Comment construire un Pipeline CI/CD avec Jenkins et Gitlab?

Développer une application n’est jamais simple.

Et plus elle est complexe, plus vous avez de chance de vous retrouver dans l’une des situations suivantes :

  • vos équipes de développement prennent de plus en plus de temps pour intégrer les nouveaux morceaux de code ;
  • vos testeurs détectent les bugs tardivement ;
  • le respect des délais de livraison passe d’un “impératif” à un “on va essayer d’être dans les temps”.

Bref, les problèmes techniques vont vous sauter à la gorge et risquent de faire couler votre projet.

Heureusement, l’ingénierie logicielle et l’approche DevOps ont développée une solution pour chasser ce nuage noir : l’automatisation via un pipeline CI/CD avec Jenkins et Gitlab.

Qu’est-ce qu’un pipeline CI/CD et comment il dope la productivité de vos développeurs ?

Un pipeline CI/CD est une série d’étapes à réaliser durant le développement d’un logiciel.

Son objectif : simplifier le développement logiciel en améliorant la distribution des nouvelles versions d’un logiciel via des tests automatisés.

Il est chargé de surveiller, d’automatiser les tests manuels extrêmement chronophages durant tout le cycle de vie du logiciel. Y compris lors de la phase d’intégration et celle du déploiement.

A chaque étape, le développeur rédige un ou plusieurs scripts qui seront exécutés à des moments précis du processus de livraison.

Dis comme ça, ça peut ressembler à une description d’un théorème obscur sorti tout droit de l’almanach d’un savant fou. Mais c’est en fait un gage de la qualité du code final et de votre capacité à respecter le cahier des charges dans les temps impartis.

Pour comprendre à quel point un pipeline CI/CD va transformer vos processus de création d’applications, il y a 2 concepts essentiels : l’intégration continue (CI) et le déploiement continu (CD).

L’intégration continue CI

Comment faire pour être certain que l’ajout de nouvelles fonctionnalités dans le code-source ne va pas entraîner de problèmes de compatibilité ?

Comment être certain que tous les membres de vos codeurs ont exactement la même version du code que celle de la branche maîtresse ?

Ou que le retrait ou la modification d’un bout de corde ne va pas créer une cascade d’erreurs liées aux dépendances ?

Malheureusement, c’est impossible à garantir. 

Surtout si votre code source est composé de milliers de lignes de codes, d’une kyrielles de dépôts et de packages entremêlés (bref, un bon gros plat de spaghetti informatique 🍝).

Par contre, ce que vous pouvez faire, c’est vérifier automatiquement s’il y a une erreur à chaque modification d’un morceau de code.

C’est le principe de l’intégration continue (ou continuous integration, dans la langue de Shakespeare).

Pour citer wikipedia : “L’intégration continue (de l’anglais : Continuous integration, CI), est un ensemble de pratiques utilisées en génie logiciel consistant à vérifier à chaque modification de code source que le résultat des modifications ne produit pas de régression dans l’application développée”.

L’intégration continue permet aux programmeurs de ne plus avoir à tester manuellement si leurs modifications créent des bugs. 

L’outil d’intégration analyse constamment les dossiers dans lesquels se trouvent les codes. Et s’il détecte un commit ou un git push dans votre SCM, il lance la compilation de la nouvelle version du code. Ensuite, il lance l’exécution des tests (tests fonctionnels, tests de régression, tests d’intégration, tests d’acceptation, etc.).

A la fin, le programmeur reçoit un rapport de tests lui indiquant s’il y a des erreurs et comment les corriger.

Le déploiement continu (CD)

Réduire le Time-to-Market de vos app pour fournir une valeur client plus rapide vous intéresse ?

Si oui, vous allez adorer la livraison continue (Continuous Delivery) et le déploiement continu (Continuous Deployment).

Concrètement, à chaque commit, la livraison continue va effectuer des tests automatisés et intégrer le code. Ensuite, elle attend une validation humaine pour déployer la dernière version du logiciel dans les différents environnements de tests, d’intégration et de mise en production.

Le déploiement continu va faire exactement pareil. A une différence près : son processus de déploiement automatisé ne nécessite aucune validation humaine.

Et pour pouvoir mettre en place un pipeline mêlant le CI et le CD, vous allez avoir besoin d’outils d’intégration.

Ce qui nous conduit à nos deux champions du jour : GitLab CI/CD et Jenkins.

Qu’est-ce que GitLab CI/CD et Jenkins ?

D’emblée, sachez que vous pouvez utiliser uniquement l’un ou l’autre, ou les deux, en fonction de votre cahier des charges et de votre équipe.

Maintenant, voyons-les en détail.

GitLab

Logo de Gitlab

GitLab est un logiciel de gestion de versions (VCS) complet fortement orienté sur la collaboration et le travail en équipe.

Et parmi ses fonctions, GitLab CI/CD.

GitLab CI/CD est un outil de gestion de l’intégration continue et du déploiement continu des projets hébergés sur GitLab.

Parmi ses fonctionnalités, voici quelques-unes qui sont très appréciées par les aficionados du code informatique :

  • la gestion du code source ;
  • l’intégration d’outils de monitoring et d’analyse ;
  • le suivi complet des problèmes ;
  • l’usage de la syntaxe YAML ;
  • son intégration native avec Git.

Toutefois, contrairement à ce que leurs noms peuvent laisser penser, GitLab et GitHub appartiennent à des entreprises différentes.

GitHub, racheté par Microsoft en 2018, est une autre solution open-source répondant aux mêmes besoins.

Néanmoins, les deux sont basés sur le même logiciel de versions décentralisé et open-source : git.

D’où la ressemblance dans les noms.

Jenkins

Logo de Jenkins

Créé en 2004 sous le nom de projet Hudson, Jenkins était d’abord un logiciel interne dédié à l’intégration continue pour l’équipe de développement de Sun Microsystems.

Hudson gagne en popularité grâce à son modèle communautaire, flexible et rapide. Sauf qu’en 2009, Oracle rachète Sun et veut imposer sa vision du processus de développement idéal d’un logiciel.

Plus lent. Plus contrôlé. Bref, moins agile et radicalement différent de la conception des créateurs originaux.

Raison pour laquelle, en 2011, les développeurs originels de Hudson créent un fork du projet sur GitHub. C’est ce fork qui est devenu Jenkins.

Alors qu’est-ce que jenkins et à quoi ça sert ?

Jenkins est un serveur d’intégration continu open-source écrit dans le langage de programmation Java.

Il est 100 % gratuit et mise sur la flexibilité et la rapidité des livraisons.

Autre point fort de Jenkins : son immense bibliothèque qui contient plus de 1900 intégrations à d’autres outils pour passionnés du code informatique.

Voici quelques-uns des plus populaires :

  • Amazon Elastic Compute Cloud ;
  • GIT ;
  • Jira ;
  • Maven ;
  • Kubernetes ;
  • SonarQube Plugin ;
  • Docker ;
  • Blue Ocean.

Et ce modèle a déjà séduit 11 millions de d’amateurs de programmation.

Comment intégrer un pipeline CI/CD avec Jenkins et Gitlab en 3 étapes ?

Jenkins

Maintenant, entrons dans le vif du sujet : comment intégrer un pipeline CI/CD avec Jenkins et Gitlab.

Avant d’aller plus loin, assurez-vous de cocher ces 2 cases :

  • vous avez créer un compte sur Gitlab (si ce n’est pas le cas, voici tuto détaillé sur le sujet) ;
  • vous avez déjà créé un projet sur Gitlab.

Prêt ? Commençons.

Etape 1 – Installer Jenkins sur votre serveur

Si vous avez déjà installé Jenkins, vous pouvez sauter cette partie.

1 – Téléchargez et installez Java SE sur votre PC/Serveur

Java SE est une plateforme qui contient les API et bibliothèques de base du langage de programmation Java.

Grâce à ce framework, votre ordinateur sera capable de “comprendre” le langage Java. 

Jenkins étant écrit en Java, Java SE est donc indispensable.

Bref, rendez-vous sur la page d’oracle, téléchargez la version correspondante à votre système d’exploitation. Ensuite installez-la comme n’importe quel autre logiciel.

2 – Configurez les variables d’environnement pour Java

Les variables d’environnement sont utilisées pour dire en gros à votre OS :”voici où il faut chercher les fichiers qui contiennent les commandes de Java”.

Ainsi, lorsque vous écrirez des lignes de commande sur votre serveur virtuel Jenkins, l’ordinateur saura où aller chercher.

Rassurez-vous, c’est extrêmement facile :

  • Allez dans system -> Paramètre système avancé > Avancé ;
  • cliquez sur les variables d’environnement ;
  • sélectionnez Java_Home et entre le chemin de navigation suivant : C:\Program Files\Java\jdk-[Numéro de votre version Java] ;
  • Dans l’onglet variables système, ajoutez le chemin du fichier Java bin C:\Program Files\Java\jdk-[Numéro de votre version Java]\bin ;

C’est tout.

3 – Téléchargez et configurez Jenkins

Maintenant que votre desktop est configuré pour Java, passons à la prochaine étape : installer Jenkins.

Ca aussi, c’est très simple à faire en quelques clics.

Voici ce que vous avez à faire :

  • Téléchargez Jenkins en allant sur l’adresse : https://www.jenkins.io/download/ ;
  • lancez l’installation ;
  • choisissez “exécuter le service en local ou en tant que “domaine utilisateur”;

Attendez patiemment que l’installation se termine.

Voilà, Jenkins est installé sur votre machine.

Maintenant, il faut le “débloquer”.

Pour cela :

  • ouvrez votre navigateur internet et allez sur http://localhost:8080
  • Sur l’écran qui s’ouvre, entrez le mot de passe créé par Jenkins dans les fichiers logs (ils sont ici : C:\Program Files\Jenkins\secrets\initialAdminPassword)
  • Entrez le mot de passe.

Créez votre tout premier utilisateur – sans oublier de lui donner le rôle d’administrateur – et le tour est joué.

Etape 2 – Créez un nouveau projet Freestyle ou Pipeline sur Jenkins

A cette étape, vous avez déjà un serveur Jenkins qui fonctionne.

Place à la création du pipeline.

Voici la marche à suivre :

  • Allez sur Gitlab et copiez l’URL de votre référentiel (le répertoire de travail dans lequel se trouve votre projet) ;
  • Connectez-vous sur Jenkins ;
  • Allez dans les préférences ;
  • Créez un token, ou jeton d’accès, personnel ;
  • Stockez votre token dans un fichier texte ;
  • Créez un nouvel item et choisissez “Freestyle project”;
  • Dans l’onglet “Source Code Project Management”, choisissez Git et collez l’URL de votre projet sur Gitlab ;
  • Cochez l’option “Trigger Builds Remotely” et insérez votre token personnel ;
  • Rajoutez des étapes dans votre pipeline si nécessaire (celles par défaut font parfaitement l’affaire pour de petits projets) ;
  • lancez le build.

Et voilà. A chaque fois que l’équipe de développement modifiera le code stocké sur le compte Git, l’instance Jenkins effectuera toutes les étapes que définies dans votre pipeline.

De plus, vous pouvez aussi modifier votre code directement dans l’interface web de l’IDE de Jenkins.

Vous n’aurez plus qu’à aller dans l’espace “workspace” sur Jenkins pour lancer le build.

Étape 3 : configurez vos pipelines Jenkins

Robot regardant la liste des étapes d'un pipeline ci cd

Pour modifier le pipeline créé par défaut, vous allez devoir ouvrir le jenkins file du projet. C’est le fichier de configuration de votre pipeline.

Il se trouve à la racine du projet.

Un jenkinsfile est un simple fichier texte dans lequel vous allez écrire vos instructions dans un langage spécifique à un domaine – ou DSL. 

Celui de Jenkins ressemble beaucoup à du code Groovy.

Vous avez le choix entre deux modes d’écriture :

  • Le mode déclaratif, plus simple, adapté aux débutants et aux projets de petite envergure. Pour l’utiliser, téléchargez le plugin Pipeline Declarative ;
  • Le mode scénarisé, plus complexe et plus puissant, qui s’écrit dans le langage Jenkins Job DSL fourni avec le plugin pipeline.

Après avoir téléchargé le plugin correspondant à vos attentes, installez un environnement de programmation (IDE). Visual Studio Code fera parfaitement l’affaire.

Voici un exemple de fichier Jenkins en mode déclaratif.

// Declarative //
pipeline {
agent any
stages {
stage('Example') {
steps {
echo 'Hello World'
}
}
}
}
// Script //

Et un autre en mode scénarisé.

// Scripted //
node {
stage('Example') {
if (env.BRANCH_NAME == 'master') {
echo 'I only execute on the master branch'
} else {
echo 'I execute elsewhere'
}
}
}

Si vous souhaitez en apprendre plus sur les différentes syntaxes des pipelines groovy, faites un tour sur la documentation officielle.

Ces fichiers sont tous basés sur les concepts propres à Jenkins :

  • les étapes ou “steps”, qui sont des tâches uniques chargées d’exécuter un processus spécifique ;
  • les phases ou “stages”, qui sont des série d’étapes ;
  • les noeuds, aka les machines sur lesquelles Jenkins s’exécute ;
  • enfin, les pipelines qui sont des séries de phases.

Place à l’écriture de vos premières directives (voici un billet qui détaille les plus importantes).

Ce serait beaucoup trop long pour cet article, alors faites un tour sur ce billet de blog entièrement consacré à l’écriture des pipelines.

Bonus : Comment créer un pipeline CI/CD uniquement avec GitLab

Vous vous souvenez, plus haut nous vous avons dit que vous pouvez utiliser soit l’un, soit l’autre pour créer votre pipeline CI/CD ?

Eh bien, c’est extrêmement simple : vous n’avez qu’à créer un fichier avec l’extension .gitlab-ci.yml à la racine du référentiel GitLab.

Ensuite, vous définissez les différentes étapes de votre pipeline CI/CD et le tour est joué.

Voici quelques sections les plus courantes dans ces fichiers:

  • Stages : définit les différentes étapes du pipeline, chacune ayant un nom significatif.
  • +install : dans cette étape, il y a un job appelé install_Dependencies qui s’occupe de l’installation des dépendances du projet en utilisant la commande npm install. C’est une étape courante pour s’assurer que les dépendances sont à jour.
  • +Cache :l’étape Node-Modules-Cache utilise une fonction de mise en cache pour stocker le répertoire node_modules/ entre les exécutions de jobs. Il permet d’économiser du temps en évitant de réinstaller les mêmes dépendances à chaque exécution.
  • +build : c’est ici qu’à lieu la construction de l’application.
  • +security :inclut des tâches liées à la sécurité du code telles que les analyses statiques de sécurité SAST et les analyses dynamiques de sécurité (DAST).
  • variables : définit les variables d’environnement qui peuvent être utilisées dans les jobs du pipelineDe

Voilà, maintenant vous savez tout ce qu’il y a à savoir sur les pipelines CI/CD avec Jenkins et GitLab.

Si vous avez besoin de discuter avec un expert, n’hésitez pas à contacter notre chef de projet informatique.

Comment faire l’audit UX d’un site web sans être expert UX ?

UX UI

Est-ce que vous vous êtes déjà demandé pourquoi IKEA vend de la glace à la sortie de ces magasins ?

C’est pour créer une expérience utilisateur inoubliable et introuvable chez un autre vendeur de meubles.

Sauf que bon, vous n’êtes pas IKEA, et le titre de l’article, c’est “comment faire l’audit UX de son site web”. Pas de son magasin de meubles.

Bonne nouvelle, ça s’applique aussi à vos plateformes numériques (dont vos applications web).

Et si vous souhaitez booster l’expérience vécue par vos clients, vous devez commencer par auditer l’UX que vous proposez.

Justement, voici comment le faire en 9 étapes.

Qu’est-ce que l’expérience utilisateur ?

Importance des couleurs des boutons en UX design
Importance des couleurs des boutons en UX design

L’User eXperience désigne toutes les émotions, perceptions, réactions physiques et psychologiques de vos utilisateurs. Et surtout, l’expérience utilisateur concerne toutes les étapes du parcours client, y compris avant et après qu’il n’ait utilisé votre produit/service.

Selon Peter Morville, l’un des pionniers de l’architecture informationnelle, l’UX est composée de 7 facteurs :

  1. L’utilisabilité : est-ce que votre site web ou application mobile est facile à utiliser ?
  2. L’utilité : vos services répondent à un besoin de votre cible ?
  3. La désirabilité : est-ce que vos plateformes numériques suscitent une émotion positive ? Sont-elles esthétiquement réussies ?
  4. La trouvabilité : vos contenus sont aisés à trouver ?
  5. L’accessibilité : tous les internautes peuvent consommer vos contenus ?
  6. La crédibilité : est-ce que votre marque fait figure d’autorité (coucou Google EEAT😏) ?
  7. La valeur : est-ce que vous apportez une réelle valeur à vos prospects ?

Aussi simples soient-ils, ces 7 éléments peuvent faire toute la différence entre une entreprise prospère et un dépôt de bilan.

L’UX design est un investissement, pas une dépense (ou  7 statistiques qui vont convaincre votre boss d’investir dans l’UX)

ROI de l'UX design source eficode.com
ROI de l’UX design source eficode.com

Source : https://www.eficode.com/blog/achieving-roi-with-ux-design

Si vous avez lu notre billet sur les 32 lois de l’UX design, aucun doute que vous êtes convaincu de l’importance de l’UX.

Oui, mais certains de vos collaborateurs ne le sont pas. Right ?

Il n’est pas rare que l’UX UI design soit relégué à une tâche à faire lorsque l’on aura le temps. Pire encore, si l’entreprise cherche désespérément de nouveaux clients : il y a de fortes chances que tout ce qui ne fasse pas rentrer le cash immédiatement soit mis de côté.

Et améliorer l’UX design de ses plateformes numériques tombe souvent dans la deuxième case.

Sauf que c’est une erreur.

Et voici 7 raisons pour lesquelles vous et vos collaborateurs devriez prendre le temps de faire un audit UX design.

1 – Son ROI explose celui de tous vos canaux marketing (et de loin)

Autant commencer par le nerf de la guerre, le retour sur investissement.

En effet, lorsque certaines entreprises veulent augmenter leur CA, elles investissent massivement dans la publicité.

Et quel est le ROI des canaux de webmarketing ?

  • L’e-mail : 1 € investi = 42 € en retour ;
  • Le SEO : 317 % pour les e-commerces ;
  • Les publicités Google Ads : 1 € investi = 2 € en retour ;
  • Instagram Ads : 1 € investi = 3.50€ ;

 

Et notre star du jour, l’UX design a un ROI astronomique de 9 900 %.

1 € investi dans un UX designer = 99 € en plus dans votre trésorerie.

Le site ESPN.com a fait le pari de l’UX design en retravaillant son site web en fonction de ses users personas. Verdict : ses revenus ont grimpé de 35 % !

Et ESPN.com n’est pas la seule boite à miser à fond sur l’UX pour se différencier (et booster ses ventes). En moyenne, les entreprises qui adoptent un fonctionnement centré sur l’utilisateur sur-performent l’indice S&P de 35 % chaque année.

2 – Vous éviterez la cause d’échec de 70 % des business en ligne

Oui oui, vous avez bien lu.

70 % des entreprises online finissent par mettre la clé sous le paillasson à cause… d’une expérience utilisateur désastreuse (source).

Faites partie des 30 % de gagnant en pensant UX.

3 – Vos taux de conversion vont exploser (et vos ventes avec)

L’UX design vise à augmenter la satisfaction utilisateur.

Et un utilisateur satisfait est un client qui achète.

C’est la conclusion d’une étude de Forrester research, les entreprises qui soignent leur expérience utilisateur voient leurs CRO bondir de +400 % (source).

Enfin, regardez ce qu’il se passe lorsque vous n’offrez pas une bonne expérience utilisateur à vos mobinautes.

Plus exactement, si votre site/application a un temps de chargement élevé :

Nombre d'utilisateurs qui quittent une appli en fonction de son temps de chargement. Source : Statista
Nombre d’utilisateurs qui quittent une appli en fonction de son temps de chargement. Source : Statista

Ce graphe de Statista est assez parlant :

  • 20 % des mobinautes quitteront votre app si elle met 2 secondes à charger une interface ;
  • 36 % des utilisateurs s’ils doivent atteindre 3 secondes ;
  • 74 % si son temps de chargement atteint 5 secondes.

Et les dégâts causés par leur fureur vont franchement entacher votre image de marque.

4 – Protégez et renforcez votre image de marque (+ votre score EEAT aux yeux de Google)

Imaginez un instant…

Vous arrivez dans votre bureau, et l’un de vos collaborateurs se met à vous raconter ses déboires de la matinée.

Apparemment, il a voulu faire une simple transaction et le service a été tellement désagréable qu’il a tourné ses talons.

Ça vous paraît familier ?

C’est le lot de tous les humains sociaux sur terre – dont vos consommateurs et vos futurs potentiels prospects.

L’être humain a tendance à raconter davantage ses expériences négatives à son entourage… et à diffuser son opinion négative sur votre marque.

Face à une expérience utilisateur désagréable avec un service, 13 % des gens vont la raconter à au moins 15 %.

Et autant le bouche-à-bouche – ou referral – est un excellent moyen de convertir facilement un prospect, autant il peut être dévastateur.

5 – Vous ne perdrez pas (plus) 89 % de vos nouveaux visiteurs

Attirer des prospects sur son site web est difficile.

Les faire rester jusqu’à les convertir l’est encore plus.

Surtout lorsque l’on sait que 89 % des consommateurs déserteront vos interfaces s’ils vivent une mauvaise expérience 😭.

Qu’est-ce que l’audit UX ?

Maintenant que vous êtes convaincu·e de l’importance de l’UX expérience, reste plus qu’à répondre à la question : qu’est-ce que l’audit UX ?

