’autres plateformes de gestion de contenu et CMS. LinkedIn Pulse, LiveJournal, Webnode ou encore Blogger de Google, etc.
D’ailleurs, certaines d’entre elles vous offrent plus de possibilités de partager vos créations avec votre réseau (coucou LinkedIn).
Alors, pourquoi Medium est autant prisé par les écrivains anglo-saxons ? À cause d’une seule différence : son design d’interaction.
Oui oui, vous avez bien lu. La plateforme de blogging lancée en 2012 fait de l’ombre aux mastodontes comme Facebook ou WordPress uniquement grâce à son design. Voici quelques-uns de ses atouts :
une mise en page léchée, centrée sur l’utilisateur et qui donne à chaque article un style élégant, simpliste et minimaliste qui est diablement efficace pour le storytelling ;
une facilité de publier ses pensées en quelques clics ;
des interactions, elles aussi, simplifiées grâce à un processus de connexion efficace.
Tout ceci contribue à améliorer la qualité de l’expérience utilisateur des producteurs de contenus et autres utilisateurs du site.
Pour en revenir à Dieter Ram, il entend par innovation le fait qu’il est théoriquement impossible d’épuiser les possibilités de design. La cause étant que le développement technologique continuera d’offrir de nouvelles manières de concevoir un produit.
2 – Le design doit rendre le produit utile
Selon Ram, un bon design met l’accent sur l’utilité d’un produit tout en négligeant ce qui pourrait l’affaiblir.
Pour que le design de vos pages fasse mouche, votre consommateur doit le valider selon au moins trois critères :
il doit être parfaitement fonctionnel et ergonomique ;
il doit lui procurer une certaine satisfaction psychologique et le mettre en confiance. C’est par pour cela que les banques adorent se créer une identité visuelle centrée autour d’une nuance de bleu sur leurs sites internet ;
dernier point, vos interfaces doivent être des bijoux d’UX et d’UI.
Rien que le design raté d’une page peut pousser un internaute à détester votre logiciel ou votre application. Le pire étant que si vous lui demandez pourquoi il n’aime pas votre service, il sera incapable de vous répondre.
Bon, en nous relisant, dis comme ceci, ça a l’air assez abstrait, alors voici un exemple de design qui ne valide pas ce principe :
Concept de transaction PayPal par Vladyslav Tyzun
Cette animation est un concept développé par l’UX UI designer Vladyslav Tyzun et disponible sur sa page Dribbble.
Il s’agit d’un concept d’email de réception d’une transaction PayPal.
Est-ce que ce concept est beau ? Oui.
Est-ce qu’il est utile ? Oui.
Est-ce qu’il est fonctionnel ? Non, pas tout à fait.
En effet, si vous chronométrez l’animation, vous verrez qu’elle s’exécute en 3.5 secondes. Pour une transaction, ça peut passer, mais imaginez le vendeur qui doit en voir 1000 par jour.
C’est la partie « artiste » des designers qui s’exprime ici. Mais vous serez surpris de toutes les fois où des développeurs web ont confondu la beauté avec autre chose.
Lorsqu’un internaute ou un mobinaute ouvre votre application, il doit comprendre clairement ce qu’il doit faire.
Hors de question qu’ils suivent un tutoriel pour comprendre comment utiliser votre app. Et si c’est le cas, soyez sûr que votre taux de désinstallation va bondir en flèche sur les magasins d’application.
Encore une fois, même si ça semble basique, plus d’un web-designer ont raté cet exercice. À l’instar de celui qui a conçu les interfaces du site web de l’école d’art de Yale.
Page d’accueil de l’école d’art de Yale
Honnêtement, combien de secondes vous ont-ils fallu pour comprendre l’objectif et l’intérêt du site ? Sans parler des couleurs fortement contrastées.
Bonus : assurez-vous que l’ergonomie de vos interfaces soit irréprochable.
Ce qui nous conduit au point suivant.
5 – Un bon design doit être discret
Le minimalisme.
Que vous soyez designer, développeur, ou de n’importe quels autres métiers du web, vous en avez sans doute déjà entendu parler plusieurs fois.
La raison est simple : c’est un design discret et qui n’attire pas l’œil sur lui-même (ce qui n’est pas le cas de l’exemple plus haut, non ?) ).
En réalité, pour que votre design soit efficace et réussi, votre utilisateur ne doit même pas se rendre compte de son existence. Ni des efforts que vous avez déployés pour arriver à ce résultat.
Tout doit lui sembler naturel, comme une évidence (alors que vous et moi savons que ça ne l’est pas).
6 – Un bon design doit être honnête sur les capacités de votre produit
Il n’y a rien de plus énervant que les interfaces qui tentent de vous manipuler.
Sceptique ? Souvenez-vous de votre réaction à chaque fois que vous tombez sur la page d’un logiciel qui vous promet une période d’essai gratuite. Pour qu’ensuite, dès que vous cliquez sur « télécharger » ou « s’inscrire », il vous redirige vers un paywall ou sur sa page de pricing.
Typiquement, le site web ou l’application qui vous fait ça a été conçu pour vous tromper. Et sans surprise, vous avez tourné vos talons numériques et lui avez claqué la porte.
25 ans avant l’avènement de la bulle des dots.com, Dieter Ram mettait déjà l’accent sur ce point : un design ne doit pas promettre l’impossible aux utilisateurs finaux.
Il avait beau parler de design de mobilier et de machine d’électroménager, ça fait toujours mouche.
7 – Un bon design résiste aux tendances et à la mode
Vous souvenez-vous du skeuomorphisme ? Cette tendance graphique qui consiste à calquer le design ou le logo d’une application sur son équivalent réel ?
Un exemple de Skeuomorphisme poussé à l’extrême par Creative DashScreenshot de l’application « localiser mes amis » d’Apple.
Jusqu’à iOS 6, c’était la grande mode du développement d’applications mobiles. Bon nombre de développeurs iOS et Android tentaient de reproduire la texture des matériaux « physiques » : bois, cuir, marbre, etc.
Ensuite, en 2012, une nouvelle tendance a émergée avec le système d’exploitation Windows 8 : le flat design.
Page de Windows 8.
Exit les détails, les ombres, les contours, les reliefs, les formes non-géométriques. Tout devait être simplifié, carré ou rectangulaire, et surtout aplati.
Deux ans plus tard, changement de cap : le flat design fait place au Material design lancé par Google en 2014.
page d’accueil de Tumblr en material design
Tous les éléments graphiques doivent maintenant avoir un aspect « papier » en plus d’être minimaliste.
Ensuite, il y a eu l’extrême opposé quelques années plus tard : le maximalisme.
Exit la recherche du vide, du « less is more » et des surfaces blanches. La doctrine, c’est « Plus c’est Plus », quitte à piquer les yeux et sacrifier l’esthétique.
Bon, vous voyez où l’on veut en venir : les tendances graphiques changent constamment !
Si vous ancrez toute votre UI design dans l’une d’entre elles, vous risquez d’être catalogué comme has-been en moins de trois ans.
Vous serez alors obligé de sortir la CB pour faire une coûteuse et longue refonte graphique de votre site web et de vos applications mobiles.
Ce qui nous amène une fois de plus à Dieter Ram : concevez des interfaces durables et qui ne suivent aucune mode.
Pour ajouter une couche, et parce que nous parlons de webdesign et de développement d’applications mobiles, ce principe a une contrainte en plus : vos interfaces doivent pouvoir être facilement adapté aux nouveaux périphériques ainsi qu’aux nouvelles dimensions d’écran des mobiles et tablettes.
8 – Un bon design ne laisse rien au hasard
Si vous avez déjà participé à un workshop collaboratif sur Figma avec des professionnels du webdesign, vous avez probablement remarqué un fait intéressant : ils discutent souvent longtemps, avec passion, sur la position du moindre bouton et pop-up.
En effet, le cerveau humain perçoit même des détails infimes. Et parfois, il peut les interpréter de manière négative.
Raison pour laquelle Dieter Ram recommande de ne rien laisser au hasard. Il ajoute même que la précision et le soin du détail montre du respect envers l’utilisateur.
