Votre dév refuse de vous donner le code-source ? 3 solutions

Salut 👋,

Vous avez financé le développement d’une application, et vous souhaitez la faire évoluer, mais votre développeur refuse catégoriquement de vous donner le code source.

Vous pensez que c’est impossible ? Détrompez-vous.

De nombreuses sociétés sont en conflit avec les sociétés éditrices de leurs logiciels à cause de ça. 

Sans compter celles qui ont modifié leurs propres programmes et se sont retrouvées assignées en justice pour contrefaçon.

On avait déjà parlé du Code de la propriété intellectuelle des logiciels.

Aujourd’hui, on va plus loin dans les enjeux de la propriété : on va vous montrer comment récupérer le code source de vos logiciels et les droits moraux qui vont avec.

Let’s go.

Pourquoi laisser le développeur avec le code est une mauvaise idée ?

Imaginez…

Votre site web ou application fonctionne à merveille.

Puis, vous vous dites qu’une nouvelle fonctionnalité rendrait vos équipes encore plus productives. Ou vous découvrez une faille de sécurité dans votre application mobile et cherchez à développer un patch.

Ou encore, vous souhaitez juste changer d’hébergeur ou de nom de domaine.

Bref, vous avez besoin d’accéder au code source, au repo GitHub et au serveur ftp.

Et là, les ennuis commencent : l’agence qui a développé votre plateforme numérique refuse de vous donner ces précieux accès.

Subitement, vous réalisez que vous ne pouvez plus vous passer du développeur — il a le contrôle sur votre solution informatique. Vous vivez dans une prison dorée et votre geôlier, c’est l’équipe de développement.

Voici ce qui vous attend :

  • des surfacturations pour la maintenance et les mises à jour ;
  • des arrêts de service imprévus ou des mises hors ligne du programme en fonction du développeur ;
  • de grosses pertes financières dues aux ralentissements de vos opérations ;
  • et je ne parle même pas des surcoûts pour développer le moindre nouveau module.

Vous avez le monopole d’exploitation et les licences, mais c’est le prestataire qui détient les droits de propriété littéraire et artistique.

Selon l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle), seul lui peut modifier son œuvre (autrement dit : vous êtes à 100 % dépendant de lui). Et si vous modifiez le logiciel, alors vous vous exposez à des contentieux.

Raison pour laquelle vous devez en parler avec lui et le mettre par écrit avant de signer le moindre contrat. Sans ça, gare aux litiges.

Chez Poyesis, on vous évite tous ces maux de tête en vous donnant accès au code source dès le début du projet.

4 solutions lorsque votre développeur refuse de vous donner accès au code source

Avant d’aller voir un cabinet d’avocat et de sortir l’arme juridique, voici quelques stratégies que vous pouvez essayer.

1 – Vérifiez votre contrat

Première étape, allez regarder le contrat ou l’acte de vente que vous avez signé avec l’équipe de développement.

Recherchez attentivement les clauses qui parlent de la propriété intellectuelle et de la livraison du code source. Si vous ne trouvez rien, jetez un œil à ses conditions générales de vente.

Dès le moment où le contrat stipule que vous êtes en droit de recevoir le code source, vous avez une base légale pour le lui réclamer.

2 – Cherchez un arrangement à l’amiable

Certains développeurs craignent de donner le code-source pour des questions de sécurité et de propriété intellectuelle.

Par exemple, vous faites appel à une agence web pour développer un CRM. Or, l’agence sait que d’autres entreprises peuvent être intéressées par un CRM identique.

Elle prévoit donc de réutiliser une partie du code source de l’application qu’elle a écrit.

Sauf que, si elle n’est plus détentrice des droits d’auteur, elle sera obligée de tout reprendre à zéro. Y compris l’architecture de l’information, l’organisation des bases de données et autres.

Si c’est votre cas, proposez-lui un compromis plus une clause de non-divulgation et ce sera réglé.

3 – Faites appel à un médiateur professionnel

Ultime étape avant les tribunaux : passer par un expert de la médiation.

Étant donné qu’il est neutre, son avis ne sera pas biaisé et son jugement sera plus facilement accepté par les deux parties.

Et si ça ne marche pas…

4 – Si tout échoue… montrez les crocs et portez l’affaire en justice

Voilà.

Si vraiment aucune des solutions présentées plus haut ne vous satisfait, allez voir un juriste spécialisé en conseil en propriété intellectuelle.

En effet, vous risquez d’être agréablement surpris selon la juridiction.

Vous vous souvenez quand je disais que selon le droit français, la propriété juridique d’une œuvre de l’esprit revient à son inventeur (c’est-à-dire celui qui a tapé sur le clavier) — et non à celui qui l’a financé (vous) ?