Un audit UX est une analyse de l’expérience utilisateur qui repose sur 2 briques essentielles :

  • L’analyse de l’ergonomie de vos interfaces ;
  • L’analyse comportementale de vos utilisateurs.

À la fin de l’audit UX UI, vous connaîtrez :

  • les points de friction qui empêchent vos utilisateurs de vivre un parcours fluide (en plus d’éloigner leurs CB de vos formulaires d’achats) ;
  • leurs besoins réels (besoins ≠ d’envies) ;
  • comment optimiser vos processus d’onboarding ;
  • comment améliorer vos KPIs business et la performance de votre plateforme ;
  • enfin, vous découvrirez comment améliorer vos taux de conversion.

Sans transition, voici 9 étapes pour mener l’audit UX de vos plateformes numériques.

9 étapes pour mener son audit UX

En suivant ces quelques instructions, vous devriez réussir sans grand mal à faire un audit rapide de vos interfaces.

Let’s go.

1 –  Définissez l’objectif de l’audit et les KPI à monitorer

Est-ce que vous allez auditer une caractéristique de votre app ? Une interface ? Un parcours utilisateur ? Ou alors tout votre système ?

Faire un audit UX demande énormément de temps (en plus d’avoir un coût non négligeable).

Par conséquent, si votre site web contient beaucoup d’interfaces et de fonctionnalités, vous allez devoir choisir.

Armez-vous d’un stylo et d’une feuille et répondez aux trois questions suivantes :

  • Quelles fonctionnalités vais-je auditer ?
  • Quelle(s) métrique(s) business, je souhaite améliorer : CTR ? Nombre de leads ? Nombre de nouveaux clients ? Valeur moyenne d’un panier ? La lifetime value ? Taux de rétention d’un segment utilisateur précis ?
  • Enfin, quelles KPI vous allez monitorer pour atteindre votre objectif ?

Concernant les KPI, voici une liste non exhaustive que vous pouvez utiliser :

  • le taux de rebond ;
  • la durée des sessions utilisateurs ;
  • le taux d’abandon de panier ;
  • le trafic par page ;
  • le nombre de clics de rage (c-a-d les clics répétés sur un élément graphique en une courte période de temps – c’est un symptôme typique d’un bug, d’une erreur JavaScript ou d’un point de friction qui énerve votre internaute) ;
  • les micros conversions.

Après ça, vous n’avez plus qu’à mettre les membres de votre équipe dans le bain. Typiquement, voici les profils dont vous aurez besoin :

  • 1 UX designer, qui va déceler les pains points et les points de friction pour proposer des solutions fluides ;
  • 1 ou plusieurs développeurs pour mettre en œuvre les recommandations de l’audit ;
  • Les membres de votre support client, car c’est chez eux que vos clients parlent de ce qu’ils n’apprécient pas dans vos services ;
  • 1 product manager qui va vous apporter des insights pertinents grâce à sa connaissance de vos clients, des objectifs du produit et de sa vision créatrice.

Même si ça peut sembler tentant de le faire tout seul, souvenez-vous d’une chose : vous n’êtes pas du tout objectif.

Car après tout, c’est votre produit, vous avez assisté à sa conception et y êtes émotionnellement lié. Avoir les visions d’autres personnes pour vous recadrer est donc impératif.

Une fois que c’est prêt, vous êtes prêt pour la prochaine étape.

2 – (Re)faites une recherche utilisateur et créer vos personas utilisateurs

Citation Jakob Nielsen
Citation Jakob Nielsen

Là, vous vous dites peut-être que vous connaissez déjà parfaitement vos personas marketing. Et donc faire une recherche sur eux est inutile.

Erreur.

Parce qu’il ne s’agit pas de vos buyer persona. Mais de vos personas utilisateurs.

Là où un persona marketing se focalise sur l’acheteur, le persona en UX design est orienté sur les comportements et les biais cognitifs de l’utilisateur (pas de l’acheteur).

user persona (source dribbble.com)
user persona (source dribbble.com)

Voici 4 éléments essentiels de vos personas UX :

  • son objectif : qu’est-ce que votre persona désire obtenir en utilisant votre produit ?
  • sa motivation : Pourquoi est-ce qu’il veut atteindre cet objectif en particulier ?
  • son approche : comment est-ce qu’il compte atteindre leur objectif ?
  • Sa frustration : qu’est-ce qui l’empêche d’atteindre son objectif ?

Sans ces informations, vos designers auront du mal à concevoir des cartes d’empathie et des experiences map. Autrement dit, ils n’arriveront pas à créer des parcours qui vont déclencher des émotions chez vos utilisateurs.

Pour créer vos personas UX, voici les étapes à suivre :

  • faites des hypothèses sur vos utilisateurs : qui sont-ils ? Comment se comportent-ils face à vos interfaces ?
  • sélectionnez un panel d’utilisateurs et faites leur passer des entretiens un à un ;
  • effectuez des tests utilisateurs et recueillez les feedbacks ;
  • affinez vos hypothèses en vous basant sur vos données utilisateur : grâce à des outils marketing comme Google Analytics, Kissmetrics, Crazy Egg, etc. ;
  • enfin, n’hésitez pas à espionner vos concurrents pour analyser leur expérience utilisateur.

Point important pour la suite : connectez au moins un outil d’UX à votre logiciel. C’est capital pour la suite.

Une fois que c’est prêt, passons à la prochaine étape.

3 – Identifiez les chemins suivis par vos utilisateurs

Expérience utilisateur vs les parcours conçus
Expérience utilisateur vs les parcours conçus

Si vous avez déjà conçu une app, vous vous reconnaîtrez sûrement dans cette image.

Supposez que vous conceviez un processus de checkout pour un site e-commerce. Vous faites les hypothèses suivantes :

  • l’utilisateur parcourt vos fiches produits ;
  • sélectionne quelques items puis les mets dans son panier ;
  • ensuite, il rentre ses informations de paiements ;
  • puis son mode de livraison préféré ;
  • après quoi, il prévisualise sa commande ;
  • et il paie.

Voilà.

Ça vous semble logique et vous vous dites que vos clients suivront (logiquement) ce processus.

Sauf que, plot twist, certains vont créer des itinéraires non-prévus.

Par exemple :

  • après avoir mis des articles dans son panier, l’utilisateur décide finalement de les retirer ;
  • au moment de rentrer ses informations de paiement, beaucoup d’utilisateurs quittent votre site web sans raison ;
  • ou encore il s’arrête pendant qu’il remplit ses coordonnées.

Bref, rien, absolument rien, ne vous garantit que les utilisateurs de vos plateformes vont suivre les chemins que vous avez créés.

D’où l’importance de confronter vos hypothèses avec des données réelles.

Et c’est là qu’entre en jeu Google Analytics.

Grâce à lui, vous obtiendrez des insights inestimables pour approfondir votre compréhension de vos utilisateurs :

  • le taux de rebond par page spécifique ;
  • la heatmap (carte montrant comment les internautes naviguent sur vos interfaces) ;
  • les périphériques via lesquels les internautes accèdent à vos contenus ;
  • les chemins utilisateurs (regardez dans l’onglet « Navigation summary ») ;
  • la durée de chaque session ;
  • le suivi des évènements (ex : télécharger un PDF, regarder une vidéo, cliquer sur un lien, et bien d’autres micro-conversions).

Et cette liste est loin d’être exhaustive.

Alors un conseil : foncez rapidement sur vos rapports Google Analytics.

4 – Evaluez votre réputation en ligne

À ce niveau, vous avez une meilleure connaissance de vos utilisateurs.

Et si vous sortiez un peu la tête de votre site web ?

Car oui, l’expérience utilisateur de vos clients débute bien avant qu’ils ne commencent à utiliser vos produits.

Tous les points de contacts situés en amont – réseaux sociaux, publicités, Google Ads, contenu marketing, etc. – doivent aussi être vérifiés.

Pourquoi ? Parce que vos consommateurs n’interagissent pas qu’avec les features de vos produits, mais avec l’histoire que votre marque raconte.

Citation Seth Godin
Citation Seth Godin

Si l’histoire racontée par votre marque est incohérente ou ne correspond pas aux croyances de votre utilisateur… votre UX et vos ventes vont en prendre un coup.

Non pas qu’elle soit mauvaise, non.

Seulement, vos prospects vont être frappés de dissonance cognitive.

Concrètement, votre site web ne fonctionnera pas comme ils pensent qu’il doit fonctionner.

Cette situation finit par créer une tension dans l’esprit du client qui va choisir de s’évader de vos plateformes.

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce sujet, lisez cet excellent article de Benoît Vermersch consacré à l’impact de la dissonance cognitive dans le retail.

Pour en revenir à nos moutons à notre audit UX, voici les points à vérifier :

  • l’image de marque renvoyée par vos réseaux sociaux est identique sur tous vos supports de communication (site web inclut) ;
  • les informations disponibles ailleurs sur le web correspondent à celles présentes sur vos plateformes ;
  • votre communication est cohérente avec vos avis clients.

Maintenant, revenons sur votre site internet.

5 – Vérifiez vos critères Core Web Vital

Lancés en 2021 par Google, les Core Web Vitals, ou Signaux Web Essentiels dans la langue de Molière, sont les indicateurs de la qualité de l’UX proposée par une plateforme selon Google.

En testant l’URL d’une de vos pages web sur l’outil Google pagespeed Insights, vous obtiendrez 3 métriques :

  • Largest Contentful Paint (LCP) ;
  • First Input Delay (FID) ;
  • Cumulative Layout Shift (CLS).

A chaque métrique, vous verrez une couleur associée :

  • Vert = parfait ;
  • Orange = à améliorer ;
  • Rouge = convoquez votre développeur/SEO tout de suite !

Il existe une méthode ultra-simple pour améliorer vos scores Page Experience : créer un site web minimaliste 😊

Allez, voyons les plus en détails.

Le Largest Contentful Paint

Ce critère mesure la vitesse de chargement de vos pages. Pour obtenir une excellente note, l’élément le plus volumineux de votre page doit se charger en moins de 2.5 secondes.

Le LCP est majoritairement impacté par trois types d’éléments :

  • Une vidéo auto-hébergée sur vos serveurs ;
  • Une très grande image/infographie ;
  • Voire un paragraphe de texte vraiment très grand.

Si vous souhaitez améliorer votre score LCP, jetez un œil à ce billet de Hostinger.

Le First Input Delay

Pour Google, vous devez être plus rapide que votre ombre vos internautes, point.

Le FID mesure le temps de réponse de votre page suite à une action de l’utilisateur.

Si votre site met 100 millisecondes ou moins à réagir, alors c’est OK.

Par contre, s’il dépasse les 300 millisecondes, votre voyant FID sera rouge.

Semjuice a rédigé un excellent billet sur comment améliorer votre score FID.

Le Cumulative Layout Shift Delay

De tous les indicateurs de l’algorithme Page Experience, le CLS est le seul qui ne se mesure pas en temps.

Et c’est aussi celui qui vise le plus vos pop-ups, formulaires et autres publicités invasives gâchant l’expérience utilisateur.

Son objectif : que votre page reste stable du début du chargement jusqu’à la fin.

Pour le mesurer, Google s’appuie sur une formule mathématique :

Layout shift score = impact fraction * distance fraction

Si vous souhaitez en apprendre plus, faites un tour sur cet article de fasterize.com.

6 – Vérifiez que la navigation est fluide, intuitive et mobile-friendly

Sachant que la plupart des internautes sont des mobinautes, devinez quel est le meilleur moyen de pourrir leur expérience utilisateur ?

Avoir un site web non-responsive design.

Graphic design non responsive
Graphic design non responsive (source : marketoonist.com)

À leurs yeux, un contenu qui ne s’affiche pas correctement est une vraie incitation à passer chez vos concurrents.

L’usabilité sur smartphone est différente de celles sur PC. On n’interagit pas de la même manière sur desktop qu’avec un smartphone. Et ça se ressent dans vos parcours UX.

Usabilité mobile (source denisaweb3 )
Usabilité mobile (source : denisaweb3 )

Si vous voulez vraiment énerver vos consommateurs et faire couler vos ventes, vous pouvez faire pire :

  • rendez votre site non-ergonomique ;
  • créez des parcours de navigation totalement contre-intuitifs ;
  • négligez la mise en forme de vos contenus afin de les rendre désagréables à lire.

Vous l’avez compris, à cette étape, vous devez vérifier tous ces éléments.

7 – Examiner vos éléments graphiques et vos éléments de branding

Oui, l’UX passe aussi par les éléments visuels de vos interfaces utilisateur.

La typographie, les palettes de couleurs, le style graphique, le ton, les émotions générées par vos icônes… tout y passe.

Bon, commençons par la base : faites plaisir aux yeux de vos lecteurs en respectant les 10 commandements d’un bon design (selon la légende Dieter Ram).

Ensuite, voici quelques éléments sur lesquels vous devez être particulièrement attentif :

  • la cohérence ;
  • l’accessibilité de l’information ;
  • l’esthétique de votre UI design.

Voyons-les en profondeur tout de suite.

1 – La cohérence

J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer : vous n’êtes pas le seul sur votre marché.

Ah, vous le saviez déjà ?

Par contre, avez-vous anticipé que cela signifie que vos prospects s’attendent à ce que votre logiciel fonctionne d’une certaine manière.

Oui, je parle des standards.

 

Interface d'Adobe Photoshop
Interface d’Adobe Photoshop

Interface de The GIMP
Interface de The GIMP

Remarquez à quel point les interfaces d’Adobe Photoshop et celles de son concurrent The GIMP se ressemblent.

Ainsi, un designer sait à peu près quel bouton donne accès à quelle fonctionnalité, peu importe l’outil.

En plus de respecter les standards graphiques et fonctionnels de votre industrie, vous devez aussi veiller à la cohérence entre vos pages.

Cohérence graphique (toutes vos pages doivent suivre la même charte graphique et avoir les mêmes schémas de couleurs) et cohérence fonctionnelle (les mêmes éléments de l’UI doivent avoir les mêmes fonctions sur toutes vos interfaces).

Garantir la cohérence au sein de votre site web a deux avantages :

  • faciliter la prise en main de votre logiciel par les nouveaux utilisateurs et ceux qui sont déjà habitués à une solution concurrente ;
  • diminuer le risque que l’utilisateur soit perdu ou frustré.

Si vous souhaitez apprendre comment garantir la cohérence de vos éléments d’UI UX design, lisez cet article.

2 – L’accessibilité de l’information

Comme dit plus haut, vos contenus doivent être parfaitement lisibles, aussi bien sur PC, tablettes et smartphones.

J'aime comment votre site web est impossible à lire sur mon smartphone
J’aime comment votre site web est impossible à lire sur mon smartphone

Voici les points à surveiller :

  • La taille de la police ;
  • Le contraste entre la couleur des textes et leurs arrière-plans ;
  • L’espace entre les paragraphes ;
  • La position des informations importantes.

3 – Est-ce que votre site transmet visuellement l’émotion que vous souhaitez ?

Votre image de marque et votre communication racontent une histoire à laquelle vos consommateurs décident de croire.

Mais pour qu’ils y croient, il faut que tous les éléments forment un tout cohérent.

Ok, jusque-là, c’est théorique et un peu philosophique.

Alors, on va prendre un exemple concret.

Imaginez un peu le site de votre banque classique aux couleurs joyeuses de McDonald’s. Bizarre n’est-ce pas ?

Clairement, vos attentes (fiabilité, expertise, confiance) ne matcheraient pas avec les émotions renvoyées par McDo (joie, fun, venez comme vous êtes).

Et qu’est-ce que vous allez faire ? Vous irez voir ailleurs.

C’est exactement la même chose avec vos prospects.

Si les visuels de votre plateforme ne correspondent pas à leurs attentes et à l’image qu’ils ont de votre marque… vous connaissez la suite.

8 – Examinez l’architecture de l’information

Good UX path vs Bad UX path
Good UX path vs Bad UX path

L’architecture de l’information représente la manière avec laquelle votre contenu est agencé.

Ça fait référence aussi bien au maillage interne entre vos différentes pages, qu’à la mise en page de chaque interface.

Ici, il n’y a qu’un seul mot d’ordre : vérifier que les informations de votre site soient présentées de manière claire, logique et facilement compréhensible.

Et si vous voulez aller encore plus loin, appliquez les lois UX suivantes :

  • La loi de Hick : plus le nombre de choix augmente, plus le temps de décision de l’utilisateur s’allonge et au final il ne fait rien. En conséquence, limitez toujours le nombre de choix par interface ;
  • La loi de Miller : l’être humain ne peut pas garder en mémoire plus de 5 ou 7 éléments. Ainsi, mettez toujours les éléments importants au début et à la fin de vos listes, jamais au milieu.

Vous pouvez aller encore plus loin grâce à ce petit guide sur les 32 lois essentielles de l’UX design.

9 – Optimisez votre SAV

Petit bonus pour la fin : auditez aussi votre service après-vente.

En effet, une grande partie des émotions dont vos clients se souviendront viendra de leurs interactions avec votre SAV.

Ainsi, lorsque vous auditez votre site, posez-vous les questions suivantes :

  • Est-ce que la FAQ est bien visible ? Et mes CGV ? Mes mentions légales ?
  • Est-ce qu’il y a des options de prises de contacts ? Sont-elles facilement accessibles ?

Pour aller plus loin : analysez votre site selon les heuristiques

En appliquant la méthode détaillée plus haut, vous obtiendrez un aperçu rapide de la bonne santé UX de votre site web.

Après quoi, vous pouvez souhaiter aller plus loin et obtenir des insights encore plus pertinents.

Et c’est là qu’entrent en jeu les heuristiques d’utilisabilité.

Les heuristiques sont des principes servants à évaluer les interfaces utilisateur. Elles sont un peu les boussoles des UX designer.

Voici les plus connues :

Maintenant que vous êtes armé de toutes les connaissances nécessaires pour auditer l’UX de votre site web, vous n’avez plus qu’une chose à faire : passer à l’action.

Et si vous souhaitez discuter de votre projet UX, l’oreille attentive de notre chef de projet informatique est là pour vous 😊

7 Experts Essentiels à Votre Équipe de Développement D’app Mobile

Personnes travaillant ensemble

OK, vous voulez développer votre application mobile.

Vous avez déjà listé ses futures fonctionnalités, avez même déjà pensé à comment la monétiser.

Mais si vous êtes ici, c’est que vous faites face à un gros, très gros problème : vous n’avez pas encore une équipe de développement sous la main. Et surtout, vous ne savez pas exactement de quels experts et spécialistes vous avez besoin.

N’est-ce pas ?

Raison pour laquelle aujourd’hui, on va vous montrer les profils indispensables à votre équipe de développement d’applications + 3 manières de la créer.

Mais avant…

Pourquoi est-ce que faire appel à un seul développeur ne suffira pas pour créer votre application mobile

Ce n’est un secret pour personne, les logiciels ne sont que des amas de code.

Logiquement, si vous engagez un excellent programmeur, ça devrait faire l’affaire… Sauf que non.

Pour de petits projets personnels ou la création de site d’e-commerce basique, un seul programmeur peut faire l’affaire.

Par contre, dès que vous voulez développer une application mobile interactive avec des éléments complexes – GPS, réalité virtuelle, analyse de données, capteurs, IA, publicités in-app, etc.  –, c’est autre chose.

Vous aurez besoin d’une équipe.

Et pas seulement d’une équipe de développeurs mobiles aguerris.

6+1 profils qu’il vous faut obligatoirement dans votre (future) équipe de développement

Sans transition, voici les expertises dont vous aurez besoin pour créer une équipe de développement d’application mobile efficace :

  • 1 chef de projet informatique ou 1 product manager
  • 1 stratège marketing ou 1 business analyst
  • 1 ou plusieurs développeurs front-end
  • 1 ou plusieurs développeurs back-end
  • 1 ou plusieurs UX/UI designers
  • 1 ou 2 ingénieurs en assurance qualité
  • (facultatif) 1 architecte logiciel

Voici typiquement les experts qu’il vous faut. En fonction de vos besoins, vous pouvez aussi avoir besoin d’autres spécialistes, tels que les devOps, les scrum masters, etc.

Comment les personnes des équipes IT se voient mutuellement
Comment les personnes des équipes IT se voient mutuellement

Mais restons sur les profils “essentiels”.

Voyons précisément à quoi chacun d’entre eux vous servira.

1 – Le chef de projet informatique / product manager

Le chef de projet informatique ou product manager a une double fonction :

  • veiller à ce que votre projet d’application soit réalisé en respectant les délais, votre budget et le cahier des charges ;
  • assurer la communication entre l’équipe de développement et la maîtrise d’ouvrage (vous).

De plus, si vous optez pour le développement selon la méthode agile, alors c’est lui qui définira les objectifs des différents sprints.

C’est donc un excellent communicateur et qui maîtrise les technologies nécessaires pour donner vie à votre idée.

Ce sera d’ailleurs le premier membre de votre équipe que vous embaucherez. Toutefois, sachez que tous les chefs de projets informatiques n’ont pas les mêmes rôles.

Car derrière ce titre, se cache souvent deux métiers totalement différents : les projects managers et les products managers.

Lorsque l’équipe est suffisamment grande – et que votre budget vous le permet -, ces deux rôles sont séparés. Par contre, il n’est pas rare qu’ils soient assumés par la même personne.

Les project managers

Le project manager se focalise sur un et un seul projet.

Plus exactement, sa préoccupation principale se trouve au niveau des performances de l’application en cours de développement.

Il se pose des questions du type :

  • Est-ce que le processus de développement est respecté ?
  • Quelles sont les tâches à prioriser lors du prochain sprint ?
  • Est-ce que la documentation du code est exhaustive ? Est-ce que quelqu’un d’externe à l’équipe peut la lire et la comprendre ?
  • Quel membre de l’équipe fait quoi ?