9 – Un bon design est écologique
Avez-vous déjà entendu parler de l’éco-conception et de l’informatique verte ?
Il s’agit d’un courant de pensée qui vise à minimiser les ressources consommées par les sites web — temps de calcul et consommation électrique – lorsqu’un internaute navigue dessus.
Pour l’utilisateur final, un site web éco-conçu a plusieurs avantages :
il est rapide ;
il consomme moins de bande passante ;
il limite la pollution visuelle auquel l’internaute est soumise.
Côté développeur, un site web utilisant du green-code est beaucoup plus facile à maintenir et à faire évoluer. Cerise sur le gâteau : vous pouvez même obtenir des labels écologiques rien qu’en basculant dans l’informatique verte.
10 – Un bon design a aussi peu de design que possible
Clairement, c’est le point qui fait le plus mal au vu des trésors d’inventivité que vous aurez déployés, et pourtant.
L’objectif de votre service est de résoudre un problème de vos consommateurs. Il n’est pas là pour que vous puissiez vous comparer avec d’autres graphistes ni étaler vos prouesses techniques.
Attention toutefois. En lisant ce point, on peut facilement confondre les principes de Dieter Ram avec ceux du minimalisme et son « Less is more », mais il n’en est rien.
Dieter Ram lui-même oppose au minimalisme sa propre doctrine : « Moins, mais avec la meilleure réalisation ».
L’une des différences fondamentales entre les deux étant que Ram préconise de toujours placer l’utilisateur au centre de tout design. Là où le minimalisme se contente de vouloir épurer au maximum.
Un cas flagrant étant le retrait des ports USB des MacBook d’Apple. Oui, c’est du minimalisme, car l’objectif de la manœuvre était de diminuer l’épaisseur des macs.
Par contre, cette manœuvre désavantageait considérablement les utilisateurs qui étaient obligés d’acheter des adaptateurs USB-C vers USB à prix d’or.
Comment être sûr de séduire vos utilisateurs grâce à un design impeccable ?
Ok.
Vous voulez avoir une application esthétiquement irréprochable et parfaitement conçue, n’est-ce pas ?
On a la solution pour vous : faites appel à Poyesis !
Venez discuter avec notre chef de projet informatique afin de voir les possibilités de design de votre app. C’est gratuit et ça ne vous engage à rien, alors pourquoi attendre ? Parlons ensemble de votre projet.
C’est le nombre d’attaques informatiques visant les structures médicales aux USA en 2022 recensées par l’HIPAA. Un nombre en nette augmentation par rapport à 2020 qui illustre bien une nouveauté : la santé connectée et les carnets de santé numérique sont les nouvelles cibles phares des cyberpirates.
Alors, comment protéger vos données de santé protégées ?
Nous avons listé cinq solutions, mais pas que. Nous vous expliquons aussi pourquoi elles sont autant convoitées.
Pourquoi les hackers adorent voler des données de santé ? (3 raisons)
Est-ce que vous vous êtes déjà demandé pourquoi est-ce que les hackers voient les données de santé comme de l’or ?
Par exemple, des instituts pharmaceutiques peu scrupuleux peuvent les utiliser pour multiplier des études… disons socialement inacceptables. Ensuite, des compagnies d’assurance peuvent s’en servir pour discriminer des personnes atteintes d’un handicap ou d’une pathologie.
Mais la vraie raison pour laquelle les cyberpirates se sont découvert une passion pour le monde médical et les informations de santé protégées, c’est l’argent.
Sceptique ?
Voici trois raisons derrière les piratages massifs des établissements de santé.
1 – les données de santé se vendent plus cher que les informations de carte de crédit
Oui, vous avez bien lu.
Selon un rapport de Secure Link, les données de paiement se vendent à 5.50 $ en moyenne, contre 250 $ pour les données de santé.
Même si les chiffres divergent d’une étude à l’autre comme le montre cette infographie de trend micro, le constat est le même : vendre des données médicales rapporte davantage que receler des informations bancaires.
Cerise sur le gâteau : les informations récupérées dans les carnets de santé numérique ont une durée de vie exceptionnellement longue. Après tout, est-ce que vous changez souvent d’assureur ou encore de couverture sociale ?
Probablement pas.
Ce qui nous amène au point suivant.
2 – Les carnets de santé numériques contiennent (littéralement) toute la vie du patient
Nom, prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, antécédents médicaux, statut marital, traitements médicaux, pathologie, mode de vie… la liste des informations récoltées par la santé connectée est énorme.
Ainsi, en les dérobant, des hackers peuvent :
usurper votre identité ou celles de vos patients ;
réclamer des frais médicaux aux assurances ;
acheter des médicaments au nom de vos patients pour les revendre sur le marché noir.
Les cyberpirates étant très rusés, aucun doute qu’ils peuvent mener d’autres activités avec vos données.
3 – Elles sont mal protégées
Les établissements médicaux ont beau concentrer énormément de docteurs au mètre carré, force est de reconnaître que leurs infrastructures informatiques sont mal défendues.
En effet, l’accès aux données doit être rapide, sans contrainte, et ce, depuis plusieurs services.
Autre problème de la médecine 2.0, la prolifération de périphérique due à l’Internet des objets Médicaux (IoTM). Certains de ces équipements sont utilisés avec leurs mots de passe par défaut.
Top 3+1 des attaques informatiques qui visent vos données de santé
Ok,
Maintenant que vous savez que les cyberpirates ciblent particulièrement les établissements médicaux, vous vous demandez sûrement : quels types d’attaques utilisent-ils ?
Nous avons compilé les quatre attaques informatiques qui reviennent le plus souvent.
1 – Les ransomwares
Les ransomwares sont des logiciels extrêmement populaires auprès des pirates. Grâce à une porte dérobée, le pirate installe un programme malveillant sur votre serveur.
Ce dernier va crypter votre base de données. Pour obtenir la clé de chiffrement, l’attaquant va vous demander une rançon. Et afin de vous mettre la pression, certains d’entre eux activeront un chronomètre. Passer un certain nombre d’heures, vos données seront purement supprimées.
Attendez, ce n’est pas le pire.
Si vous vous entêtez à ne pas payer en prétextant que vous avez un backup récent de vos données, l’attaquant peut extraire les données et les revendre sur le marché noir.
2 – Le phishing
Avez-vous déjà reçu un e-mail provenant d’un prince nigérian qui vous dit qu’il souhaite vous verser toute sa fortune, mais qu’il a besoin d’un acompte ?
Ou d’une Canadienne qui a oublié ses bagages dans votre pays et qui est prête à vous les donner ?
Oui, cela semble un peu gros comme arnaque, mais c’est le principe de l’hameçonnage : utiliser l’ingénierie sociale pour que vous donniez vous-même vos informations de connexion.
Les attaquants s’en servent surtout comme un point d’entrée dans votre SSII. Vous ne remarquerez même pas qu’ils se sont infiltrés dans votre système d’information.
3 – les attaques DDoS
Contrairement aux deux menaces précédentes, une attaque de Déni de Service, ou DDoS, ne permet pas aux attaquants de voler vos données.
Non, ce qui les intéresse, c’est de rendre vos services informatiques inaccessibles aussi bien pour votre staff que vos clients.
Et pour y parvenir, ils vont inonder vos serveurs avec des milliers de requêtes factices via un botnet.
Pour que cela cesse, vous allez devoir soit demander à votre hébergeur de mettre vos serveurs hors services le temps d’isoler les adresses IP malveillantes; soit implémenter rapidement des mesures anti-DDoS.
Petite nouveauté : certains attaquants vont vous demander de leur verser une rançon pour faire taire leurs armées de bots.
4 – Les attaques de la chaîne d’approvisionnement
Aussi appelé “Supply Chain Attack” dans la langue de Shakespeare, ce type de menace ne vous vise pas directement.
Ce sont vos fournisseurs et les fabricants de vos appareils médicaux connectés qui sont pris pour cible. En infectant leurs systèmes informatiques, les pirates s’en servent comme passerelles jusqu’aux vôtres.
