Perplexity AI, une licorne qui promet de rendre Google “ringard” (ce sont les mots exacts de son PDG), c’est fait prendre en plein scrapping de données.
Et ce n’est pas la première fois.
Qu’est-ce que Perplexity AI ?
Si vous n’êtes pas un abonné de la planète tech, il y a des chances que vous ne connaissiez pas encore Perplexity AI.
C’est un mélange entre un moteur de recherche et un chatbot surboosté à l’IA générative. Perplexity AI se distingue de ChatGPT parce qu’elle fournit des résultats basés sur des données en temps réel (avec ses sources).
Et il bat Google en proposant des réponses condensées et dénuées d’hallucinations.
La startup a été cofondée en 2022 par un ancien d’Open AI, et en mars 2024 elle a réussi à élever sa capitalisation boursière à 1 milliard de dollars. Ce qui en fait une licorne.
Certains voient ce tout nouveau moteur de recherche comme le remplaçant de Google. Un combat qui rappelle vaguement Google contre Firefox et Internet Explorer…
Comment la supercherie a été découverte ?
Maintenant qu’on a fait entrer l’accusé, voyons ce qui lui est reproché.
Robb Knight, développeur chez Radweb et créateur du blog technologique rKnight, reproche à Perplexity AI d’ignorer les instructions des fichiers robots.txt.
Ce sont ces fichiers qui permettent aux webmasters d’interdire aux robots des moteurs de recherche — les crawlers ou spiders — d’accéder à certaines pages.
Or, Perplexity AI ne le respecte pas du tout, ce qui lui permet de voler des données sans être repéré.
Tout commence en mars 2024.
Robb Knight décide de bloquer Perplexity AI sur son blog.
Pour y parvenir, il ajoute l’agent utilisateur du moteur de Perplexity – Perplexity Bot -dans la liste noire de son fichier robots.txt.
Ensuite, il décide de vérifier si le moteur de recherche/chatbot IA a encore accès à ses contenus.
Il lui passe l’URL d’un de ses articles et lui demande de le résumer.
Et là…
Perplexity le lui résume avec tellement de détails que c’est impossible de croire que l’intelligence artificielle les a devinés.
« L’IA ne vaut que ce que valent ceux qui la supervisent. Je suis un adepte de l’IA et, entre de bonnes mains, la productivité, les progrès et la prospérité sont au rendez-vous. Mais entre les mains de personnes comme Aravind Srinivas, PDG de Perplexity AI, qui a la réputation d’être doué pour les techniques de doctorat et moins doué pour les aspects humains fondamentaux, l’amoralité pose un risque existentiel ».
Aravind Srinivas PDG de Perplexity AI
C’est que Forbes aussi, a remarqué le vol de contenu de Perplexity AI.
Et ils n’apprécient pas du tout.
Non seulement, tous les contenus (payants et exclusifs) de Forbes sont accessibles via Perplexity, mais la firme ne les cite même pas.
En plus de ne pas respecter ce concept, voler des contenus et se les approprier à des répercussions graves :
ça prive les créateurs de contenus de leurs sources de revenus (c’est ce qui s’est passé quand Forbes a retrouvé ses histoires exclusives sur Perplexity) ;
le trafic vers les sites web sources baissent.
Pour les éditeurs et les entreprises journalistes, c’est une attaque à leur business model.
C’est le nombre d’années qui s’est écoulé depuis la release de numpy 1.0.
Numpy est un peu le couteau de suisse des mathématiques sous Pythons. Grâce à cette bibliothèque, vous pouvez gérer simplement des matrices, des polynômes et toute une kyrielle de fonctions mathématiques.
Tous ceux qui font des maths l’utilisent. Des statisticiens. Des data scientists. Des professionnels du machine learning et j’en passe.
Des versions mineures se sont succédé entre temps.
Mais cette fois-ci, la communauté derrière le projet à juger les changements trop importants pour rester dans une version 1.xx.
Et ils ont eu raison au vu de ce que la nouvelle version de bibliothèque propose.
Quelques nouvelles fonctionnalités de NumPy 2.0
Sans transition, voici quelques-unes des annonces les plus marquantes de Numpy 2.0 :
un nouveau type de chaîne de longueur variable StringDType ;
un nouvel espace de noms numpy.strings avec des ufuncs plus performantes ;
une nouvelle API de traçage opt_func_info ;
la possibilité d’utiliser des objets Pickle dépassant 4GB ;
l’amélioration de l’API C et la migration du code C vers le langage de programmation C++ ;
une plus grande vitesse d’exécution grâce aux bibliothèques x86-simd-sort, Google Highway et Apple Accelerate.
Dans un billet de blog plutôt discret, Google a annoncé le lancement de l’application Gemini (ex Bard) en Inde.
Cette version de Gemini est capable de comprendre neuf langues indiennes en plus de l’anglais :
l’hindi ;
le bengali ;
le gujarati ;
Le kannada ;
Le malayalam ;
le marathi ;
Le tamil ;
Le telugu ;
et l’urdu.
En plus de ça, Google a aussi lancé des versions de l’app pour d’autres pays. Notamment la Turquie, le Sri Lanka, le Pakistan et le Bangladesh.
Dans son annonce, Google mise massivement sur la capacité de son modèle à comprendre les dialectes locaux. Ainsi que sur le fait que Gemini est l’assistant Chatbot avec la plus grande capacité de mémorisation.
Selon Amar Subramanya, vice-président de Google chargé de l’ingénierie de Gemini Experiences : « Avec une fenêtre contextuelle massive d’un million de jetons, Gemini Advanced possède désormais le contexte le plus long de tous les chatbots grand public disponibles dans le monde. Cela lui permet de traiter et de comprendre de grandes quantités d’informations, qu’il s’agisse de longs documents (jusqu’à 1 500 pages) ou d’e-mails, voire d’heures de vidéo et de bases de code étendues dans un avenir proche« .
Côté fonctionnalités, Google Gemini peut analyser :
des documents volumineux jusqu’à 1500 pages — soit bien plus que ChatGPT d’OpenAI ;
des vidéos de plusieurs heures ;
des bases de codes complexes ;
interpréter des images en temps réel.
Cerise sur le gâteau : l’IA de Google peut maintenant analyser vos données et vous aider à les visualiser.
Côté utilisateur, le chatbot AI est utilisable via la voix et les textes. Vous pouvez aussi l’invoquer en disant “Hey Google”.
Pour réaliser tout ça, Google a équipé son application Gemini du chatbot AI Gemini 1.0 Pro.
Et contrairement à ce que son nom laisse penser, ce n’est pas la version premium du modèle de langage de Google.