Passons au product manager.

Les Products managers

Contrairement au gestionnaire de projets, le product manager se focalise sur un produit, et non sur un projet.

Ça signifie que lorsque le développement sera terminé, il restera là pour travailler avec vous. Il vous aidera en plus à atteindre des objectifs qui ne sont pas purement techniques.

Voici quelques questions qu’il se posera :

  • Est-ce qu’il y a un marché favorable pour votre concept d’application ?
  • Quels types d’utilisateurs peuvent être intéressés par votre (futur) produit ?
  • Quelles seront les fonctionnalités principales de l’app ?
  • Pourquoi vos cibles potentielles la téléchargeront sur les magasins d’applications ?
  • Quels paints points allez-vous résoudre ?
  • Quelle est votre USP, votre proposition de valeur unique, et comment la mettre en avant via un call to action puissant ?
  • Quels segments de marché seront les plus rentables ?
  • Comment allez-vous monétiser votre application ?

Bref, vous l’avez compris, le product manager est un passionné de business plan et d’analyses de marchés.

De plus, dès que votre app sera déployé, il analysera vos premiers feedbacks.

Ses objectifs : trouver ce que les mobinautes adorent sur l’application et ce qu’ils détestent, puis corriger le tir si nécessaire.

2 – Le stratège marketing + 1 business Analyst

En fonction de la complexité de l’application – et de votre budget -, vous avez trois alternatives :

  • soit n’embaucher qu’un chargé de marketing digital qui va se charger de toute la communication et du lancement de l’application ;
  • ou embaucher un business analyst qui va monitorer en permanence les résultats de vos campagnes et les actions de vos utilisateurs ;
  • soit faire appel aux deux types d’experts.

Peu importe votre choix, la personne ou l’équipe en charge de ce poste fournira au moins les 3 services suivants :

  • la gestion de l’ASEO – l’optimisation des métadonnées de votre application mobile sur les magasins d’applications. Sans ça, votre application sera mal classée sur l’app store d’Apple et sur le Google Play Store. Votre nombre de téléchargements en prendra un coup ;
  • le suivi et l’analyse des résultats de vos actions marketing ainsi que des comportements des utilisateurs sur vos interfaces ;
  • la mise sur pied de stratégies marketing et de modifications à apporter à l’app pour augmenter votre ROI.

Sans transition, passons au prochain expert dont vous aurez besoin.

3 – Le ou les développeur(s) front-end

Tous les développeurs n’ont pas les mêmes rôles.

Nope.

En réalité, ils peuvent être regroupés en 3 catégories distinctes :

  • les développeurs front-end, qui se chargent de créer les fonctionnalités de l’application, de coder les interfaces que l’utilisateur verra, d’optimiser le SEO de l’app… Bref, il gère toute la partie « client » de l’app ;
  • les développeurs back-end, qui se chargent de la partie serveur de votre logiciel, des protocoles d’échanges de données entre vos serveurs et les périphériques de vos utilisateurs. Ainsi que le stockage des données dans le cloud.
  • enfin, les développeurs full-stack, qui maîtrisent tous les outils et langages nécessaires pour faire les deux.

 

Peu importe la complexité de votre projet, vous aurez besoin d’au moins un développeur front-end. Pour les reconnaître, jetez un œil aux langages de programmation et aux frameworks qu’ils maîtrisent.

En voici quelques-uns :

  • les langages de programmation JavaScript, HTML, CSS
  • quelques frameworks et librairies : React Native, Jquery, Angular, etc.

Et la liste n’est pas finie.

Sur quelle(s) plateforme(s) allez-vous déployer votre application ? Android ? iOS ? Les deux ?

Est-ce que ce sera une application native (c-a-d développée pour un seul système d’exploitation) ?

Ou cross-plateforme ?

Normalement, vous devriez avoir la réponse dans l’étude de marché faite par votre product manager.

En plus d’être un des facteurs les plus importants du budget de la création de votre app, ça influence aussi… les profils de développeurs mobiles front-ends nécessaires.

Voici les choix qui s’offrent à vous :

  • les développeurs iOS, maîtres des langages de programmation Swift et Objective-C ; de l’IDE Xcode et très fins connaisseurs du très sévère « Apple Human Interface Guidelines ».
  • les développeurs Android, qui maîtrisent plutôt les langages Kotlin et Java, ainsi que l’environnement de développement Android Studio ;
  • un développeur mobile cross-plateformes, qui ne jurent que par les frameworks React Native et/ou Flutter.

Ouf.

La liste est enfin finie. Si vous êtes confus sur le choix du profil de développeur à choisir, c’est normal. Heureusement, notre chef de projet informatique est là, et sera ravi de vous aider à faire le meilleur choix (et c’est gratuit).

4 – Le ou les développeurs back-end

Imaginez un instant que votre application soit un restaurant…

Les clients commandent les plats et se les font apporter via des serveurs. Ça, c’est la partie front-end.

C’est ce que vos consommateurs voient.

Mais ce ne sont pas les serveurs qui préparent les plats. C’est le chef cuisinier et son staff.

Même s’ils sont invisibles aux yeux des clients, c’est bel et bien eux qui font tourner le restaurant. C’est la partie back-end.

Et dans le cadre du développement d’applications mobiles, ce sont les développeurs back-ends qui se chargent de cette partie.

Différences entre développeur full stack vs back end vs front end
Différences entre développeur full stack vs back end vs front end

Comme dit plus haut, ce sont eux qui mettent en place la logique opérationnelle de votre app. Et qui veille à ce que l’échange de données entre toutes les entités se fasse de manière fluide et en toute sécurité.

En cas de manque d’effectifs, les développeurs back-end se chargent aussi de faire les tests sur le logiciel.

Pour en reconnaître un, c’est assez simple, regardez s’il maîtrise l’une des compétences suivantes :

  • les langages de programmation orientés serveur : Python, PHP, Ruby, SQL, etc. ;
  • les frameworks et librairies dédiées aux serveurs web : Nest.js, Node JS ou Express JS pour ne citer que ceux-là – on vous a d’ailleurs fait un article qui explique les différences entre Node.JS et les autres ;
  • des systèmes de gestion de bases de données (SGBD) : MariaDB, MongoDB, MySQL, Microsoft SQL Server ;
  • le système d’exploitation Linux et les commandes bash.

Maintenant, passons au prochain profil.

5 – L’UX/UI designer

L’UX/UI designer est un mélange de deux fonctions :

Voici les missions qu’un UX/UI designer fera pour vous :

  • il créera étape par étape les différents parcours utilisateur et éliminera (ou pas) tout point de friction ;
  • en collaboration avec le développeur front-end, il concevra les interfaces et les widgets de votre app ;
  • peaufinera votre user persona – qui est différent du buyer persona que fourni par votre chef de projet ;
  • il va créer des prototypes visuels et fonctionnels de votre app en amont, et la faire tester pour l’améliorer.

Enfin, si vous devez régulièrement discuter de votre projet avec d’autres personnes, c’est vers lui que vous vous tournez pour avoir des maquettes.

Pour en reconnaître un, regardez s’il maîtrise Figma ou un autre logiciel de conception comme Adobe XD.

Si votre chef de projet le juge nécessaire – et que votre budget vous le permet – n’hésitez pas à prendre deux profils spécialisés. L’expérience-client proposée par votre plateforme sera bien meilleure (et vos clients plus heureux).

Pour bien voir l’utilité de chacun, voyons-les plus en détail.

Meme sur la différence entre la conception UI et la conception UX
Meme sur la différence entre la conception UI et la conception UX

L’UX designer

Son principal objectif : faire que vos utilisateurs vivent une expérience inoubliable sur vos plateformes.

Contrairement à l’UX design qui mise sur la beauté des interfaces, l’UX quant à elle s’intéresse à un autre élément : l’usabilité, ou facilité d’utilisation.

Pour citer le site web Interaction Design Foundation : « La facilité d’utilisation est une mesure de la capacité d’un utilisateur spécifique, dans un contexte spécifique, à utiliser un produit/concept pour atteindre un objectif défini de manière efficace, efficiente et satisfaisante. ».

L’UX designer prend énormément en compte la psychologie humaine et les comportements des utilisateurs. Grâce à ça, il conçoit des flux utilisateurs sans friction – sauf s’il estime qu’un point de friction est nécessaire – et qui vont créer une expérience utilisateur inoubliable.

Voici quelques missions qu’il va réaliser pour vous :

  • la définition et la construction de votre branding ;
  • l’amélioration de l’utilisabilité de l’app ;
  • le listing des fonctionnalités à ajouter/retirer pour augmenter la satisfaction utilisateur ;
  • un peu de webdesign ;
  • une recherche approfondie sur vos consommateurs et vos concurrents ;
  • enfin, c’est lui qui définit comment les informations seront organisées au sein de l’architecture d’information.

Il utilise exactement les mêmes outils listés plus haut, les cartes mentales en plus.

L’UI designer

L’UI designer est un Picasso 2.0 dans l’âme.

Centré sur l’utilisateur, il cherche à concevoir des interfaces interactives aux graphismes les plus irréprochables.

Tandis qu’un UX designer se contentera d’indiquer l’emplacement d’un élément – un bouton par exemple-, l’UI designer choisira le reste. Sa couleur, son style, ses effets visuels, son comportement lorsque l’utilisateur clic dessus ou le survole, etc.

Concrètement, voici ce qu’il fera pour vous :

  • il créera des layouts de toutes vos pages pour les rendre plus interactives ;
  • supervisera aussi la rédaction des contenus textuels de vos pages
  • le benchmarking graphique ;
  • définira les éléments visuels de votre branding (guideline visuel, création de logo, choix de la palette des couleurs, choix des polices, styles d’images, etc.).

Sans transition, passons au prochain profil.

6- L’ingénieur en assurance qualité

Septembre 1999.

125 millions de dollars.

Prononcez ces deux phrases devant un passionné d’espace, et vous lirez de la tristesse dans ses yeux.

Pourquoi ? Parce qu’en septembre 1999, l’orbiter climatique de Mars a réussi un exploit (dans le mauvais sens du terme) : exploser à la fin d’un voyage terre mars de 10 mois sans encombre.

Les calculs étaient bons. La trajectoire parfaite. Les matériaux irréprochables.

Bref, la NASA avait tout bon… mais elle s’est planté à cause d’une erreur banale sur les métriques.

Car, voyez-vous, le projet a été réalisé par deux entreprises : une utilisant le système métrique pour ses mesures (kilogramme, kilomètres, etc.) et l’autre, le très compliqué système impérial américain (livre, pounds, miles, yards et j’en passe).

Résultat : la sonde spatiale ne comprenait plus ses propres données… et vous connaissez la suite.

Tout ceci aurait largement pu être évité si la NASA avait fait appel à un ingénieur assurance-qualité.

Comme son nom l’indique, son rôle est de tester toutes les fonctionnalités de votre produit. Si vous êtes encore sceptique sur l’importance des tests utilisateurs, lisez ceci.

En plus de vous faire économiser beaucoup d’argent en frais de réparation – sans compter la protection de votre image de marque -, un ingénieur QA a pour rôle de :

  • vérifier que le produit répond bel et bien à toutes les spécifications de son cahier des charges ;
  • veiller à ce que le livrable finale soit de la plus haute qualité en contrôlant ses progrès et en repérant les bugs passés sous le radar des devs au fur et à mesure ;
  • tester et écrire tous les scénarios de tests.

Côté outils, attendez-vous à ce qu’il maîtrise des outils comme Jira, TestComplete ou Appium.

7 – L’architecte logiciel

Si votre équipe n’est pas très grande, celui-ci est facultatif.

Son rôle consiste à établir des normes de codage, choisir les plateformes et les outils à utiliser. Il n’est d’ailleurs pas rare que le chef de projet endosse ce rôle.

C’est donc un fin communicateur, un maître de la gestion des ressources humaines et quelqu’un de doué pour faire des prévisions financières.

8 – Bonus : un conseiller juridique ou un avocat spécialisé en droit des logiciels

L’une des pires choses qui puissent vous arriver n’est pas d’échouer le lancement de votre application.

Ni de ne pas réussir à mener son développement au bout.

Non.

C’est de réussir à la monétiser, d’en tirer des revenus conséquents… puis de voir une légion d’avocats sonnés à votre porte, vous expliquant que vous devez payer des frais pour la propriété intellectuelle.

Tout comme l’assurance-qualité, la question de la propriété intellectuelle d’une application est souvent oubliée par les propriétaires d’applications web et mobiles.

Résultat : les cas de conflits entre les entreprises qui ont développé lesdites applications et celles qui les ont payées s’enchaînent.

Parce que oui, l’idée de l’application vient de vous, vous avez financé son développement à 100 %… Mais vous n’êtes pas forcément le propriétaire de tous les droits moraux et patrimoniaux du livrable final.

Du moins aux yeux du Code de la propriété intellectuelle.

Si vous voulez en apprendre plus sur ce sujet, on vous a consacré un billet sur le thème : « Qui détient la propriété intellectuelle de votre application ? ».

Un conseil : si l’une personnes que vous voulez intégrer à votre équipe, ou l’agence web, refuse de signer un accord de transfert de propriété intellectuelle, fuyez.

Vos avocats vous diront que vous avez un excellent choix.

2 astuces pour trouver les team members fiables et efficaces

Homme assis devant son ordinateur
Homme assis devant son ordinateur

Maintenant que vous savez de qui vous avez besoin, comment est-ce que vous allez les trouver ?

En naviguant sur les plateformes ou sur le web, vous trouverez des légions de freelances et d’agences webmarketing.

Et aussi d’innombrables histoires d’horreurs de personnes ayant fait appel à des prestataires.

Alors pour éviter que vous ne deveniez un des nombreux auteurs des forums de réclamations contre des prestataires, suivez ces deux conseils.

1 – Ne cédez pas aux sirènes des bas coûts : cherchez des experts qualifiés

pouce tendu vers le bas
pouce tendu vers le bas

Ça peut être tentant de vouloir faire des économies en optant pour des partenaires peu chers – et très souvent offshores.

Oui, mais voilà, le moins cher est toujours cher. Et une application ne se résume pas qu’à un amas de code mélangé à des éléments graphiques.

Car pour créer un logiciel, le tout n’est pas d’avoir des rudiments de codage informatique.

La communication, la réglementation, les performances du produit final, l’accompagnement… autant de choses que seuls des prestataires expérimentés peuvent vous garantir.

Et qui comptent pour beaucoup dans la réussite de votre projet.

2 – Vérifiez systématiquement les références de vos potentiels partenaires

Dans les portfolios et les CVs que vous recevrez, soyez toujours attentif aux références marquées.

N’hésitez pas à chercher le nom de la compagnie mentionnée sur Google et à passer un coup de fil pour avoir le cœur net.

Aucun doute : vous serez parfois surpris, désagréablement.

De plus, si vous recrutez via une plateforme type Upwork ou Fiverr, prenez les avis clients sous les profils avec des pincettes. Il n’est pas rare que des agences et des freelances s’échangent des avis positifs.

Même son de cloche si vous trouvez votre agence via votre moteur de recherche. Scrutez attentivement les avis laissés sur la page Google My Business de ladite agence. Ensuite, piochez-en quelques-unes et passez des coups de fils.

3 façons de construire la dream team pour le développement de votre application mobile

Selon vos besoins, vous pouvez opter pour 3 modèles différents de collaboration avec les membres de votre équipe de développement :

  • embaucher vos collaborateurs en tant qu’employés à temps plein ;
  • faire appel à des freelances via des plateformes comme Malt ou Fiverr ;
  • déléguer la création de votre application mobile à une agence de développement web.

Allez, voyons tout de suite les avantages et les inconvénients de chacun de ces modes de fonctionnement.

1 – Embaucher des spécialistes en tant qu’employés à plein temps

Si vous optez pour cette option, alors, you are the boss.

Ni plus ni moins.

CEO, fondateur, PDG… Cette option vous propulse dans cette catégorie.

Hormis le prestige, embaucher des experts IT à temps plein à son lot d’avantages :

  • vous avez une équipe dédiée à votre projet et qui ne travaille que sur votre projet ;
  • vous obtenez le contrôle total sur la propriété intellectuelle de votre future application ;
  • la confidentialité des informations stratégiques est optimum.

Par contre, ça a ses inconvénients :

  • c’est le mode de collaboration le plus cher de tous parce que vous devez payer un loyer, des équipements informatiques, des logiciels hors de prix, des taxes, des cotisations sociales et d’autres impôts que vous ne voulez pas payer ;
  • si vous n’êtes pas familier avec le processus de recrutement, vous allez vite déchanter, tant c’est difficile ;
  • le projet va débuter très lentement.

Clairement, cette option n’est valable que si vous avez plusieurs projets sur lesquels vous voulez travailler à la suite.

Sans compter les milliers d’euros que vous devez avoir en réserve pour honorer vos obligations. Et ce même si votre application ne génère pas de revenus immédiats.

2 – Faire appel à des freelances

Femme devant son PC face à la plage
Femme devant son PC face à la plage

Faire appel à un prestataire externe a plusieurs avantages :

  • vous ne le payez que lorsque vous avez besoin de ses compétences ;
  • il s’adaptera très rapidement à vos nouveaux projets ;
  • vous avez un vaste choix de prestataire et pouvez accéder à des talents situés à l’autre bout du monde.

Toutefois, avant de vous ruer à la conquête de vos freelances, prenez en compte les inconvénients qui vont avec :

  • si vous optez pour un freelance offshore, vous êtes exposé à un flou juridique ;
  • vous ne serez que rarement sa priorité vu qu’il alternera entre plusieurs projets ;
  • ce mode de fonctionnement marche difficilement pour des projets complexes ;
  • les risques de fuites de données seront accrus ;
  • vous serez exposé à des problèmes de communication, surtout si vous parlez des langues différentes.

De plus, si vous optez pour une tarification à la régie au lieu de celle au forfait, votre budget risque d’exploser.

3 – Déléguer votre projet à une agence de développement web

Développeurs web en séance de travail
Développeurs web en séance de travail

Récapitulons.

Créer sa propre agence coûte affreusement cher.

Faire appel à des freelances vous exposent à des risques de fuites de données et des risques légaux.

Alors pourquoi ne pas combiner le meilleur des deux mondes ?

Laissez-nous vous présenter les agences de développement web.

En passant par ces structures, vous pouvez déléguer votre projet de A à Z si vous le voulez. Et ça, ça à beaucoup d’avantages :

  • vous n’avez pas à gérer une équipe ;
  • vous gagnez du temps que vous pouvez allouer à d’autres projets ;
  • l’équipe est déjà prête à l’emploi et peut lancer votre projet à l’instant ;
  • c’est moins onéreux que d’embaucher vous-même les spécialistes.

Toutefois, cette option a aussi ses inconvénients :

  • vous avez un contrôle limité sur le processus de développement ;
  • vous êtes exposé à des erreurs de communication ;
  • rien ne vous garantit que l’agence qui vous a tapé à l’œil est compétente.

Heureusement, vous pouvez contourner ces difficultés en optant pour une agence utilisant la méthodologie agile comme Poyesis.

De plus, vous pouvez aisément reconnaître une agence web de mauvaise qualité grâce à quelques reds flags.

Et par la même occasion, vous pouvez vérifier qu’une agence web est compétente en regardant quelques éléments.

Mais vous pouvez faire encore plus simple.

Venez discuter avec notre chef de projet informatique. C’est gratuit. Ça ne vous engage à rien, et il fera son maximum pour vous aider à avancer dans votre projet.

Alors qu’attendez-vous ? C’est par ici.

OpenAI, Amazon et Meta déjà victimes de fake fait par IA 🤦

Robot Amazon en larme avec OpenAI et Facebook

Même pas 1 mois que 2024 a commencé que l’intelligence artificielle fait déjà parler d’elle. En mal

Cette semaine, c’est Open AI, Amazon et Facebook qui ont fait les frais des œuvres de ChatGPT et ses confrères.

Amazon : des noms de produits complètement insensés

Ça ne vous dirait pas d’acheter une « Je m’excuse, mais je ne peux pas vous aider à écrire un sous-titre optimisé pour le référencement en utilisant un langage ou un contenu inapproprié » ?

Ou un canapé nommé : « je suis désolé, mais je ne peux pas répondre à votre requête car elle va à l’encontre de la politique d’utilisation d’Open AI » ?

Rassurez-vous, nous n’avons pas perdu la tête.

Ce sont bel et bien des noms de produits qui ont massivement pullulé sur Amazon jusqu’à il y a peu.

Jugez par vous-même.

Produits amazon aux noms farfelus générés par IA et remplis de message d'erreurs d'OpenAI
Produits amazon aux noms farfelus générés par IA et remplis de message d’erreurs d’OpenAI

C’est le site The Verge qui a été le premier à mettre la main sûr quelques-uns de ces produits étranges.

Des tuyaux d’arrosage, des calendriers, des canapés, des chaises de jardins… tous les types de produits y sont passés.

Mais ce sont surtout les articles, disons… particuliers, qui ont été les plus touchés. À l’instar des calendriers montrant des images en forme de phallus, ou un autre montrant des chats s’accouplant.

Clairement, impossible pour ChatGPT de décrire ça sans enfreindre les règles d’OpenAI.

Ça en dit long sur le scammers Amazon

Amazon et les escrocs en ligne, c’est une relation d’amour de longue date.

Une relation à sens unique, vu qu’Amazon cherche (légitimement) à se débarrasser d’eux par tous les moyens.

On a encore en tête les BD générées par IA ou les fausses revues nées par le même processus.

Par contre, le fait que ces scammers ont laissés d’aussi grosses erreurs passer sous leurs radars permet de comprendre leur fonctionnement.

Voici comment ça a dû se passer :

  • le scammer récupère les données sur un article – qu’il n’a probablement pas – et les donne à ChatGPT ;
  • ensuite, il demande à l’outil de générer un titre et une description avec des bullets points optimisés pour le SEO ;
  • enfin, il colle le tout dans sa page vendeur Amazon.