Au total, ce sont 2 millions de dossiers PHI qui ont été volés.
Face à toutes ces attaques, comment faire pour protéger vos données de santé ? Eh bien, l’UE et le gouvernement fédéral américains ont des réponses.
Et elles s’appellent RGPD, HDS et HIPAA.
RGPD, HDS et HIPAA : les 3 normes à respecter quand on est un professionnel de la santé
Rentrons dans le vif du sujet.
1 – Le RGPD
Est-ce que vous connaissez le Règlement Général de la Protection des Données (RGPD) européen ? Si votre réponse est non, sachez qu’il s’agit d’un ensemble d’articles qui visent à protéger les droits des consommateurs européens sur le web.
Toute entreprise installée en Europe ou qui traite les données de personnes européennes est soumise au RGPD.
En France, c’est la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) qui fait office d’autorité de contrôle. Et vu que vous êtes un professionnel de la santé, vous devez vous conformer à plus d’exigences, car vous traitez des données de santé.
Qu’est-ce qu’une donnée de santé aux yeux du RGPD ?
Selon l’article 4 alinéa 15 du RGPD, les données de santé sont : « … [des] données à caractère personnel relatives à la santé physique ou mentale d’une personne physique, y compris la prestation de soins de santé, qui révèlent des informations sur l’état de santé de cette personne ».
De par leur caractère personnel, Bruxelles interdit que ces données soient traitées. Sauf dans deux cas précis.
Quels sont les traitements de données sensibles autorisés par le RGPD ?
Selon le RGPD, vous pouvez utiliser les données de santé d’une personne à condition d’avoir notifié le ou la concerné·e. Mais cela ne signifie pas que vous pouvez en faire ce que vous voulez.
En France, l’Institut National des Données de Santé (INDS), qui fait office de régulateur quant à l’usage des données de santé, autorise 2 types d’usage :
l’usage individuel permettant de soigner le patient et qui autorise le partage de données entre celui-ci et le système de soin ;
la recherche et le pilotage du système, à condition que les données passent d’abord par un processus d’anonymisation.
Maintenant, voyons comment être conforme au RGPD.
Comment être conforme au RGPD en tant que professionnel de la santé ?
Femme en télé consultation avec un médécin
Pour que votre entreprise de santé soit déclarée conforme au RGPD, vous devez respecter les trois conditions suivantes :
vous informez les patients sur le traitement de leurs données de manière concise, transparente, compréhensible et accessible ;
vous protégez les contenus sensibles contre les accès non-autorisés ou illicites, contre la suppression, la perte et la dégradation ;
En cas de violations de données personnelles, vous devez avertir la CNIL dans les 72 h suivant la découverte de la faille informatique. De plus, vous devez aussi informer les personnes concernées que leurs données ont été volées.
Quelles sont les sanctions encourues si votre établissement de santé n’est pas conforme au RGPD ?
Si jamais vous êtes pris la main dans le sac pour non-respect du RGPD, voici les sanctions prévues par le régulateur :
des sanctions administratives ;
pénales ;
financières ;
Ou encore des sanctions en déficit d’image.
Concernant les sanctions administratives, sachez qu’en plus de celles-ci, l’article 58 du RGPD permet aux autorités de contrôle de vous sanctionner davantage. On parle alors de mesures correctrices.
Et si elles sont jugées insuffisantes, l’article 84 du RGPD confère le pouvoir aux états de vous envoyer derrière les barreaux. Avec en prime des amendes salées.
Enfin, les sanctions financières sont calculées de la manière suivante :
10 millions d’euros ou 2 % de votre chiffre d’affaires si vous ne respectez pas les conditions du recueil du consentement des enfants ou le principe de privacy by design ;
20 millions d’euros ou 4 % de votre chiffre d’affaires si vous violez le principe de traitement des données ou ne respectez pas les conditions de licéité.
Ces sanctions ont déjà été appliquées plusieurs fois, le cas de l’hôpital de Barreiro au Portugal étant sans doute le cas le plus connu.
La cause : l’établissement portugais avait une politique d’accès aux bases de données des patients beaucoup trop laxiste.
En effet, l’établissement médical comptait pas moins de 985 accès avec des privilèges de médecins… alors qu’il n’y avait que 296 médecins en service. Comble de l’horreur, le personnel administratif avait exactement les mêmes accès que les médecins.
La certification Hébergeurs de Données de Santé HDS
Le HDS est une certification destinée aux professionnels européens de l’hébergement et de l’infogérance des données à caractère personnel. Comprenez par là les hébergeurs de données de santé.
Obligatoire depuis 2018, le HDS est délivré en France par l’Agence du Numérique en Santé (ANS) et n’est valide que trois ans. Pour l’avoir, vous devez être conforme à deux normes ISO :
la norme ISO 27 001 relative au Management de la Protection de la vie privée ;
la norme ISO 20 000 relative au Management des Services informatiques.
Vous l’avez compris, cette norme vise les hébergeurs. Mais elle peut aussi vous concerner dans deux cas :
vous hébergez les données de vos patients sur des serveurs interne ;
vous stockez une partie de vos données à caractère personnel sur le cloud et l’autre sur vos propres serveurs.
Dans ces cas-là, vous n’avez pas le choix : vous allez devoir être conforme au HDS, en plus du RGPD.
Sachez qu’il existe deux types de certifications HDS réparties en six niveaux :
le certificat hébergeur d’infrastructure physique, qui va du niveau 1 jusqu’au niveau 2 ;
le certificat hébergeur infogéreur, qui va du niveau 3 jusqu’au niveau 6.
Voyons-les en détail tout de suite.
Le certificat Hébergeur d’Infrastructure Physique
Si vous envisagez d’héberger uniquement les données sur votre site sans être la personne qui les traite, alors ce certificat vous concerne.
Selon la description officielle, voici ce qu’il recommande :
la mise à disposition, le maintien en condition opérationnelle de l’infrastructure matérielle du système d’information utilisé pour traiter de la donnée de santé ;
la mise à disposition, le maintien en condition opérationnelle des sites physiques permettant d’héberger l’infrastructure matérielle du système d’information utilisé pour traiter les données de santé.
Le certificat hébergeur ne traite donc pas de l’infogérance des données, raison pour laquelle il ne couvre que les niveaux 1 et 2 du HDS.
Maintenant, si vous allez traiter ces données, alors le prochain est fait pour vous.
Le certificat Hébergeur Infogéreur
Allant du niveau 3 jusqu’au niveau 6 (le dernier), ce certificat se concentre sur l’infogérance du système d’information traitant des données de santé.
Voici ce que dit sa description officielle :
la mise à disposition et le maintien en condition opérationnelle de l’infrastructure virtuelle du système d’information de santé ;
la mise à disposition et le maintien en condition opérationnelle de la plateforme d’hébergement d’applications du système d’information ;
l’administration et l’exploitation du système d’information contenant les données de santé ;
la sauvegarde externalisée des données de santé.
Si vous décidez de faire héberger vos données par un hébergeur tiers, assurez-vous toujours qu’il possède cette certification. Car oui, tous les hébergeurs ne sont pas certifiés HDS 6 comme Amazon.
Faites-vous des affaires sur le territoire de l’oncle Sam ?
Si votre réponse est non, cette partie ne vous concerne pas. Dans le cas contraire, vous devriez prêter attention à la loi HIPAA.
Visant les structures médicales depuis 1986, elle permet à l’Office for Civil Rights (OCR) d’auditer les systèmes d’information des structures médicales. Et voici les 7 éléments obligatoires pour que vous soyez déclaré conforme :
la mise en œuvre des politiques, des procédures et des normes de conduite écrites ;
la désignation d’un responsable et d’un comité de conformité ;
la mise en place d’une formation et d’un enseignement efficaces ;
le développement de lignes de communication efficaces ;
la mise en place d’un contrôle et d’un audit interne ;
la mise en place d’une publicité adéquate destinée à faire respecter les normes ;
enfin, vous devez répondre aux infractions détectées et prendre des mesures correctives le plus rapidement possible.