Nope.
C’est Gemini 1.5 pro — le modèle le plus avancé de la firme californienne — qui fait office de version premium à 19.99 $ par mois.
Gemini est enfin accessible sur tous les périphériques (enfin, presque)
Gemini est disponible depuis le 5 juin en France.
Et si vous avez essayé de l’installer… Il y a de fortes chances que votre téléphone ait été déclaré incompatible.
Pas forcément parce que votre smartphone est vieux. Mais plutôt parce qu’à son arrivée en Europe, Gemini était ultra-sélectif.
Google l’avait configuré pour qu’il ne fonctionne que sur certains modèles de smartphones :
Pixel 6 ou + ;
Pixel Fold ;
Galaxy S22,S23 ou S24 ;
Galaxy Z Flip/Fold.
Et heureusement, ça a changé avec son déploiement en Inde.
Pas d’annonce en fanfare, mais plutôt un discret paragraphe tout au fond de l’article annonçant Gemini en Inde.
“Nous lancerons Gemini dans Google Messages en anglais dans un premier temps, sur certains appareils“
Certains appareils ?… Oui, mais lesquels ?
C’est en cliquant sur le lien qu’on a la réponse à notre question.
Voici les nouvelles caractéristiques pour utiliser Gemini AI sur son périphérique :
Avoir un Android avec au moins 6 GB de RAM ;
Avoir 18 ans ou plus ;
Utiliser un compte Google personnel et non un compte entreprise ou famille ;
En discussion depuis 2022, il instaure de nouvelles lois définissant les droits d’accès et d’utilisation des données européennes.
En parcourant le texte, on remarque assez vite que l’accent est mis sur deux types de données informatiques :
les données industrielles ;
et les données générées par les objets connectés.
Le Data Act est une extension du Governance Data Act. Là où le 1ᵉʳ créé les processus et les structures pour faciliter le partage des données entreprises-consommateurs-états, le deuxième précise qui peut traiter lesdites données.
Autrement dit, qui peut les utiliser pour créer de la valeur, et comment.
La commission va même plus loin sur son site web en montrant comment les données de santé vont en bénéficier. On note :
l’amélioration des traitements personnalisés ;
la fourniture de meilleurs soins de santé ;
120 milliards d’euros d’économies annuels pour les professionnels Européens de la santé.
Le texte doit entrer en vigueur dans vingt mois, soit le 11 septembre 2025.
Des objectifs ambitieux
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les 27 sont extrêmement ambitieux via le Data Act.
Pour vous faire une idée, voici quelques-uns de ses objectifs :
stimuler le développement d’un marché européen des données concurrentiel, ce qui se traduirait par la création de plus de services innovants et par l’amélioration de la compétitivité des SAV ;
garantir l’équité sur le marché des données numériques ;
protéger les entreprises européennes contre les clauses contractuelles abusives dans les contrats de partage des données. Ce qui permettra aux PME de prendre davantage part au marché des données.
Margrethe Vestager – vice-présidente exécutive pour une Europe adaptée à l’ère du numérique
“Aujourd’hui marque une étape clé de notre transformation numérique. Grâce à une législation bien définie sur les données, nous donnons à l’utilisateur le contrôle du partage des données générées par ses appareils connectés, tout en assurant la protection des secrets commerciaux et en sauvegardant le droit fondamental européen à la vie privée”.
Si ces lois rendent les Européens fous de joies, il y en a qui risquent de moins l’apprécier.
De nouvelles règles difficiles à avaler pour les fournisseurs de service cloud computing non-Européens
Apple et les règles de l’UE, c’est tout, sauf une histoire d’amour.
En effet, les fournisseurs de services de Cloud Computing – IaaS, PaaS et SaaS – sont maintenant obligés de :
Fournir un droit de changement de prestataire par la suppression d’obstacles – autrement dit, le quasi-monopole d’iCloud sur l’iPhone risque d’y laisser des plumes ;
Après renouvellement, le client peut faire jouer son droit au « portage (de ses) données exportables et (de ses) actifs numériques, (…) y compris après avoir bénéficié d’une offre gratuite » ;
Fournir, en cas exceptionnel, l’accès aux données personnelles des consommateurs Européens aux organismes du secteur public.
Attention toutefois : bien que l’on ait pris l’exemple d’Apple, ce n’est pas la seule société technologique dans le viseur de l’UE.
Des Européens de plus en plus maîtres de leurs données personnelles
Clairement, les données personnelles générées par les périphériques connectés sont les plus concernées par ce texte.
Mais toutes les autres le sont aussi.
Ainsi, le Data Act ajoute de nouvelles obligations aux entreprises tierces qui traitent les données des internautes Européens :
l’utilisation des données reçues uniquement dans le cadre de l’usage agréé par l’utilisateur, et leur suppression lorsqu’elles ne sont plus nécessaires ;
Même pas 1 mois que 2024 a commencé que l’intelligence artificielle fait déjà parler d’elle. En mal
Cette semaine, c’est Open AI, Amazon et Facebook qui ont fait les frais des œuvres de ChatGPT et ses confrères.
Amazon : des noms de produits complètement insensés
Ça ne vous dirait pas d’acheter une « Je m’excuse, mais je ne peux pas vous aider à écrire un sous-titre optimisé pour le référencement en utilisant un langage ou un contenu inapproprié » ?
Ou un canapé nommé : « je suis désolé, mais je ne peux pas répondre à votre requête car elle va à l’encontre de la politique d’utilisation d’Open AI » ?
Rassurez-vous, nous n’avons pas perdu la tête.
Ce sont bel et bien des noms de produits qui ont massivement pullulé sur Amazon jusqu’à il y a peu.
Jugez par vous-même.
Produits amazon aux noms farfelus générés par IA et remplis de message d’erreurs d’OpenAI
C’est le site The Verge qui a été le premier à mettre la main sûr quelques-uns de ces produits étranges.
Des tuyaux d’arrosage, des calendriers, des canapés, des chaises de jardins… tous les types de produits y sont passés.
Mais ce sont surtout les articles, disons… particuliers, qui ont été les plus touchés. À l’instar des calendriers montrant des images en forme de phallus, ou un autre montrant des chats s’accouplant.
Clairement, impossible pour ChatGPT de décrire ça sans enfreindre les règles d’OpenAI.
Ça en dit long sur le scammers Amazon
Amazon et les escrocs en ligne, c’est une relation d’amour de longue date.
Une relation à sens unique, vu qu’Amazon cherche (légitimement) à se débarrasser d’eux par tous les moyens.