Et que si vous modifiez le programme sans que son créateur ne vous en ait donné le droit, vous risquez des actions en contrefaçon ?

Eh bien, la cour peut aller à l’encontre de cette législation en fonction de plusieurs paramètres.

Par exemple, en 2020, la cour d’appel de Boulogne a rendu le jugement n° 96/2020 dans lequel elle reconnaît que le titulaire des droits — et donc du code source — c’est le commanditaire du progiciel.

Autrement dit, vous.

3 ressources à lire absolument pour comprendre la jurisprudence des logiciels

Dans cet article, mon objectif était de vous montrer comment faire pour avoir accès au code source de votre logiciel.

Mais lorsque l’on parle de droits d’auteur, de propriétés intellectuelles et d’actifs immatériels, il vaut mieux laisser des juristes experts en matière de propriété intellectuelle s’exprimer.

Alors, je vous ai listé mes trois meilleures ressources pour comprendre les 50 nuances des subtilités juridiques des logiciels :

Voilà, c’était tout.

En résumé…

Pour éviter les tracas juridiques, soyez clair dans votre contrat : à la fin du projet, le code-source est à vous. Ajoutez une clause de cession des droits, ou mieux, un contrat de cession des droits.

Mentionnez clairement le transfert des droits de propriété pour jouir d’une protection au cas où ça tourne mal. Et si votre prestataire vous répond :« On verra ça plus tard », fuyez.

Chez Poyesis, on vous livre tout : accès ftp, répertoire de fichiers, dépôts, github… et bien sûr, le code-source. Après tout, on ne construit pas votre maison pour garder les clés, n’est-ce pas ?

Envie d’en discuter ? Contactez notre chef de projet informatique. C’est sans engagement, et on adore papoter avec vous ! 😊

Guerre des IA : qui sont les 4 concurrents de ChatGPT ?

Après le succès fulgurant de ChatGPT, propulsé par OpenAI et Microsoft, les autres géants de la tech n’ont pas tardé à réagir.

Déjà, lundi, Google nous tisait sa future IA Google Bard. Mercredi, Baidu et NetEase lui ont emboîté le pas en annonçant leurs IA respectives. Et enfin, jeudi, Alibaba à la CNBC son IA générative maison.

Manifestement, la guerre des IA est lancée, et elle n’est pas près de s’arrêter. Le point sur les (futurs) concurrents de ChatGPT.

1- Google Bard

Google et l’intelligence artificielle, c’est une histoire d’amour de longue date.

Déjà, en 2015, Google rendait public TensorFlow, son outil d’apprentissage automatique. Lors de sa conférence Google I/O de 2021, la firme nous avait proposé LaMDA, son modèle d’IA générative.

 

 

Déjà, nous nous voyions discuter de manière conversationnelle avec notre téléphone, lui poser des questions complexes, avoir des réponses pertinentes générées automatiquement (ça ne vous rappelle rien ?).

Seulement, l’effervescence est vite retombée, Alphabet (la maison mère de Google) préférant une approche plus prudente. Du moins jusqu’à l’arrivée de ChatGPT.

Sentant ses parts de marché et son modèle économique basé sur les publicités menacés, Google a réagi en activant le code rouge en janvier. Pour la firme de Mountain view, l’IA générative est désormais la priorité numéro 1.

Et c’est ainsi que ce lundi 06 février, Google a officialisé (un peu trop tôt ?) son IA : Google Bard.

Vidéo de promotion de Google Bard diffusée sur le blog officiel de Google

Seulement, tout ne s’est pas passé comme prévu…

Google Bard, ou la démo ratée de Google à 100 milliards de dollars

Avant de mentionner le désastre qu’a été la présentation de Google Bard, remettons les choses dans le contexte. En effet, quelques heures plus tôt, Microsoft à surpris les passionnés du web en annonçant intégré une nouvelle version de ChatGPT directement dans Edge et Bing.

Un vrai désastre pour Google dont le principal argument anti-chatGPT était jusque-là que l’IA d’OpenAI ne disposait pas de données récentes.

Par exemple, aux yeux – ou plus exactement, pour les réseaux de neurones – de ChatGPT, Jack Dorsey est encore président de Twitter.

Mais avec ce changement, Google a été obligé de montrer dans la précipitation que lui aussi maîtrisait l’IA. Quitte à négliger l’importance des tests utilisateurs.

Ce qui nous ramène à la Google Keynote tenue à Paris mercredi 08 février 2023.