Voilà !
Pour en apprendre plus sur la loi HIPAA, il existe un excellent guide appelé HIPAA for dummies.
Une fois que vous serez certain que votre établissement médical respecte ces normes, ce ne sera pas fini. Vous devrez en plus mettre en place des barrières de sécurité anti-hackers.
Et justement, on vous en a listé quelques-unes.
5 actions à mettre en place pour protéger vos données de santé
Sans plus tarder, les voici.
1 – Créer des mots de passe forts et diversifiés
Ça peut sembler basique, et pourtant. Vous serez surpris en voyant le nombre de périphériques qui conservent exactement les mêmes mots de passe qu’à leurs sorties d’usine.
D’ailleurs, est-ce que vous avez déjà pris la peine de changer le mot de passe de toutes vos caméras connectées ? De votre robot aspirateur connecté ? Votre Smart TV ?, etc.
Bref, vous voyez le schéma.
Et c’est précisément la même chose en ce qui concerne les dispositifs médicaux connectés. De nombreux scanners, tensiomètres et oxymètres connectés sont mis en service sans qu’un DSI ne pense à changer leurs mots de passe.
Résultat : une surface d’attaque large, difficile à surveiller et avec beaucoup de points d’entrée. Un paradis pour les hackers adeptes des attaques de force brute. Un enfer pour l’établissement médical et les patients concernés.
Heureusement, vous pouvez éviter cela en prenant le soin de créer des mots de passe forts. Ces derniers doivent inclure :
des lettres majuscules et minuscules ;
des chiffres ;
des symboles tels que @, &, etc.
Enfin, vous formez votre personnel à ne pas écrire leurs identifiants sur des post-its ou sur un fichier texte sur le bureau.
2 – Crypter les données et les périphériques
Imaginez un instant…
Vos équipes reçoivent un patient qui a fait un grave accident de voiture. Après l’avoir stabilisé aux urgences, le médecin urgentiste crée son carnet numérique. Puis, au vu de l’état du patient, recommande une radiologie.
Son dossier numérique est donc transféré des urgences vers le service de radiologie. Et là, il s’avère que votre patient souffre de plusieurs fractures, son dossier est mis à disposition du service de traumatologie, sauf que celui-ci est plein. Par conséquent, vous référez le patient vers une autre structure hospitalière à laquelle vous transférez son carnet numérique.
Est-ce que vous voyez où nous voulons en venir avec ce scénario ?
Les dossiers numériques de vos patients transitent à plusieurs reprises entre différents réseaux informatiques.
Et ça pose un problème : des hackers peuvent profiter d’une faille dans un wifi mal protégé pour récupérer les données. Avec le développement de la télémédecine, de plus en plus de médecins accèdent à ces contenus à distance sur des réseaux peu protégés et parfois sans firewall.
Pire encore, un cyberpirate rusé peut en profiter pour infecter votre réseau et mettre en place une attaque de l’homme du milieu.
Heureusement, vous pouvez éviter qu’une fuite de données se produise en cryptant les données. Seule la personne avec la clé de chiffrement est capable de les déchiffrer. Pour les autres, les données de vos patients ne seront qu’un amas de bit impossible à comprendre.
Pour renforcer davantage votre barrière numérique, vous pouvez aussi mettre en place un APN privé. Il agit comme un tunnel qui sécurisera la communication entre vos différents terminaux.
3 – Former vos collaborateurs sur les gestes anti-piratage
Ici, vous n’avez qu’une seule chose à faire : éduquer et former vos collaborateurs sur les mesures de protection des données.
Cerise sur le gâteau : vous pouvez aussi mettre en place une politique d’accès aux données qui garantit que vos collaborateurs n’auront accès qu’aux données qui leur sont utiles pour exécuter leurs tâches.
4 – Choisir un hébergeur adapté
Vous souvenez-vous de la norme HDS dont nous parlions plus tôt ? C’est ici qu’elle entre en jeu.
En plus d’être conforme au RGPD, le datacenter qui hébergera vos données doit aussi être certifié HDS jusqu’au niveau 3 au moins.
Et avant que vous ne vous posiez la question, Amazon AWS est certifié HDS du niveau 1 jusqu’au niveau 6. Mais ce n’est pas le seul cloud provider qui cumule toutes les certifications HDS.
En voici d’autres :
Google Cloud Platform ;
Cegedim Cloud ;
Cloud Temple ;
Data One ;
EXODATA ;
Euris Health Cloud.
Pour savoir si le prestataire à qui vous voulez confier l’hébergement de vos données de santé est certifié HDS, rendez-vous sur le site de l’Agence du Numérique en Santé. Ensuite, appuyez sur les touches CTRL + F et tapez le nom de l’hébergeur qui vous intéresse.
S’il n’y apparaît pas, prenez vos jambes à votre cou.
5 – Choisir une agence qui va intégrer la cybersécurité de votre système informatique dès la conception
Plus une faille de sécurité est détectée tôt, moins elle est coûteuse à réparer. Alors pourquoi ne pas l’anticiper avant la création de votre plateforme ?
C’est ce que nous vous proposons chez Poyesis.
Avant même d’avoir écrit une seule ligne de code, nos équipes IT analysent tous les scénarios pouvant mener à un vol de données. Ensuite, nous mettons tout en place pour que cela n’arrive pas.
Conséquence : vos données sont protégées bien avant la publication de votre application.
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’avoir une idée d’une application génialissime ? Du genre à révolutionner tout un marché, voire à en créer ?
Avec quelques amis, vous avez discuté de long en large de ses futures fonctionnalités. Peut-être certains d’entre vous ont même rêvé d’en faire l’une des futures licornes de la french tech.
Et puis un jour, vous avez décidé de vous lancer. Pas une, pas deux, vous avez lu des tonnes de bouquins sur le sujet. C’est alors que vous avez remarqué une chose : bon nombre d’entre eux vous disaient de commencer par un MVP.
Qu’est-ce qu’un MVP ? Pourquoi le créer ? On vous dit tout dans cet article.
Qu’est-ce qu’un MVP ?
Popularisé par Eric Ries dans son livre « The Lean Startup : Adoptez l’innovation continue », “MVP” signifie “Produit Minimum Viable”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que chaque CEO, conférencier et expert du développement informatique le définit à sa manière.
Pour certains, un MVP est une version minimale d’un produit contenant toutes les caractéristiques essentielles de votre application. Pour d’autres, le MVP ne désigne pas le stade d’un produit, mais plutôt une méthodologie de développement.
Chez Poyesis, nous pensons que le MVP est une version minimaliste de votre idée et qui comporte uniquement les fonctions de base. Grâce à lui, vous allez pouvoir rapidement tester toutes les hypothèses de votre étude de marché et les confronter à la réalité.
D’ailleurs, sachez qu’il y a d’autres termes dérivés du MVP que vous verrez souvent :
le MMP, Minimum Marketable Product ;
le MDP, acronyme de Minimum Delightful Product, désignant les produits offrant les fonctions de base, mais avec une UX soignée ;
et pour finir, le MLP pour Minimum Lovable Product, pour les produits destinés à des segments de marché déjà étudiés.
Tous ces termes font partie du processus de développement de produit MVP, et honnêtement, vous n’en aurez pas toujours besoin.
Pourquoi est-ce que votre startup à 95 % d’échouer sans un MVP ?
Avant de vous lancer dans la création de votre application mobile ou votre site web, vous devez être prêt à accepter une dure réalité : 95 % des lancements de produits sont des échecs.
Top 10 raisons derrières les faillites d’entreprises selon une étude de CBInsights
Les 4 premières causes d’échec du lancement d’un produit sont :
l’incapacité à lever des fonds (38 %) ;
la mise sur pied de produits et services qui ne répondent à aucun besoin et n’ont aucun marché (35 %) ;
la compétition (20 %) ;
l’incapacité à trouver un modèle économique rentable (19%).
Est-ce que vous avez envie que votre (future ?) société rejoigne la liste peu glorieuse des entreprises qui ont déposé le bilan ? Certainement pas.