Sauf que là où ça devient intéressant, c’est qu’ils n’ont pas du tout vérifié les résultats de leurs prompts.

On peut donc en déduire que c’est un processus automatisé, avec de vrais logiciels conçus spécialement pour ça.

Ou alors qu’ils sont paresseux.

Voire les deux.

Parce que pour mettre un message d’erreur en tant que titre, il faut vraiment ne pas être attentif à ce que l’on fait.

Amazon a (heureusement) fait le ménage

Depuis la mise en lumière de cette découverte par The Verge, les équipes d’Amazon ont fait le ménage sur leur plateforme.

Conséquence : vous ne pouvez plus acheter d’article intitulé « je ne peux pas répondre à votre requête parce qu’elle promeut une religion spécifique ».

Dommage.

Sur Facebook, des projets cryptos (scams) promus par le premier ministre britannique

Fake news générées par IA reprenant les visages de Sarah Campbell (BBC) et du premier ministre britannique Rishi Sunak
Fake news générées par IA reprenant les visages de Sarah Campbell (BBC) et du premier ministre britannique Rishi Sunak

23 pays attaquants.

15 000 € dépensés en publicités Facebook.

400 000 personnes touchées.

Les chiffres donnés par le rapport de la société Fenimore Harper font froid dans le dos.

En effet, elle a constaté en début du mois que des annonces montrant le premier ministre Britannique, Rishi Sunak, pullulaient sur le réseau de Meta.

Dans ces annonces, il faisait… la promotion d’un projet crypto inconnu du grand public.

Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises.

En effet, une vidéo (fake) de la présentatrice de la BBC, Sarah Campbell, la montrait lors d’un breaking news. Et voici les propos que les cyberpirates lui ont fait dire : « Scandale : le premier ministre britannique gagne des sommes colossales sur un projet volontairement caché aux citoyens ordinaires ».

Et pour aller plus loin, le projet a été lancé par Elon Musk lui-même, avec pour objectif de répertorier les transactions.

Heureusement, Meta a réagi avant la publication de l’étude et a banni toutes les publicités de cette campagne de désinformation.

Comme quoi, plus c’est gros, plus ça passe…

X et LinkedIn sont aussi frappés de pleins fouets par les posts générés par IA

Bien que moins touchés, eux aussi croulent sous des avalanches de contenus générés par IA. Et automatisation oblige, personne ne les vérifie, comme le montre les captures suivantes :

 

Tentatives échouées de générer des Tweets via ChatGPT
Tentatives échouées de générer des Tweets via ChatGPT

Tentative échouée de générer des posts LinkedIn via ChatGPT
Tentative échouée de générer des posts LinkedIn via ChatGPT

OpenAI n’arrive plus à maitriser sa création… et se retrouve arrosé

Dans un autre registre, c’est OpenAI lui-même qui voit rouge.

Moins d’une semaine après le lancement de son GPT-Store, des bots – ironiquement généré avec ChatGPT – envahissent déjà sa plateforme.

Comme le site slashdot le précise, le GPT Store de Sam Altman croule sous les botnets… romantiques de petites amies virtuelles.

Oui, vous avez bien lu.

Ainsi, vous pouvez trouver une « Korean Girlfriend », une « Your Girlfriend Scarmett », « Virtual Sweetheart » et j’en passe.

Petite précision importante : la création de bots destinés aux relations amoureuses est strictement interdit par la politique d’utilisation d’Open AI.

Pourtant, ils (ou elles, au choix) sont bien présente·e·s sur son marché d’applications.

Affaire à suivre…

Qu’est-ce que Nginx et pourquoi les sites web en raffolent ?

Développeur dans une salle de serveurs web

Si je vous dis IBM, Netflix, Dropbox ou encore X, à quoi est-ce que vous pensez ?

Aux gigantesques quantités de data que ces géants amassent ? Peut-être.

Aux myriades de plateformes qu’ils utilisent pour les collecter ? Peut-être.

Tous ces géants ont un point en commun : ils utilisent tous le même serveur web, Nginx ( à prononcer “Engine X”).

Et ils ne sont pas les seuls. Selon W3techs.com, 34.1 % des sites web s’appuient sur Nginx pour gérer leurs requêtes ou servir d’API.

Alors, naturellement, nous nous sommes demandés qu’est-ce qui se cache derrière ce succès fou ?

D’autant qu’à la base, Nginx n’est qu’un petit moteur développé par un ingénieur russe en solo dans son coin.

À quoi est-ce qu’il sert ? Comment est-ce qu’il fonctionne ? Pourquoi est-ce que les créateurs de sites web le préfèrent à Apache ? Et enfin, est-ce que vous devez vous aussi l’utiliser ?

On vous dévoile tout dans cet article.

Bonne lecture 😊

Les origines de Nginx : un problème à 10 000 connexions

serveurs

Tout comme l’intelligence artificielle a chamboulé notre quotidien en 2023, l’arrivée de Nginx sur le marché a été un vrai game-changer.

Pour comprendre pourquoi, remontons l’histoire de Nginx.

Son histoire commence 20 ans après le début d’internet. Plus précisément vers sa démocratisation dans les années 90.

À cette époque, de plus en plus de personnes arpentent les routes du web grâce à leurs navigateurs web.

Sauf qu’il y a eu imprévu : la capacité des serveurs à router les requêtes entrantes ne suivaient pas la cadence.

Dès que 10 000 connexions simultanées arrivaient sur un seul serveur, ça entraînait un bug.

Toutes les compagnies ont donc cherché à améliorer leurs hardwares… sans succès.

Et la raison de leurs échecs à surmonter ce problème a été mise en évidence en 1999 dans l’article « The C10K Problem » de Dan Kegel.

Dans cet article, l’ingénieur démontre que le hardware n’est pas la raison principale qui empêche les sites web de gérer 10 000 visiteurs en même temps.

La cause vient plus tôt du mauvais usage des ressources des serveurs par les systèmes d’exploitation.

3 ans plus tard, en 2002, en plein cœur de la Russie, la société éditrice du moteur de recherche Rambler – un des sites web les plus fréquentés de Russie avec 64.19 M de visiteurs en novembre 2023 – embauche un développeur.

Sa mission est simple : aider le site à gérer l’afflux massif d’internautes russes pour faire face à la popularité croissante du service.

Et Igor n’y va pas par 4 chemins. Après deux ans d’efforts acharnés, il crée un logiciel open-source pour gérer le trafic de Rambler : Nginx.

Son logiciel n’a qu’un objectif : offrir le maximum de performance,de stabilité et optimiser les performances à l’échelle.

Au moment où nous écrivons cet article, nous sommes le 27 décembre 2023.

Et lorsqu’on regarde les statistiques, c’est sans appel : NGINX est LE logiciel de serveur web le plus utilisé.

Pourcentage d'utilisation des différents serveurs web au monde en juin 2023
Pourcentage d’utilisation des différents serveurs web au monde en décembre 2023

 

Source : W3techs.com

Pourcentage d'utilisation des différents serveurs web au monde en juin 2023
Pourcentage d’utilisation des différents serveurs web au monde en juin 2023

Pourcentage d’utilisation des différents serveurs web au monde en juin 2023

Même des logiciels sous licence appartenant aux GAFAM comme Microsoft-IIS n’arrivent pas à le concurrencer.

Maintenant, rentrons plus en détails dans ce qu’est vraiment NGINX.

Qu’est-ce que NGINX et comment est-ce qu’il fonctionne ?

Nginx est un logiciel type serveur web open-source dont les maîtres mots sont performance, utilisation la plus efficace possible des ressources des serveurs et rapidité.

Nginx est conçu pour utiliser très peu de mémoire et maximiser la simultanéité. Et cette souplesse plaît énormément aux équipes de développement web et mobiles qui l’utilisent aussi comme :

  • Proxy inverse ;
  • Cache HTTP ;
  • Équilibreur de charge, etc.

La particularité de Nginx vient de son mode de fonctionnement.

Ainsi, contrairement à la plupart des autres serveurs du marché qui sont multi-processus – un visiteur = un nouveau processus – Nginx est mono-processus.

Tout le trafic est géré dans un seul processus qui utilise une architecture maître-esclave. De plus, l’outil open-source repose aussi sur une approche asynchrone et évènementielle.

Cette conception logicielle atypique lui permet d’exécuter plusieurs requêtes simultanément sans craindre l’interblocage des processus (ou deadlock).

En effet, un deadlock ne se produit que si plusieurs processus concurrents souhaitent accéder à la même ressource non-partageable en même temps. En attendant d’y accéder, chacun conserve un accès exclusif à une ressource convoitée par un autre processus.

Raison pour laquelle Nginx est plébiscité par les développeurs lors de la conception d’une plateforme digitale validant ces conditions :

  • la plateforme web ou l’app mobile reçoit énormément de requêtes HTTPS entrantes ;
  • des contenus statiques doivent être massivement distribués ;
  • le nombre de requêtes simultanées attendues est élevé.

Autre cas d’usage de Nginx : il peut servir d’API entre vos différents micro-services.

Pour terminer, voici quelques caractéristiques notables de Nginx :

  • Proxy inversé avec mise en cache ;
  • IPv ;
  • Équilibrage de charge ;
  • TLS/SSI avec SNI.

Tout ceci grâce à l’architecture maître-esclave. Et justement, parlons-en de cette architecture.

Comment fonctionne l’architecture de NGINX ?

Comme dit plus haut, Nginx repose sur une architecture maître-esclave asynchrone et sur des modèles événementiels non-bloquants.

Concrètement, voici comment une instance de Nginx fonctionne :

  • les travailleurs acceptent de nouvelles requêtes HTTP/HTTPS entrantes à partir d’un socket partagé.
  • À l’intérieur de chaque travailleur, une boucle est effectuée, permettant à chacun de traiter des milliers de requêtes sans bloquer les autres ;
  • les processus maîtres coordonnent l’exécution des tâches des travailleurs en créant et en gérant des sockets.

De plus, pour diminuer les temps d’accès aux fichiers, les chargeurs de cache des proxys ajoutent les données dans la mémoire tampon du moteur. Ainsi, même si le navigateur client est lent, son maigre débit ne va pas ralentir le proxy.

Ce fonctionnement présente 2 différences majeures avec le second serveur web le plus utilisé Apache :

  1. Nginx a une architecture mono-thread alors qu’Apache a une architecture multi-processus. De plus, la version mono-thread d’Apache, Apache Tomcat, ne peut gérer qu’une seule connexion ;
  2. Son fonctionnement fait qu’il est plus rapide qu’Apache pour distribuer des contenus statiques. Par contre, ça l’empêche aussi de prendre en charge nativement les contenus dynamiques. Par conséquent, les développeurs d’applications utilisant Nginx sont forcés d’utiliser un service tiers pour cela. Ce qui n’est pas le cas d’Apache.

5 bonnes raisons d’adopter Nginx

S’il vous fallait 5 raisons d’utiliser Nginx, les voici :

  • réduire le temps de chargement de vos sites web et éviter les problèmes de latence ;
  • la possibilité de faire des mises à jour à la volée sans avoir à interrompre vos services ;
  • sa capacité à servir de proxy inverse et à dispatcher le trafic entre plusieurs serveurs et clients de manière fluide via des algorithmes de routage intelligents ;
  • le fait d’avoir peu de composants à gérer ;
  • l’augmentation de la vitesse globale de vos services.

Maintenant, voyons pourquoi les hébergeurs web l’adorent.

Pourquoi les hébergeurs adorent NGINX (3+1 raison)

Vous vous souvenez lorsque nous avons des graphes plus haut ?

Ceux montrant la moyenne des parts de marché de Nginx dans les sites web ?

En réalité, ils cachent une grande disparité.

Jugez de vous-même via ce graphique fourni par w3Techs.com :

Répartition des serveurs web entre Nginx et Apache selon leur trafic le 27 décembre 2023
Répartition des serveurs web entre Nginx et Apache selon leur trafic le 27 décembre 2023

Vous avez remarqué la différence entre les deux serveurs ?

Réponse : Nginx est de plus en plus utilisé à mesure que le trafic des sites web pris en compte est élevé.

Pour le top 1.000.000 des plateformes les plus visitées, Nginx représente 31.9% des parts de marché, contre 22.8 % pour Apache web server.

Dès qu’on atteint le top 100.000 des plateformes les plus visitées, Nginx croît jusqu’à atteindre 32 % alors qu’Apache recule à 17.6 %.

Et ainsi de suite.

Si les applications web à fort trafic comme Netflix ou le CMS WordPress, les hébergeurs comme OVH et des gestionnaires de CDN, misent sur Nginx, c’est pour 4 raisons :

  • les performances hors normes à l’échelle offertes par l’outil ;
  • la réduction de la vulnérabilité aux attaques par force brute (DDoS) grâce à des fonctions telles que le filtrage des requêtes, le blocage des adresses IP et le contrôle des accès ;
  • la mise en cache rapide et simple ;
  • la scalabilité et la tolérance aux fautes : concrètement, vous pouvez ajouter ou retirer un micro-service sans affecter l’expérience utilisateur ;
  • le support natif pour les requêtes HTTPS, qui permettent de sécuriser les échanges clients-serveurs via le cryptage SSL/TLS ;
  • la prise en charge avec la plupart des web app ;
  • une vaste communauté et des millions de tutoriels.

Enfin, le cœur même de Nginx reste sa capacité à gérer plusieurs connexions entrantes en utilisant le moins de mémoire possible. Et là-dessus, les statistiques issues des essais sur les benchmarks ne mentent pas.

Utilisation des ressources entre Nginx et Apache
Utilisation des ressources entre Nginx et Apache

Source : https://blog.coolicehost.com/ten-great-advantages-of-nginx/

3 Manières d’utiliser NGINX pour augmenter les performances de votre site web et sa sécurité ?

Développeuse web devant deux écrans

Ok.

Si vos serveurs utilisent Nginx, il y a quelques petites astuces que vous pouvez facilement mettre en place pour booster leurs performances.

Et justement, en voici 3.

1 – Autorisez la compression Gzip

Pour comprendre à quel point la compression Gzip peut réduire la consommation de votre bande passante, revenons aux codes informatiques.

En effet, chaque page web générée par vos serveurs est constituée d’au moins 3 fichiers textes :

  • un fichier HTML (.html) décrivant le contenu de la page
  • un fichier CSS (.css) qui se charge de décrire la mise en page de… la page web
  • enfin, un fichier JavaScript (.js) qui va rajouter des animations et rendre la page un peu plus interactive

Voici un exemple de page HTML :

<!DOCTYPE html>

<html>

<head>

    <title>Exemple de code HTML</title>

</head>

<body>

    <h1>Bonjour, monde !</h1>

</body>

</html>

Il est parfaitement indenté. Lisible. Espacé. Et les différents éléments sont bien indentés.

Tout ceci n’a pour seul but que de rendre le code compréhensible par les développeurs. Mais le navigateur lui n’en a strictement pas besoin.

En réalité, il le comprendrait tout autant s’il n’y avait pas d’espace et si tout le code était placé sur une seule ligne.

On parle alors de minification.

L’intérêt de cette manœuvre : réduire le poids des fichiers textes.

Nginx va plus loin avec la compression Gzip. Ici, une fenêtre de 32 000 caractères est scannée par l’algorithme « Deflate » de Gzip et repère tous les caractères redondants dans le fichier.

Fonctionnement de l'algorithme Deflate
Fonctionnement de l’algorithme Deflate

Ensuite, il parcourt tout le fichier et remplace lesdits caractères par une référence vers le premier caractère rencontré.

Oui, c’est un peu technique, mais le résultat en vaut largement la peine : vous pouvez faire baisser le poids de vos fichiers de 70 %.

Et ça marche aussi sur des données non-textuelles.

D’ailleurs, les outils de tests de vitesses priorisent les sites ayant activé la compression Gzip. Google les positionne même plus haut dans ses classements SEO.

Pour activer la compression Gzip, connectez-vous à votre logiciel serveur ftp avec les droits administrateurs.

Allez dans le sous-répertoire /etc/nginx/nginx.conf en tapant la commande cd/etc/nginx.

Si vous n’avez pas la configuration par défaut, tapez sudo find / -name nginx.conf dans le terminal.

Une fois à l’intérieur du fichier de configuration nginx.conf, entrez les commandes suivantes :

gzip on; 

gzip_vary on; 

gzip_min_length 1024; 

gzip_proxied expired no-cache no-store private auth; 

gzip_types text/plain text/css text/xml text/javascript application/x-javascript application/xml; 

gzip_disable "MSIE [1-6]\.";

Maintenant, place à l’astuce n°2.

2 – Autorisez le support http/2

Le protocole HTTP – ou HyperText Transfer Protocol – est le protocole client-serveur qui vous permet d’afficher vos pages web.

À noter que désormais, c’est sa variante sécurisée, HTTPS qui est recommandée. Si vous ne la mettez pas en place, les moteurs de recherche vont afficher une page d’avertissement menaçante à tous vos visiteurs.

Autant dire que votre trafic et vos conversions vont en pâtir.

Depuis peu, la version HTTP/2 est disponible. Plus sécurisée et plus performante, elle vous permet d’obtenir de meilleures performances en quelques lignes.

Pour l’activer, voici ce que vous devez faire :

  • vérifiez que la version Nginx installée sur votre système d’exploitation est compatible ;
  • activez l’encodage SSL/TLS sur votre site web ;
  • redémarrez Nginx ;

Voyons ça plus en détail.

1 – Vérifiez votre version de Nginx

Si votre version de Nginx est inférieure à la version 1.9.5, vous devrez d’abord faire une mise à jour de celle-ci.

Pour connaître la version Nginx de votre système, tapez la commande suivante :

Nginx -v

Vous êtes à la version 1.9.5 ou plus ? Félicitations, vous pouvez activer HTTP/2.

2 – Autorisez l’encodage SSL/TLS 

Contrairement à HTTP/1 qui ne nécessitait pas de chiffrement SSL/TLS, HTTP/2 l’exige. Son objectif étant de sécuriser au maximum les transactions entre vos serveurs web et les navigateurs de vos lecteurs.

Et pour l’activer, vous aurez besoin d’un certificat SSL. Pas de panique, vous pouvez en obtenir un gratuitement via Google Domains.

Une fois que vous en avez un, saisissez juste ces lignes de codes dans votre fichier de configuration Nginx :

server {

   listen 443 ssl http2;

   server_name “votre nom de domaine” ;

   ssl_certificate /path/to/ssl/certificate;

   ssl_certificate_key /path/to/ssl/private/key;

   ...

}

Quelques explications :

  • ssl_certificate fait référence au chemin vers votre certificat SSL/TLS ;
  • ssl_certificate_key fait de même, mais pour votre clé privée.

Enfin, il est l’heure de vérifier si ça a fonctionné.

3 – Testez votre nouvelle configuration et redémarrer Nginx

Pour tester votre configuration et être sûr que tout fonctionne à merveille, exécuter la commande suivante :

Nginx -t

Si tout est bien paramétré, vous verrez un message vous affichant que tout va bien.

Ensuite, redémarrez Nginx pour rendre vos changements définitifs grâce à la commande :

Sudo service nginx restart.

3 – Désactivez les protocoles SSL/TLS dépréciés

Toutes les versions de chiffrement TLS ne se valent pas.

Ainsi, TLS 1.0 et 1.1 sont des versions obsolètes et vulnérables aux attaques de types BEAST, POODLE et CRIME SSL.

Raison pour laquelle la plupart des navigateurs ne les prennent plus en charge.

Heureusement, c’est une modification assez facile à faire.

Ouvrez une fois de plus votre fichier de configuration Nginx et saisissez la commande suivante :

ssl_protocols TLSv1.2 TLSv1.3;

Notre mot de la fin

Ça y est !

Vous savez tout ce qu’il y a à savoir sur Nginx.

Maintenant, vous vous demandez sûrement si vous devez utiliser Nginx ou pas. Est-ce que ce serveur est adapté à votre projet numérique ?

Heureusement, on peut vous aider à répondre à cette question.

Laissez un message à notre chef de projet informatique et notre agence de développement web vous aidera à choisir la solution la plus adaptée.

Finance : 7 tendances à garder à l’œil en 2024

2024 s’annonce comme une année marquante pour le secteur de la finance.

De l’IA qui s’immisce jusqu’au processus de décision en passant par l’émergence de nouveaux modes de paiement, on vous résume toutes les tendances à venir dans cet article.

1 – IA + Automatisation : les nouvelles poules aux œufs d’or des départements finance

Parler de 2023 sans mentionner le mot « IA » est impossible.

Et le secteur de la finance n’échappe pas à cette règle.

L’intelligence artificielle générative : incontournable voire indispensable

Dans le rapport 2024 : Anticipating Tomorrow’s Trends, de AvidXchange, 96 % des leaders et cadres interrogés – tous issus des métiers de la finance – ont déclaré utiliser l’IA ou être intéressé.

Alors comment est-ce que les services financiers tirent profit des modèles de langage ? Voici comment :

  • 67 % des sondés l’utilisent pour gérer la relation-client, via des chatbots notamment ;
  • 64 % l’utilisent pour l’analyse financière, en particulier pour la détection des fraudes ;
  • 64 % pour la gestion des risques financiers ;
  • 57 % pour la gestion d’actifs de leurs portefeuilles et ceux de leurs clients – fonds d’investissement compris ;
  • 52 % pour l’automatisation et la digitalisation de certaines tâches (on en parle plus bas).

Seuls 12 % des répondants sont hésitants à l’idée de confier les clés de leurs entreprises à des IA. Les raisons : l’incompréhension autour des enjeux liés à l’IA, à ses contraintes réglementaires ainsi que des risques de sécurité.

Justement, la sécurité.