Les journalistes, investisseurs, experts de la tech et autres passionnés n’attendaient qu’une seule chose : voir Google Bard en direct…

Et ce fut un flop total.

Non seulement, l’essentiel de la communication de Google tournait autour des améliorations de ses produits existants – Search, Map et translate-, mais l’IA s’est montrée décevante.

À la question « Quelles sont les nouvelles découvertes du télescope spatial James Webb dont je peux parler à mon enfant de 9 ans ? », l’IA a répondu : « [Le téléscope] a pris les toutes premières images d’une planète en dehors de notre propre système solaire ».

 

Ce qui est faux. Cet honneur revenant au VLT Yepun en 2004 comme le confirme la Nasa.

Sans surprise, cette erreur monumentale a été répercutée sur le prix de l’action en bourse de Google. Elle a perdu 9% de sa valeur, soit une perte nette de 100 milliards de dollars de capitalisation boursière.

L’erreur de Google Bard, monumentale, mais pas complètement à côté de la plaque

Toutefois, l’IA n’a pas totalement tort. En effet, en septembre 2022, le télescope James Webb à découvert une exoplanète située hors de notre système solaire.

Une première pour l’humanité. Une source de confusion pour l’IA.

Afin de nuancer davantage, rappelons que selon ChatGPT, James Webb est encore en construction, ce qui n’est guère mieux.

Les deux ont tout faux.

2- Ernie de Baidu

Robot IA devant le logo de Baidu, le moteur de recherche Chinois

Du côté de l’empire du milieu, la guerre des IA bat aussi son plein.

Hors de question pour les géants chinois de la tech de se laisser dépasser par leurs homologues américains.

C’est ainsi que mercredi, Baidu a annoncé le lancement de son IA en préparation depuis 2013 : ERNIE pour Enhanced Representation through Knowledge Integration.

Contrairement à Google, cette IA sera d’abord mise à disposition des utilisateurs en tant qu’agent conversationnel. Ce ne sera qu’après avoir été éprouvée qu’elle sera insérée dans le moteur de recherche Baidu.

À l’annonce de la nouvelle, le cours de l’action de la firme chinoise a grimpé de 13 %.

3- la mystérieuse IA d’Alibaba

Toujours du côté de l’empire du milieu, un autre géant de la tech a fait grand bruit : Alibaba.

Le géant de l’e-commerce a en effet annoncé travailler sur sa future IA. Seulement, même si Alibaba affirme travailler dessus depuis 5 ans, le manque de détails fournis pousse à s’interroger sur les capacités de sa future IA.

La seule information confirmée étant qu’elle est actuellement testée par des employés en interne.

Quand sortira-t-elle ? Que pourrez-vous faire avec ? Difficile de le savoir.

 4- NetEase et son intelligence artificielle éducative

Robot IA assis sur un banc lisant un livre éducatif

Autre dragon de la tech chinois, NetEase est un spécialiste du jeu vidéo.

Mais ce ne sont pas ses jeux qui nous intéressent aujourd’hui, mais plutôt sa filiale dédiée à l’éducation : Youdao.

Jeudi, elle a surpris le monde en annonçant une IA générative entièrement dédiée à l’éducation. Une première mondiale.

En guise de rappel, NetEase-Youdao n’est pas à ses débuts en matière d’IA. Par exemple, elle fournit déjà des services de traduction automatique ou de questions-réponses à plus d’un milliard d’utilisateurs.

Tout comme Alibaba, la firme s’est montrée discrète dans sa communication. Ainsi, aucune information sur sa date de sortie ou ses fonctionnalités n’a fuitée

Pourquoi les mastodontes de la tech se ruent sur les IA génératives ?

En parcourant le web cette semaine, peut-être avez-vous remarqué que le terme « IA » revient beaucoup plus qu’à l’accoutumée.

Mais est-ce seulement une tendance ? Pas du tout.

L’IA était déjà perçue comme un moteur du web 3.0, mais avait été effacée par le métavers, la blockchain et les NFT.

Preuve en est que même Facebook qui avait adopté un virage serré vers les mondes du métavers remet le cap sur le développement de son IA. Une annonce qui a surpris tant l’échec cuisant de son IA conversationnelle, BlenderBot3, a marqué plus d’un.

Même Apple, qui peut toujours compter sur les revenus colossaux générés par l’IPhone, se lance à corps perdu dans le développement de son IA. D’ailleurs, elle a annoncé qu’elle va tenir une conférence entièrement dédiée à l’IA la semaine prochaine à l’Apple Park de Cupertino.

Finalement, l’intelligence artificielle deviendra un outil indispensable pour les entreprises. Un outil capable de booster leurs compétitivités.