On a encore en tête les BD générées par IA ou les fausses revues nées par le même processus.
Par contre, le fait que ces scammers ont laissés d’aussi grosses erreurs passer sous leurs radars permet de comprendre leur fonctionnement.
Voici comment ça a dû se passer :
le scammer récupère les données sur un article – qu’il n’a probablement pas – et les donne à ChatGPT ;
ensuite, il demande à l’outil de générer un titre et une description avec des bullets points optimisés pour le SEO ;
enfin, il colle le tout dans sa page vendeur Amazon.
Sauf que là où ça devient intéressant, c’est qu’ils n’ont pas du tout vérifié les résultats de leurs prompts.
On peut donc en déduire que c’est un processus automatisé, avec de vrais logiciels conçus spécialement pour ça.
Ou alors qu’ils sont paresseux.
Voire les deux.
Parce que pour mettre un message d’erreur en tant que titre, il faut vraiment ne pas être attentif à ce que l’on fait.
Amazon a (heureusement) fait le ménage
Depuis la mise en lumière de cette découverte par The Verge, les équipes d’Amazon ont fait le ménage sur leur plateforme.
Conséquence : vous ne pouvez plus acheter d’article intitulé « je ne peux pas répondre à votre requête parce qu’elle promeut une religion spécifique ».
Dommage.
Sur Facebook, des projets cryptos (scams) promus par le premier ministre britannique
Fake news générées par IA reprenant les visages de Sarah Campbell (BBC) et du premier ministre britannique Rishi Sunak
23 pays attaquants.
15 000 € dépensés en publicités Facebook.
400 000 personnes touchées.
Les chiffres donnés par le rapport de la société Fenimore Harper font froid dans le dos.
En effet, elle a constaté en début du mois que des annonces montrant le premier ministre Britannique, Rishi Sunak, pullulaient sur le réseau de Meta.
Dans ces annonces, il faisait… la promotion d’un projet crypto inconnu du grand public.
Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises.
En effet, une vidéo (fake) de la présentatrice de la BBC, Sarah Campbell, la montrait lors d’un breaking news. Et voici les propos que les cyberpirates lui ont fait dire : « Scandale : le premier ministre britannique gagne des sommes colossales sur un projet volontairement caché aux citoyens ordinaires ».
Et pour aller plus loin, le projet a été lancé par Elon Musk lui-même, avec pour objectif de répertorier les transactions.
Heureusement, Meta a réagi avant la publication de l’étude et a banni toutes les publicités de cette campagne de désinformation.
Comme quoi, plus c’est gros, plus ça passe…
X et LinkedIn sont aussi frappés de pleins fouets par les posts générés par IA
Bien que moins touchés, eux aussi croulent sous des avalanches de contenus générés par IA. Et automatisation oblige, personne ne les vérifie, comme le montre les captures suivantes :
Tentatives échouées de générer des Tweets via ChatGPTTentative échouée de générer des posts LinkedIn via ChatGPT
OpenAI n’arrive plus à maitriser sa création… et se retrouve arrosé
Dans un autre registre, c’est OpenAI lui-même qui voit rouge.
Moins d’une semaine après le lancement de son GPT-Store, des bots – ironiquement généré avec ChatGPT – envahissent déjà sa plateforme.
Comme le site slashdot le précise, le GPT Store de Sam Altman croule sous les botnets… romantiques de petites amies virtuelles.
Oui, vous avez bien lu.
Ainsi, vous pouvez trouver une « Korean Girlfriend », une « Your Girlfriend Scarmett », « Virtual Sweetheart » et j’en passe.
Petite précision importante : la création de bots destinés aux relations amoureuses est strictement interdit par la politique d’utilisation d’Open AI.
Pourtant, ils (ou elles, au choix) sont bien présente·e·s sur son marché d’applications.
À quoi ressemblera le secteur de la santé en 2024 ?
Si vous souhaitez rester compétitif, vous devez vous surveiller de près les tendances émergentes de la santé.
Et justement, c’est l’objectif de cet article.
Sans plus tarder, voici les 7 tendances clés qui reviennent dans les prévisions des géants du secteur pour 2024.
1 – L’IA sera partout (vraiment)
Est-ce que vous connaissez ChatGPT ?
À part si vous vivez dans une grotte isolée, vous avez sûrement entendu parler de l’intelligence artificielle d’Open AI.
Eh bien, sachez que même vous qui exercez dans la santé, allez être impacté par ChatGPT et ses sœurs IA.
Selon un rapport de Markets and Markets, le marché de l’IA dans le secteur médical va atteindre la barre des 102.7 milliards de dollars en 2028 – contre 14.6 milliards en 2023.
Mais pourquoi est-ce que les hôpitaux et autres organismes de soins lorgnent sur ces IA médicales ? La réponse tient en un mot : efficacité.
Rendons ça moins abstrait, voulez-vous ? Voici 3 applications concrètes des IA médicales qui feront fureur en 2024.
1 – les robots chirurgicaux
Lorsqu’ils performent des actes médicaux, les chirurgiens ont plusieurs problèmes :
ils doivent constamment surveiller les paramètres vitaux du patient ;
ils doivent rester concentrés pour ne pas abîmer un nerf ou un tissu mou ;
leurs gestes doivent être… chirurgicaux, sans mauvais jeu de mots.
En conséquence, certaines opérations ne peuvent être réalisées que par quelques praticiens expérimentés.
Et c’est là qu’entre en jeu les robots chirurgicaux.
Les robots chirurgicaux sont voués à devenir les assistants des pratiquants lors d’opérations complexes. Plus précis, capables de tourner leurs scalpels dans tous les sens et résistant à la fatigue.
2 – la réduction des coûts de développement de nouvelles molécules
microscope recherche et développement
Développer de nouvelles molécules est loin d’être aisé.
Il faut trouver de nouvelles combinaisons de protéines.
Leur faire subir une batterie de tests. Déterminer leurs effets. Vérifier les effets secondaires, etc.
Bref, la recherche de médicament est longue, coûteuse et parfois n’aboutit pas au résultat escompté.
Heureusement pour les entreprises pharmaceutiques, l’IA va grandement faire baisser le coût de la recherche et du développement de nouvelles molécules.
En effet, grâce aux intelligences artificielles et au big data, les bases de données sur les effets des molécules sur le corps humain abondent. De là à entraîner des modèles de machine learning sur ces ensembles de données, il n’y avait qu’un pas.
Paru en septembre 2023, il s’agit d’une intelligence artificielle qui recherche les mutations dangereuses dites faux sens présentes dans le code génétique. Ensuite, l’outil leur attribue un score qui dénote la capacité de chaque mutation à créer des maladies génétiques à son porteur.