En 2023, quelques mois après le lancement de Chat-GPT, plusieurs établissements financiers l’ont banni de leurs locaux. JP Morgan Chase en est le meilleur exemple.

La raison étant que les IA se nourrissent des données qu’on leur fournit, peuvent les reproduire et sont souvent biaisées. Pas difficile de comprendre pourquoi le secteur bancaire ne souhaite pas lui confier ses secrets.

Pour éviter ce problème, vous avez 2 solutions :

  • entraîner et ajuster un modèle de langage uniquement sur vos données pour pouvoir le contrôler ;
  • former vos employés.

Vous l’avez compris, mais ces deux éléments s’emboîtent parfaitement. Par ailleurs, 49 % des leaders offrent des formations à leurs personnels financiers et 28 % offrent des programmes de mentorats. Selon le rapport de AvidXchange cité plus haut.

Sans transition, passons à l’automatisation.

Automatisation : Big data + IA = + de productivité

L’automatisation est définitivement ancrée dans le secteur de la finance.

Toute tâche à faible valeur ajoutée et qui ne nécessite pas une supervision humaine va être automatisée au maximum.

Cette stratégie à trois avantages pour les acteurs du secteur financier :

  • une plus grande efficacité opérationnelle ;
  • la réduction des coûts des opérations ;
  • l’optimisation de l’expérience client.

Deux secteurs sont déjà impactés par cette tendance : la gestion des clients et la gestion des dettes.

Voici quelques domaines de la gestion des clients :

  • l’enregistrement complet ;
  • la génération de leads ;
  • la personnalisation des produits, de l’offre et de l’expérience client ;
  • l’accès aux détails des produits (relevés, comptes bancaires).

Du côté des dettes, voici quelques tâches qui vont être automatisées :

  • le crédit scoring ;
  • la sécurité avec une protection anti-fraude en temps réel 24/24 ;
  • la gestion des accords de remboursement ou de paiement d’un prêt.

Maintenant, passons au prochain point.

2 – Les paiements en temps réel sont de plus en plus demandés

Comment assurer le besoin en fonds de roulement de sa boite ?

Cette question hante le quotidien des PME et des petits entrepreneurs constamment. En effet, lorsque vous payez un fournisseur/client via un virement bancaire, il va attendre plusieurs jours pour recevoir vos € dans sa trésorerie.

Et pour beaucoup de structures, ce délai est un vrai calvaire, en plus de rendre les prévisions financières difficiles.

Raison pour laquelle un mode de paiement fait de plus en plus fureur : le virement instantané, ou RTP pour real-time payments.

Schéma de fonctionnement des paiements en temps réel RTP
Schéma de fonctionnement des paiements en temps réel RTP

Grâce à ce mode de paiement, les entreprises bénéficient de plusieurs avantages :

  • de meilleures capacités pour établir leurs prévisions financières ;
  • de la liquidité en permanence ;
  • la réduction de la paperasserie pour les paiements transfrontaliers.

Ce système a été introduit en France depuis 2018, mais il souffre de 2 gros problèmes : ses frais de transaction sont plus élevés que ceux d’un virement bancaire classique ; toutes les banques ne le proposent pas.

Raison pour laquelle le 7 novembre 2023, le Parlement européen a ratifié une proposition sur les paiements instantanés. Voici ses 2 points forts qui vont impacter 2024 :

  • les fournisseurs de services de paiement qui offrent des transferts en euro seront obligés d’offrir l’envoi et la réception de paiements instantanés dans la monnaie européenne ;
  • les frais ne devront pas être plus élevés que ceux des virements bancaires classiques.

Bien sûr, la contrainte des 10 secondes maximums devra toujours être respectée.

Par ailleurs, si vous offrez vos services sur la terre de l’oncle Sam ou avez des fournisseurs états-uniens, sachez qu’ils adorent ce mode de paiement. Et ça devrait continuer en 2024.

modes de paiements les plus utilisés en 2023 (source AvidXchange)
modes de paiements les plus utilisés en 2023 (source AvidXchange)

3 – Buy Now, Pay Later et paiements embarqués : les prochaines normes du e-commerce

Si vous êtes e-commerçant, impossible que vous n’ayez pas vu passer ces deux phénomènes : les paiements embarqués et le mode de paiement Buy Now Pay Later, ou BNPL.

Les paiements embarqués, un must pour une UX réussie

Grâce aux paiements embarqués, fini les paiements qui éjectaient – littéralement – vos consommateurs de vos plateformes. Désormais, ils n’ont qu’à toucher un seul bouton et ils peuvent achever le paiement de vos produits et services tout sans sortir de votre écosystème.

En tant que vendeur, ça vous apporte plusieurs avantages :

  • l’expérience utilisateur de vos plateformes est fluidifiée ;
  • les frictions causées par les temps de chargement disparaissent ;
  • vos ventes augmentent, car les internautes n’ont plus à devoir retaper constamment leurs coordonnées de paiement ;
  • une baisse drastique du nombre de paniers abandonnés ;
  • l’augmentation de la valeur des paniers moyens de 30 à 50 % ;
  • vous vous retrouvez assis sur des montagnes de données collectées automatiquement durant tout le pipeline d’achat (parfait pour améliorer vos tunnels de vente).

Selon le rapport 2024 Commerce and Payment Trends Report de Global Payment, ce marché devrait atteindre 138 milliards de dollars en 2026.

Buy Now, Pay Later, ou comment convaincre des millenials et des gen Z d’acheter (chez vous)

Étaler le paiement en plusieurs tranches a toujours été une méthode incitative pour pousser vos clients à dépenser plus.

Raison pour laquelle des moyens de paiement comme « payer 3 fois sans frais » pullulent sur les sites d’e-commerce.

Mais une autre méthode de paiement gagne en popularité : le Buy Now Pay Later, ou BNPL.

Son principe est simple : le consommateur achète le produit, mais ne le paie pas à l’instant. À la place, il obtient un crédit sans intérêt et qui n’affecte (généralement) pas son score de crédit auprès de sa banque.

Voici comment ça se passe plus en détail :

  • lors de l’achat, le client sélectionne le BNPL comme solution de paiement ;
  • si sa demande est acceptée, il verse un acompte d’environ 25 % de la valeur de l’achat ;
  • le fournisseur de paiement quant à lui verse la totalité de la somme au e-commerçant ;
  • le client paie ensuite ses mensualités selon un calendrier prédéfini.

En soi, le BNPL n’est pas nouveau, il existait déjà dans les années 2000. Mais depuis 2020, 5 éléments en ont fait l’un des choix préférés des Européens quand il s’agit de passer à la caisse :

  • Le covid-19 ;
  • l’inflation galopante ;
  • la crise du logement en France qui fait exploser les dépenses d’habitations et réduit le reste à vivre des français ;
  • la guerre en Ukraine qui fait bondir les prix de l’énergie et l’alimentation ;
  • plus récemment, la hausse des taux directeurs de la BCE jusqu’au deuxième semestre 2024.

Bref, les consommateurs européens éprouvent de plus en plus de difficultés à maintenir leur train de vie. Par conséquent, ils apprécient le fait de pouvoir différer leurs paiements.

Côté statistiques, Juniper Research estime que ce mode de paiement devrait représenter 25 % des transactions du e-commerce mondial. Contre à peine 9 % en 2021

Et si vous êtes encore sceptique à l’idée d’adopter ce mode de paiement, sachez que 8 français sur 10 retourneront sur le site web où ils effectuent un achat avec paiement différé.

4 – Cybermenaces + IA deviendront de vrais fléaux pour les acteurs de la finance (plus qu’en 2023)

hacker dans le système bancaire
hacker dans le système bancaire

Automation + IA = productivité.

C’est vrai pour vos équipes… Et ça l’est tout autant pour les hackers.

2023 a été l’année des records (négatifs) pour la cybersécurité des entreprises américaines. Fin septembre, 2116 violations de données ont été recensées par Fast Company. Pour vous faire une idée, 2021, souvent décrite comme l’année avec le plus d’attaques, ne comptait « que » 1862 attaques recensées.

Enfin, 60% des répondants de l’étude d’AvidXchange ont reconnu avoir été victimes de tentatives de phishing en 2023.

Et les prévisions ne sont pas optimistes : les cyberpirates renforceront leur potentiel de nuisance en 2024.

Sauf qu’avec l’essor des intelligences artificielles, ils développent de nouvelles méthodes d’ingénierie pour exploiter les failles de vos systèmes informatiques :

  • le deep voice, ou clonage de voix qui permet de reproduire la voix d’une personne ;
  • le deepfake, qui fait de même, mais avec les vidéos ;
  • le spearfishing, qui combine les 2 techniques précédentes avec des IA génératives.

À ces techniques, n’oubliez pas d’ajouter les techniques de phishing avancées.

Bref, les DSI et les experts de la cybersécurité auront du fil à retordre cette année.

Heureusement, la plupart des professionnels de la finance l’ont compris. Ainsi, 29 % d’entre eux ont fait de la protection des données et de la transformation digitale leur priorité, selon le rapport d’AvidXchange.

5 – Le secteur de la finance raffole du télétravail… mais ne sait pas encore l’utiliser en 2024

Avec l’essor du télétravail, les départements finance ont embrassé la tendance :

  • 40 % ont un modèle hybride avec 3 à 4 jours dans le bureau par semaine ;
  • 25 % ont un modèle hybride avec 1 à 2 jours de bureau par semaine ;
  • 20 % sont au bureau 5 jours par semaine ;
  • 15 % travaillent à distance 5 jours par semaine (source : AvidXchange).

Seules 15 % des sondés continuent à exiger que leurs employés viennent du lundi au vendredi. Pour justifier ce choix, 27 % affirment le faire pour améliorer la collaboration entre les membres de l’équipe ; 25 % pour recruter et conserver des talents ; et 24 % pour des questions de productivité.

Parmi les sondés, 29 % des travailleurs à distance ou en hybride ont avoué avoir du mal avec le télétravail. La raison : des problèmes de matériels et la difficulté à utiliser les logiciels basés sur le cloud.

Clairement, la plupart d’entre eux manquent de maîtrise sur le travail à distance et les technologies collaboratives.

6 – Les Fintechs françaises revoient leurs modèles de financement, délaissent l’internationalisation et consolident leur marché

Depuis quelques années, les fintechs tricolores, fers de lance de la startup nation, misaient beaucoup sur l’internationalisation.

La logique était simple : conquérir le plus de marché le plus rapidement possible pour limiter la concurrence.

Cette doctrine reposait sur un élément fondamental : l’injection constante de nouveaux capitaux de la part des investisseurs.

Et je vous laisse juger par vous-même pourquoi l’ère 2020-2025 s’annonce mal pour les partisans de cette idéologie. Regardez ce graphique de l’institut France Fintech datant de septembre 2023.

Evolution des levées de fonds des fintech françaises (source France Fintech 2023)
Evolution des levées de fonds des fintech françaises (source France Fintech 2023)

Vous avez remarqué ? Les montants levés par les fintechs françaises chutent considérablement après 2022.

Et il y a peu d’espoir que ça reprenne dès l’année prochaine.

Selon ING, la stagnation économique va faire son nid en Europe au moins jusqu’au début du deuxième semestre 2024. Et si certains économistes crient à une future récession dans la zone Euro, Bruxelles se montre plus prudente. Néanmoins, la Commission Européenne a abaissé ses prévisions de croissance de 0.1% pour 2024.

Cerise sur le gâteau : le secteur privé européen a connu sa plus grande contraction jamais enregistrée en 10 ans, si l’on ne compte pas la période covid-19.

Bref, il n’est plus question d’hypercroissance dopée par des capitaux infinis et des taux d’intérêts ridiculement bas. L’heure est à la consolidation des marchés et au recentrage des activités si nécessaire.

Concrètement, ça se matérialise par la multiplication des partenariats et des fusions acquisitions avec des acteurs institutionnels ou des grands groupes. Selon le baromètre Fintech 100, 83 % des fintechs françaises en ont fait au moins au cours de l’année :

  • 51 % avec des banques ;
  • 33 % avec de grands groupes ;
  • 31 % avec des compagnies d’assurance ;
  • 28 % avec des startups.

Si voulez en apprendre plus sur les perspectives des fintechs 🇫🇷, FranceFintech en a fait un excellent résumé.

7 – Banking as a Service BaaS : le mobile banking ne sera plus une option pour les banques

L’avenir des services bancaires est résolument digital.

Ainsi, en 2024, on s’attend à 3,6 milliards d’utilisateurs des banques digitales dans le monde.

Ce qui est intéressant avec cette tendance, c’est que l’on devrait assister à plus d’ouvertures des API (Application Programming Interface) des banques traditionnelles. Grâce à cela, il sera plus simple de pouvoir développer des services ou des applications tierces ayant accès aux données bancaires des clients.

Santé & technologie : 7 tendances clés qui vont marquer 2024

À quoi ressemblera le secteur de la santé en 2024 ?

Si vous souhaitez rester compétitif, vous devez vous surveiller de près les tendances émergentes de la santé.

Et justement, c’est l’objectif de cet article.

Sans plus tarder, voici les 7 tendances clés qui reviennent dans les prévisions des géants du secteur pour 2024.

1 – L’IA sera partout (vraiment)

Est-ce que vous connaissez ChatGPT ?

À part si vous vivez dans une grotte isolée, vous avez sûrement entendu parler de l’intelligence artificielle d’Open AI.

Eh bien, sachez que même vous qui exercez dans la santé, allez être impacté par ChatGPT et ses sœurs IA.

Selon un rapport de Markets and Markets, le marché de l’IA dans le secteur médical va atteindre la barre des 102.7 milliards de dollars en 2028 – contre 14.6 milliards en 2023.

Mais pourquoi est-ce que les hôpitaux et autres organismes de soins lorgnent sur ces IA médicales ? La réponse tient en un mot : efficacité.

Rendons ça moins abstrait, voulez-vous ? Voici 3 applications concrètes des IA médicales qui feront fureur en 2024.

1 – les robots chirurgicaux

Lorsqu’ils performent des actes médicaux, les chirurgiens ont plusieurs problèmes :

  • ils doivent constamment surveiller les paramètres vitaux du patient ;
  • ils doivent rester concentrés pour ne pas abîmer un nerf ou un tissu mou ;
  • leurs gestes doivent être… chirurgicaux, sans mauvais jeu de mots.

En conséquence, certaines opérations ne peuvent être réalisées que par quelques praticiens expérimentés.

Et c’est là qu’entre en jeu les robots chirurgicaux.

Les robots chirurgicaux sont voués à devenir les assistants des pratiquants lors d’opérations complexes. Plus précis, capables de tourner leurs scalpels dans tous les sens et résistant à la fatigue.

Pour vous faire une idée de leur capacité, la première opération du retrait d’un cancer du côlon réalisée par un robot chirurgical a été documentée par The Guardian.

2 – la réduction des coûts de développement de nouvelles molécules

microscope recherche et développement
microscope recherche et développement

Développer de nouvelles molécules est loin d’être aisé.

Il faut trouver de nouvelles combinaisons de protéines.

Leur faire subir une batterie de tests. Déterminer leurs effets. Vérifier les effets secondaires, etc.

Bref, la recherche de médicament est longue, coûteuse et parfois n’aboutit pas au résultat escompté.

Heureusement pour les entreprises pharmaceutiques, l’IA va grandement faire baisser le coût de la recherche et du développement de nouvelles molécules.

En effet, grâce aux intelligences artificielles et au big data, les bases de données sur les effets des molécules sur le corps humain abondent. De là à entraîner des modèles de machine learning sur ces ensembles de données, il n’y avait qu’un pas.

Pas que Google a franchi avec son algorithme Google Alpha Missense.

Paru en septembre 2023, il s’agit d’une intelligence artificielle qui recherche les mutations dangereuses dites faux sens présentes dans le code génétique. Ensuite, l’outil leur attribue un score qui dénote la capacité de chaque mutation à créer des maladies génétiques à son porteur.

En tout, ce sont 71 millions de mutations génétiques qui ont été examinées par ce pharmacien numérique. Ses résultats sont disponibles ici.

Bien sûr, ce n’est qu’un exemple. Mais ça illustre bien les possibilités d’analyses des protéines, de l’ADN et du génome humain qu’offrent les IA.

3 – La détection et le traitement des maladies rares

Les maladies rares posent deux problèmes majeurs  :

  • elles sont difficiles à détecter ;
  • et tout autant difficiles et onéreuses à soigner.

Raisons pour lesquelles les ingénieurs informatiques planchent sur des moyens de lutter efficacement contre elles.

Et les résultats sont concluants : l’IA permet déjà de détecter 30 fois plus vite, les cancers du sein à partir des mammographies avec une précision de 90 %.

Non seulement, cela permet une meilleure prise en charge du patient, mais ça réduit aussi le nombre de biopsies inutiles.

Dans ce domaine, plusieurs startups tricolores se spécialisent déjà dans l’analyse des imageries médicales via IA. En voici deux :

  • Dreamquark, dont le produit “Dreamup Vision” permet de dépister les rétinopathies diabétiques en se basant sur la reconnaissance des biomarqueurs présents sur les radios d’images du fond de l’œil ;
  • Cardiologs, une autre startup médicale qui développe des algorithmes d’IA capables d’interpréter automatiquement les électrocardiogrammes en temps réel.

Une fois que les maladies ont été détectées, il faut les traiter, et là aussi, l’IA accompagne les spécialistes. Les projets dédiés ont explosés cette année, avec notamment :

  • BERG, une plateforme biotechnologique états-unienne au stade clinique basée sur l’IA et qui aide à la découverte et à la création de vaccin de pointe ;
  • Watson for Oncology d’IBM, qui aide les oncologues à choisir le traitement le plus adapté pour leurs patients. Pour cela, l’IA d’IBM se base sur 3 éléments :
    • les données cliniques ;
    • les recommandations d’experts ;
    • l’analyse des publications scientifiques.

L’UE développe aussi des programmes et politiques de santé basés sur l’IA pour améliorer la qualité de vie des patients. Pendant et après leurs soins de santé.

En voici quelques-uns :

  • QUALITOP (Quality of Life After Cancer ImmunoTherapy), qui est une plateforme pour la prévention personnalisée et la gestion des patients ;
  • ASCAPE (Artificial Intelligence Supporting Cancer Patients), qui vise à créer une infrastructure commune entre les centres de santé et les instituts de recherche, capable d’établir des diagnostics précoces et de prévoir la trajectoire des maladies ;
  • PANCAIM (Pancreatic Cancer AI for Genomics and Personalized Medicine), qui vise à améliorer le choix des traitements médicaux contre le cancer du pancréas.

Vous pouvez trouver la liste de tous les projets de l’UE dans cette catégorie ici.

2 – Le Big Data

certificat covid 19 Union européenne
certificat covid 19 Union européenne

Le big data dans le domaine de la santé n’est pas une nouveauté.

Ça fait au moins une décennie que les services hospitaliers, assurances et autres biotechs l’utilisent au quotidien.

Par contre, la nouveauté ici se trouve dans la manière avec laquelle les leaders des soins de santé vont organiser leurs données : ils vont les décloisonner et adopter des écosystèmes ouverts.

En effet, les anciens systèmes de santé sont organisés en silos : chaque périphérique garde ses propres données qu’il ne partage (parfois) qu’avec ceux de son service – À condition qu’ils soient tous compatibles et de la même marque…

Bref, accéder aux données est un véritable casse-tête pour les soignants qui doivent pouvoir visualiser les informations importantes en quelques secondes. Et c’est aussi un problème pour les organisations qui doivent constamment dé-clusteriser leurs données pour faire des analyses prédictives.

Raison pour laquelle l’une des tendances de 2024 sera de permettre l’accès des données de tous les périphériques médicaux à partir d’une seule interface.

Concrètement, cette organisation des informations présente 3 grands avantages :

  • elle améliore la satisfaction des patients en permettant de déterminer combien de personnels médicaux mettre à son chevet à chaque moment ;
  • le lancement d’alertes instantanées est plus rapide ;
  • elle améliore la planification stratégique des entreprises médicales grâce à l’analyse des données de santé en temps réel.

C’est cette accessibilité accrue aux informations de santé qui permet aux startups biotech de miser à fond sur le big data.

Ainsi, l’américaine Fuzzy Logix a pu analyser les données des patients pour mettre en lumière 742 facteurs à risques d’addiction aux opioïdes. Grâce à cela, les médecins peuvent savoir si le patient en face d’eux va se soigner avec les opiacés ou s’en servir comme drogue.

Meme sur Superman consommant de la drogue avec une arme à feu
Meme sur Superman consommant de la drogue avec une arme à feu

Après, vous aussi, vous pouvez booster votre offre de soins grâce à des solutions cloud clé-en-main :

Attention toutefois à bien prendre en compte le conflit entre le RGPD européen et le Cloud Act américain.

3 – les hôpitaux virtuels ou hôpitaux 2.0 pour les personnes âgées

Combien est-ce que vous dépensez pour faire fonctionner votre structure de santé ?

Non, j’ai mal posé ma question : quel part de votre budget n’EST PAS alloué aux activités de votre cœur de métier ?

Vous ne savez pas ?

La réponse va vous choquer : en moyenne en 2020, 52 % du budget des hôpitaux publics et privés français n’était pas consommé par les frais médicaux et les consommables, équipement inclus.

Imaginez un instant si, d’un claquement de doigt, vous n’aviez plus à supporter toutes ces charges, toutes ces dépenses en infrastructure.

Ça ferait bondir votre CA… et ça existe déjà : ce sont les hôpitaux virtuels.

En effet, grâce à la télémédecine et à l’internet des objets médicaux IoMT, vous n’avez plus besoin d’être proche du patient.

Depuis leurs locaux, vos cliniciens pourront consulter vos patients via une application médicale ; examiner les paramètres grâce aux équipements de santé portables ; poser leurs diagnostics et suivre les patients sur la durée.