Mais on peut aller plus loin. En effet, on peut deviner un point commun entre la plupart de ces faillites : bon nombre d’entre elles ont développé leurs produits selon un cycle de développement linéaire.
Comment augmenter les chances que votre application fasse un flop : développez-la selon un modèle de développement linéaire
Dis comme cela, cela peut paraître brutal et moqueur. Et pourtant, beaucoup d’entreprises optent pour des cycles de développement linéaire en cascade ou en V.
Dans ce type de développement, les fondateurs ou les équipes produits ne récupèrent les besoins des utilisateurs qu’au début du projet. Après quoi, ils les consignent dans un cahier des charges et les confient aux développeurs web.
Mais, que se passe-t-il si les besoins de la cible visée changent ?
S’il y a une innovation majeure dans l’industrie ?
Ou encore que le marché évolue tellement que toutes vos hypothèses deviennent caduques ?
Hélas, impossible de modifier le produit quoi qu’il arrive. Ce n’est qu’après la publication de l’application que les premiers retours clients permettront de savoir si le produit sera un succès.
Si vous décidez de développer votre application ou votre site d’e-commerce en suivant cette logique, voici les risques auxquels vous vous exposez :
une mauvaise segmentation du marché ;
une stratégie de prix impossible à tenir ;
un temps de développement si long qu’un concurrent réussi à pénétrer le marché avant vous et à rafler des parts.
Vous trouvez que nous exagérons ? Dans ce cas, asseyez-vous confortablement et lisez comment une entreprise valorisée à 800 millions de dollars sur un marché en pleine croissance a réussi à s’effondrer.
Libre à vous de déterminer si le lancement d’un MVP aurait pu sauver cette start-up.
WebVan : la startup qui avait tout pour réussir… mais qui a inauguré l’explosion de la bulle internet
Photo d’un van de livraison de webvan
La fin des années 90.
Pendant qu’en France, nous nous extasions sur le minitel, de l’autre côté de l’Atlantique, les entrepreneurs américains se ruaient sur internet.
À cette époque, avoir une société dont le nom se terminait en point com était un gage de plus-value plus-value pour les spéculateurs. Exactement comme les sociétés se terminant en .AI lors de la bulle IA en début de 2023.
C’est dans cette optique que WebVan a été fondé en 1996 par Louis Borders avec l’objectif de révolutionner le commerce d’épices. Borders voulait permettre aux Américains de faire leurs courses et d’être livrés directement sur le pas de leurs portes.
L’idée était séduisante, et le marché était colossal, ce qui a aiguisé l’appétit des ventures capital et des fonds d’investissements.
Sequoia Capital, Softbank Capital, Goldman Sachs et même Yahoo! injectent des millions dans l’entreprise. En 2 ans, WebVan est devenue une licorne estimée à 4.8 milliards de dollars. Et ce, malgré le fait que l’entreprise n’a jamais réussi à avoir un bilan positif durant toute son existence.
Par exemple, une année, l’entreprise a réussi à générer 395 000 $ de CA… avec un déficit net de 50 millions la même année.
Mais où est le rapport avec notre MVP ? C’est simple : WebVan n’en a tout simplement pas fait.
Dès le début, Borders et son CEO George Shaheen ont voulu proposer les services des plateformes uniquement lorsque ceux-ci seraient prêts. Et pour y parvenir, ils ont multiplié les investissements sans faire valider leur idée par leurs prospects :
Ils ont englouti 18 millions de dollars dans le développement d’un logiciel propriétaire ;
Ils ont fait de même avec 40 millions de dollars pour créer un entrepôt automatisé avant de recevoir la moindre commande ;
WebVan a signé un contrat record de 1 milliard de dollars avec la société Bechtel pour la construction d’un giga-entrepôt ;
L’entreprise a aussi acquis sa propre flotte de camions ;
Après avoir bouclé son premier tour d’investissement, l’entreprise s’est déployée dans 10 grandes villes américaines.
Oui oui, et tout ça sans avoir fait une seule vente au préalable. Vous voyez le désastre arrivé ?
24 mois après sa création, c’était la débandade : WebVan fait faillite.
Morale de l’histoire : toujours tester son idée avec un MVP et l’ajuster AVANT de se lancer dans des investissements coûteux.
5 bonnes raisons de créer un MVP
Maintenant que l’histoire de WebVan vous a convaincu que créer un MVP peut vous sauver de la banqueroute, que dîtes-vous de voir ses avantages en détail ?
En voici cinq qui vous donneront le sourire aux lèvres.
1 – Obtenir le maximum de retours client et d’insights
Peu importe que vous soyez une grande entreprise ou une startup, pour que votre entreprise fonctionne, vous avez besoin d’un élément : la validation de vos clients.
En effet, si la cible que vous visez n’est pas intéressée par votre produit, ou pas assez pour sortir sa carte bleue… vous connaissez la suite.
Rappelez-vous du rapport de CB insight cité plus haut : 34 % des startups font faillite parce qu’elles ne répondent à aucun besoin. Ou elles le font de la mauvaise manière aux yeux de la niche qu’elles visent.
Certes, vous pouvez obtenir l’avis de votre cible via des formulaires et des sondages sur les réseaux sociaux, mais rien ne vous dit qu’elle sera prête à payer.
En créant un MVP, vous avez 2 avantages :
vous obtiendrez des retours clients pendant le développement de votre produit, ce qui vous permettra d’ajuster votre application en permanence ;
certains de vos prospects seront si emballés qu’ils deviendront des ambassadeurs/early-adopters de votre marque.
Ce qui nous conduit au point suivant.
2 – Valider votre idée de projet ou pivoter avant de brûler toute votre trésorerie
Est-ce que vous vous souvenez du Coca-Cola C2, ancêtre raté du Coca Cola Lite ?
Pour la petite histoire, il s’agit d’une idée de The Coca-Cola Company qui visait les jeunes hommes. En effet, la marque avait remarqué que ces derniers aimaient le goût de leur boisson, mais détestait ses calories.
C’est ainsi qu’en 2004, Coca Cola lança le C2, avec comme argument phare le fait que la boisson contenait 50 % de sucre et de calories en moins.
Sauf que, vous vous en doutez, si on en parle ici, c’est parce qu’elle a fait un flop monumental. Dès 2006, l’entreprise américaine l’a discrètement retiré des ventes.
Alors pourquoi cet échec ? Tout simplement parce qu’elle concurrençait le Coca-Cola Zéro, qui lui ne contenait aucune calorie, mais avait le même goût que le coca cola classique.
Cet exemple montre bien que même avec des hypothèses de marché solides et un budget colossal, vous n’êtes pas à l’abri d’un échec.
Un conseil : avant de jeter toute l’énergie et la trésorerie de votre équipe sur le développement d’un produit, validez les hypothèses de votre business plan avec un MVP.
Un deuxième conseil : si vous voulez déterminer le budget nécessaire à la création de votre application mobile ou de votre site web, lisez ce guide 😉.
3 – Réduire le temps de mise sur le marché de votre produit
Connaissez-vous le Time To Market, ou TTM ?
Très prisé des investisseurs et des banques, le TTM est un indicateur clé de votre business plan. Il s’agit du temps qui sépare la conception de votre produit du moment où vous le mettrez en vente.
Vous vous en doutez, plus il est court, mieux c’est. Voici quelques avantages d’un TTM peu élevé :
la réduction du coût de développement du produit ;
l’amélioration de la satisfaction de l’utilisateur final ;
l’augmentation de votre retour sur investissement ;
la possibilité d’allouer au mieux chaque membre de votre équipe sur les différents aspects de votre produit (marketing, R&D, etc.)
réduire le risque que votre produit soit obsolète ou trop avant-gardiste à sa sortie.
Vous organisez un concours destiné aux entrepreneurs, avec à la clé, des offres de financement.
Face à vous, deux candidats.
Le premier a une idée géniale, son concept est séduisant et son business plan prévoit un ROI alléchant. Il en est encore au stade du concept, et bien qu’il possède déjà les talents nécessaires, son produit n’a jamais été testé auprès de son marché.