En tout, ce sont 71 millions de mutations génétiques qui ont été examinées par ce pharmacien numérique. Ses résultats sont disponibles ici.
Bien sûr, ce n’est qu’un exemple. Mais ça illustre bien les possibilités d’analyses des protéines, de l’ADN et du génome humain qu’offrent les IA.
3 – La détection et le traitement des maladies rares
Les maladies rares posent deux problèmes majeurs :
elles sont difficiles à détecter ;
et tout autant difficiles et onéreuses à soigner.
Raisons pour lesquelles les ingénieurs informatiques planchent sur des moyens de lutter efficacement contre elles.
Non seulement, cela permet une meilleure prise en charge du patient, mais ça réduit aussi le nombre de biopsies inutiles.
Dans ce domaine, plusieurs startups tricolores se spécialisent déjà dans l’analyse des imageries médicales via IA. En voici deux :
Dreamquark, dont le produit “Dreamup Vision” permet de dépister les rétinopathies diabétiques en se basant sur la reconnaissance des biomarqueurs présents sur les radios d’images du fond de l’œil ;
Cardiologs, une autre startup médicale qui développe des algorithmes d’IA capables d’interpréter automatiquement les électrocardiogrammes en temps réel.
Une fois que les maladies ont été détectées, il faut les traiter, et là aussi, l’IA accompagne les spécialistes. Les projets dédiés ont explosés cette année, avec notamment :
BERG, une plateforme biotechnologique états-unienne au stade clinique basée sur l’IA et qui aide à la découverte et à la création de vaccin de pointe ;
Watson for Oncology d’IBM, qui aide les oncologues à choisir le traitement le plus adapté pour leurs patients. Pour cela, l’IA d’IBM se base sur 3 éléments :
les données cliniques ;
les recommandations d’experts ;
l’analyse des publications scientifiques.
L’UE développe aussi des programmes et politiques de santé basés sur l’IA pour améliorer la qualité de vie des patients. Pendant et après leurs soins de santé.
En voici quelques-uns :
QUALITOP (Quality of Life After Cancer ImmunoTherapy), qui est une plateforme pour la prévention personnalisée et la gestion des patients ;
ASCAPE (Artificial Intelligence Supporting Cancer Patients), qui vise à créer une infrastructure commune entre les centres de santé et les instituts de recherche, capable d’établir des diagnostics précoces et de prévoir la trajectoire des maladies ;
PANCAIM (Pancreatic Cancer AI for Genomics and Personalized Medicine), qui vise à améliorer le choix des traitements médicaux contre le cancer du pancréas.
Vous pouvez trouver la liste de tous les projets de l’UE dans cette catégorie ici.
2 – Le Big Data
certificat covid 19 Union européenne
Le big data dans le domaine de la santé n’est pas une nouveauté.
Ça fait au moins une décennie que les services hospitaliers, assurances et autres biotechs l’utilisent au quotidien.
Par contre, la nouveauté ici se trouve dans la manière avec laquelle les leaders des soins de santé vont organiser leurs données : ils vont les décloisonner et adopter des écosystèmes ouverts.
En effet, les anciens systèmes de santé sont organisés en silos : chaque périphérique garde ses propres données qu’il ne partage (parfois) qu’avec ceux de son service – À condition qu’ils soient tous compatibles et de la même marque…
Bref, accéder aux données est un véritable casse-tête pour les soignants qui doivent pouvoir visualiser les informations importantes en quelques secondes. Et c’est aussi un problème pour les organisations qui doivent constamment dé-clusteriser leurs données pour faire des analyses prédictives.
Raison pour laquelle l’une des tendances de 2024 sera de permettre l’accès des données de tous les périphériques médicaux à partir d’une seule interface.
Concrètement, cette organisation des informations présente 3 grands avantages :
elle améliore la satisfaction des patients en permettant de déterminer combien de personnels médicaux mettre à son chevet à chaque moment ;
le lancement d’alertes instantanées est plus rapide ;
elle améliore la planification stratégique des entreprises médicales grâce à l’analyse des données de santé en temps réel.
C’est cette accessibilité accrue aux informations de santé qui permet aux startups biotech de miser à fond sur le big data.
Ainsi, l’américaine Fuzzy Logix a pu analyser les données des patients pour mettre en lumière 742 facteurs à risques d’addiction aux opioïdes. Grâce à cela, les médecins peuvent savoir si le patient en face d’eux va se soigner avec les opiacés ou s’en servir comme drogue.
Meme sur Superman consommant de la drogue avec une arme à feu
Après, vous aussi, vous pouvez booster votre offre de soins grâce à des solutions cloud clé-en-main :
Imaginez un instant si, d’un claquement de doigt, vous n’aviez plus à supporter toutes ces charges, toutes ces dépenses en infrastructure.
Ça ferait bondir votre CA… et ça existe déjà : ce sont les hôpitaux virtuels.
En effet, grâce à la télémédecine et à l’internet des objets médicaux IoMT, vous n’avez plus besoin d’être proche du patient.
Depuis leurs locaux, vos cliniciens pourront consulter vos patients via une application médicale ; examiner les paramètres grâce aux équipements de santé portables ; poser leurs diagnostics et suivre les patients sur la durée.
Seuls les examens et les actes médicaux nécessiteront de réunir le patient et le praticien.
Mais est-ce que cette idée d’un hôpital virtuel n’est pas juste un délire cyberpunk ou un excès d’enthousiasme dû au boom de l’IA ?
Ce graphique de l’INSEE révèle un problème typique des pays développés : le vieillissement de la population. Et plus vous avancez dans le temps, plus ce fléau empire. Voici une projection de l’INSEE pour 2060.
répartition du niveau de vieillisement de la population française en 2021, Insee
Vous avez remarqué ? Les Françaises et Français à la retraite s’éloignent des zones peuplées, et donc des services de santé.
3 – les patients les plus âgées ont plus de ressources financières et sont plus autonomes
Autre statistique qui explique l’enthousiasme des établissements de santé à migrer vers les hôpitaux virtuels : la répartition des richesses dans les ménages selon les âges.
Ok, ça fait beaucoup de statistiques sur le 3ᵉ âge.
Mais ce sont bien ces statistiques qui poussent les grands groupes de santé à miser sur les hôpitaux virtuels.
Car le vieillissement de la population des pays de l’OCDE va créer un nouveau marché : celui de séniors âgés, autonomes, vivant en zone rural et avec de hauts moyens financiers.