Seuls les examens et les actes médicaux nécessiteront de réunir le patient et le praticien.

Mais est-ce que cette idée d’un hôpital virtuel n’est pas juste un délire cyberpunk ou un excès d’enthousiasme dû au boom de l’IA ?

Pas du tout. 68 % des 3000 leaders d’entreprises médicales sondés par Phillips en 2023 pensent que les soins virtuels sont l’avenir de la santé.

Et ça se comprend en analysant 3 éléments :

  • l’évolution de la pyramide des âges dans les pays de l’OCDE ;
  • la répartition géographique des personnes du 3ᵉ âge ;
  • la répartition des richesses par âge.

Voyons ça en détail tout de suite.

1 – la pyramide des âges, l’opportunité du siècle pour le secteur de la santé ?

Pour vous faire une idée du problème, voici la pyramide des âges de la France en 2023 selon l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE).

Pyramide des âges en France, Insee 2023
Pyramide des âges en France, Insee 2023

Ce graphique de l’INSEE révèle un problème typique des pays développés : le vieillissement de la population. Et plus vous avancez dans le temps, plus ce fléau empire. Voici une projection de l’INSEE pour 2060.

Pyramide des âges 2007 - 2060, Insee
Pyramide des âges 2007 – 2060, Insee

2 – les séniors n’aiment vivre en agglomération

Voici une carte de l’observatoire des territoires de France qui montre la répartition des personnes âgées en 2021.

répartition du niveau de vieillisement de la population française en 2021, Insee
répartition du niveau de vieillisement de la population française en 2021, Insee

Vous avez remarqué ? Les Françaises et Français à la retraite s’éloignent des zones peuplées, et donc des services de santé.

3 – les patients les plus âgées ont plus de ressources financières et sont plus autonomes

Autre statistique qui explique l’enthousiasme des établissements de santé à migrer vers les hôpitaux virtuels : la répartition des richesses dans les ménages selon les âges.

L’Observatoire des Inégalités (de France) les a résumés en 2021 dans ce graphe :

Patrimoine des français selon l'âge des ménages, source Ministère des Solidarités
Patrimoine des français selon l’âge des ménages, source Ministère des Solidarités

Enfin, dernier élément à prendre en compte : les séniors vieillissent mieux, donc sont moins dépendants, et vont logiquement moins en Ehpad.

Selon le ministère des Solidarités, seuls 8 % des plus de 60 ans sont dépendants et l’âge moyen de la perte d’autonomie est de 83 ans.

Ok, ça fait beaucoup de statistiques sur le 3ᵉ âge.

Mais ce sont bien ces statistiques qui poussent les grands groupes de santé à miser sur les hôpitaux virtuels.

Car le vieillissement de la population des pays de l’OCDE va créer un nouveau marché : celui de séniors âgés, autonomes, vivant en zone rural et avec de hauts moyens financiers.

Des personnes qui auront besoin de soins légers, constants, mais qui auront un accès aux soins limité.

Il existe même un terme pour désigner cette nouvelle offre de soins : la silver economy.

Par ailleurs, les hôpitaux virtuels permettent aussi d’accéder à une autre catégorie de patients : ceux à mobilité réduite.

4 – Prévenir les soins via des analyses prédictives : Prévention is The New Black

Jusqu’à présent, la doctrine de soins était plutôt réactive.

Les établissements de santé réagissaient aux cas qui arrivaient avec très peu de prévention et de dépistage.

Grâce au big data et aux équipements médicaux connectés, une nouvelle approche de santé publique émerge : les soins préventifs.

Toujours selon le rapport Future Health Index 2023 de Philips, 39% des professionnels de santé utilisent ou prévoient d’investir dans l’IA. Leur but : prédire comment les patients vont réagir aux différents soins. Chez les radiologues, ce chiffre monte à 48 % et atteint 50 % chez les cardiologues.

Ce changement de pensée permet de résoudre un problème persistant du monde médical : la rotation du personnel.

De plus, la qualité des soins aigus, dans lesquels la vie du patient dépend d’une intervention rapide, est bien meilleure.

5 – L’internet des objets médicaux

Grâce à l’avènement de la 5G et de l’augmentation des bandes passantes, les périphériques médicaux portables se multiplient.

L’internet des Objets Médicaux, IoTM, modifie radicalement la manière avec laquelle tous les acteurs du système de soins interagissent avec les solutions médicales :

  • les patients peuvent accéder à des soins individualisés, des prescriptions et des informations sur leurs pathologies aisément. De plus, ils peuvent aussi suivre leurs paramètres vitaux – rythme cardiaque, pression sanguine, glycémie, etc. – en permanence depuis chez eux ;
  • les compagnies d’assurance et les mutuelles peuvent mieux évaluer les demandes d’assurance-maladie au cas par cas ;
  • les soignants peuvent suivre leurs patients à distance et être alertés en cas de problème instantanément.

Toutefois, attention : si vous vous lancez dans cette voie, vous deviendrez une cible de choix pour les cyberpirates.

Eh oui, les données de santé valent plus cher que les informations bancaires et sont bien moins protégées.

Mais ne stressez pas, on vous a dédié un article sur comment protéger vos données de santé des hackers 😁.

Ce qui nous conduit au point suivant.

6 – les soins personnalisés

Femme enceinte discutant avec un médecin
Femme enceinte discutant avec un médecin

Comment savez-vous qu’une prescription va être efficace sur un patient en particulier ?

Ne riez pas, c’est une question sérieuse : comment le savez-vous ?

Jusqu’à il y a peu, votre seule solution était de faire des suppositions du type : « dans une étude de 20XX, X patients soumis à la molécule Y ont montré Z % d’amélioration, etc. ».

Or, vous et moi le savons, l’efficacité – et le coût – d’un traitement dépendent de plusieurs facteurs :

  • les facteurs environnementaux ;
  • le style de vie ;
  • l’IMC de l’individu ;
  • son génome ;
  • son historique médicamenteuse ;
  • ses taux d’hormones ;
  • ses antécédents familiaux, etc.

Nous pouvons étendre cette liste à l’infini, mais vous voyez le topo.

Les soignants tâtonnent et font des suppositions en se basant sur les informations des carnets numériques et les imageries médicales. Si ça marche tant mieux. Sinon on recommence.

Heureusement, la quantité astronomique de données produite au quotidien va permettre d’améliorer le processus.

Dites bonjour aux soins personnalisés, ou SSP.

Grâce aux données personnelles et aux banques de données publiques, les services hospitaliers peuvent davantage « calibrer » leurs prescriptions. Pour ça, ils peuvent compter sur des algorithmes prédictifs de machine learning qui analysent chaque patient en temps réel durant tout son parcours de soins.

Et pour obtenir les données, ils peuvent s’appuyer sur les dispositifs médicaux portables et domestiques – Apple Watch pour l’échocardiographie, le lecteur de glycémie Diabeloop, le bracelet PKvitality, etc.

Si vous voulez en apprendre plus sur ce sujet, cet article de Forbes est topissime.

7 – la réalité virtuelle & la réalité augmentée

Chirurgien en pleine opération
Chirurgien en pleine opération

Mai 2023.

Une femme est admise en salle d’opération au sein de la Fondation Champalimaud à Lisbonne.

Face à elle, se tient un chirurgien à première vue normal, habillé de la tête au pied comme un chirurgien classique.

Seulement, ses lunettes sont différentes. En fait, il ne porte pas de lunettes, mais un casque de réalité augmentée HoloLens 2.

L’homme, le Dr Gouveia, exécute les ordres d’un certain Dr Rogelio Andrés-Luna… situé à 900 KM au Portugal.

Ce n’est pas une histoire de science-fiction, mais bel et bien un évènement clé de l’histoire de la cancérologie : la première opération chirurgicale réalisée dans le métavers.

Devant les yeux du Dr Gouveia, les informations de la patiente s’affichaient en temps réel tandis qu’il pouvait parfaitement la voir.

Hormis l’exploit de réaliser un acte chirurgical via un réseau 5G et à distance, cette opération a ouvert la porte de la réalité virtuelle dans les blocs opératoires.

La réalité augmentée s’est aussi faite une place dans le cercle médical grâce à une étude de la Harvard Business Review. Celle-ci a démontré que les chirurgiens formés via cette technologie décuplent leurs performances de 230 %.

En effet, grâce à cette technologie, les soignants peuvent s’entraîner dans des situations immersives avant de traiter le malade (le vrai, pas son avatar). D’ailleurs, l’Université de Montréal au Québec inclut un de ces systèmes dans son programme de formation en soins infirmiers.

Aucune branche de la médecine n’échappe à l’engouement pour la réalité augmentée/virtuelle.

Par exemple, l’anesthésie générale. 81.5 % des erreurs d’anesthésie sont dues à une mauvaise interprétation des données, Phillips a développé en octobre 2023, des avatars virtuels pour pallier ce problème.

Un autre domaine séduit par les mondes oniriques du métaverse est la santé mentale. En effet, la réalité virtuelle se prête très bien à l’éducation thérapeutique des patients.

Autre problème, la dégradation du bien-être des patients pendant les phases anxiogènes ou douloureuses. L’association Santelys a eu l’idée de soulager la douleur et le stress de ses patients en les équipant d’un casque de réalité virtuelle Lumeen.

On peut aussi citer les check-ins réalisés à distance grâce aux casques de VR, mais vous avez compris l’essentiel : les casques de VR/AR ont trouvé leurs places dans les hôpitaux.

Comment profiter de la technologie pour prendre une avance sur vos concurrents ?

Jusqu’ici, nous vous avons présenté les 7 tendances technologiques qui bouleverseront la santé en 2024.

Toutefois, cette liste n’est pas exhaustive. Par exemple, on peut aussi y ajouter les jumeaux virtuels qui répliquent le fonctionnement des organes du corps humain, et bien d’autres.

Maintenant, si vous voulez éviter que vos concurrents prennent de l’avance sur vous, on a une solution à vous proposer : intégrez les meilleures technologies qui correspondent à votre offre dans vos services.

Pour ça, rien de plus simple : contactez-nous et on trouvera ensemble comment améliorer votre offre sur votre marché.

C’est gratuit et ça ne vous engage à rien, alors pourquoi hésiter ? C’est par ici.

Comment créer le MVP de son application: le guide en 8 étapes

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’avoir une idée d’une application génialissime ? Du genre à révolutionner tout un marché, voire à en créer ?

Avec quelques amis, vous avez discuté de long en large de ses futures fonctionnalités. Peut-être certains d’entre vous ont même rêvé d’en faire l’une des futures licornes de la french tech.

Et puis un jour, vous avez décidé de vous lancer. Pas une, pas deux, vous avez lu des tonnes de bouquins sur le sujet. C’est alors que vous avez remarqué une chose : bon nombre d’entre eux vous disaient de commencer par un MVP.

Qu’est-ce qu’un MVP ? Pourquoi le créer ? On vous dit tout dans cet article.

Qu’est-ce qu’un MVP ?

Popularisé par Eric Ries dans son livre « The Lean Startup : Adoptez l’innovation continue », “MVP” signifie “Produit Minimum Viable”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que chaque CEO, conférencier et expert du développement informatique le définit à sa manière.

Pour certains, un MVP est une version minimale d’un produit contenant toutes les caractéristiques essentielles de votre application. Pour d’autres, le MVP ne désigne pas le stade d’un produit, mais plutôt une méthodologie de développement.

Chez Poyesis, nous pensons que le MVP est une version minimaliste de votre idée et qui comporte uniquement les fonctions de base. Grâce à lui, vous allez pouvoir rapidement tester toutes les hypothèses de votre étude de marché et les confronter à la réalité.

D’ailleurs, sachez qu’il y a d’autres termes dérivés du MVP que vous verrez souvent :

  • le MMP, Minimum Marketable Product ;
  • le MDP, acronyme de Minimum Delightful Product, désignant les produits offrant les fonctions de base, mais avec une UX soignée ;
  • et pour finir, le MLP pour Minimum Lovable Product, pour les produits destinés à des segments de marché déjà étudiés.

Tous ces termes font partie du processus de développement de produit MVP, et honnêtement, vous n’en aurez pas toujours besoin.

Néanmoins, si vous voulez en apprendre plus sur ces derniers, voici un article qui satisfera votre curiosité.

Pourquoi est-ce que votre startup à 95 % d’échouer sans un MVP ?

Avant de vous lancer dans la création de votre application mobile ou votre site web, vous devez être prêt à accepter une dure réalité : 95 % des lancements de produits sont des échecs.

Mais pourquoi ce taux si élevé ? Pour le savoir, le cabinet CB insights à étudier 101 startups qui ont fait faillite entre 2018 et 2021. Et voici selon CB insights les causes de fails les plus fréquentes :

Top 10 raisons derrières les faillites d'entreprises selon une étude de CBInsights
Top 10 raisons derrières les faillites d’entreprises selon une étude de CBInsights

Les 4 premières causes d’échec du lancement d’un produit sont :

  • l’incapacité à lever des fonds (38 %) ;
  • la mise sur pied de produits et services qui ne répondent à aucun besoin et n’ont aucun marché (35 %) ;
  • la compétition (20 %) ;
  • l’incapacité à trouver un modèle économique rentable (19%).

Est-ce que vous avez envie que votre (future ?) société rejoigne la liste peu glorieuse des entreprises qui ont déposé le bilan ? Certainement pas.

Mais on peut aller plus loin. En effet, on peut deviner un point commun entre la plupart de ces faillites : bon nombre d’entre elles ont développé leurs produits selon un cycle de développement linéaire.

Comment augmenter les chances que votre application fasse un flop : développez-la selon un modèle de développement linéaire

Dis comme cela, cela peut paraître brutal et moqueur. Et pourtant, beaucoup d’entreprises optent pour des cycles de développement linéaire en cascade ou en V.

Dans ce type de développement, les fondateurs ou les équipes produits ne récupèrent les besoins des utilisateurs qu’au début du projet. Après quoi, ils les consignent dans un cahier des charges et les confient aux développeurs web.

Mais, que se passe-t-il si les besoins de la cible visée changent ?

S’il y a une innovation majeure dans l’industrie ?

Ou encore que le marché évolue tellement que toutes vos hypothèses deviennent caduques ?

Hélas, impossible de modifier le produit quoi qu’il arrive. Ce n’est qu’après la publication de l’application que les premiers retours clients permettront de savoir si le produit sera un succès.

Si vous décidez de développer votre application ou votre site d’e-commerce en suivant cette logique, voici les risques auxquels vous vous exposez :

  • une mauvaise segmentation du marché ;
  • une stratégie de prix impossible à tenir ;
  • un temps de développement si long qu’un concurrent réussi à pénétrer le marché avant vous et à rafler des parts.

Vous trouvez que nous exagérons ? Dans ce cas, asseyez-vous confortablement et lisez comment une entreprise valorisée à 800 millions de dollars sur un marché en pleine croissance a réussi à s’effondrer.

Libre à vous de déterminer si le lancement d’un MVP aurait pu sauver cette start-up.

WebVan : la startup qui avait tout pour réussir… mais qui a inauguré l’explosion de la bulle internet

Photo d'un van de livraison de webvan
Photo d’un van de livraison de webvan

La fin des années 90.

Pendant qu’en France, nous nous extasions sur le minitel, de l’autre côté de l’Atlantique, les entrepreneurs américains se ruaient sur internet.

À cette époque, avoir une société dont le nom se terminait en point com était un gage de plus-value plus-value pour les spéculateurs. Exactement comme les sociétés se terminant en .AI lors de la bulle IA en début de 2023.

C’est dans cette optique que WebVan a été fondé en 1996 par Louis Borders avec l’objectif de révolutionner le commerce d’épices. Borders voulait permettre aux Américains de faire leurs courses et d’être livrés directement sur le pas de leurs portes.

L’idée était séduisante, et le marché était colossal, ce qui a aiguisé l’appétit des ventures capital et des fonds d’investissements.

Sequoia Capital, Softbank Capital, Goldman Sachs et même Yahoo! injectent des millions dans l’entreprise. En 2 ans, WebVan est devenue une licorne estimée à 4.8 milliards de dollars. Et ce, malgré le fait que l’entreprise n’a jamais réussi à avoir un bilan positif durant toute son existence.

Par exemple, une année, l’entreprise a réussi à générer 395 000 $ de CA… avec un déficit net de 50 millions la même année.

Mais où est le rapport avec notre MVP ? C’est simple : WebVan n’en a tout simplement pas fait.

Dès le début, Borders et son CEO George Shaheen ont voulu proposer les services des plateformes uniquement lorsque ceux-ci seraient prêts. Et pour y parvenir, ils ont multiplié les investissements sans faire valider leur idée par leurs prospects :

  • Ils ont englouti 18 millions de dollars dans le développement d’un logiciel propriétaire ;
  • Ils ont fait de même avec 40 millions de dollars pour créer un entrepôt automatisé avant de recevoir la moindre commande ;
  • WebVan a signé un contrat record de 1 milliard de dollars avec la société Bechtel pour la construction d’un giga-entrepôt ;
  • L’entreprise a aussi acquis sa propre flotte de camions ;
  • Après avoir bouclé son premier tour d’investissement, l’entreprise s’est déployée dans 10 grandes villes américaines.

Oui oui, et tout ça sans avoir fait une seule vente au préalable. Vous voyez le désastre arrivé ?

24 mois après sa création, c’était la débandade : WebVan fait faillite.

Morale de l’histoire : toujours tester son idée avec un MVP et l’ajuster AVANT de se lancer dans des investissements coûteux.

5 bonnes raisons de créer un MVP

Maintenant que l’histoire de WebVan vous a convaincu que créer un MVP peut vous sauver de la banqueroute, que dîtes-vous de voir ses avantages en détail ?

En voici cinq qui vous donneront le sourire aux lèvres.

1 – Obtenir le maximum de retours client et d’insights

Peu importe que vous soyez une grande entreprise ou une startup, pour que votre entreprise fonctionne, vous avez besoin d’un élément : la validation de vos clients.

En effet, si la cible que vous visez n’est pas intéressée par votre produit, ou pas assez pour sortir sa carte bleue… vous connaissez la suite.

Rappelez-vous du rapport de CB insight cité plus haut : 34 % des startups font faillite parce qu’elles ne répondent à aucun besoin. Ou elles le font de la mauvaise manière aux yeux de la niche qu’elles visent.

Certes, vous pouvez obtenir l’avis de votre cible via des formulaires et des sondages sur les réseaux sociaux, mais rien ne vous dit qu’elle sera prête à payer.

En créant un MVP, vous avez 2 avantages :

  • vous obtiendrez des retours clients pendant le développement de votre produit, ce qui vous permettra d’ajuster votre application en permanence ;
  • certains de vos prospects seront si emballés qu’ils deviendront des ambassadeurs/early-adopters de votre marque.

Ce qui nous conduit au point suivant.

2 – Valider votre idée de projet ou pivoter avant de brûler toute votre trésorerie

Est-ce que vous vous souvenez du Coca-Cola C2, ancêtre raté du Coca Cola Lite ?

Pour la petite histoire, il s’agit d’une idée de The Coca-Cola Company qui visait les jeunes hommes. En effet, la marque avait remarqué que ces derniers aimaient le goût de leur boisson, mais détestait ses calories.

C’est ainsi qu’en 2004, Coca Cola lança le C2, avec comme argument phare le fait que la boisson contenait 50 % de sucre et de calories en moins.

Sauf que, vous vous en doutez, si on en parle ici, c’est parce qu’elle a fait un flop monumental. Dès 2006, l’entreprise américaine l’a discrètement retiré des ventes.

Alors pourquoi cet échec ? Tout simplement parce qu’elle concurrençait le Coca-Cola Zéro, qui lui ne contenait aucune calorie, mais avait le même goût que le coca cola classique.

Cet exemple montre bien que même avec des hypothèses de marché solides et un budget colossal, vous n’êtes pas à l’abri d’un échec.

Un conseil : avant de jeter toute l’énergie et la trésorerie de votre équipe sur le développement d’un produit, validez les hypothèses de votre business plan avec un MVP.

Un deuxième conseil : si vous voulez déterminer le budget nécessaire à la création de votre application mobile ou de votre site web, lisez ce guide 😉.

3 – Réduire le temps de mise sur le marché de votre produit

Connaissez-vous le Time To Market, ou TTM ?

Très prisé des investisseurs et des banques, le TTM est un indicateur clé de votre business plan. Il s’agit du temps qui sépare la conception de votre produit du moment où vous le mettrez en vente.

Vous vous en doutez, plus il est court, mieux c’est. Voici quelques avantages d’un TTM peu élevé :

  • la réduction du coût de développement du produit ;
  • l’amélioration de la satisfaction de l’utilisateur final ;
  • l’augmentation de votre retour sur investissement ;
  • la possibilité d’allouer au mieux chaque membre de votre équipe sur les différents aspects de votre produit (marketing, R&D, etc.)
  • réduire le risque que votre produit soit obsolète ou trop avant-gardiste à sa sortie.

Si cette notion vous intéresse, faites un tour sur cet article de manager-go.com.

4 – Gagner la confiance des investisseurs

Imaginez un instant…

Vous organisez un concours destiné aux entrepreneurs, avec à la clé, des offres de financement.

Face à vous, deux candidats.

Le premier a une idée géniale, son concept est séduisant et son business plan prévoit un ROI alléchant. Il en est encore au stade du concept, et bien qu’il possède déjà les talents nécessaires, son produit n’a jamais été testé auprès de son marché.

Le second quant à lui a aussi un concept novateur avec un marché mûr. Son business plan est moins fourni et son plan de financement sur les cinq prochaines années est inexistant. Par contre, ses équipes ont déjà un prototype fonctionnel qui rassemble déjà une petite centaine d’utilisateurs.

Lequel des deux allez-vous choisir ? Probablement le deuxième.