Le second quant à lui a aussi un concept novateur avec un marché mûr. Son business plan est moins fourni et son plan de financement sur les cinq prochaines années est inexistant. Par contre, ses équipes ont déjà un prototype fonctionnel qui rassemble déjà une petite centaine d’utilisateurs.
Lequel des deux allez-vous choisir ? Probablement le deuxième.
En guise de rappel, 38 % des startups font faillite parce qu’elles n’ont pas la confiance des investisseurs.
Heureusement, vous pouvez facilement attirer les financements en montrant que :
votre idée est valide ;
vous avez bien segmenté votre marché ;
votre cible est prête à payer pour vos services ;
votre communauté compte des early-adopters qui ont foi en votre projet (et surtout, qui le paient déjà).
Tout ceci grâce à un MVP. Et même si vous n’avez pas encore trouvé votre modèle économique, les fonds de capital risques vous accorderont plus aisément leur confiance.
5 – Confronter les hypothèses de votre business plan à votre marché
En effet, lorsque vous avez imaginé votre concept/produit, vous avez fait de nombreuses hypothèses. Que ce soit votre niche, votre positionnement de marque, vos personas et même les fonctionnalités de votre produit… La totalité de votre business plan repose sur des hypothèses.
Et même si, comme Coca-Cola lors de la création du C2, vous êtes certain de maîtriser votre marché et vos consommateurs, vous n’êtes pas à l’abri d’un échec.
Heureusement, en mettant à disposition de vos (futurs) consommateurs un MVP leur permettant de tester les fonctionnalités essentielles de votre application, vous affinerez vos hypothèses.
De l’idée jusqu’au MVP : les 8 étapes clés à suivre
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.
Étape 1 : Faites une recherche de marché
Peu importe à quel point vous êtes convaincu que votre produit est novateur, faites toujours une recherche de marché.
Et pour être certain de ne pas vous disperser, consignez vos résultats dans un business model Canvas, ou BMC pour les intimes.
Un BMC est un tableau à 9 cases qui vous permet de synthétiser votre idée et de l’expliquer facilement à toutes les parties prenantes. Voici les cases qu’il contient :
les activités clés ;
les ressources clés ;
les partenaires clés ;
votre proposition de valeur ;
le segment de clientèle que vous visez ;
les chaînes de distribution par lesquelles vous allez rapprocher votre offre de vos prospects ;
Étape 2 : listez et classez les fonctionnalités de votre application
À ce stade, vous avez déjà un aperçu large de votre future application mobile ou de votre plateforme.
Maintenant, vous devez trouver les fonctionnalités qui vous permettront de répondre au besoin identifié.
Pour cela, n’hésitez pas à faire des séances de brainstorming, ou mieux, de sonder directement votre cible. De plus, focalisez-vous sur la valeur apportée par chaque fonctionnalité plutôt que sur ses aspects techniques.
À la fin de ce processus, vous obtiendrez une longue liste de features. Or, le principe d’un MVP, c’est de se focaliser uniquement sur celles qui sont essentielles.
Par conséquent, armez-vous d’un format et d’un stylo et segmentez toutes vos idées de fonctions en trois groupes :
les « must have » : ce sont les fonctions indispensables de votre application. Elles permettent à l’utilisateur de satisfaire le besoin que vous visez ;
les fonctions « Should have » : elles aussi aident l’utilisateur à satisfaire son besoin, mais elles ne sont pas indispensables ;
les « Nice to have » : il s’agit de fonctions optionnelles qui n’aident pas à proprement parler l’utilisateur à résoudre son problème. Toutefois, elles améliorent son expérience-utilisateur sur votre plateforme.
Vous l’aurez compris, seules les fonctions « must have » doivent figurer dans votre MVP. Et elles doivent toutes être parfaitement fonctionnelles, alors, assurez-vous de bien répartir vos priorités.
Pour apprendre à segmenter la liste de fonctionnalités de votre application, lisez cet article de Kim Smith.
Et pour être certain que votre agence de développement web comprenne vos attentes, écrivez-les dans votre cahier des charges. Si cela vous intéresse, voici comment en créer un.
Vous pouvez même aller encore plus loin en boostant l’expérience vécue par vos testeurs via l’intégration d’une intelligence artificielle. Voici comment le faire avec ChatGPT.
Enfin, une fois que vous aurez dessiné votre user flow, vous devrez vous assurer que vos interfaces soient simples à utiliser.
Les early adopters sont les personnes qui seront prêtes à tester – et surtout, prêtes à payer – votre innovation, même si elle est encore imparfaite.
Grâce à leurs retours, vous pourrez continuer d’améliorer votre produit de manière itérative. Voici comment les dénicher :
cherchez dans votre réseau personnel ;
trouvez les lieux ou les forums que vos prospects fréquentent ;
cherchez des groupes Facebook et LinkedIn qui tournent autour de votre thématique ou du problème que vous résolvez ;
lisez les avis produits des plateformes concurrentes et contactez leurs ex-clients insatisfaits ;
appelez quelques-uns de vos prospects.
Toutefois, attention à ne pas confondre quelqu’un d’enthousiaste avec un early adopters. Voici les 3 caractéristiques d’un early adopters :
ils ont un problème – celui que vous voulez résoudre – et l’ont déjà identifié ;
ils ont le budget et les ressources nécessaires pour souscrire à votre offre ;
aucune des solutions présentes sur le marché n’a réussi à les satisfaire pleinement.
Mieux encore, si vous pouvez les transformer en early evangelist – des personnes qui vont s’impliquer et promouvoir votre projet alors qu’il n’est pas fini -, vous aurez déjà la base d’une communauté.
Étape 5 : Définissez les critères de réussite de votre MVP
Après avoir développé votre MVP, comment allez-vous savoir que c’est un carton ou un flop ?
Pour le savoir, vous devrez définir des indicateurs clés, ou KPI. Il peut s’agir :
du trafic reçu par l’application (vous pouvez le mesurer en activant Google Analytics et via des sites comme Similarweb) ;
des feedbacks qualitatifs de vos utilisateurs ;
de la valeur du client sur le long-terme ;
du taux de désabonnement ;
du pourcentage d’utilisateurs actifs ;
des taux d’engagement de vos différentes clientèles ;
du nombre d’inscriptions mensuelles ;
des coûts d’acquisition des clients.
Avant de publier votre application sur les magasins d’applications, assurez-vous d’avoir déjà fixé vos KPI.
Étape 6 : identifiez le business model de votre app
Attention, à ce stade, on ne parle pas encore de rechercher une quelconque rentabilité. Mais plutôt de chercher un modèle économique qui vous satisfait, ainsi que vos early-adopters.
Voici quelques business model qui font fureur chez les éditeurs d’applications web/mobile :
les abonnements mensuels ;
le paiement par téléchargement ;
les achats in-app ou microtransactions ;
le modèle publicitaire ;
la vente de données, attention toutefois au RGPD (on en parle dans cet article) ;
le mode Premium/freemium ;
le sponsoring ;
Enfin, vous pouvez tout simplement exiger le paiement d’une licence pour pouvoir utiliser votre application.
Chacun de ces modèles a ses avantages et inconvénients, et vous pouvez en utiliser plus d’un à la fois.
Étape 7 : Créez votre stratégie de lancement de produit
Même s’il ne s’agit pas du produit fini, le lancement de votre MVP doit être préparé et planifié afin de toucher un maximum d’utilisateurs.
Voici la démarche à suivre :
réfléchissez sur votre ligne éditoriale et sur les contenus à créer (landing pages, formulaires, description pour les app store, etc.) ;
déterminez les canaux de communication que vous allez utiliser ;
posez les bases de votre campagne marketing ;
créez au moins une landing page contenant le lien vers votre produit ainsi qu’un formulaire d’inscription ;
créez et animez des pages sur au moins un réseau social ;
préparez vos campagnes de publicités payantes (Google AdWords, Facebook Ads, etc.).
Une fois que vous avez terminé cela, vous n’avez plus qu’une chose à faire : distribuer votre application.