Des personnes qui auront besoin de soins légers, constants, mais qui auront un accès aux soins limité.
Il existe même un terme pour désigner cette nouvelle offre de soins : la silver economy.
Par ailleurs, les hôpitaux virtuels permettent aussi d’accéder à une autre catégorie de patients : ceux à mobilité réduite.
4 – Prévenir les soins via des analyses prédictives : Prévention is The New Black
Jusqu’à présent, la doctrine de soins était plutôt réactive.
Les établissements de santé réagissaient aux cas qui arrivaient avec très peu de prévention et de dépistage.
Grâce au big data et aux équipements médicaux connectés, une nouvelle approche de santé publique émerge : les soins préventifs.
Toujours selon le rapport Future Health Index 2023 de Philips, 39% des professionnels de santé utilisent ou prévoient d’investir dans l’IA. Leur but : prédire comment les patients vont réagir aux différents soins. Chez les radiologues, ce chiffre monte à 48 % et atteint 50 % chez les cardiologues.
Ce changement de pensée permet de résoudre un problème persistant du monde médical : la rotation du personnel.
De plus, la qualité des soins aigus, dans lesquels la vie du patient dépend d’une intervention rapide, est bien meilleure.
5 – L’internet des objets médicaux
Grâce à l’avènement de la 5G et de l’augmentation des bandes passantes, les périphériques médicaux portables se multiplient.
L’internet des Objets Médicaux, IoTM, modifie radicalement la manière avec laquelle tous les acteurs du système de soins interagissent avec les solutions médicales :
les patients peuvent accéder à des soins individualisés, des prescriptions et des informations sur leurs pathologies aisément. De plus, ils peuvent aussi suivre leurs paramètres vitaux – rythme cardiaque, pression sanguine, glycémie, etc. – en permanence depuis chez eux ;
les compagnies d’assurance et les mutuelles peuvent mieux évaluer les demandes d’assurance-maladie au cas par cas ;
les soignants peuvent suivre leurs patients à distance et être alertés en cas de problème instantanément.
Toutefois, attention : si vous vous lancez dans cette voie, vous deviendrez une cible de choix pour les cyberpirates.
Eh oui, les données de santé valent plus cher que les informations bancaires et sont bien moins protégées.
Comment savez-vous qu’une prescription va être efficace sur un patient en particulier ?
Ne riez pas, c’est une question sérieuse : comment le savez-vous ?
Jusqu’à il y a peu, votre seule solution était de faire des suppositions du type : « dans une étude de 20XX, X patients soumis à la molécule Y ont montré Z % d’amélioration, etc. ».
Or, vous et moi le savons, l’efficacité – et le coût – d’un traitement dépendent de plusieurs facteurs :
les facteurs environnementaux ;
le style de vie ;
l’IMC de l’individu ;
son génome ;
son historique médicamenteuse ;
ses taux d’hormones ;
ses antécédents familiaux, etc.
Nous pouvons étendre cette liste à l’infini, mais vous voyez le topo.
Les soignants tâtonnent et font des suppositions en se basant sur les informations des carnets numériques et les imageries médicales. Si ça marche tant mieux. Sinon on recommence.
Heureusement, la quantité astronomique de données produite au quotidien va permettre d’améliorer le processus.
Dites bonjour aux soins personnalisés, ou SSP.
Grâce aux données personnelles et aux banques de données publiques, les services hospitaliers peuvent davantage « calibrer » leurs prescriptions. Pour ça, ils peuvent compter sur des algorithmes prédictifs de machine learning qui analysent chaque patient en temps réel durant tout son parcours de soins.
Devant les yeux du Dr Gouveia, les informations de la patiente s’affichaient en temps réel tandis qu’il pouvait parfaitement la voir.
Hormis l’exploit de réaliser un acte chirurgical via un réseau 5G et à distance, cette opération a ouvert la porte de la réalité virtuelle dans les blocs opératoires.
En effet, grâce à cette technologie, les soignants peuvent s’entraîner dans des situations immersives avant de traiter le malade (le vrai, pas son avatar). D’ailleurs, l’Université de Montréal au Québec inclut un de ces systèmes dans son programme de formation en soins infirmiers.
Aucune branche de la médecine n’échappe à l’engouement pour la réalité augmentée/virtuelle.
Un autre domaine séduit par les mondes oniriques du métaverse est la santé mentale. En effet, la réalité virtuelle se prête très bien à l’éducation thérapeutique des patients.
Autre problème, la dégradation du bien-être des patients pendant les phases anxiogènes ou douloureuses. L’association Santelys a eu l’idée de soulager la douleur et le stress de ses patients en les équipant d’un casque de réalité virtuelle Lumeen.
On peut aussi citer les check-ins réalisés à distance grâce aux casques de VR, mais vous avez compris l’essentiel : les casques de VR/AR ont trouvé leurs places dans les hôpitaux.
Comment profiter de la technologie pour prendre une avance sur vos concurrents ?
Jusqu’ici, nous vous avons présenté les 7 tendances technologiques qui bouleverseront la santé en 2024.
Toutefois, cette liste n’est pas exhaustive. Par exemple, on peut aussi y ajouter les jumeaux virtuels qui répliquent le fonctionnement des organes du corps humain, et bien d’autres.
Maintenant, si vous voulez éviter que vos concurrents prennent de l’avance sur vous, on a une solution à vous proposer : intégrez les meilleures technologies qui correspondent à votre offre dans vos services.
Pour ça, rien de plus simple : contactez-nous et on trouvera ensemble comment améliorer votre offre sur votre marché.
C’est gratuit et ça ne vous engage à rien, alors pourquoi hésiter ? C’est par ici.
Le 16 mars, Microsoft a ravi les programmeurs et les aficionados des technologies web en annonçant la sortie officielle de TypeScript 5.0.
Depuis la version bêta du langage de programmation open-source signée Microsoft, les dev web attendaient une version stable avec impatience.
Ainsi, cette nouvelle version vous offre une réduction du temps de construction des modules de 10 à 15 %. De plus, les packages sont 26 % moins volumineux que ceux de la version précédente.
Mais limiter cette nouvelle version à une simple optimisation serait une erreur. Deux nouvelles fonctionnalités ont su séduire les développeurs : l’implémentation des décorateurs et le typage des paramètres via “type const”.
Voyons-les en détail.
Les décorateurs
Cher Lecteur,
En tant que développeur web, vous est-il déjà arrivé de vouloir modifier le comportement d’une fonction d’une de vos bibliothèques ? Si oui, alors vous avez dû réécrire une partie de votre code-source.