En guise de rappel, 38 % des startups font faillite parce qu’elles n’ont pas la confiance des investisseurs.

Heureusement, vous pouvez facilement attirer les financements en montrant que :

  • votre idée est valide ;
  • vous avez bien segmenté votre marché ;
  • votre cible est prête à payer pour vos services ;
  • votre communauté compte des early-adopters qui ont foi en votre projet (et surtout, qui le paient déjà).

Tout ceci grâce à un MVP. Et même si vous n’avez pas encore trouvé votre modèle économique, les fonds de capital risques vous accorderont plus aisément leur confiance.

5 – Confronter les hypothèses de votre business plan à votre marché

Dans son livre « The Startup Owner’s Manual: The Step-by-step Guide for Building a Great Company », Steve Blank le répète à l’envi : « Aucun plan d’affaires de startups ne survit au premier contact avec le client. ».

En effet, lorsque vous avez imaginé votre concept/produit, vous avez fait de nombreuses hypothèses. Que ce soit votre niche, votre positionnement de marque, vos personas et même les fonctionnalités de votre produit… La totalité de votre business plan repose sur des hypothèses.

Et même si, comme Coca-Cola lors de la création du C2, vous êtes certain de maîtriser votre marché et vos consommateurs, vous n’êtes pas à l’abri d’un échec.

Heureusement, en mettant à disposition de vos (futurs) consommateurs un MVP leur permettant de tester les fonctionnalités essentielles de votre application, vous affinerez vos hypothèses.

De l’idée jusqu’au MVP : les 8 étapes clés à suivre

Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.

Étape 1 : Faites une recherche de marché

Peu importe à quel point vous êtes convaincu que votre produit est novateur, faites toujours une recherche de marché.

Et pour être certain de ne pas vous disperser, consignez vos résultats dans un business model Canvas, ou BMC pour les intimes.

Un BMC est un tableau à 9 cases qui vous permet de synthétiser votre idée et de l’expliquer facilement à toutes les parties prenantes. Voici les cases qu’il contient :

  • les activités clés ;
  • les ressources clés ;
  • les partenaires clés ;
  • votre proposition de valeur ;
  • le segment de clientèle que vous visez ;
  • les chaînes de distribution par lesquelles vous allez rapprocher votre offre de vos prospects ;
  • la gestion de la relation-client ;
  • vos coûts structurels ;
  • votre flux de revenus.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cet outil, jetez un œil à cet article de la BPI France.

Étape 2 : listez et classez les fonctionnalités de votre application

À ce stade, vous avez déjà un aperçu large de votre future application mobile ou de votre plateforme.

Maintenant, vous devez trouver les fonctionnalités qui vous permettront de répondre au besoin identifié.

Pour cela, n’hésitez pas à faire des séances de brainstorming, ou mieux, de sonder directement votre cible. De plus, focalisez-vous sur la valeur apportée par chaque fonctionnalité plutôt que sur ses aspects techniques.

À la fin de ce processus, vous obtiendrez une longue liste de features. Or, le principe d’un MVP, c’est de se focaliser uniquement sur celles qui sont essentielles.

Par conséquent, armez-vous d’un format et d’un stylo et segmentez toutes vos idées de fonctions en trois groupes :

  • les « must have » : ce sont les fonctions indispensables de votre application. Elles permettent à l’utilisateur de satisfaire le besoin que vous visez ;
  • les fonctions « Should have » : elles aussi aident l’utilisateur à satisfaire son besoin, mais elles ne sont pas indispensables ;
  • les « Nice to have » : il s’agit de fonctions optionnelles qui n’aident pas à proprement parler l’utilisateur à résoudre son problème. Toutefois, elles améliorent son expérience-utilisateur sur votre plateforme.

Vous l’aurez compris, seules les fonctions « must have » doivent figurer dans votre MVP. Et elles doivent toutes être parfaitement fonctionnelles, alors, assurez-vous de bien répartir vos priorités.

Pour apprendre à segmenter la liste de fonctionnalités de votre application, lisez cet article de Kim Smith.

Et pour être certain que votre agence de développement web comprenne vos attentes, écrivez-les dans votre cahier des charges. Si cela vous intéresse, voici comment en créer un.

En bonus, sachez que si votre idée est novatrice, vous pouvez faire subventionner ses coûts de développement via un crédit d’impôt innovation.

Étape 3 : Créez le parcours utilisateur et pensez à l’UX

Maintenant que vous savez quelles sont vos fonctions prioritaires, il est temps de se pencher sur le parcours client.

En effet, si votre application est difficile à utiliser et à comprendre, vos utilisateurs délaisseront votre MVP.

Pour éviter cela, vous devez optimiser votre parcours client (voici comment le faire).

Vous pouvez même aller encore plus loin en boostant l’expérience vécue par vos testeurs via l’intégration d’une intelligence artificielle. Voici comment le faire avec ChatGPT.

Enfin, une fois que vous aurez dessiné votre user flow, vous devrez vous assurer que vos interfaces soient simples à utiliser.

C’est à ce moment que vous devrez créer les maquettes de votre plateforme digitale. Et justement, voici les étapes à suivre pour dessiner les maquettes de vos plateformes numériques.

Étape 4 : Cherchez des early adopters

Les early adopters sont les personnes qui seront prêtes à tester – et surtout, prêtes à payer – votre innovation, même si elle est encore imparfaite.

Grâce à leurs retours, vous pourrez continuer d’améliorer votre produit de manière itérative. Voici comment les dénicher :

  • cherchez dans votre réseau personnel ;
  • trouvez les lieux ou les forums que vos prospects fréquentent ;
  • cherchez des groupes Facebook et LinkedIn qui tournent autour de votre thématique ou du problème que vous résolvez ;
  • lisez les avis produits des plateformes concurrentes et contactez leurs ex-clients insatisfaits ;
  • appelez quelques-uns de vos prospects.

Toutefois, attention à ne pas confondre quelqu’un d’enthousiaste avec un early adopters. Voici les 3 caractéristiques d’un early adopters :

  • ils ont un problème – celui que vous voulez résoudre – et l’ont déjà identifié ;
  • ils ont le budget et les ressources nécessaires pour souscrire à votre offre ;
  • aucune des solutions présentes sur le marché n’a réussi à les satisfaire pleinement.

Mieux encore, si vous pouvez les transformer en early evangelist – des personnes qui vont s’impliquer et promouvoir votre projet alors qu’il n’est pas fini -, vous aurez déjà la base d’une communauté.

Étape 5 : Définissez les critères de réussite de votre MVP

Après avoir développé votre MVP, comment allez-vous savoir que c’est un carton ou un flop ?

Pour le savoir, vous devrez définir des indicateurs clés, ou KPI. Il peut s’agir :

  • du trafic reçu par l’application (vous pouvez le mesurer en activant Google Analytics et via des sites comme Similarweb) ;
  • des feedbacks qualitatifs de vos utilisateurs ;
  • de la valeur du client sur le long-terme ;
  • du taux de désabonnement ;
  • du pourcentage d’utilisateurs actifs ;
  • des taux d’engagement de vos différentes clientèles ;
  • du nombre d’inscriptions mensuelles ;
  • des coûts d’acquisition des clients.

Avant de publier votre application sur les magasins d’applications, assurez-vous d’avoir déjà fixé vos KPI.

Bonus : pour être sûr que votre application ne soit pas bannie de l’app store, voici une liste des pièges à éviter et comment le faire.

Étape 6 : identifiez le business model de votre app

Attention, à ce stade, on ne parle pas encore de rechercher une quelconque rentabilité. Mais plutôt de chercher un modèle économique qui vous satisfait, ainsi que vos early-adopters.

Voici quelques business model qui font fureur chez les éditeurs d’applications web/mobile :

  • les abonnements mensuels ;
  • le paiement par téléchargement ;
  • les achats in-app ou microtransactions ;
  • le modèle publicitaire ;
  • la vente de données, attention toutefois au RGPD (on en parle dans cet article) ;
  • le mode Premium/freemium ;
  • le sponsoring ;
  • Enfin, vous pouvez tout simplement exiger le paiement d’une licence pour pouvoir utiliser votre application.

Chacun de ces modèles a ses avantages et inconvénients, et vous pouvez en utiliser plus d’un à la fois.

Étape 7 : Créez votre stratégie de lancement de produit

Même s’il ne s’agit pas du produit fini, le lancement de votre MVP doit être préparé et planifié afin de toucher un maximum d’utilisateurs.

Voici la démarche à suivre :

  • réfléchissez sur votre ligne éditoriale et sur les contenus à créer (landing pages, formulaires, description pour les app store, etc.) ;
  • déterminez les canaux de communication que vous allez utiliser ;
  • posez les bases de votre campagne marketing ;
  • créez au moins une landing page contenant le lien vers votre produit ainsi qu’un formulaire d’inscription ;
  • créez et animez des pages sur au moins un réseau social ;
  • préparez vos campagnes de publicités payantes (Google AdWords, Facebook Ads, etc.).

Une fois que vous avez terminé cela, vous n’avez plus qu’une chose à faire : distribuer votre application.

Étape 8 : Évaluez votre MVP

Quelques jours/semaines après le lancement de la première version de votre MVP, vous devriez déjà avoir suffisamment de retours.

C’est le moment de faire le bilan de cette version.

Qu’est-ce que les utilisateurs ont aimé ? Qu’est-ce qu’ils ont détestés ? Quelles sont les fonctionnalités les plus utilisées ? Lesquelles n’ont jamais été utilisées ?

C’est à ce moment que vos KPI entrent en jeu.

Une fois que vous les aurez collectées – ce qui est assez facile à faire via des outils de tracking -, servez-vous de ces nouvelles données pour améliorer votre MVP.

C’est une boucle répétitive dans laquelle à chaque nouvelle itération de votre MVP, votre équipe en apprendra un peu plus.

On parle alors de « Feedback Loop ». En voici une tirée de cet article d’Hadrien Lacroix :

MVP feedback loop
MVP feedback loop

Recommencez autant de fois que nécessaire.

Et si votre tableau de bord et toutes vos métriques sont faibles virent au rouge, peut-être devez-vous envisager de pivoter ?

Ça y est, vous savez comment créer un MVP, mais avant de nous séparer, nous vous avons listé cinq astuces pour le réussir.

6 astuces pour réussir son MVP

Pour que votre MVP soit adopté par vos utilisateurs, voici règles à suivre :

  1. ne cherchez pas la rentabilité avec votre MVP ;
  2. lors du lancement, ne cherchez pas à toucher tout le monde. Visez un public restreint et qui dispose du budget nécessaire pour souscrire à votre offre ;
  3. proposez toujours votre MVP à prix discount, car contrairement aux offres de vos concurrents, votre produit n’est pas encore mature. Par conséquent, ne le vendez pas au prix d’un produit fini ;
  4. à chaque itération, faites des notes écrites sur toutes les caractéristiques de votre MVP et supprimez celles qui ne répondent pas au besoin visé ;
  5. concernant l’UX, ne prenez pas de risques : créez une application au style minimaliste pour être certain de séduire le plus de personnes.
  6. enfin, ne tombez pas amoureux de votre projet, sinon vous risquez de devenir insensible aux remarques de vos clients. Et ce sont eux qui achètent vos services et font vivre votre startup, pas vous.

Maintenant que vous avez toutes les clés en main pour développer votre MVP, est-ce que cela vous dit d’en discuter avec notre chef de projet informatique ?

C’est gratuit et ça ne vous engage à rien, alors écrivez-nous 🙂

Node.js vs Nest.js vs Express.JS : quel framework choisir ?

Si vous avez atterri ici, c’est que vous êtes en pleine crise existentielle : vous ne savez pas quel framework JavaScript utiliser pour coder votre application.

Node.js ?

Nest.js ?

Express.JS ?

Toutes ces technologies web disposent de leurs légions de développeurs informatiques qui ne jurent que par eux.

La preuve : Nest.js et Express.JS sont respectivement les 6ᵉ et 14ᵉ frameworks Node les plus utilisés pour développer des applications.

Quant à Node.js, environ 4.24 % des sites internet l’utilisent.

Autant dire que si vous êtes un adepte du langage de programmation JavaScript ou un concepteur-développeur en quête de performance, le choix peut être difficile.

Heureusement, nous vous avons préparé ce comparatif. Grâce à lui, vous trouverez le framework le plus adapté à votre projet.

C’est parti !

Node.js, Nest.js et Express.js : présentation rapide des différents frameworks

Avant de comparer les trois frameworks, que dîtes-vous de commencer par les présenter ?

Si oui, alors commençons par le plus ancien : Node.js.

Node.js

Source de l’image : simform.com

Créé par Ryan Dahl en 2009, Node.js est un environnement JavaScript open-source, multi-plateforme et à thread unique. Côté moteur, ce framework s’appuie largement sur le moteur V8 de Google.

Au moment où nous écrivons ces lignes,  30 millions de sites web utilisent Node.js (source : W3C).

La raison de ce succès : Node.js permet aux développeurs web d’utiliser JavaScript à la fois côté client et côté serveur.

Parce que oui, avant Node.js, JavaScript était bien souvent cantonné à l’animation de pages dynamiques sur votre navigateur. Pour gérer le back-end des apps, un autre langage de programmation était utilisé.

Tout ceci freinait grandement la productivité des développeurs full-stack.

Autre atout de Node.js : il est extrêmement facile à apprendre. Tout comme jQuery, vous pouvez facilement le prendre en main si vous avez des notions en programmation JavaScript.

Mais ce n’est pas (seulement) sa courbe d’apprentissage douce qui explique son succès. Une autre raison vient du paradigme de programmation plébiscité par Dahl : la modularité.

Concrètement, avec Node, vous pouvez développer des composants et les réutiliser. Si aujourd’hui, c’est une évidence, les dév les plus anciens ont encore les souvenirs des logiciels monolithiques.

D’ailleurs, Node compte aujourd’hui plusieurs millions de paquets dans l’écosystème NPM.

Autant de raisons qui expliquent que des géants comme eBay, Netflix, Uber et PayPal l’utilisent dans leurs services.

Quelques fonctionnalités phares de Node.js

Hélas, impossible pour nous de lister toutes les fonctionnalités de Node.js tant elles sont nombreuses. Si cela vous intéresse, faites un tour sur sa documentation.

Mais s’il ne devait en rester qu’une, ce serait certainement l’aspect single-thread de Node.

En effet, contrairement à la plupart des frameworks récents, Node n’utilise qu’un seul cœur pour exécuter toutes les tâches.

Ainsi, lorsque vous traitez une requête avec Node, elle est ajoutée à la file de la « boucle d’événements à fil unique ». Et ce choix à plusieurs avantages :

  • Node utilise moins de ressources sur votre serveur ;
  • lorsque les requêtes à traiter comportent peu de données, Node est sans conteste le framework le plus rapide.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette boucle, nos confrères de Geekflare l’expliquent très bien dans cet article.

Pour en revenir à la gestion des threads, la plupart des frameworks ont une approche multi-cœur : les tâches sont attribuées à des threads indépendants les uns des autres qui sont ensuite dispatchés entre les processeurs disponibles.

On vous l’accorde, c’est un peu technique, surtout si vous n’avez pas de notion en parallélisme.

Retenez simplement que Node.js sert de support de base pour l’exécution de tous les autres frameworks javascript sur un serveur. Exactement de la même manière que votre système d’exploitation windows/mac OS vous permet d’utiliser d’autres logiciels sur votre PC.

Dans quelle situation pouvez-vous utiliser Node.js ?

Node.js est utilisé dans plusieurs situations. En voici quelques-unes :

  • le développement d’applications mobile et desktop côté-serveur ;
  • la création d’architectures web basées sur des API Rest et des bases de données éparpillées ;
  • le rendu serveur pour les applications à page unique (SPA) ;
  • les applications de streaming de données ;
  • l’internet des objets.

À cause de sa nature asynchrone, Node.js est très utilisé pour les applications ne nécessitant pas de synchronisation lors de l’échange de données. Un point à surveiller lors de la rédaction du cahier des charges de votre future application.

Quels sont les avantages de Node.js ?

Sans plus tarder, voici 5 avantages du framework JavaScript :

  • sa syntaxe simple et facile à apprendre reprend les structures du JavaScript;
  • vous pouvez l’utiliser pour développer sur plusieurs plateformes – y compris pour des applications mobiles ;
  • sa forte modularité vous permet d’adopter une architecture orientée micro-service, et donc de réduire les coûts de maintenance de votre logiciel ;
  • vous pouvez trouver des développeurs Node.js facilement ;
  • en cas de bug, vous trouverez facilement un développeur passionné par Node.js, des tutoriels et des fils Stack Overflow.

Quels sont les points faibles de Node.js ?

Vous souvenez-vous du héro grec Achille ?

Apparemment invulnérable, mais qui s’est pris une flèche dans le genou dans le talon ?

C’est exactement la même chose avec Node. Son talon d’Achille étant son manque d’architecture logicielle standard.

Développer un code propre, optimal et suivant une certaine logique est réputé être difficile en n’utilisant que Node.js.

Et c’est justement cette raison qui a poussé des développeurs américains de Vercel à créer le framework suivant.

Nest.js

Apparu comme un ovni en 2017 et propulsé par la société Vercel, Nest.js a rapidement conquis le cœur des développeurs.

La preuve : en 2019, Nest.js était le premier framework JavaScript utilisé sur GitHub.

Tout comme Node.js, lui aussi encourage la modularité et est open-source, mais les similitudes s’arrêtent là.

Déjà, côté langage de programmation, les concepteurs de Nest.js ont fait le choix de TypeScript, propriété de Microsoft.

De plus, côté architecture, Nest.js est un framework avec une forte opiniâtreté. Vous devez coder votre logiciel selon des règles prédéfinies. Certains crieront à l’atteinte de la liberté des développeurs. Mais ceux qui ont déjà créé une application en équipe savent à quel point les règles sont importantes.

Ces règles ont séduit les DSI d’entreprises telles qu’Adidas, Société Générale ou encore Total Energies.

Quelles sont les fonctionnalités phares de Nest.js ?

Voici 5 caractéristiques phares de Nest.js :

  • son architecture MVC imposée ;
  • la gestion native des exceptions via une couche intégrée ;
  • la compatibilité avec le framework ExpressJS ;
  • l’usage massif des décorateurs, permettant de réutiliser davantage le code des fonctions ;
  • la prise en charge de l’injection de dépendance.

Cerise sur le gâteau : grâce à TypeScript, vous pouvez utiliser le typage statique à la place du typage dynamique de JavaScript.

En effet, rien n’est plus agaçant que d’avoir des bugs causés par le passage du mauvais type de données à une fonction.

Dans quel cas Nest.js est utilisé ?

Nest.js est majoritairement utilisé en backend côté serveur.

Quels sont les avantages de Nest.js ?

Nest.js a plusieurs avantages, dont ceux qui suivent :

  • La gestion native des exceptions, y compris celles non-prises en charge explicitement dans votre code ;
  • la possibilité d’utiliser le typage statique, et donc de veiller à la conformité des données échangées entre vos différentes fonctions ;
  • sa forte opiniâtreté, qui vous rassure que peu importe le développeur qui a rédigé le code, ce dernier suivra les mêmes standards que vous ;
  • une interface de ligne de commande (CLI) facile à utiliser ;
  • son architecture MVC fortement inspirée de celle d’Angular ;
  • la présence de codes pour les tests unitaires ;
  • la compatibilité avec Express.js ;
  • la possibilité de rédiger votre code en JavaScript pur.

Quels sont les inconvénients de Nest.js ?

Nest.js souffre de plusieurs défauts, notamment :

  • l’usage abusif des décorateurs rend le code moins compréhensibles ;
  • À cause de son architecture suggérée solide, Nest.js peut vite devenir verbeux ;
  • sa prise en main est un calvaire pour les novices ;
  • Déboguer votre programme sera difficile à cause de TypeScript.

Vous trouvez ces inconvénients gênants, alors le framework suivant pourra vous intéresser.

Express.js

Créé par TJ Holowaychuk, la première version d’Express.js est sortie en mai 2010.

Express.js est un framework JavaScript open-source basé sur Node.js prônant le minimalisme et la flexibilité.

C’est d’ailleurs l’un des microframework de Node.js les plus utilisés par les développeurs, car il n’embarque pas de dépendance superflue.

Flexibilité oblige, Express ne vous impose pas une architecture logicielle, et encore moins le typage statique.

De plus, ce framework fait partie des frameworks « sans opinions ». Autrement dit, chacun est libre d’écrire son code et de concevoir son programme informatique comme bon lui semble. Aucune règle ni restriction n’étant en vigueur.

En contrepartie, Express.js vous permet de construire des applications et de tester des prototypes rapidement.

Et ce qu’importe que vous vouliez développer une application mobile ou un site web.

Quelles sont les fonctionnalités phares d’Express.js ?

S’il ne faut en citer que deux, ce seraient sans doute les options de routage avancées et les Middlewares.

En effet, un développeur Express.js a la possibilité de configurer des réponses précises pour des URL spécifiques. Cette particularité vous permet de créer des API puissantes, gérant toutes les requêtes HTTPS et parfaitement organisées dans plusieurs instances de routeur.

Quant au Middleware, il s’agit de programmes qui vous permettent de traiter les objets « request » d’Express.js et retourner une réponse au client.
Et justement, non seulement le framework en comporte plusieurs, mais vous pouvez aussi écrire les vôtres.

Grâce à ces intergiciels, la lisibilité du code et la productivité de vos équipes de développeurs web sont grandement améliorées.

Dans quel cas Express.js est utilisé ?

Si vous visez l’un des objectifs suivants, alors Express.js est peut-être le framework qu’il vous faut :

  • créer une application de services en temps réel ;
  • développer votre site web ;
  • créer des points de terminaison API.