Étape 8 : Évaluez votre MVP
Quelques jours/semaines après le lancement de la première version de votre MVP, vous devriez déjà avoir suffisamment de retours.
C’est le moment de faire le bilan de cette version.
Qu’est-ce que les utilisateurs ont aimé ? Qu’est-ce qu’ils ont détestés ? Quelles sont les fonctionnalités les plus utilisées ? Lesquelles n’ont jamais été utilisées ?
C’est à ce moment que vos KPI entrent en jeu.
Une fois que vous les aurez collectées – ce qui est assez facile à faire via des outils de tracking -, servez-vous de ces nouvelles données pour améliorer votre MVP.
C’est une boucle répétitive dans laquelle à chaque nouvelle itération de votre MVP, votre équipe en apprendra un peu plus.
On parle alors de « Feedback Loop ». En voici une tirée de cet article d’Hadrien Lacroix :
MVP feedback loop
Recommencez autant de fois que nécessaire.
Et si votre tableau de bord et toutes vos métriques sont faibles virent au rouge, peut-être devez-vous envisager de pivoter ?
Ça y est, vous savez comment créer un MVP, mais avant de nous séparer, nous vous avons listé cinq astuces pour le réussir.
6 astuces pour réussir son MVP
Pour que votre MVP soit adopté par vos utilisateurs, voici règles à suivre :
ne cherchez pas la rentabilité avec votre MVP ;
lors du lancement, ne cherchez pas à toucher tout le monde. Visez un public restreint et qui dispose du budget nécessaire pour souscrire à votre offre ;
proposez toujours votre MVP à prix discount, car contrairement aux offres de vos concurrents, votre produit n’est pas encore mature. Par conséquent, ne le vendez pas au prix d’un produit fini ;
à chaque itération, faites des notes écrites sur toutes les caractéristiques de votre MVP et supprimez celles qui ne répondent pas au besoin visé ;
enfin, ne tombez pas amoureux de votre projet, sinon vous risquez de devenir insensible aux remarques de vos clients. Et ce sont eux qui achètent vos services et font vivre votre startup, pas vous.
Maintenant que vous avez toutes les clés en main pour développer votre MVP, est-ce que cela vous dit d’en discuter avec notre chef de projet informatique ?
C’est gratuit et ça ne vous engage à rien, alors écrivez-nous 🙂
Si vous avez atterri ici, c’est que vous êtes en pleine crise existentielle : vous ne savez pas quel framework JavaScript utiliser pour coder votre application.
Node.js ?
Nest.js ?
Express.JS ?
Toutes ces technologies web disposent de leurs légions de développeurs informatiques qui ne jurent que par eux.
Autant dire que si vous êtes un adepte du langage de programmation JavaScript ou un concepteur-développeur en quête de performance, le choix peut être difficile.
Heureusement, nous vous avons préparé ce comparatif. Grâce à lui, vous trouverez le framework le plus adapté à votre projet.
C’est parti !
Node.js, Nest.js et Express.js : présentation rapide des différents frameworks
Avant de comparer les trois frameworks, que dîtes-vous de commencer par les présenter ?
Si oui, alors commençons par le plus ancien : Node.js.
Node.js
Source de l’image : simform.com
Créé par Ryan Dahl en 2009, Node.js est un environnement JavaScript open-source, multi-plateforme et à thread unique. Côté moteur, ce framework s’appuie largement sur le moteur V8 de Google.
La raison de ce succès : Node.js permet aux développeurs web d’utiliser JavaScript à la fois côté client et côté serveur.
Parce que oui, avant Node.js, JavaScript était bien souvent cantonné à l’animation de pages dynamiques sur votre navigateur. Pour gérer le back-end des apps, un autre langage de programmation était utilisé.
Tout ceci freinait grandement la productivité des développeurs full-stack.
Autre atout de Node.js : il est extrêmement facile à apprendre. Tout comme jQuery, vous pouvez facilement le prendre en main si vous avez des notions en programmation JavaScript.
Mais ce n’est pas (seulement) sa courbe d’apprentissage douce qui explique son succès. Une autre raison vient du paradigme de programmation plébiscité par Dahl : la modularité.
Concrètement, avec Node, vous pouvez développer des composants et les réutiliser. Si aujourd’hui, c’est une évidence, les dév les plus anciens ont encore les souvenirs des logiciels monolithiques.
D’ailleurs, Node compte aujourd’hui plusieurs millions de paquets dans l’écosystème NPM.
Hélas, impossible pour nous de lister toutes les fonctionnalités de Node.js tant elles sont nombreuses. Si cela vous intéresse, faites un tour sur sa documentation.
Mais s’il ne devait en rester qu’une, ce serait certainement l’aspect single-thread de Node.
En effet, contrairement à la plupart des frameworks récents, Node n’utilise qu’un seul cœur pour exécuter toutes les tâches.
Ainsi, lorsque vous traitez une requête avec Node, elle est ajoutée à la file de la « boucle d’événements à fil unique ». Et ce choix à plusieurs avantages :
Node utilise moins de ressources sur votre serveur ;
lorsque les requêtes à traiter comportent peu de données, Node est sans conteste le framework le plus rapide.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette boucle, nos confrères de Geekflare l’expliquent très bien dans cet article.
Pour en revenir à la gestion des threads, la plupart des frameworks ont une approche multi-cœur : les tâches sont attribuées à des threads indépendants les uns des autres qui sont ensuite dispatchés entre les processeurs disponibles.
On vous l’accorde, c’est un peu technique, surtout si vous n’avez pas de notion en parallélisme.
Retenez simplement que Node.js sert de support de base pour l’exécution de tous les autres frameworks javascript sur un serveur. Exactement de la même manière que votre système d’exploitation windows/mac OS vous permet d’utiliser d’autres logiciels sur votre PC.
Dans quelle situation pouvez-vous utiliser Node.js ?
Node.js est utilisé dans plusieurs situations. En voici quelques-unes :
le développement d’applications mobile et desktop côté-serveur ;
la création d’architectures web basées sur des API Rest et des bases de données éparpillées ;
le rendu serveur pour les applications à page unique (SPA) ;
les applications de streaming de données ;
l’internet des objets.
À cause de sa nature asynchrone, Node.js est très utilisé pour les applications ne nécessitant pas de synchronisation lors de l’échange de données. Un point à surveiller lors de la rédaction du cahier des charges de votre future application.
Quels sont les avantages de Node.js ?
Sans plus tarder, voici 5 avantages du framework JavaScript :
sa syntaxe simple et facile à apprendre reprend les structures du JavaScript;
vous pouvez l’utiliser pour développer sur plusieurs plateformes – y compris pour des applications mobiles ;
sa forte modularité vous permet d’adopter une architecture orientée micro-service, et donc de réduire les coûts de maintenance de votre logiciel ;
vous pouvez trouver des développeurs Node.js facilement ;
en cas de bug, vous trouverez facilement un développeur passionné par Node.js, des tutoriels et des fils Stack Overflow.
Quels sont les points faibles de Node.js ?
Vous souvenez-vous du héro grec Achille ?
Apparemment invulnérable, mais qui s’est pris une flèche dans le genou dans le talon ?
C’est exactement la même chose avec Node. Son talon d’Achille étant son manque d’architecture logicielle standard.
Développer un code propre, optimal et suivant une certaine logique est réputé être difficile en n’utilisant que Node.js.
Et c’est justement cette raison qui a poussé des développeurs américains de Vercel à créer le framework suivant.
Nest.js
Apparu comme un ovni en 2017 et propulsé par la société Vercel, Nest.js a rapidement conquis le cœur des développeurs.
Tout comme Node.js, lui aussi encourage la modularité et est open-source, mais les similitudes s’arrêtent là.
Déjà, côté langage de programmation, les concepteurs de Nest.js ont fait le choix de TypeScript, propriété de Microsoft.
De plus, côté architecture, Nest.js est un framework avec une forte opiniâtreté. Vous devez coder votre logiciel selon des règles prédéfinies. Certains crieront à l’atteinte de la liberté des développeurs. Mais ceux qui ont déjà créé une application en équipe savent à quel point les règles sont importantes.