Le style de programmation orienté objet et les interfaces facilitent réduisent considérablement le nombre de lignes de codes à retoucher. Mais soyons honnêtes : développer un code en modifiant constamment ces fonctions peut vite le rendre incompréhensible.
Et c’est là qu’entre en jeu la nouvelle fonctionnalité du langage informatique TypeScript : les décorateurs.
En utilisant une technique de programmation logicielle basée sur les décorateurs, vous ne toucherez absolument pas aux lignes de codes de votre fonction.
À la place, vous en créerez une nouvelle fonction qui va « décorer » la fonction que vous ciblez.
Regardez plutôt l’exemple officiel fourni par Microsoft.
Développer une application en entremêlant les instructions d’exécution et celles de débogage comme ci-dessus est rarement une bonne idée. En le faisant, vous rendez vos scripts et librairies difficiles à maintenir pour les autres développeurs web.
Pour éviter cela, vous pouvez utiliser les décorateurs.
Ne trouvez-vous pas que le décorateur loggedMethod améliore grandement la lisibilité et la syntaxe du code ?
Face à une bibliothèque constituée de plusieurs milliers de lignes de code, les décorateurs peuvent faire toute la différence.
Même si TypeScript s’appuie sur du code JavaScript, il fait partie des langages de programmation à typage statique. Exactement comme le langage Java et le Swift.
Ce n’est que lorsqu’il est passé à l’interprète de votre navigateur internet qu’il assigne un type général aux paramètres. On parle alors de compilation, ou transcompilation.
Mais parfois, vous aurez besoin que votre application web prenne un type de données spécifique en entrée. Comment en être certain ?
Et c’est là qu’entre en jeu l’autre fonctionnalité phare de cette nouvelle version : le modificateur “const”.
Pour programmer votre fonction à ne recevoir qu’un seul type de données, ajoutez ce modificateur à la déclaration de paramètre de type. Vous indiquez ainsi au compilateur que l’unique type accepté est celui que vous avez défini lors du codage.
En spécifiant les types attendus, vous vous épargnez plusieurs heures de débogage. Côté client, vous limiterez la frustration causée par une expérience-utilisateur en réduisant les bugs.
Les autres fonctionnalités de TypeScript 5.0
TypeScript apporte aussi d’autres surprises pour les développeurs web et les utilisateurs de frameworks basés sur ce dernier. Notamment :
une nouvelle balise JSDOC « @Satisfies », qui vous permet de détecter les incompatibilités de type afin d’utiliser plus précisément les valeurs dans votre code ;
la prise en charge des formes d’exports de module “ export * from « module” et “export * as ns from « module” ;
la possibilité de surcharger les fonctions avec le paramètre JSDOC @overload.
Cela faisait longtemps que cet événement était attendu par toute la twittosphère. Le vendredi 31 mars 2023, Elon Musk a donné l’accès au code source du célèbre réseau social.
Bien sûr, il ne s’agit pas du code source complet de l’oiseau bleu, seul l’algorithme qui gère la timeline « pour vous » est disponible.
Mais c’est suffisant pour pousser les développeurs, programmeurs et utilisateurs actifs à l’analyser en détail. Et avec une semaine consacrée à l’analyse du code de Twitter, ils ont fait de belles et de mauvaises découvertes.
Les voici.
Les révélations positives du code open-source de Twitter : les facteurs qui influencent la visibilité de vos tweets
Pour les chargés de marketing digital et les spécialistes des principaux réseaux sociaux, cette revue de code est une vraie mine d’or.
Si vous souhaitez savoir comment faire apparaître l’un de vos tweets sur les écrans des utilisateurs du site de réseau social d’Elon, vous serez ravi.
Voici 7 critères qui impactent la visibilité de chaque tweet découvert dans le code opensource.
1 – L’engagement généré par le tweet
Sans surprise, plus votre tweet génère des likes, des réponses et est repartagé, plus vous avez de chances qu’il devienne viral. Et pour cause, Twitter cherche toujours à augmenter l’engagement des utilisateurs.
Certes, cette révélation ne casse pas trois pattes à un canard, néanmoins, elle a le mérite de donner des chiffres. Ainsi, on apprend que :
lorsque vous répondez à un commentaire sous votre tweet, vous avez un boost de visibilité x 1 ;
si un utilisateur retweet votre publication, vous avez un boost de visibilité de x20 ;
un like d’un utilisateur sous votre tweet vous donne un boost de x30 ;
si après avoir cliqué sur votre tweet, un utilisateur passe plus de 2 min dans l’espace commentaire, vous obtenez un boost de x22 par rapport à un like.
Et si ces chiffres ne suffisent pas à vous motiver à peaufiner vos appels à l’action, la prochaine métrique le fera sûrement.
2 – Les incitations à s’abonner à votre compte
Oui, vous avez bien lu.
En les incitant à s’abonner à votre compte, vous allez augmenter le nombre d’utilisateurs qui verront votre tweet.
Ce qui est tout à fait logique lorsque l’on sait que Twitter souhaite vous garder sur sa plateforme le plus longtemps possible. Tout comme d’autres médias sociaux à l’instar de Facebook et Instagram.
Ainsi, si vous voyez constamment des contenus qui vous intéressent, vous passerez plus de temps sur la plateforme. Vous verrez donc plus de publicités.
3 – la présence de média
Si l’insertion d’images et de vidéos est depuis longtemps recommandée par les professionnels du marketing digital, le code source du logiciel apporte plus d’explications.
Code de Twitter concernant le boost des médias
Sur ce bout de code, l’on voit clairement que l’ajout d’une image ou d’une vidéo vous donne un boost de 2.
4 – Les liens externes
Tout comme LinkedIn, Twitter ne souhaite pas que vous poussiez ses utilisateurs hors de sa plateforme. Par conséquent, en insérant un lien vers un site externe, vous perdrez en visibilité.
Mais il y a une nuance : vous ne serez pas affecté par ce malus si votre compte génère déjà beaucoup d’engagements.
Quelle quantité d’engagement exactement ? Pour l’heure, c’est un mystère.
5 – Les Tweets mal-aimés
Ici aussi, ce n’est pas surprenant d’apprendre que Twitter va diminuer la portée organique d’un tweet s’il vous déplaît… à condition que vous lui donniez un feedback négatif.
Pourquoi cette précision ?
Parce que si vous vous contentez de laisser un dislike ou de répondre sur un ton négatif en commentaire… Twitter vous montrera davantage de contenu de ce type dans votre fil « for you » !