Les avantages d’Express.js

Voici les avantages que vous aurez en utilisant Express.JS :

  • vous pouvez créer des prototypes fonctionnels et déployer de petites applications rapidement ;
  • express.js prend en charge l’architecture Modèle-vue-contrôleur ;
  • il possède des options de routage avancées ;
  • vous n’avez aucune restriction ni règle concernant le découpage de votre application.

Voyons maintenant ses inconvénients.

Les inconvénients d’Express.js

Express.js comporte plusieurs points faibles. En voici quelques-uns :

  • son manque d’opinion rend les programmes l’utilisant difficile à scaler ;
  • même son de cloche pour son manque d’architecture prédéfinie ;
  • le manque de fonctionnalités essentielles – authentification, autorisation, validation, etc —  vous oblige à dépendre de librairies externes.

À présent, entrons dans le vif du sujet : lequel de ces frameworks JavaScript correspond à votre projet ?

Node.js vs Nest.js vs Express.js : comparatif

Pour les comparer, nous allons nous baser sur plusieurs aspects.

Popularité : Node.js

Imaginez un instant…

Votre application ou site internet est déjà déployé et les premiers feedbacks commencent à arriver. Soudain, vous recevez un rapport d’erreur que vous n’arrivez pas à comprendre.

Vous avez beau chercher, impossible de trouver la source de l’erreur.

Eh bien, dans ce cas-là, vous apprécierez de pouvoir compter sur une solide communauté de développeurs. Autrement dit, mieux vaut pour vous que votre programmeur est utilisé un framework populaire.

Certes, dans notre cas, les trois frameworks sont extrêmement populaires, mais ne sait-on jamais.

Lequel d’entre eux est le plus populaire ?

Pour le savoir, jetons un coup d’œil à GitHub.

Voici le classement selon l’outil de Microsoft :

Attention toutefois à ces chiffres : en effet, Express.js étant un micro-framework de Node.js, tout projet utilisant la technologie Express.js utilise forcément Node.js.

Source : Stack Overflow Trends

Cependant, vous pouvez être certain qu’Express.js est plus utilisé que Nest.js car très prisé des développeurs full-stack MERN et MEAN.

Architecture logicielle : Nest.js

Oui, Nest.js, tout comme Laravel et Symphony écrits en PHP, restreint votre liberté à coder comme vous voulez.

Mais si vous avez déjà eu à travailler à plusieurs sur un projet, vous et moi le savons : mieux vaut qu’il y ait des contraintes.

Sinon, vous risquez de faire des cauchemars rien qu’en pensant à maintenir ou à faire évoluer l’architecture de votre programme.

A contrario, Express.js et Node.js n’imposent aucune contrainte. Zéro standard d’écriture. Zéro convention.

Raison pour laquelle si votre projet implique l’intervention de plusieurs développeurs, Nest.js est votre meilleur choix.

Test Unitaire : Nest.js

Ici, nous nous intéresserons à la vitesse de mise en place des tests unitaires.

Et là encore, Nest.js remporte la palme haut la main.

Et pour cause : l’interface de commande de Nest intègre un environnement de test par défaut. Mieux encore, à chaque fois que vous créerez un intercepteur ou un contrôleur, la CLI va créer son fichier des spécifications.

Express.js et Node.js ne disposent pas d’autant de facilités. En les utilisant, vous allez devoir construire vous-même les codes pour vos tests unitaires, au grand dam de votre productivité.

Rapidité de prototypage : Express.js

Pour développer vos prototypes, mieux vaut être minimaliste et n’embarquer que le strict nécessaire en termes de dépendances.

Et à ce jeu-là, Express.JS est clairement le grand gagnant.

Mieux encore, la flexibilité qu’il offre vous permet de créer rapidement des prototypes fonctionnels.

Au final, quel framework JavaScript choisir pour votre projet de développement web ?

Honnêtement, le choix du framework et même du langage de programmation à utiliser dépend de votre projet.

Ainsi, plusieurs facteurs entrent en compte tel que :

  • la maîtrise des langages de programmation de vos développeurs ;
  • la présence ou non d’un style de programmation prédéfini ;
  • les délais de livraison ;
  • la taille de votre projet ;
  • le cahier des charges de votre app ;
  • les contraintes techniques, etc.

Autant dire qu’il est impossible de trouver avec précision le framework le plus adapté.

Par contre, vous avez encore une solution : prenez rendez-vous avec notre chef de projet informatique pour en discuter.

Alors qu’attendez-vous ?

Faire le cahier des charges de son app web/mobile : le guide

Vous voulez créer une application ou faire une refonte de votre site web.

Et vous vous demandez comment faire pour que vos équipes réalisent exactement le produit que vous avez en tête.

Ne cherchez plus, la solution à votre problème porte un nom : un cahier des charges.

Nous allons vous montrer étape par étape, comment rédiger le vôtre simplement.

C’est parti.

Qu’est-ce qu’un cahier des charges ?

Un cahier des charges est un document présentant tous les aspects d’un projet et faisant office de document juridique entre le maître d’œuvre (vous) et son prestataire.

Il contient les points suivants :

  • les objectifs du projet ;
  • la charte graphique ;
  • les fonctionnalités de l’application web/mobile ;
  • les contraintes techniques ;
  • les prestations attendues ;
  • le budget ;
  • la deadline et les jalons.

Cette liste n’est pas exhaustive. Ainsi, vous pourrez rajouter d’autres éléments en fonction de votre projet web.

Dit comme cela, rédiger un cahier des charges pour son site web ou son app a l’air simple.

Ce n’est pas toujours le cas.

Déjà, en rédigeant votre cahier des charges, vous risquez de vous rendre compte qu’il y a beaucoup d’éléments qui sont encore flous.

Ensuite, synthétiser ces éléments dans un document parfaitement détaillé demande beaucoup de temps.

Autant de raisons pour lesquelles beaucoup d’entrepreneurs préfèrent sauter cette étape. Ils commencent par un prototype et l’améliorent ensuite.

Ne faites surtout pas ça.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que rédiger le cahier des charges de votre service digital vous apporte trois avantages.

3 raisons de toujours rédiger un cahier des charges

Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.

1 – Une meilleure communication entre tous les membres de votre équipe

Est-ce que vous savez à quoi ressemble une interface graphique ?

Et un menu ?

Ou une icône ?

Certainement.

Mais est-ce que vous êtes sûr que vos collaborateurs ont les mêmes images en têtes que vous ?

La réponse est non.

Développer une application ou créer un site web fait intervenir plusieurs personnes aux profils différents :

  • l’initiateur du projet, vous ;
  • des webdesigners ;
  • des développeurs web ;
  • des rédacteurs web ;
  • Des consultants SEO qui vont optimiser votre nouveau produit pour les moteurs de recherche et/ou les app store ;
  • Des spécialistes du marketing digital.

Imaginez si toutes ces personnes ont des idées différentes en tête et que chacune pense que tous pensent comme elle… vous courez à la catastrophe.

Heureusement, vous pouvez éviter cela en rédigeant un cahier des charges.

2 – Le respect des délais et du budget

Certes, un cahier des charges n’est pas un outil magique qui vous garantit que votre projet sera livré dans les temps.

Et encore moins dans le respect du budget.

Mais sans lui, alors vous êtes certain que non seulement votre projet aura des retards, mais qu’en plus, vous dépasserez votre budget initial.

Et les chances que vous receviez un produit qui corresponde à vos attentes sont encore plus maigres.

Grâce au cahier des charges, votre prestataire et vous connaîtrez les caractéristiques et les étapes du projet.

Ce qui a trois avantages :

  • l’agence web à qui vous faites appel peut vous fournir une estimation réaliste des délais de livraison en début de contrat ;
  • vous pouvez facilement contrôler l’avancement du projet grâce au rétroplanning ;
  • vous pouvez mieux estimer le budget nécessaire.

 3 – L’assurance que vous obtiendrez la totalité des droits sur vos livrables

Saviez-vous que selon la loi, vous n’êtes pas forcément le propriétaire d’un site web ou d’une application que vous avez fait développer ?

Eh oui, si vous n’êtes pas vigilant lors des négociations avec votre agence de développement web, vous risquez devoir lui verser des royalties… sur votre propre app.

Application conçue à vos frais et selon votre idée.

Si ce sujet vous intéresse, nous l’avons expliqué dans cet article de blog.

Alors si vous hésitiez encore à réaliser un cahier des charges, cet argument à lui seul devrait suffire.

Vous n’avez pas envie de vous retrouver confronté à une légion d’avocats spécialisés en propriété intellectuelle, n’est-ce pas ?

Rédiger son cahier des charges de A à Z : les 9 parties que votre cahier doit avoir

Maintenant, entrons dans le vif du sujet : comment rédiger un cahier des charges précis ?

Voici les 9 sections que votre cahier des charges devra contenir :

  1. Le pitch d’élévation ;
  2. La présentation du projet ;
  3. Les flows d’utilisateurs (user flows)
  4. L’arborescence et le contenu de l’application ;
  5. La charte graphique ;
  6. La liste des fonctionnalités ;
  7. Les prestations attendues (+ les délais) ;
  8. Le budget ;
  9. Le lexique.

Voyons-les en détail.

Section 1 : l’elevator pitch

Honnêtement, le pitch d’élévation, ou argumentaire éclair, n’est pas obligatoire.

Mais ce paragraphe peut vous aider à mieux vous faire comprendre par vos (futurs) collaborateurs.

Son but : expliquer clairement votre projet, votre organisation, les enjeux du projet et l’audience cible en quelques paragraphes.

Voici 2 raisons pour lesquelles vous devriez toujours rédiger cette partie :

  • Vous vous imprégnez mieux de votre propre idée : vous serez surpris du nombre d’entrepreneurs qui n’arrivent pas à présenter leurs idées de business sans d’innombrables slides PowerPoint ;
  • Vous captivez votre audience : en 30 à 60 secondes maximum, vos lecteurs sauront déjà ce que vous attendez d’eux. Ce qui peut avoir un énorme impact sur la suite.

Concrètement, voici les éléments que vous les questions auxquelles vous devez répondre dans cette partie :

  • Qui êtes-vous ?
  • Quel problème votre application ou votre site web va résoudre ?
  • Sous quel angle allez-vous aborder ledit problème ?
  • Quelle est la plus-value de votre offre par rapport à vos concurrents ?

Ok.

Combiner tous ces points sur une seule page Word A4 peut sembler difficile.

Toutefois, vous n’avez pas besoin de les approfondir ici. Vous le ferez dans la section suivante.

Pour vous donner une idée, voici un template de pitch d’élévation du Founder Institute.

Si vous souhaitez apprendre à créer votre elevator pitch, cet article d’Asana est fait pour vous.

Section 2 : La présentation du projet

Après avoir teasé votre entreprise et votre idée d’application à votre potentielle agence digitale, vient le moment de tout lui dire.

Et c’est justement ce que vous ferez dans cette partie : vous lui révèlerez toutes les informations importantes sur votre entreprise, y compris le rôle de cette app dans la stratégie de celle-ci.

Pour cela, vous allez scinder cette partie en 3 sous-parties :

  • le contexte ;
  • les objectifs de l’application ;
  • (facultatif) votre écosystème numérique.

Présentation du contexte

Concernant votre organisation, voici les éléments dont vous devrez parler :

  • La date de création de votre entreprise ;
  • Les services\produits que vous offrez ;
  • Le profil type de votre public ;
  • Votre nombre de collaborateurs ;
  • Vos concurrents ;
  • Votre plus-value ;
  • Le type de projet :

Ici, le mot d’ordre, c’est l’exhaustivité.

N’ayez pas peur de rentrer dans les détails.

Vous avez des chiffres intéressants ? Des statistiques sur vos ventes ? Partagez-les.

Attention toutefois à ne pas rallonger cette partie avec des détails peu pertinents – comme l’historique détaillé de votre société.

Enfin, soyez clair sur le type d’application que vous attendez. Indiquez clairement s’il s’agit d’une :

  • application native ;
  • application hybride ;
  • Progressive Web App (PWA).

Vous ne savez pas quel type choisir ? Ce guide vous aidera à déterminer le meilleur type d’application selon votre business.

Les objectifs de l’application

Pourquoi voulez-vous lancer ce projet ?

Quelle est son importance dans la stratégie globale de votre entreprise ?

Quelle audience voulez-vous atteindre grâce à ce dernier ?

Les réponses à ces questions permettront à votre agence partenaire de mieux cerner vos attentes.

D’ailleurs, il y a fort à parier qu’elle vous aide à mieux cadrer votre projet pour que le produit final match le plus avec vos attentes.

Présentation de votre écosystème numérique

D’entrée de jeu, sachez que cette partie est totalement facultative si vous n’avez pas encore d’application ou de site web.

Dans le cas contraire, demandez-vous comment vos plateformes vont interagir ensemble.

Et pour être certain que l’entreprise en charge de votre projet sera sur la même longueur d’onde que vous, répondez aux questions suivantes :

  • Comment fonctionne cette plateforme ?
  • Quel est son modèle économique ?
  • Quelles sont ses statistiques sur ses métriques principales (taux de rebond, nombre de téléchargements, etc.) ;
  • Qui s’occupe de son hébergement, etc.

Grâce à ses précieuses informations, toutes les parties prenantes pourront facilement intégrer vos autres services digitaux dans le projet.

Section 3 : les flows d’utilisateurs

Comment est-ce que vos clients vont utiliser votre service ?

Quels chemins de navigation suivront-ils dans leurs parcours d’achats ?

Sur quelles interfaces/pages devront-ils effectuer des actions ?

C’est ici que vous expliquerez tout cela.

Plutôt que de longs discours, simplifiez-vous la vie : montrer des users stories ou des cas d’utilisateurs.

Voici à quoi ça ressemble.

Source : Mockplus

Ça a l’air simple et pourtant, dessiner ces chemins de navigations vous offre 3 avantages :

  • les points de frictions sont faciles à repérer, ce qui améliore l’expérience utilisateur ;
  • vous avez moins de chances d’oublier une page importante ;
  • vous pourrez visualiser les connexions entre vos différentes interfaces graphiques.

Bonus : pourquoi ne pas en profiter pour optimiser le parcours utilisateur de votre app au maximum ? Voici comment le faire et si vous voulez booster votre parcours d’achat avec ChatGPT, c’est par ici.

Section 4 : arborescence et hiérarchie du site

Comment est-ce que vos pages seront reliées entre elles ?

Quelle logique suivront-elles ?

Combien de pages votre app aura ?

Encore une fois, n’hésitez pas à présenter la hiérarchie de votre site web ou appli mobile sous forme visuelle.

Conseil : utilisez les cartes mentales, vous pouvez en créer sur des sites tels que Mindmeister ou Miro.

Section 5 : la charte graphique

Avez-vous remarqué qu’à chaque fois que vous êtes face à un produit Google, vous reconnaissez instantanément la marque ?

Ce n’est pas dû au hasard. C’est parce que Google – comme toutes les entreprises – veille à la cohérence visuelle de tous ses produits.

Notamment :

  • les couleurs de la marque ;
  • la typographie ;
  • les styles artistiques ;
  • les différentes variations du logo.

Tous ces éléments se retrouvent dans la charte graphique.

C’est littéralement la bible de votre webdesigner.

Elle contient des règles qui régissent tous les éléments de votre communication, et vos services numériques n’y font pas exception.

Si vous n’avez pas encore créé d’identité visuelle et/ou de charte graphique, deux choix s’offrent à vous :

  • demander à votre webdesigner ou à l’agence qui réalisera votre projet de s’en charger ;
  • créer vous-même votre identité visuelle.

Vous vous en doutez, la deuxième option n’est envisageable que lorsque vous débutez et que votre budget est limité.

Voici un excellent article de blog d’Hubspot qui vous aidera à créer l’identité visuelle de votre marque.

En bonus, vous pouvez aussi intégrer des maquettes de votre future app et des sources d’inspiration – aka sites et applications de vos concurrents. Elles aideront vos collaborateurs à mieux cerner vos attentes en termes d’UX design.

Pour apprendre à créer des maquettes, c’est par ici.

Section 6 : les spécificités techniques et fonctionnelles

Cette partie se compose de trois sous-parties :

  • l’énoncé du périmètre du projet ;
  • la liste des fonctionnalités de votre application ;
  • la liste des contraintes techniques à respecter.

Sans plus tarder, voyons chacune de ces parties.

L’énoncé du périmètre du projet

Parfois appelé « Scope de projet », le périmètre du projet vous pousse à définir des contraintes à votre projet.

L’objectif étant d’éviter une dérive des objectifs, et donc une charge de travail supplémentaire – et des coûts budgétaires qui vont saigner votre trésorerie.

Ici, il s’agit de lister la présence ou non de certaines fonctionnalités. Voici quelques questions auxquelles vous devrez répondre :

  • Vos contenus seront-ils multilingues ?
  • Sur quels supports votre application ou votre site web seront utilisables ?
  • Allez-vous réutiliser des modules d’une autre de vos plateformes digitales ?
  • L’application intégrera-t-elle un mode hors-connexion ?
  • Un moteur de recherche intégré ?
  • Un espace client ?
  • La géolocalisation ?
  • Les notifications push ?

Pour en apprendre plus sur le scope du projet, faites un tour sur cet article du blog gestion de projet.com.

La liste des fonctionnalités du projet

Quelles seront les fonctionnalités de votre application ?

Qu’est-ce que l’utilisateur pourra faire avec elle ?

Vous l’avez compris, c’est ici que vous listerez toutes les fonctionnalités que vous souhaitez avoir.

Listez les fonctionnalités aussi bien côté client (le front-end) que côté administration (le back-end).

Mais saviez-vous qu’en soignant cette partie, vous pouvez faire subventionner votre projet par l’État français à hauteur de 30 % ?

Cette manne financière porte un nom : le crédit impôt innovation (CII).

Et voici un article qui vous explique comment bénéficier du CII 😁.

Les contraintes techniques du projet

En tant que dirigeant d’entreprise qui souhaite voir que ses ventes grandissent — et non l’inverse — vous le savez : même le client le plus fidèle ira chez vos concurrents si son expérience sur votre plateforme est désagréable.

Ainsi, votre produit peut avoir toutes les fonctionnalités recherchées par votre persona, mais s’il est plein de bugs ou lent… vous connaissez la suite.

C’est pour éviter cela que l’on définit des contraintes techniques.

Il ne s’agit pas de fonctionnalités ni de limites comme dans le cas du périmètre du projet. Mais bien d’exigences techniques que votre prestataire devra absolument respecter.

En voici quelques-unes :

  • la vitesse d’exécution : votre application doit s’exécuter le plus rapidement possible ;
  • Les systèmes d’exploitation sur lesquels votre app doit pouvoir s’exécuter ;
  • Les contraintes de sécurité que l’app doit respecter : protection 3D Secure si vous créez un site e-commerce, certificats SSL, etc ;
  • le respect des labels de l’informatique verte, etc.

Ce dernier point vous intéresse ? Alors courez lire cet article sur l’informatique verte pour apprendre comment améliorer vos notes ESG\RSE.

Section 7 : Prestations attendues et délais

Maintenant, il est temps de déterminer clairement comment votre prestataire va réaliser votre projet.

Pour y parvenir, discutez avec votre chef de projet informatique sur les points suivants :

  • la liste des actions que l’agence web devra effectuer ;
  • Quelles actions dépendent de l’agence ? De vous ?
  • Quels seront les délais pour chaque activité ?
  • Combien coutera chaque activité ?
  • Quelles seront les personnes-ressources nécessaires pour la réalisation du projet ?

Au terme de cet échange, vous devriez avoir entre les mains un rétroplanning détaillé assorti du budget nécessaire.

Section 8 : Budget

Quand il s’agit de l’appel d’offres, deux camps idéologiques s’affrontent :

  • Celles et ceux qui pensent qu’il ne faut pas divulguer le budget alloué par l’entreprise lors de l’appel d’offres ;
  • Celles et ceux qui pensent le contraire.

Si vous ne révélez pas la tranche budgétaire que votre entreprise est prête à mettre, voici ce qui a fortes de chances de se passer :

  • Vous terminez la rédaction du cahier des charges et lancez l’appel d’offres ;
  • plusieurs agences web répondent ;
  • vous sélectionnez les meilleurs d’entre elles ;
  • vous discutez plusieurs semaines ensemble sur le cahier des charges ;
  • au moment où vous révélez votre budget, le responsable de l’agence vous tourne le dos, car vous êtes hors du budget qu’il imaginait.

Ok, c’est frustrant.

Mais c’est surtout une perte de temps énorme vu que vous allez devoir recommencer le processus.

À vous de voir.

Bonus : voici un tuto détaillé sur la création d’un budget pour son application mobile.

Section 9 : Le lexique

Non, le lexique n’est pas obligatoire.

Mais mettez-vous à la place de vos collaborateurs – surtout s’ils ne sont pas dans votre secteur d’activité.

Vous leur demanderez de créer un produit digital pour un secteur dont ils ne connaissent presque rien.

Dans ces conditions, des erreurs d’interprétation, des malentendus et le stress ne sont pas loin.

Heureusement, vous pouvez éviter cela en incluant un lexique à la fin de votre document.

Quelques conseils de rédaction pour réussir le cahier des charges de votre application

Félicitations !

Vous savez maintenant comment rédiger un cahier des charges précis.

Mais avant de nous séparer, nous avons deux conseils à vous donner. Les voici :

  • faites toujours relire votre cahier des charges par un développeur web ou un chef de projet informatique ;
  • n’ayez pas peur de revenir sur certains éléments – le cahier des charges n’étant pas toujours statique ;
  • différenciez les fonctionnalités importantes de votre app à celles qui sont justes agréables à avoir.

D’ailleurs, que dîtes-vous de discuter de votre future application ou de votre projet web ? Contactez notre chef de projet et nous en discuterons ensemble.

Ça ne vous engage à rien, alors qu’attendez-vous ?