Ces règles ont séduit les DSI d’entreprises telles qu’Adidas, Société Générale ou encore Total Energies.
Quelles sont les fonctionnalités phares de Nest.js ?
Voici 5 caractéristiques phares de Nest.js :
son architecture MVC imposée ;
la gestion native des exceptions via une couche intégrée ;
la compatibilité avec le framework ExpressJS ;
l’usage massif des décorateurs, permettant de réutiliser davantage le code des fonctions ;
la prise en charge de l’injection de dépendance.
Cerise sur le gâteau : grâce à TypeScript, vous pouvez utiliser le typage statique à la place du typage dynamique de JavaScript.
En effet, rien n’est plus agaçant que d’avoir des bugs causés par le passage du mauvais type de données à une fonction.
Dans quel cas Nest.js est utilisé ?
Nest.js est majoritairement utilisé en backend côté serveur.
Quels sont les avantages de Nest.js ?
Nest.js a plusieurs avantages, dont ceux qui suivent :
La gestion native des exceptions, y compris celles non-prises en charge explicitement dans votre code ;
la possibilité d’utiliser le typage statique, et donc de veiller à la conformité des données échangées entre vos différentes fonctions ;
sa forte opiniâtreté, qui vous rassure que peu importe le développeur qui a rédigé le code, ce dernier suivra les mêmes standards que vous ;
une interface de ligne de commande (CLI) facile à utiliser ;
son architecture MVC fortement inspirée de celle d’Angular ;
la présence de codes pour les tests unitaires ;
la compatibilité avec Express.js ;
la possibilité de rédiger votre code en JavaScript pur.
Quels sont les inconvénients de Nest.js ?
Nest.js souffre de plusieurs défauts, notamment :
l’usage abusif des décorateurs rend le code moins compréhensibles ;
À cause de son architecture suggérée solide, Nest.js peut vite devenir verbeux ;
sa prise en main est un calvaire pour les novices ;
Déboguer votre programme sera difficile à cause de TypeScript.
Vous trouvez ces inconvénients gênants, alors le framework suivant pourra vous intéresser.
Express.js
Créé par TJ Holowaychuk, la première version d’Express.js est sortie en mai 2010.
Express.js est un framework JavaScript open-source basé sur Node.js prônant le minimalisme et la flexibilité.
C’est d’ailleurs l’un des microframework de Node.js les plus utilisés par les développeurs, car il n’embarque pas de dépendance superflue.
Flexibilité oblige, Express ne vous impose pas une architecture logicielle, et encore moins le typage statique.
De plus, ce framework fait partie des frameworks « sans opinions ». Autrement dit, chacun est libre d’écrire son code et de concevoir son programme informatique comme bon lui semble. Aucune règle ni restriction n’étant en vigueur.
En contrepartie, Express.js vous permet de construire des applications et de tester des prototypes rapidement.
Et ce qu’importe que vous vouliez développer une application mobile ou un site web.
Quelles sont les fonctionnalités phares d’Express.js ?
S’il ne faut en citer que deux, ce seraient sans doute les options de routage avancées et les Middlewares.
En effet, un développeur Express.js a la possibilité de configurer des réponses précises pour des URL spécifiques. Cette particularité vous permet de créer des API puissantes, gérant toutes les requêtes HTTPS et parfaitement organisées dans plusieurs instances de routeur.
Quant au Middleware, il s’agit de programmes qui vous permettent de traiter les objets « request » d’Express.js et retourner une réponse au client.
Et justement, non seulement le framework en comporte plusieurs, mais vous pouvez aussi écrire les vôtres.
Grâce à ces intergiciels, la lisibilité du code et la productivité de vos équipes de développeurs web sont grandement améliorées.
Dans quel cas Express.js est utilisé ?
Si vous visez l’un des objectifs suivants, alors Express.js est peut-être le framework qu’il vous faut :
créer une application de services en temps réel ;
développer votre site web ;
créer des points de terminaison API.
Les avantages d’Express.js
Voici les avantages que vous aurez en utilisant Express.JS :
vous pouvez créer des prototypes fonctionnels et déployer de petites applications rapidement ;
express.js prend en charge l’architecture Modèle-vue-contrôleur ;
il possède des options de routage avancées ;
vous n’avez aucune restriction ni règle concernant le découpage de votre application.
Voyons maintenant ses inconvénients.
Les inconvénients d’Express.js
Express.js comporte plusieurs points faibles. En voici quelques-uns :
son manque d’opinion rend les programmes l’utilisant difficile à scaler ;
même son de cloche pour son manque d’architecture prédéfinie ;
le manque de fonctionnalités essentielles – authentification, autorisation, validation, etc — vous oblige à dépendre de librairies externes.
À présent, entrons dans le vif du sujet : lequel de ces frameworks JavaScript correspond à votre projet ?
Node.js vs Nest.js vs Express.js : comparatif
Pour les comparer, nous allons nous baser sur plusieurs aspects.
Popularité : Node.js
Imaginez un instant…
Votre application ou site internet est déjà déployé et les premiers feedbacks commencent à arriver. Soudain, vous recevez un rapport d’erreur que vous n’arrivez pas à comprendre.
Vous avez beau chercher, impossible de trouver la source de l’erreur.
Eh bien, dans ce cas-là, vous apprécierez de pouvoir compter sur une solide communauté de développeurs. Autrement dit, mieux vaut pour vous que votre programmeur est utilisé un framework populaire.
Certes, dans notre cas, les trois frameworks sont extrêmement populaires, mais ne sait-on jamais.
Attention toutefois à ces chiffres : en effet, Express.js étant un micro-framework de Node.js, tout projet utilisant la technologie Express.js utilise forcément Node.js.
Cependant, vous pouvez être certain qu’Express.js est plus utilisé que Nest.js car très prisé des développeurs full-stack MERN et MEAN.
Architecture logicielle : Nest.js
Oui, Nest.js, tout comme Laravel et Symphony écrits en PHP, restreint votre liberté à coder comme vous voulez.
Mais si vous avez déjà eu à travailler à plusieurs sur un projet, vous et moi le savons : mieux vaut qu’il y ait des contraintes.
Sinon, vous risquez de faire des cauchemars rien qu’en pensant à maintenir ou à faire évoluer l’architecture de votre programme.
A contrario, Express.js et Node.js n’imposent aucune contrainte. Zéro standard d’écriture. Zéro convention.
Raison pour laquelle si votre projet implique l’intervention de plusieurs développeurs, Nest.js est votre meilleur choix.
Test Unitaire : Nest.js
Ici, nous nous intéresserons à la vitesse de mise en place des tests unitaires.
Et là encore, Nest.js remporte la palme haut la main.
Et pour cause : l’interface de commande de Nest intègre un environnement de test par défaut. Mieux encore, à chaque fois que vous créerez un intercepteur ou un contrôleur, la CLI va créer son fichier des spécifications.
Express.js et Node.js ne disposent pas d’autant de facilités. En les utilisant, vous allez devoir construire vous-même les codes pour vos tests unitaires, au grand dam de votre productivité.
Rapidité de prototypage : Express.js
Pour développer vos prototypes, mieux vaut être minimaliste et n’embarquer que le strict nécessaire en termes de dépendances.
Et à ce jeu-là, Express.JS est clairement le grand gagnant.
Mieux encore, la flexibilité qu’il offre vous permet de créer rapidement des prototypes fonctionnels.
Au final, quel framework JavaScript choisir pour votre projet de développement web ?
Honnêtement, le choix du framework et même du langage de programmation à utiliser dépend de votre projet.
Ainsi, plusieurs facteurs entrent en compte tel que :
la maîtrise des langages de programmation de vos développeurs ;
la présence ou non d’un style de programmation prédéfini ;
les délais de livraison ;
la taille de votre projet ;
le cahier des charges de votre app ;
les contraintes techniques, etc.
Autant dire qu’il est impossible de trouver avec précision le framework le plus adapté.
Par contre, vous avez encore une solution : prenez rendez-vous avec notre chef de projet informatique pour en discuter.