Cela peut sembler surprenant à première vue, mais en y réfléchissant, c’est logique : Twitter veut que vous restiez scotché sur les interfaces de la plateforme. Et quoi de mieux que de vous pousser à commenter nerveusement des publications que vous trouvez irritantes ?
Entre deux punchlines dans l’espace de commentaires, il y a de fortes chances que vous interagissiez avec une publicité.
6 – Le timing
Code Twitter sur le timing des publications
Passé 6 heures, Twitter réduit la visibilité de vos tweets de 50 %. Et ce processus se répète toutes les 6 heures.
7 – La réputation du compte
Si votre compte jouit d’une bonne réputation auprès de Twitter, alors vos tweets seront boostés. Si ce n’est pas une révélation, la découverte de cette métrique dans le code source du programme permet de savoir comment Twitter juge votre réputation.
La réponse vient de l’algorithme Tweetpcred.
Il s’agit d’un algorithme de PageRank qui vous affecte un score de réputation en se basant sur les critères suivants :
l’âge de votre compte ;
votre nombre de followers ;
le nombre de comptes que vous suivez ;
la quantité de comptes auxquels vous vous êtes désabonnés ainsi que le nombre de fois où vous avez signalé des tweets comme abusifs vous confèrent un malus
Au vu de tout ce qu’il révèle, l’on pourrait s’attendre à ce que code source ouvert soit unanimement salué par les critiques. Mais c’est loin d’être le cas.
Pourquoi la publication du code source déchaîne la colère de certains utilisateurs ?
La réponse est simple : ils se sentent trahis. Ni plus ni moins.
Et pour cause, la justification principale de cette action est la transparence. C’est ce qui est écrit dans le billet de blog “une nouvelle ère de transparence pour Twitter”. Celui-là même qui contient la documentation des fichiers de code source.
Pour citer le patron de Tesla : « L’une des choses que Twitter devrait faire, selon moi, est d’ouvrir l’algorithme et d’apporter tout changement aux tweets des gens – s’ils sont mis en valeur ou non – cette action devrait être rendue apparente. »
Et c’est là que se trouve le réel problème : le code source de l’application permet de savoir ce qu’il se passe, mais pas ne dit pas comment.
Qui a parlé de transparence et d’équité ?
Souvenez-vous, la promesse d’Elon était de faire de la plateforme un espace plus transparent où ses 368 millions de comptes actifs seraient traités de la même manière.
Tweet de Elon Musk sur le traitement équitable des utilisateurs de Twitter
Seulement, l’étude du code a révélé un élément qui vient plomber cette promesse : les comptes VIP.
Les VIP sont des utilisateurs qui, pour une raison inconnue, obtiennent des boosts de visibilité sur leurs contenus. La liste de ses 35 membres était jalousement gardée secrète par l’équipe de modération de l’oiseau bleu. Mais Platformer a réussi à les débusquer en analysant des documents internes.
En voici quelques-uns :
Lebron James, le célèbre joueur de la NBA ;
Joe Biden, le président des USA ;
Mr Beast, un youtubeur très connu outre-atlantique ;
Marc Andreessen, investisseur en capital-risque et créateur des premiers moteurs de recherche, Mosaic et Netscape.
Et… Elon Musk lui-même.
Twitter n’a pas publié son code source, mais une version très abstraite
Et il n’est pas le seul à penser cela. En effet, l’algorithme publié s’appuie, selon Twitter, sur un réseau de neurones composé de 48 millions de paramètres.
Pour les néophytes, cette affirmation suffit à démontrer la transparence de l’oiseau bleu.
Par contre, pour les aficionados d’intelligence artificielle, elle soulève des questions face auxquelles Twitter fait la sourde oreille :
quelles sont les métadonnées utilisées pour configurer son réseau de neurones ?
quelles sont les données utilisées pour entraîner le réseau de neurones ?
quels sont les outils utilisés pour construire le système de recommandation derrière la timeline « pour vous » ?
Sans les réponses à ses questions, Twitter n’a fait que dévoiler grossièrement son architecture logicielle. Pour enfoncer le clou, Twitter a rendu difficile, voire impossible, l’accès à ses données utilisateurs.
L’interdiction des chercheurs d’accéder gratuitement aux données de Twitter
Jusqu’à la fin de l’ère de Jack Dorsey, les chercheurs en informatique pouvaient analyser gratuitement les données de Twitter.
Twitter étant l’un des réseaux sociaux les plus populaires, ses données étaient utilisées dans tous les domaines : épidémiologie, analyse des diffusions de messages haineux, etc.
Mais depuis le 30 mars 2023 – soit le même jour où Twitter annonçait en fanfare son pas vers la communauté open source -, ces données sont devenues payantes.
Lancement de l’API payante de Twitter
Désormais, les chercheurs et les développeurs d’applications mobiles doivent débourser entre 42 000 $ et 210 000 $ chaque mois pour y accéder. Et oui, nous avons bien vérifié le nombre de 0.
Un véritable scandale pour les blouses blanches qui utilisent les médias sociaux comme source de données principales pour leurs études.
Et pour finir, cette nouvelle API rend impossible aux indépendantes, chercheurs et petites agences d’évaluer l’impact des changements de Twitter.
Autrement dit, seuls Twitter et de très riches sociétés ont dorénavant accès aux insights de la plateforme. Clairement, on est loin de l’idéal du social media transparent prôné par Elon Musk.
Bientôt un xbox store sur iOS : l’heureuse annonce de Microsoft
Mars 2024 restera définitivement à jamais gravé dans les mémoires des gamers adeptes des produits à la pomme croquée. La cause : Microsoft a annoncé son intention de rendre ses titres Xbox disponibles en cloud gaming sur iOS et iPadOS.
Pour Apple, cette nouvelle marque surtout un douloureux tournant. En effet, la firme va tout simplement perdre son (juteux) monopole sur les jeux mobiles sur iOS. Sachant qu’elle touche une commission de 30 % sur tout achat effectué sur son app store, cela va faire mal.
À ses yeux, cette commission est tout à fait justifiée : c’est son écosystème. Et pour y distribuer leurs jeux, les éditeurs de jeux vidéo doivent se plier à ses règles.
Par contre, les créateurs de jeux et les autorités législatives ne sont pas du tout d’accord avec ces règles. Ils ont plus tendance à parler d’abus de position dominante.
Naturellement, Apple nie vigoureusement ces accusations. Mais difficile de ne pas y songer tant cette expression revient fréquemment dans le procès Apple vs Epic Game.
En conséquence, l’Union Européenne a décidé de lutter contre les monopoles des géants Américains de la technologie via une nouvelle loi : la loi sur les marchés numériques, ou Digital Market Acts.
Et si cette loi donne des sueurs froides à Apple, un autre géant de la tech se frotte les mains : Microsoft.
La loi sur les marchés numériques : la bonne nouvelle pour Microsoft
Depuis longtemps, Microsoft vise le lucratif marché des joueurs iOS. Seulement, la récalcitrance d’Apple à voir l’explosion du cloud gaming freine les projets de Microsoft – et du défunt Google Stadia.
Après avoir purement interdit la pratique, Apple a assoupli ses règles. Désormais, les éditeurs peuvent proposer des jeux en ligne… à condition de proposer chaque jeu directement sur l’app store.
C’est cette règle qui fait hurler de rage Microsoft : impossible pour eux de proposer tous les titres de leur catalogue comme des applications natives iOS.
À la place, les joueurs iOS qui souhaitent savourer des titres Xbox doivent se rabattre sur une application s’exécutant dans le navigateur. Hélas, les performances et l’expérience de jeu ne sont pas optimales.
Pourquoi Apple s’oppose au cloud gaming sur iOS et iPadOS ?
iPad avec une manette de Xbox
Apple n’est pas opposé au développement du marché des jeux mobiles, mais plutôt au développement de marchés alternatifs.
Autrement dit, la firme de Cupertino ne souhaite pas que les joueurs puissent se passer de sa boutique d’applications.
Ici aussi, la raison évoquée est de maintenir les joueurs dans un environnement sécurisé. Mais difficile de ne pas remarquer qu’Apple craint surtout de voir les éditeurs de jeux s’affranchir de ses multiples taxes.
La loi sur les marchés numériques européenne, ou le pas forcé d’Apple vers l’ouverture
Pour revenir à la DMA, elle permettra à toute société qui le souhaite de créer sa propre plateforme de jeux.
Cela implique trois choses pour les éditeurs de jeux :
exit la commission de 30 % à verser à Apple sur chaque transaction ;
ils ne seront plus soumis à certaines règles d’utilisation d’Apple ;
ils pourront proposer une expérience immersive et des achats in game.
Et vous vous en doutez, Microsoft ne pouvait pas laisser une telle occasion pour (enfin) ouvrir son Xbox pass sur iOS. C’est ainsi que le patron de XBOX, Phil Spencer, a déclaré : « Nous voulons être en mesure de proposer l’expérience Xbox ainsi que nos contenus et ceux de nos partenaires tiers sur tous les écrans où quelqu’un voudrait jouer ».
Couplé à cette déclaration, il a aussi annoncé une date de lancement de la boutique d’application Microsoft sur iOS : 2024.
Avec le rachat d’Activision Blizzard – l’un des mastodontes du jeu vidéo, avec des licences sur des titres comme Warcraft ou Call of Duty – Microsoft semble en bonne voie pour séduire les joueurs.
Apparu avec Node.js, NPM est un gestionnaire de packages qui fait fureur auprès des développeurs JavaScript.
À l’aide d’une seule commande “npm install”, ceux-ci peuvent télécharger des millions de scripts sans avoir à passer des heures à les configurer.
Une facilité qui attire aussi… des pirates informatiques !
Ainsi, dans son audit de sécurité du 30 mars 2023, Sandworm.dev a détecté 185 731 spams SEO sur 335 000 packages. Soit approximativement 50% de packages douteux.
Audit de Sandworm.dev du 30 mars 2023. source : sandworm.dev
L’épidémie est si grave que sandworm.dev précise dans son billet de blog « Juste au cours de la dernière heure à compter de la rédaction de cet article, 1583 nouveaux paquets de spams de livres électroniques ont été publiés ».
Concrètement, qu’est-ce qu’un package npm qualifié de spam SEO ? Rien de plus qu’un package vide ne contenant qu’un fichier readme.txt.
En l’ouvrant, vous serez assailli par plusieurs promesses douteuses ainsi que des liens vers des sites web.
SandWorm a détecté trois grands types de sites web malicieux :
un canal Telegram destiné aux russophones ;
les incontournables sites de distribution d’e-book et de vidéos gratuites ;
des sites de distribution de cartes-cadeaux Fortnite.
Voyons-les tout de suite.
La chaîne russe Telegram
“Forget about financial problems forever: a new method of earning will allow you to earn millions without leaving your home!”
Plusieurs packages contiennent une description similaire, avec la même promesse.
Tous vont vous rediriger vers un canal Telegram de 7 000 membres écrit en langue russe. Sur celui-ci, vous trouverez (ô surprise) des techniques et astuces réservées au trading.
Et pour être certain d’atteindre le maximum de personne, ces packages ont tous des noms faisant échos à l’actualité : la guerre en Ukraine, les décisions d’investissement de Gazprom, etc.
Les Ebook et vidéos gratuits
Peut-on parler de phishing sans parler des sites qui vous promettent de vous distribuer gratuitement des e-books et des vidéos ?
Visiblement pas.
Si vous suivez un lien redirigeant vers ces derniers, vous serez assailli par des promesses d’e-book et de vidéo entièrement gratuits. La seule condition pour les avoir est de démontrer que vous êtes bel et bien un humain.
Et n’espérez pas avoir à remplir un simple captcha ou à lire une phrase. Non, ces cybercriminels vont vous demander de répondre à des sondages, de regarder des publicités et de commenter des vidéos.
Vous sentez la tentative d’hameçonnage ?
Au bout de ce long périple fait de clics énervés sur les publicités, vous n’obtiendrez absolument rien.
Regardez au moins le côté positif, vous auriez pu recevoir un lien contenant un malware…
Les V-bucks
Si vous êtes un aficionado des champs de bataille de Fortnite, alors vous connaissez certainement les V-bucks.
Il s’agit de cartes-cadeaux vous donnant accès à de la monnaie virtuelle dans les modes Battle Royale et Créatif. Des outils précieux pour les gamers donc.
Sans surprise, des cybercriminels se sont mis à les utiliser comme des outils d’hameçonnage.
Ainsi, certains packages npm vous redirigeront vers des sites de bienfaiteurs qui vous les offriront gratuitement.
Et tout comme pour les e-books, vous devrez prouver que vous êtes humain en répondant à des sondages et en interagissant avec des publicités.
Spoiler : vous n’aurez jamais votre carte-cadeau.
Quelles leçons en tirer pour les développeurs ?
La prudence.
Dans la majorité des cas, les packages sont seins. Hélas, certains d’entre eux peuvent être du pur spam SEO, ou carrément contenir des portes dérobées.
Par conséquent, avant de télécharger un package, toujours lire sa description et examiner son contenu.